Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Les deux faces du Pakistan : le souffle de la beauté et la violence de l’obscurantisme.
9782021083712
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Si les tableaux de Paul Cézanne ramènent Charles Juliet sur les lieux de sa propre adolescence, ils provoquent aussi en lui un questionnement sur la création, qu’elle soit celle du peintre ou celle de l’écrivain. Ce livre est un face-à-face troublant entre deux œuvres, il est aussi un échange, un dialogue entre deux solitudes tendues vers l’autre et vers la vérité, au-delà du temps, au-delà de la mort.
Journal VII 1997-2003 |
Charles Juliet |
Comme les précédents, ce nouveau tome du Journal de Charles Juliet, comporte des notes de voyage, des réflexions sur l’écriture et l’art, et cette fois, plus évidemment, sur le temps qui passe et sur l’âge qui vient. Avec une vraie confiance, maintenant, dans la vie et dans l’autre, avec l’apaisement :
Un regard serein apaisé
Une plus large ouverture sur le monde
L’exigence éthique inévitable
Une écriture ferme et limpide
Des notes dont certaines sont proches
du poème en prose
Pour restituer des moments de vie
des rencontres des souvenirs des lectures
des...
Joubert fut un homme de l’ombre : il ne publia jamais rien si ce n’est quelques articles, erreurs de jeunesse. Bien qu’ayant été secrétaire de Diderot, ami de Chateaubriand – l’un des rares dont celui-ci requérait le jugement, le seul dont il acceptait les remarques, souvent sévères –, il aurait disparu sans laisser de livres si d’autres, après sa mort, ne l’avaient pris au sérieux en découvrant ses carnets et sa correspondance, qu’il tint tout au long de sa vie.
Peut-être craignait-il que l’inachevé fût incompatible avec l’idée de publication ? Pensait-il à l’antinomie entre lucidité et génie, – il se savait lucide ? Et pourtant, comment espérer – si ce n’est par la mort –l’achèvement d’un genre tel que les pensées, surtout si l’on veut, au-delà de leur forme parfaite, découvrir qu’elles sont une expression en voie d’élaboration constante ; qu’elles méritent donc aussi d’être saisies aux diverses étapes de leur gestation.
Comme Montaigne, Joubert est "impropre au discours continu" : "tourmenté par la maudite ambition de mettre toujours tout un livre dans une page, toute une page dans une phrase et cette phrase dans un mot ", il n’est pas étonnant qu’il ait cru à son échec. Ce qui n’empêcha pas les autres de trouver chez lui des " gouttes de lumière qu’il fallait recueillir".
“Qui m’aurait dit que dans cette petite ville (Villeneuve-sur-Yonne) demeurait un homme que j’aimerais tendrement, un homme rare, dont le cœur est de l’or, qui a autant d’esprit que les plus spirituels et qui a, par-ci, par-là, du génie ?” F. R. de Chateaubriand.
Le beau, c'est l'intelligence redue sensible.
La musique a sept lettres, l'écriture a vingt-cinq notes.
Voir de trop haut, c'est trop souvent voir de trop loin.
Ces pensées qui nous viennent subitement et qui ne sont pas encore à nous.
Nous avons tous un sens intime moral, mais non pas un sens intime poétique.
Tout enfant qui n'aura pas éprouvé de grandes crainte n'aura pas de grandes vertus. Les grandes puissance de son âme n'auront pas été remuées. Le froid trempe le fer et la crainte trempe les âmes.
Ce sont les grandes craintes de la honte qui rendrent l'éducation publique préférable à la domestique, parce que la multitude des témoins rend seule le blâme terible et que la censure publique est, parmi les censures, la seul equi glace d'effroi les belles âmes.
Avec Montaigne comme avec Joubert, nous nous libérons de la tyrannie de la raison comme de celle des sentiments, nous vagabondons à notre aise dans ce que la littérature peut nous apporter de plus précieux : une esthétique de l’inachèvement et une éthique de l’authenticité. En somme, les impératifs de l’honnête homme.
Roland Jaccard, Globe, N°37.
La pensée de cet éternel mourant est très forte. Quand on lit d’affilée ses notes, idées, réflexions, petits développements, on est toujours surpris par l’originalité des angles de vue et, par suite, de l’expression. Il fait sougé souvent à Lichtenberg, inventeur du “couteau sans lame auquel manque le manche”, mais avec quelque chose de moins fantasque. (...) La présente édition [revue pour la réédition de 1999, NdE] est une anthologie de Juubert où Rémy Tessonneau a groupé par thèmes les textes qu’il a choisis. C’est une bonne introduction à la connaissance d’un des hommes les plus attachants (et des moins étudiés) de notre littérature.
Jean Dutourd, Le Point, 3 avril 1989.
Islamisation et soif de pouvoir dans le monde arabe
Révélé en 2008 avec «Seul le silence», R. J. Ellory s'est imposé en quatre livres comme un des auteurs
de thrillers favoris des Français. Crédits photo : Photo : Stephane LAVOUE / PASCO
PORTRAIT - Père inconnu, mère décédée, orphelinat, prison : la vie n'a pas toujours été facile pour Roger Jon Ellory. Un passé douloureux dont il a su faire une arme littéraire : hantés par le thème de l'enfance, ses thrillers font partie des meilleurs du genre.
François Bon, l'écrivain pionnier du Web et soucieux de transmission décrypte dans son livre "Après le livre" la nouvelle culture qui naît de la mutation numérique
Bernard Noël / L'Empreinte charnelle du verbe |
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la revue Fusées, dans son n° 5 (oct 2001) consacre un épais dossier à Bernard Noël avec un inédit, cette étude majeure sur Antonin Artaud |
4 octobre 2002 : pour revenir au coeur même de la question, nous vous proposons en téléchargement un texte fondamental, peut-être déjà dans votre bibliothèque en postface au Château de Cène : il s'agit de L'Outrage aux mots, de Bernard Noël, écrit en 1975 - L'Outrage aux mots - téléchargement RTF - © Pauvert - réservé à la consultation personnelle |
L'espace du poème Bernard Noël / L'Acte de poésie |
François Bon (1997) : sur Bernard Noël François Bon / écrire c'est comme s'effondrer au-dedans |
dans "Le reste du voyage", trois poèmes performance de Bernard Noël : écrits du TGV |
En 1928, Max, gigolo, chasseur de femmes fortunées, fait route vers Buenos Aires à bord du Cap Polonio où il travaille comme danseur mondain, quand il aperçoit une pièce de choix : Mecha Inzunza, épouse richissime d'un célèbre compositeur, qui danse merveilleusement le tango. La passion de Max est immédiate et à Buenos Aires, où il guide le couple dans les cabarets des faubourgs, il noue avec elle une liaison qui tourne mal. Le hasard les réunira deux fois : en 1937 à Nice, où ont été volées des lettres compromettantes sur le financement du coup d'État de Franco, et en 1966, dans un grand hôtel de Sorrente, où le fils de Mecha dispute un tournoi d'échecs sous l'œil vigilant du KGB chargé de veiller sur les carnets secrets de Sokolov, le champion soviétique.
Le tango, l'espionnage, le jeu relient les trois moments de ce roman d'amour et d'aventures, semé d'intrigues et de trahisons. Après avoir traversé un siècle flamboyant et tragique, Max et Mecha, tour à tour proie et chasseur, tireront lentement leur révérence dans la lumière crépusculaire d'une époque qui s'éteint.
Arturo Pérez-Reverte est né à Carthagène, Espagne, en 1951. Il a été grand reporter et correspondant de guerre pendant vingt et un ans. Ses romans sont des succès dans le monde entier et plusieurs d’entre eux ont été portés à l’écran. Il partage aujourd’hui sa vie entre l’écriture et sa passion pour la mer et la navigation. Il est membre de la Real Academia Española de las Letras.
Traduit de l'espagnol par François Maspero
http://www.seuil.com/livre-9782021110357.htmJean Clair persiste et signe. Et même son nouveau livre, qui mêle souvenirs et pensées, aggrave superbement son cas. Cette figure éminente du monde artistique, conservateur général du patrimoine, ne cesse depuis trente ans de dénoncer l'acharnement de notre époque à défigurer l'art, mais aussi l'humain. Jean Clair, réactionnaire à la plume violente, contrairement à d'autres contempteurs de la barbarie contemporaine, qui semblent se complaire dans la description qu'ils en font comme s'ils en tiraient une joie méchante, n'est pas aigri ni misanthrope. Il y a chez ce polémiste un beau goût de la mesure.
31,00 € TTC
Cet ouvrage expose la genèse du dispositif législatif de contrôle des nomades instauré par la loi de 1912, de son élaboration à son adoption et à sa mise en application, ainsi que les incidences indirectes que la loi eut sur le traitement administratif des Tsiganes pendant les deux guerres mondiales et jusqu’à son abrogation en 1969.
Si Éluard ne l’avait déjà fait sien, le titre de ce livre aurait pu être L’amour la poésie tant il n’est ici question que de ces deux pôles d’intensité et de désir. Entre eux, une musique, un vif sentiment d’urgence et le goût du risque incarné. Aussi les poèmes d’Avec un peu plus de ciel apparaissent-ils comme des partitions funambules qui, par delà chaos, tragédies, étreintes ou vertiges, se vouent à un autre équilibre, à une autre harmonie. Ils surgissent avec la soudaineté d’un coup d’aile, la ferveur d’un rêve éveillé, la fierté d’un pari tenu. Dans le ressac des jours, ils sont parties prenantes des enchantements et des alarmes, des plaisirs souverains et des aveux de haut vol.
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Dans l’avenir à découvert![]() Comme dans une larme de feu Où rien ne va à la cendre Où rien ne va au remords On comprend qu’il y a de l’or Qui règne sous la peau Et une vague violente qui n’espérait que ça |
ESCALADER LA NUIT - France Culture - L'Atelier de la Création - Diffusé le Jeudi 29 septembre 2011 à 23 heures. Par Sophie Nauleau & Véronik Lamendour
D’UNE ÉQUIPÉE NOCTURNE |
Comme parfois, quand la musique est là et qu’il n’y a qu’à transcrire la partition, ces poèmes m’ont été offerts. D’où est venu ce don au moment même que j’en faisais l’offrande à celle qui était près de moi ? Sans doute d’un azur plus transparent soudain, et d’un cœur à l’écoute d’un cœur mystérieusement plus vaste. Aussi d’une équipée nocturne, assez risquée pour ouvrir plus d’une voie à la fois, tout en gravissant en toute illégalité la flèche de Notre-Dame de Paris, ce dont témoigne un enregistrement, funambule et clandestin, de France Culture. Accomplissant cela, avec Sylvain T. en exceptionnel premier de cordée, Sophie m’a légué assez d’ondes verticales pour que je tente d’accéder à un peu plus de ciel.
Escalader la nuit fait explicitement référence à cet alpinisme cathédral et à cet exploit radiophonique. Les autres lieux et personnages de ce livre me sont familiers : le Rajasthan, le désert de Thar, la forteresse de Jaisalmer ; le salut à Alexandre le Grand qui épousa Roxane à Bactres en 327 avant notre ère ; le site bouddhique d’Angkor Thom au Cambodge ; le village de Sils Maria dans les Grisons où résida Nietzsche, le rocher de Duino où Rilke composa ses Élégies ; enfin la tombe d’Antonio Machado à l’entrée du cimetière de Collioure avec sa boîte aux lettres toujours en éveil. Quant aux œuvres vives, elles se tiennent sous la ligne de flottaison et ne se révèlent que lors des réparations, le navire ayant été mis en carène. |
A.V. |
Bâtie sur un archipel de sel et de sable, Venise émerveille depuis plus de 1 500 ans. Après avoir longtemps rayonné sur la Méditerranée, la République Sérénissime s’est éteinte en un somptueux crépuscule qui n’en finit pas de resplendir, en dépit de la menace touristique et écologique. Son histoire et ses habitants constituent une mosaïque singulière et vivante, où l’on croise Fortuny, Corto Maltese, Le Corbusier, les Pink Floyd, Peggy Guggenheim aussi bien que le mostro et autant de barnabotti, pittime ou pantegane. À Venise, vocabulaire et métaphores donnent matière à de savoureuses anecdotes, maritimes ou culinaires (bricole, folpeti, cannochie, castraure, scampi in saor, etc.).
Parution : juin 2012
160 pages - 11 €
http://www.editionscosmopole.com/Dictionnaire-insolite-de-Venise
Précédente publication:
29/06/2012 17:15
Quand une histoire d'amour devient une enquête palpitante. |
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Babou, jolie célibataire de 39 ans, s'engage comme visiteuse de prison. Son détenu s'appelle Lucas. Un homme attachant dont elle ne tarde pas à tomber amoureuse... Seulement Lucas purge une longue peine pour un crime odieux. Ce crime, il nie l'avoir commis et révèle à Babou le secret qui prouve son innocence. Qui est Lucas ? Un homme délicieux qui doit à tout prix recouvrer sa liberté ? Ou un criminel sans scrupules doublé d'un manipulateur ? Pour le découvrir, Babou va devoir prendre tous les risques |
Elle a 17 ans, c’est une belle du Sud, petite dernière d’une famille bourgeoise de Montgomery, exubérante et fantasque. Quand elle le rencontre lors d’un bal, il a 21 ans, porte l’uniforme et veut vivre de sa plume. Bravant les conventions, elle part l’épouser à New York, quelques jours après la sortie de son premier roman, L’Envers du paradis. Le livre est un immense succès, et les deux amoureux deviennent instantanément célèbres, propulsés dans un tourbillon de fêtes effrénées entre Long Island, Paris et la Riviera française. Elle, c’est Zelda ; lui, c’est Scott : ils viennent d’entrer dans la légende.
éditions Corti, 2013
Traduit de l'anglais par Maïtreyi & Nicolas Pesquès
Troisième livre de poésie de Cole Swensen à paraître chez Corti, Le nôtre conclut ce que l'on pourrait appeler sa trilogie française (après « Si riche heure », 2007, qui traverse notre 15 ème siècle en s'appuyant sur l'iconographie des Très Riches Heures du Duc de Berry, et après « L’Âge de verre », 2010, qui considère l'histoire du verre et de la fenêtre à la lumière de l'oeuvre de Bonnard et de quelques autres).
Le livre évoque la personne, l'œuvre et l'époque d'André Le Nôtre (1613-1700), l'inventeur du jardin à la française. C'est une déambulation attentive parmi les espaces créés de toutes pièces par notre célèbre jardinier dont les services furent très recherchés à la Cour des Grands du 17ème siècle. Et si, curieusement, tous ces espaces furent composés pour le plus grand plaisir d'une classe dominante, ils sont de nos jours presque tous devenus des jardins publics, d'où l'ironie du nom de notre héros et du titre de ce livre.
Revisitant ses principaux jardins (Vaux le Vicomte, Chantilly, Saint-Cloud, Versailles, le Luxembourg etc.) Cole Swensen en profite pour faire coulisser l'histoire et la géométrie, tailler ses vers au cordeau, ouvrir et biaiser les perspectives. Elle y affûte le charme et l'aigu de sa prosodie. Résolument contemporaine, son écriture chevauche rigueur constructive et éclats morcelés, sa tranchante élégance restant en phase avec le Grand Siècle qu'elle traverse. Cole Swensen ne manque pas d'interroger à sa façon les raisons et conséquences de ce qui fut à l'origine de l'invention du paysage, qui reste, aujourd'hui encore, profondément attachée à nos manières de regarder le monde. La fabrication de la perspective, le choix des masses et des couleurs : le monde est ainsi modelé et chacun peut alors se l'approprier comme une création domestique