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A lire - Page 99

  • Le Mangeur du XIXe siècle | Jean-Paul Aron

    A une époque où l'une des préoccupations essentielles des historiens était de mesurer la malnutrition, d'étudier les données matérielles censées déterminer les comportements économiques, sociaux ou politiques, Jean-Paul Aron déplaçait l'axe de l'enquête, sa problématique, en examinant les données du goût alimentaire, en le liant aux préjugés sociaux, aux valeurs esthétiques, aux interdits religieux. Chaque produit alimentaire était ainsi doté d'un statut individuel, il était personnalisé."(Marc Ferro)

    Dans cet ouvrage unique en son genre, Jean-Paul Aron nous fait parcourir le XIXe siècle de restaurant en restaurant, de table en table, des plus riches aux plus pauvres. En explorant les habitudes alimentaires, il nous offre aussi tout le plaisir de son humour mordant et son immense érudition. 
  • Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE

    Julia Kristeva,Pulsions du temps

    « Où est le temps, existe-t-il encore ?

     

    Je vous propose d’ouvrir la question du TEMPS. 


    Jamais le temps n’a été aussi compact, uniformisé, fermé comme il l’est désormais à la surface globalisée de l’hyperconnexion. Mais jamais non plus il n’a été aussi ouvert et multiple : incessant battement d’avènements, amorces, émergences, éclosions perpétuelles. 


    Je retrouve ici des expériences singulières : dans l’érotisme maternel et dans celui de la foi religieuse, j’ose parier sur la culture européenne et sur l’humanisme à refonder, je découvre un destin de la psychanalyse en terre d’Islam et en Chine. 


    Je n’ai pas de réponses toutes faites et n’en donne pas une fois pour toutes. Je déplie des vérités hic et nunc telles que je les vis et les pense. 


    Je vous présente mes compagnons de route : Antigone et Philippe Sollers, Jean-Jacques Rousseau et Jacques Lacan, Jackson Pollock et Emile Benveniste; Simone de Beauvoir et Thérèse d’Avila. 


    Un livre sur la Vérité découverte par le Temps ? Plutôt une expérience du temps scandée par des événements, des étonnements, rebonds de surprises et de renaissances. »

     

    J.K.

    http://www.kristeva.fr/pulsions_du_temps.html

  • Sophie Pujas

    Z. M.

    Postface de Jean Clair

    Collection L'un et l'autre, Gallimard
    Parution : 12-04-2013
  • Jehan Marot

    Jean Marot est un poète français des XVe et XVIe siècles, né à Mathieu, près de Caen, vers 1463, mort vers 1523. Il vécut quelque temps à Cahors et épousa la fille d'un bourgeois de cette ville. En 1507, il entra au service d'Anne de Bretagne en qualité de secrétaire, puis il devint, après la mort de celle-ci, valet de chambre de François Ier. II était le poète attitré de la petite société féminine dont Anne de Bretagne, au témoignage de Brantôme, s'était entourée. C'est pour cette société qu'il écrivit le Doctrinal des princesses et des nobles dames (en 24 rondeaux assez élégamment tournés) et la Vray-disante Advocate des dames (en strophes de diverses formes entremêlées de rondeaux et de ballades). Dans le Voyage de Gênes (en vers de 10 syllabes mêlés de rondeaux et de quelques morceaux de prose), il raconte avec la fidélité d'un historiographe et dans un style souvent ferme et précis l'expédition dirigée par Louis XII contre les Génois; cet ouvrage plut tellement à la reine que, Louis XII se mettant en marche contre Venise (1509), elle fit attacher Marot à l'expédition : c'est cette expédition qu'il chanta dans sa principale oeuvre, le Voyage de Venise (même rythme que le Voyage de Gênes) où il y a de beaux vers descriptifs et parfois un véritable souffle héroïque (particulièrement dans les morceaux en alexandrins). Il avait commencé une épître sur la défaite des Suisses à Marignan (1515) que la mort, au témoignage de son fils, l'aurait empêché d'achever. Pourtant il est certain qu'il ne mourut que quelques années plus tard, car on trouve son nom dans les états de la maison du roi aux années 1522 et 1523. 

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  • Catégories : A lire, Les polars

    "Une belle saloperie" de Robert Littell

    Robert Littell : "Sous la bonne étoile de Chandler"

    Le Monde | 08.05.2013 à 18h24 • Mis à jour le 09.05.2013 à 10h45

    Par Franck Nouchi

     
     

     Ce mardi 30 avril, il fait froid et gris sur Paris. Robert Littell nous a donné rendez-vous à La Rotonde, place de la Bataille-de-Stalingrad. "C'est bien, souligne-t-il, d'avoir gardé ce nom de Stalingrad, et d'avoir voulu ainsi rendre hommage au courage des soldats russes."

    Robert Littell.

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    Avec Robert Littell, l'histoire, la grande histoire, n'est jamais loin. Dans son maître-livre, La Compagnie. Le grand roman de la CIA (Buchet-Chastel, 2003), l'ancien journaliste de Newsweek, autrefois spécialisé dans les affaires soviétiques, a démontré à quel point espionnage et littérature pouvaient faire bon ménage. En 2009, il s'est aventuré loin des services secrets avec un merveilleux livre intitulé L'Hirondelle avant l'orage (Baker Street) consacré au poète russe Ossip Mandelstam (1891-1938). Deux ans plus tard, il est revenu à "son" sujet, consacrant un livre étonnant à Kim Philby, l'un des cinq "espions de Cambridge", ce groupe d'étudiants britanniques qui travailla pour le compte de l'URSS (Philby. Portrait de l'espion en jeune homme, Baker Street).

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  • Catégories : A lire, Chagall Marc, Ma bibliothèque

    J'ai acheté en sortant de l'exposition "Chagall" au Luxembourg

    Présentation de l'éditeur

    C'était plein à craquer, des maçons, des peintres en salopettes prenaient le pousse-café au comptoir où nous attendions dur se libère une table. Le menu était affiché à la craie sur un des miroirs, ce jour-là c'était une blanquette de veau. Papa portait une veste en velours et un béret serré comme celui d'Auguste avec bien évidemment une chemise à carreaux. Un ne dépareillait pas du tout dans le restaurant où, très vite, on avait trouvé à s'asseoir. Les deux ouvriers à la table à côté ont regardé les mains de Papa, tachées de couleurs diverses, ces mains dont il disait souvent qu'elles étaient imprégnées jusqu'à l'os. Il avait alors plus de soixante-dix ans, mais avec son allure énergique et l'impression de puissance qui émanait de lui, il pouvait très bien passer pour un peintre en bâtiment. Vous avez un chantier dans le coin ? demanda l'un d'eux. Je refais un plafond à l'Opéra, répondit mon père, attaquant son œuf dur mayonnaise. David McNeil puise dans sa mémoire des souvenirs colorés, comme ces galets peints qu'avec son père, Marc Chagall, ils jetaient dans la mer pour le plaisir des méduses. --Ce texte fait référence à l'édition Broché . alors que j'ai pris l'édition de poche

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  • Catégories : A lire, Les polars

    Le linguiste, le comptable et l’hurluberlu

    1 mai 2013 à 19:06
     
     
    Par MATHIEU LINDON
    Libération

    Le linguiste était presque parfait (paru aux Etats-Unis en 1980 sous le titre Double Negative), de David Carkeet, né en Californie en 1946, et le Temps, le temps, de Martin Suter, né à Zurich en 1948, sont deux romans policiers qui, malgré leur humour, finissent par créer une angoisse originale chez le lecteur heureux de tourner les pages à toute vitesse : que, à force d’être dévorées, ces pages se fassent soudain tellement rares qu’il redoute de ne pas voir l’énigme résolue dans les règles (mais si). Tous deux aussi accordent une place très importante aux relations de travail, tirant presque à la satire dans la description du monde social. Le héros de Martin Suter est comptable et n’a guère d’admiration pour ses supérieurs ni ses simples collègues (il a demandé à l’un d’eux de «lui ficher la paix avec son humour de merde») dont il décrypte les petits jeux de pouvoir avec une clairvoyance réjouissante.

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  • Catégories : A lire

    Rideau ! de Ludovic Zékian

    Rideau ! -

    Enfant, je suis le fils du magasin vert…
    Combien de fois cette fichue expression a résonné ! Elle émane de mes professeurs comme des parents de mes camarades de classe. Je souris et prends bien garde de maintenir mes lèvres closes, de n’en laisser échapper aucun son.
    Ne pas répondre.
    Surtout ne pas répondre.

    Originaire de province, issu « de la race des fils de commerçants. De petits commerçants. », le narrateur est confronté à son passé lorsque la maison de la presse-librairie familiale dans laquelle il a grandi va fermer. Cet événement qui lui paraît tout d’abord dans l’ordre des choses le conduit à accompagner sa mère, prise au piège de bouleversements aussi brusques qu’inéluctables. Peut-il l’aider quand les commerces de proximité et les librairies sont chassés des centres-villes ? Qui remplacera les discussions avec les habitués du petit matin, les coups de cœur et les vitrines ? Le rideau métallique va tomber. Entre silences et non-dits, entre délicatesse et questionnement, Rideau !, hommage à la librairie traditionnelle et à tous ceux qui la défendent, témoigne de ces vies que l’on affirme minuscules et des liens sociaux quotidiens qui se tissent dans les rayons.

    http://www.editionsphebus.fr/rideau--ludovic-zekian-9782752908223

  • Catégories : A lire

    Psychanalyse des arts de l'image

    Psychanalyse des arts de l'image Sous la direction d'Henriette Bessis et Anne ClancierAvec ce colloque, tenu dans une époque où la psychanalyse continuait en France à jeter tous ses feux, des psychanalystes, des artistes, des critiques ont pris la parole et se sont confrontés sur certaines des questions majeures qui se posent quant à ce que la psychanalyse peut dire sur les arts, et, en particulier, sur les arts de l’image.
    Dans la présente période, où l’art semble multiplier ses énigmes et où la psychanalyse est diversement battue en brèche, ce livre, à cause de la qualité des propos tenus, conserve une actualité entière.

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  • Catégories : A lire, Venise

    Georges Perec, Le ″Condottière″

    C'est à la réalisation d'un faux Condottière, le célèbre tableau du Louvre, peint par Antonello da Messina en 1475, que s'est voué depuis des mois le héros de ce livre. Gaspard Winckler est un peintre faussaire. Maître de ses techniques, il n'est pourtant qu'un simple exécutant d'un commanditaire, Anatole Madera. Comme dans un bon polar, dès la première page du livre, Winckler assassine Madera.
     
  • Catégories : A lire, Venise

    Olivier Barrot reçoit Samuel Brussell pour le livre

    Le narrateur, amoureux de l'Italie, revient à Venise pour y passer quelques mois dans la pension où il vécut neuf ans plus tôt. Jour après jour, au détour des calli et des Fondamenta qu'il arpente d'un sestiere à l'autre, son passé ressurgit et, avec lui, celui de l'Italie et de l'Europe. Métronome : mouvement de balancier entre passé et présent, Est et Ouest, clair-obscur de l'Ancien Règne et du Nouvel Ordre.

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  • Catégories : A lire

    Oublier Marquise

     

    Oublier Marquise1708. Mariée à Armand de Belle-Isle dont elle a deux enfants, Marquise rêve de devenir un peintre reconnu. Au cours d’une réception, elle tombe amoureuse d’un jeune artiste surdoué, fragile et irrésistible, Antoine Watteau. Ils s’aimeront àla folie. Il l’initiera aux fêtes galantes ; elle l’admirera et l’accompagnera jusqu’à sa mort prématurée, à trente-sept ans.

    Bâtarde secrète de Louis XIV, Marquise charmera le vieux roi : il la légitimera dans son testament. Devenu régent, le duc d’Orléans qui abusa d’elle, trahira les dernières volontés du monarque. Elle n’aura de cesse, dès lors, de se venger, ira jusqu’à conspirer avec la duchesse du Maine et une bande d’aventuriers. Complots, enlèvements, jeux de masques, elle ne reculera devant rien.

    Un roman illuminé par l’amour et le génie de Watteau.

    http://emmanuelledeboysson.fr/project/oublier-marquise/

  • Catégories : A lire, Des poèmes

    Howl et autres poèmes

    Howl et autres poèmesEdition bilingue français-anglais

    de Allen Ginsberg

    Editeur : Christian Bourgois Parution : 7 Janvier 2005

     

    City Lights Books publia la version originale de 'Howl et autres poèmes' de Allen Ginsberg à l'automne 1956. A la suite de cette publication, le recueil fut saisi par les services de douane américains et la police de San Francisco, puis fit l'objet d'un long procès au cours duquel un certain nombre de poètes et de professeurs témoignèrent devant la Cour que ce livre n'était pas obscène. Des centaines de milliers d'exemplaires ont été vendus depuis, et la présente édition contient le texte intégral, exactement conforme au manuscrit original.

    http://www.evene.fr/livres/livre/allen-ginsberg-howl-et-autres-poemes-35716.php

  • Catégories : A lire

    Quand la justice crée l'insécurité

    Quand la justice crée l'insécuritéXavier Bébin

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    • Date de Parution : 10/04/2013
    • Collection : Documents
    • Code ISBN / EAN : 9782213677163 / hachette : 3643194
    • Format (135 x 215)
    • Nombre de pages : 306


    • Des jeunes essaient de tuer des policiers à coups de marteau et sortent libres du tribunal. Des violeurs en série sont libérés sans précaution et récidivent dans la foulée. Des multirécidivistes accumulent les sanctions symboliques avec un sentiment d’impunité. Des victimes terrorisées doivent déménager à la suite de jugements qui autorisent leur agresseur à revenir vivre à proximité. Face à un ministère de la Justice qui ne croit plus à l’utilité de la prison, ce livre choc démonte les illusions d’une pensée dominante qui s’évertue à nier la réalité des faits et des chiffres. Quand l'insécurité éclate, la question n'est plus : « Que fait la police ? », mais ; « Que fait la justice ? » Grâce à un travail en profondeur avec tous les acteurs concernés (juges, avocats, psychiatres, policiers, victimes, responsables politiques) et à une riche documentation, Xavier Bébin nous livre ici un texte vif et courageux qui analyse les dérives de notre Justice et propose des solutions concrètes pour un système pénal crédible et efficace.

      Diplômé de Sciences Po, juriste, criminologue et secrétaire général de l’Institut pour la Justice, Xavier Bébin intervient régulièrement dans les médias. Il est l’auteur de Pourquoi punir (2007).

      « Le grand livre qu’attendaient tous ceux que la Justice passionne », Philippe Bilger, ancien avocat général à la cour d’appel de Paris.

      http://www.fayard.fr/livre/fayard-481167-Quand-la-justice-cree-l-insecurite-hachette.html

  • Catégories : A lire

    Instruire en famille

    Charlotte Dien - Instruire en famille.

    « Instruire en famille, quelle drôle d’idée ! Et d’abord, est-ce bien légal ? Et la socialisation de votre enfant, vous y avez pensé ? Et l’acquisition des compétences de base ? Et qui va donner les cours de langues étrangères ? Professeur, c’est un métier, tout de même ! » C’est pour répondre à toutes ces questions et à bien d’autres que Charlotte Dien a voulu écrire ce livre. Elle nous propose un récit sensible et personnel, qui retrace de façon lucide et honnête cette expérience « hors-norme ».
    Mais elle propose aussi aux parents qui s’interrogent sur le fonctionnement de notre système éducatif une véritable alternative, en ne négligeant aucun des aspects du sujet. Après un premier chapitre sur la législation en vigueur, l’auteur balaye les différentes raisons qui peuvent entraîner les familles vers ce choix éducatif, puis elle aborde la question de la socialisation. Elle épingle au passage les idées toutes faites et rappelle que l’apprentissage est naturel.
    Elle décrit les différentes possibilités d’organisation et évoque les associations qui regroupent les familles « non sco ». Et puisqu’il y a une vie après l’instruction en famille, elle évoque dans un dernier chapitre l’avenir professionnel et social de ces « enfants libres », dont quelques-uns sont célèbres… Enfin, des pages pratiques en fin d’ouvrage, avec notamment des adresses et des sites Internet, offrent de nombreuses ressources à qui serait tenté par une telle démarche.
  • Catégories : A lire, Voyage

    Oumma : un grand reporter au Moyent-Orient

    Oumma : un grand reporter au Moyent-Orient - Alfred de Montesquiou

    Alfred de Montesquiou

    Date de parution 04/04/2013

    Essais (H.C.)

    « Des présidents de la République aux bergers nomades, du Maroc au Pakistan, des zones de guerre les plus féroces aux scènes de liesse les plus folles, j’ai eu la chance de travailler presque partout dans le monde arabe, d’y croiser des gens exceptionnels et d’y vivre les moments les plus historiques de ces dernières années. J’ai été blessé, j’ai perdu plusieurs collègues et amis, dont un très proche, j’ai vu souffrir et mourir plus de monde que je n’aurais cru possible en une vie entière. Mais pour toutes ces difficultés, il y a également une vraie joie à être journaliste. Être payé pour voyager et pour écrire : que demander de plus ? »

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  • Catégories : A lire

    L’Eternité dans une heure

     
    Date : 16 janvier 2013
     

    La poésie des nombres

    Le nouveau best-seller de Daniel Tammet, l’auteur de Je suis né un jour bleu et Embrasser le ciel immense.

    Auteur reconnu et cerveau d’exception, Daniel Tammet a le don de raconter les mathématiques, de les rendre concrètes et vivantes, à travers sa propre vie, notre quotidien, la poésie ou la grande Histoire.

    Les mathématiques sont une science, certes, mais une science de l’imagination qui nous permet de répondre aux questions universelles que pose la littérature : le temps, la vie, la mort, l’amour...

    http://www.science.gouv.fr/fr/a-decouvrir/bdd/res/4825/l-eternite-dans-une-heure/

  • Catégories : A lire, Venise

    Venise Secrète

    hors serie venise secrete
    Sur les traces de Casanova - Dans les palais du Grand Canal - Les chefs-d'oeuvre inconnus
    Crédits photo : NATURALIGHT/SIME/Photononstop

    Il n’est pas vrai que le spectacle de Venise soit mortifère. Aveuglé par son égotisme, Barrès nous a, là-dessus, fourvoyés. Insensible à la pompe des rentrées victorieuses, au défilé des galéasses, au ballet des galères pavoisées de couleurs, il avait refusé de se laisser...

    http://hors-serie.lefigaro.fr/

  • Catégories : A lire, Ma bibliothèque, Monet Claude

    Monet, l'oeil impressionniste

    Depuis longtemps on étudie les sources historiques, culturelles, sociales, religieuses et, avec l’art moderne, la subjectivité individuelle, qui guident le regard des peintres. L’œil, et la vision au sens physique, ne forment qu’un filtre, aussi complexe soit-il ; mais quand ce filtre défaille, cela affecte à la fois le regard et le geste de l’artiste en altérant la traduction de facteurs « objectifs » comme « subjectifs » dans ses options esthétiques et leurs instruments techniques. Des cas célèbres déjà connus, mais le plus souvent superficiellement, voire en forme de clichés, comme l’astigmatisme d’El Greco ou la cataracte de Claude Monet, ont laissé entrevoir comment un peintre peut vivre et s’adapter à un handicap, le contourner, voire en bénéficier fût-ce sans intention. Les ophtalmologues se sont depuis longtemps intéressés à cette problématique. Bien sûr, en médecine – comme en psychologie – la définition du « normal » ne se conçoit le plus souvent qu’en creux : c’est ce qui ne dysfonctionne pas. Claude Monet cherchait à fixer sur la toile des instants précis dans ses conditions de vision. En sorte qu’on peut contempler ses œuvres en cherchant, pour chacune, l’aspect des processus visuels privilégiés. Construction des contours, perception des formes, représentation du mouvement, sensation chromatique. La possibilité nous est aussi offerte, de voir comment cet artiste confronté à une perte de capacités dans des facultés directement indispensables à l’exercice de son art s’en est accommodé. Au sommet de son art, dont il avait porté la maîtrise à hauteur de son désir, Monet a été forcé de revoir son approche devant le fait incontournable d’un handicap visuel plus ou moins invalidant. Cela a marqué des limites à son expression ; comme tout jeu de contraintes, cela a pu aussi le mener à de nouvelles voies, inattendues. Quelle part des Nymphéas de Monet est due à l’aboutissement d’une démarche entamée une soixantaine d’années plus tôt au Havre ? Certainement la plus grande ; mais quelle autre part peut relever de la bataille dans laquelle il était engagé face à sa cataracte, à ses effets anxiogènes, alors qu’il était enfin reconnu et libre dans son désir de laisser à l’éternité un témoignage magistral et irréfragable de sa relation particulière au monde ? Cette exposition essayera avec l’appui des connaissances scientifiques les plus avancées sur la vision, de nous faire appréhender plus précisément ce qui résume le mieux l’Oeuvre et l’originalité d’un peintre : son regard. L’exposition et le catalogue présenteront une soixantaine d’œuvres en provenance d’institutions diverses et des collections du musée Marmottan.

    http://www.amazon.fr/Monet-LOeil-impressionniste-Collectif/dp/2754103406#