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Catégories : Des évènements, Le Maroc:vie et travail

Mon après-midi du 14 février au Salon du Livre de Casablanca(Maroc) 9

medium_poetes-bourkis.jpg Sur le stand des Editions marocaines  « Aïni Bennaï »:   Les poètes de la plus haute tour de Ridha Bourkhis : De la pure magie verbale !
 
Après son Manuel de stylistique, préfacé par son professeur de la Sorbonne, Georges Molinié, en décembre 2005 aux éditions Académia Bruylant à Louvain-la-Neuve, en Belgique, Ridha Bourkhis, dont nous avons déjà lu plusieurs autres livres, revient au début de cette année 2005 au devant de la scène éditoriale avec un nouvel ouvrage, co-édité cette fois en Tunisie et au Maroc par Gaou Mohamed Ali (Sfax) et Aïni Benna (Casablanca) intitulé “Les poètes de la plus haute tour”.

L’auteur y réalise un véritable travail académique de nature rhétorico-stylistique sur le langage poétique de cinq poètes français du XIXème siècle, a savoir Arthur Rimbaud, Paul Verlaine, Charles Baudelaire, Alphonse de Lamartine et Victor Hugo.

Dans ce livre, en stylisticien, l’auteur examine la part commune à ces cinq poètes qui est surtout leur attitude par rapport au langage dans lequel ils ont coulé leur pensée et leurs sentiments et qui n’a point été pour eux un banal moyen d’expression, mais l’objet même de l’expression, son lieu de prédilection et son but suprême.C ‘est un langage musical et incantatoire construit avec des moyens rhétoriques et poétiques riches et fortement travaillés qui lui apportent de la force, de la lumière et de l’éclat.

Ridha Bourkhis s’intéresse ici précisément à ce que les stylisticiens et poétiques appellent “la poéticité”, qui est la faculté même du poème ou du texte littéraire en général d’être reçu comme tel. Il fouille dans les plis et replis des “illuminations” rimbaldiennes des “Poèmes saturniens” verlainiens, des “Fleurs du mal” baudélairiennes, des “Méditations poétiques” lamartiniennes et des “Rayons et les ombres ” hugoliens.


 

Nadia Ayadi

 
Source:http://www.realites.com.tn/index1.php?mag=1&cat=/7CULTURE&art=12156&a=detail1 Jean-Pierre Koffel, Anthologie de la poésie marocaine.  

Amina Benmansour, L’écume des mots. (recueil de poèmes)

    REVUE LITTERAIRE
Publié sur le web le 8 Février 2007  

Léo Purguette

 

Après «L'encensoir indiscret», Amina Benmansour publie son deuxième recueil de poèmes : «L'écume des mots»*.

La poétesse qui est pourtant professeur de Théâtre à l'Université de Rabat l'affirme : la seule forme d'écriture qui lui permette d'exprimer son désir d'écrire est la poésie.

Elle ne peut écrire qu'en vers. La poésie est pour elle, selon que l'on soit poète ou lecteur, une manière d'exprimer ou de révéler la part de rêves qui sommeillent en chacun de nous. L'écriture poétique est donc une écriture salvatrice, elle en veut pour preuve : la pire torture qui existe, n'est-elle pas de priver les gens de rêves?

Fille d'un lettré qui lui citait dès sa tendre enfance des vers en arabe, Amina Benmansour a toujours été habitée par la poésie. Mariée à 16 ans, elle doit à son mari d'avoir pu poursuivre ses études, et débuter une carrière universitaire reconnue.

Amina Benmansour qui est vice-présidente de l'association Féminin Pluriel, conserve ses convictions féministes bien ancrées depuis cette époque. Cela rejaillit bien sûr sur son oeuvre. En effet, son nouveau recueil, «L'écume des mots», se conçoit comme un hommage aux femmes. La figure féminine y est omni-présente. Farouche partisane de l'alliance des arts, Amina Benmansour a demandé au célèbre peintre Karim Bennani d'illustrer son ouvrage. Elle qualifie d'ailleurs la peinture de «poésie muette» et la poésie de «peinture parlante». C'est pourquoi, elle trouve particulièrement intéressant de faire «dialoguer» les deux dans son recueil.

Au sein même de ses textes, elle marie les arts tout en évoquant le rapport des artistes à la figure féminine.

Ainsi, dans «Femme», elle écrit : «Ils ont sculpté sur un bloc d'airain/Et peint sur d'immémoriales toiles/La finesse de mon ovale/L'opulence de mes hanches/Et tendu au dessus de mes nuits blanches/Et de mes matins blafards/Des voiles sur mon être épars».

Amina Benmansour, très imprégnée de littérature française, revendique néanmoins sa culture arabo-musulmane, « marocaine ! » corrige-t-elle aussitôt. Elle avoue son admiration pour les grands maîtres que sont, entre autres, Abu Firas Al Hamadani, Abu Alqacem Achabbi, Tarafa Ibnou Alabd, Ahmed Chawqi On peut même, au-delà des influences poétiques et des champs sémantiques qui renvoient au Maroc, déceler un poèmee discrètement ancré dans le réel du Royaume.

En effet, parmi de nombreux poèmes intemporels et romantiques, «L'Adieu», dénote.

Fait surprenant pour une poétesse qui se définit comme parnassienne, Amina Benmansour y évoque la fuite désespérée du Maroc vers l'Europe, les dangers, la déchirure.

Liens Pertinents

Ce poème serait-il le symptôme d'une évolution plus profonde? Quoi qu'il en soit, Amina Benmansour explique le choix du titre «L'écume des mots», au-delà de la référence évidente à Boris Vian, par le caractère spécial de l'écume. C'est pour elle un élément volatile, impalpable qui résulte d'un phénomène plus profond, plus violent.

«L'écume des mots» serait-il donc un avis de tempête sur la poésie d'Amina Benmansour?

 

*Aux éditions Aïni Bennaï, collection Oum Qasr

    Source :http://fr.allafrica.com/stories/200702080790.html

Commentaires

  • Un ouvrage qui me semble fort intéressant, je prends note.

  • Lequel? iL EST QUESTION DE 3 LIVRES...

  • "Les poètes de la plus haute tour " (désolé de ne pas avoir précisé).

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