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Catégories : Des musées

Imagerie d' Epinal le 30 octobre 2008

ATELIER.jpg1796

 Jean-Charles Pellerin, cartier dominotier à Épinal (Vosges) se lance dans une belle aventure, une fabrique qui utilise les techniques d'impression de son époque, la gravure sur bois pour l'expression du trait , et le coloris au pochoir pour faire vivre l'image par la couleur.

 

Dans son petit atelier de la rue Léopold Bourg, il donne naissance à la future Imagerie d'Épinal. Il sait s'adapter aux techniques dites modernes avec la lithographie en 1820 et il n'hésite pas à construire des machines permettant la mécanisation de huits coloris au pochoir avec l'aquatype. La fabrique vit ses heures de gloire grâce à une distribution populaire assurée par les colporteurs qui, de village en village font connaître les travaux de l'Imagerie. Après cette ascension, il y eut la terrible descente aux enfers suivie du dépôt de bilan. 

 

1984

C' est une date événement pour l'Imagerie d'Épinal,un groupe de 50 actionnaires spinaliens décide de recapitaliser l'Imagerie pour faire renaître ce patrimoine cher au cœur des spinaliens, comme tous ceux qui ont été bercés depuis leurs plus tendres enfances par ces images populaires offertes en récompense aux enfants sages. 

1989
Avec une direction d'entreprise judicieuse et économe qui saura préserver le caractère propre de la maison, le coloris au pochoir, l'Imagerie adapte ses réalisations aux techniques d'impression les plus modernes. Elle retrouve ses racines dans l'expression graphique et artistique de son époque. Elle s'assure la collaboration d'un premier artiste qui sait adapter son talent aux exigences de l'Imagerie : Antonio Gacia


   ECOMUSEE  


Imagerie d'Epinal : deux mots symboliques évocateurs de tout un monde d'histoire et de légendes passant de l'Epopée Napoléonienne aux mésaventures du Petit Poucet.

Nul n'ignore cette Imagerie unique au monde ni la richesse de ses collections rares et complètes. Mais qui peut se vanter de bien les connaître ?

C'est en 1796 que Jean-Charles PELLERIN fonde son imprimerie. Il reprend une technique vieille de plusieurs siècles : l'image est tirée d'après un bois gravé, puis coloriée au pochoir, établissant ainsi les bases de la future Imagerie d'Epinal. Le tirage de la gravure s'effectue à l'aide d'une presse dite de GUTENBERG, en hommage au célèbre inventeur de l'imprimerie et qui est encore utilisée aujourd'hui.

Pour pallier aux inconvénients de l'utilisation de bois gravé (affaissement dû à la pression et thermites), l'Imagerie, devenue une véritable industrie, intègre une nouvelle technique vers 1820 : la stéréotypie. Elle permet, par moulage du bois gravé, sa reproduction sur une matrice de plomb et d'étain. Le bois original, fragile, pourra être conservé tout en gardant à la gravure reproduite sa fidélité à l'original.

Après ce travail préliminaire, dans un premier temps sur une planche de bois et ensuite sur une matrice de plomb, vient la minutieuse tâche du coloriage. A l'aide de différents pochoirs découpés avec une pédalette, les coloristes vont appliquer une à une les multiples couleurs nécessaires à la finition de l'ouvrage. C'est la technique du coloris aux pochoirs à la main.

Les premières œuvres éditées par PELLERIN furent des images religieuses. Ces estampes étaient vendues par les colporteurs ou "chamagnons" qui les répandaient dans les villes et les villages. Un peu plus tard, le répertoire imagier s'étendit aux images profanes : contes, légendes, chansons, témoins d'événements passés – ou plus récents.

 A partir de 1798, une nouvelle technique, la lithographie, bouleversant les méthodes traditionnelles, apparaît. Elle détrône peu à peu la gravure sur bois. En effet, la pierre lithographique offre une plus large possibilité à l'artiste et, de ce fait, le style change. Le dessin s'orne de détails et le trait est beaucoup plus fin. L'Imagerie multiplie les sujets pour enfants. Elle crée à leur attention des sujets à découper et à monter comme des pantins ou encore des constructions de modèles divers.

La réputation de l'Imagerie est acquise et des éditions en toutes langues apparaissent.

En 1897, l'Imagerie construit de nouveaux ateliers et, pour répondre à une demande toujours accrue, elle fait également fabriquer une ingénieuse machine à colorier : l'aquatype. Elle permet la pose de neuf couleurs différentes grâce à neuf pochoirs. C'est une véritable révolution car la machine peut colorier jusqu'à 500 images en une heure alors qu'avec la technique du coloris aux pochoirs à la main, pour une centaine d'images, sept heures de travail sont nécessaires. Cette machine, toujours en activité, peut encore colorier 350 images en une heure.

Après les dramatiques péripéties connue à la veille de la Première Guerre Mondiale jusqu'au début des années 80, l'Imagerie d'Epinal a pu, depuis 1984, retrouver un souffle nouveau, comme en témoignent, par exemple, les créations de nouvelles images prestigieuses, l'ouverture à la visite de l'Ecomusée, ou encore l'aménagement d'un magasin permanent d'exposition, de vente de ces merveilleuses images et un espace encadrement des images nouvelles.

http://www.imagerie-epinal.com/index.php?area=1&p=static&page=eco

Récapitulatif de mon voyage dans l'est:

http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2008/11/04/recapitulatif-de-mon-voyage-dans-l-est-du-29-octobre-au-1-er.html#comments

 

 

Commentaires

  • Je suis heureuse que cette imagerie d'Epinal ait pris un nouvel essor. On pourrait croire que ces oeuvres soient tombées dans l'oubli. Et non, on parle encore quelquefois de ces images.

  • Les images d'Epinal sont surtout un mode de représentation du réel, donc elles vivent au-delà de leur expression.

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