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Catégories : Des évènements, Le Maroc:vie et travail

Mon après-midi du 14 février au Salon du Livre de Casablanca(Maroc)13

Mon compte-rendu de la table ronde « La poésie au Maroc » animée  par Ghita El Khayat  avec Mohamed Hmoudane, Amina Benmansour (cf. note 9) , Brahim Allabi et Zaghloul Morsy (cf. aussi note du 15/02/2007, « Des nouvelles du Salon du livre).

 

 

 

Mohamed Hmoudane

 

 

 

Mohamed Hmoudane est né en 1968 à El Maâzize, village du Maroc. En 1989, il immigre en France. Commence alors « un parcours de combattant » doublé d'une « quête poétique » sans complaisance ni concessions qui l'a amené à publier plusieurs ouvrages où s'impose d'emblée une voix singulière et puissante.
Parmi ses livres les plus récents, on peut citer Attentat (La Différence 2003), Incandescence (Al Manar, 2004) ou encore Blanche mécanique (La Différence, 2005).

Source :http://www.ladifference.fr/fiches/auteurs/Hmoudane.html

 

 

 

Extrait d’Attentat :

 

 

 

Et je me tourne par un ciel lourd tonnant
Criblé d’astres hiéroglyphes vers
Mes morts tant songées toutes mes morts
Enduites de feu ailées que rien n’arrime

 

Quelle eût été déjà ma demeure ?

 

De quelle lignée de traître
D’égorgeurs d’hommes descendais-je ?
Ah le « poignard damascène » incrusté de rubis
La goutte de sang qui luit à la pointe
Par les nuits de pleine lune

Source :http://www.ladifference.fr/fiches/livres/attentat.html

 

 

 

Extrait de Blanche mécanique :

 

 

 

Comme des rafales
et d’une fulgurance – étincelles
chevauchant les pierres,
pages incisées – j’opère
à coup orbe à lames de verre
aiguisées
à vous les planter dans le gosier
à vous couper le souffle
Résonnent résonnent

les gongs pharyngiens rien
qu’à frôler les cordes fébriles
je déclenche des musiques
aux commandes de violons torrentiels
je dissémine les notes
jusque dans des contrées célestes
j’égoutte le néant
Je conjugue
absence et survenance...

Source :http://www.ladifference.fr/fiches/livres/blanchemecanique.htmlmedium_hmoudane.jpg

Adonismedium_adonis.pngmedium_la_poesie_marocaine.jpgmedium_Jacob.jpg

 

Jacob Cohen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ghita El Khayat

 

 

Il y a beaucoup de poètes au Maroc (116 dans l’anthologie de Jean-Pierre Koffel, cité dans la note 9) dont une majorité d’arabophones. Il y a un schisme entre ces derniers et les francophones et un problème de traduction qui est une autre forme de création.

La poésie est l’art littéraire par excellence, le plus difficile.

 

 

Amina Benmansour  dira elle qu’il lui est plus difficile d’écrire de la poésie que des textes d’analyses (elle est universitaire) parce la « la poésie, c’est se mettre à nu. »

 

 

Zaghloul Morsy

 

 

La poésie est :

1.une histoire de vision de soi-même et du monde

2.Un complexe d’image(s)

3.Une rythmique

 

 

Ses références :

-Abdellatif Laâbi, La Poésie marocaine de l’Indépendance à nos jours. Editions de la Différence, 2005.

-Baudelaire, ses « écrits sur l’art » et notamment sur « la modernité »

-Adonis(cf.ci-dessous), ses écrits théoriques sur la culture et la poésie arabe.

 

 

Les bouleversements dans la poésie marocaine :

 

 

1.l’émergence de poétesses

2.plusieurs générations se côtoient

3.3 langues sont employées : l’arabe classique, l’arabe dialectal et le berbère.

 

 

La poésie (au Maroc), c’est :

 

 

1. projet existentiel avec des thèmes comme la nuit, la chambre close, le soleil, le sang.

Une exigence de liberté, d’émancipation

Un impératif du soi, de la subjectivité  par rapport à la oumma (communauté)

Une exigence de modernité (Baudelaire) par rapport à la tradition et au passé.

Un consensus magique

Le primat de l’individu avec sa conscience et son inconscient.

 

 

Il cite Guillaume Apollinaire : « À la fin tu es las de ce monde ancien » (Zone in recueil Alcools, http://www.toutelapoesie.com/poemes/apollinaire/zone.htm).

 

 

 

2. Un projet poétique qui s’oppose à la tradition.

 

La satire est remplacée par l’ironie, l’amour par l’érotisme.

 

Irruption du vers libre, de nouveaux rythmes comme des martèlements, violents et sans douceur mais ce n’est pas de la cacophonie.

 

 

 

Cependant, pour lui, comme les peintres abstraits doivent savoir peindre « du figuratif » (ex : Picasso et ses variations sur Vélasquez), un poète doit savoir maîtriser formellement l’inspiration avant de se lancer  dans le vers libre.

 

Ex : Mallarmé, avant Herodias  et L’après-midi d’un faune

 

 

 

Sonnet (forme classique) en « ix» (contrainte) sans utiliser le mot « phénix »

 

 

 

"Sonnet allégorique de lui-même"

 

        La Nuit approbatrice allume les onyx
        De ses ongles au pur Crime, lampadophore,
        Du Soir aboli par le vespéral Phoenix
        De qui la cendre n'a de cinéraire amphore

 

        Sur des consoles, en le noir Salon : nul ptyx,
        Insolite vaisseau d'inanité sonore,
        Car le Maître est allé puiser de l'eau du Styx
        Avec tous ses objets dont le Rêve s'honore.

 

        Et selon la croisée au Nord vacante, un or
        Néfaste incite pour son beau cadre une rixe
        Faite d'un dieu que croit emporter une nixe

 

        En l'obscurcissement de la glace, décor
        De l'absence, sinon que sur la glace encor
        De scintillations le septuor se fixe.

 


Source :
 http://www.unice.fr/AGREGATION/ConfMallarme.html

 

 

Rimbaud, Le dormeur du val et Le bateau ivre

 

La liberté doit se mériter.

 

Conclusion :

 

Les poètes marocains sont les témoins et les acteurs d’un Maroc en transition, entre l’ancien et le moderne, un Maroc qui se réinvente.

 

 

 

 

 

 

 

Adonis [en arabe أدونيس] est le pseudonyme d'Ali Ahmed Saïd Esber [ علي أحمد سعيد], un poète et critique littéraire libanais né le 1 janvier 1930 en Syrie. Son pseudonyme se réfère au dieu d'origine phénicienne, symbole du renouveau cyclique.

 

Sommaire

 

 

 

1 Biographie

 

2 Œuvres

 

3 Voir aussi

 

3.1 Liens externes

 

4 Références

 

 

 

Biographie

 

Saïd naît à Qassabine près de Lattaquié au nord de la Syrie le 1 janvier 1930. Saïd commence à travailler dans les champs jeune mais son père l'incite aussi à apprendre la poésie. En 1947, contre l'avis de ses parents, il se rend à la ville voisine où il trouve le président syrien Choukri al-Kouwatli. Adonis, alors âgé de douze ans seulement, veut se joindre à l'assemblée des poètes locaux pour honorer le président mais on l'écarte. En insistant il capte l'attention de ce dernier, qui demande à l'entendre. Il proclame sa prose et subjugue toute la foule. Le président décide alors de lui payer sa bourse. Il part à l'école, au lycée français de Tartous(en 1942), puis à Lattaquié où il obtient son baccalauréat en 1949, c'est également à cette époque qu'il prend le pseudonyme d'Adonis lors de la publication de quelques poèmes. Il entre ensuite à l'Université syrienne de Damas qu'il quitte en 1954 avec une licence de philosophie.

 

En 1955, il est emprisonné six mois pour appartenance au Parti national syrien, un parti prônant l'expansion de la Syrie sur presque tout le Moyen-Orient. Après sa libération en 1956, il s'enfuit pour Beyrouth au Liban où il fonde avec le poète syro-libanais Youssouf al-Khal dans les années 60, la revue Chi'r (ou Chiir qui signifie Poésie): le manifeste d'une libération inconditionnelle de la tradition et d'un élan vers l'internationalisation de la poésie. Adonis abandonne peu à peu son nationalisme militaire pour le panarabisme alors très en vogue avec la montée des partis Ba'as. Il choisit la nationalité libanaise en 1962. Adonis se consacre aussi plus principalement à ses activités littéraires qu'à ses activités politiques. En 1968, il fonde la revue Mawâkif (Positions) qui se montre être un espace de liberté en même temps qu'un laboratoire de rénovation « destructurante » de la poésie — aussitôt interdite dans le monde arabe. C'est là qu'il traduit en arabe Baudelaire, Henri Michaux, Saint-John Perse et en français Aboul Ala El-Maari. Adonis cherche le renouvellement de la poésie arabe contemporaine en s'appuyant sur son passé glorieux mais aussi en regardant la richesse de la poésie occidentale.

 

Suite à la guerre civile libanaise, il fuit le Liban en 1980 pour se réfugier à Paris à partir de 1985. Il est le représentant de la Ligue arabe à l'UNESCO.

 

Il est aujourd'hui considéré comme l'un des plus grand poète arabe vivant. Il est un influent autodidacte, voire iconoclaste, quant à la réévaluation critique de la tradition poétique arabe vis-à-vis des pressions intellectuelles, politiques et religieuses du monde arabe actuel, l'exemple le plus frappant étant la Prière et l'Épée : essai sur la culture arabe. Son œuvre révèle plusieurs thèmes : injustice, dictature, guerre, misère... Il prend les évènements pour en faire des mythes mais on ne peut pas le classer dans les poètes engagés. Le Temps des villes démontre une connaissance exacerbée des grandes métropoles du monde arabe moderne. Il a pris position dans Al Hayat contre le port du voile.[1]

 

 

 

Œuvres

 

Poèmes:

 

1954 - La Terre a dit

 

1957 - Premiers poèmes

 

1958 - Feuilles dans le vent

 

1961 - Chants de Mihyar le Damascène

 

1961 - Mémoire du vent (Poèmes 1957-1990)

 

1971 - Tombeau pour New York

 

1975 - Singulier

 

1980 - Les résonances, les origines

 

1983 - Ismaël

 

1985 - Kitab al-Hisar (Le Livre ??)

 

1988 - Célébrations

 

1990 - Le Temps des villes

 

Essais:

 

1964 - Le Diwan de la poésie arabe(3 volumes), essais critiques

 

1968 - Le théatre et les miroirs

 

1972 - Le temps de la poésie

 

1975 - Le fixe et le mouvant(3 volumes), thèse d' état

 

1980 - Préface pour les fins de siècles

 

1985 - Politique de la pensée

 

1993 - la Prière et l'Épée : essai sur la culture arabe

 

Voir aussi

 

Liens externes

 

Adonis et Jacques Clauzel Des livres d'artiste

 

Dossier Adonis de la République des Lettres

 

http://www.axelibre.org/litterature.php?var=adonis

 

http://www.seattleu.edu/souffles/S18/90cc_18.HTM

 

http://www.espritsnomades.com/sitelitterature/adonis.html

 

http://www.nil-med.org/littérature_1.htm

 

Références

 

http://tounes.naros.info/article.php3?id_article=80

 

 

 

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Adonis_(po%C3%A8te)

 

 

 

 

Commentaires

  • Une belle découverte poétique, merci Laura.
    Bien à toi.

  • Laquelle?IL y en a plusieurs, il me semble...

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