Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Henri IV a perdu la tête
Avis de recherche : le crâne du roi de France est dans la nature.
http://www.lefigaro.fr/culture/2010/06/07/03004-20100607ARTFIG00447-henri-iv-a-perdu-la-tete.php
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Avis de recherche : le crâne du roi de France est dans la nature.
http://www.lefigaro.fr/culture/2010/06/07/03004-20100607ARTFIG00447-henri-iv-a-perdu-la-tete.php
http://www.liberation.fr/culture/0101639129-si-petain-etait-mort-en-1940
Un crâne de dinosaure à corne, lointain parent du tricératops, a été découvert en Hongrie. Une première pour le continent européen.
Le site de fouilles où ont été découverts les os du crâne de l'Ajkaceratops kozmai, en Hongrie. (Gábor Czirják)
Par Paul-François Paoli
27/05/2010 | Mise à jour : 14:50
Juillet 1987. Klaus Barbie est jugé coupable de crimes contre l’humanité et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par la cour d’assises du Rhône. Alors inédite en France, cette décision éclaire d’un jour nouveau le génocide et les crimes perpétrés par le régime nazi. Elle réveille également la mémoire collective des Lyonnais et précipite la création d’un établissement municipal dédié à l’histoire de la Résistance et de la Déportation.
Initié dès 1965 par d’anciens résistants et déportés, un premier musée existait, géré et animé par une association jusqu’en 1985. L’existence de ce lieu, l’engagement de ses fondateurs historiques et l’intérêt des collections qu’ils acceptent de confier à une instance publique, accompagnent l’élaboration du projet.
Le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation est inauguré le 15 octobre 1992 en présence du prix Nobel de la paix, déporté à Auschwitz et Buchenwald, Elie Wiesel. La déclaration qu’il avait livrée en qualité de témoin d’intérêt général au procès Barbie, enregistrée par lui, ne cesse depuis d’être diffusée dans le hall d’entrée du Centre d’Histoire.
http://www.liberation.fr/sciences/0101634075-un-peu-de-neandertal-en-nous
Quelques semaines après la réouverture de la Salle Piette au musée d'Archéologie nationale de Saint-Germain-en Laye, la RMN édite, en DVD, un film de Guillaume Terver sur la vie d'Edouard Piette, un des pionniers de l'archéologie préhistorique. Extrait
http://www.connaissancedesarts.tv/videos-archeologie-212.html
Comment Joseph et Rose Kennedy ont éduqué leurs neuf enfants. Entre rivalité et cohésion, la fratrie fut vouée à l'ambition.
» Assassinat de JFK : «Le monde sembla s'effondrer»
Publié le 21 avril 2009 à 11h25 | Mis à jour le 21 avril 2009 à 11h25
Les gravures découvertes sur les murs des temples ont trait aux Hyksos, des peuples originaires d'Asie qui envahirent l'Égypte sous la XIIe dynastie.
Photo: AFP
Un mot que je connaissais pas:stathouder
L'établissement de communication et de production audivisuelle de la défense (www.ecpad.fr) a réalisé à partir du document d'hommage aux poilus un film de 2 minutes diffusé lors de l'hommage aux combattants de la Grande Guerre. Le film, qui dure 13 minutes dans son intégralité, est entièrement réalisé à partir d’archives détenues par l’ECPAD, et pour une large part jamais diffusées.
Grâce au quotidien italien la Reppublica, les premières photographies
de
la grotte des Lupercales sont disponibles.
Le spectacle est tout simplement époustouflant.
Rappelons que Romulus et Rémus sont les deux héros légendaires qui
auraient fondé la ville de Rome en 753 avant Jésus-Christ, et (...)
-> http://www.portique.net/spip.php?breve499
La disparition de Pierre Miquel?
On va être plusieurs à le regretter. Je pense plus prosaïquement à tous mes élèves (je vous déjà dit que j’ai été prof de collège pendant 12 années, ça en fait plus de 1 500 environ). Pourquoi donc? Pour une simple raison: dans les années 70-80, quand vous cherchiez des documents historiques à montrer aux élèves, il n’y avait qu’un seul type d’histoire de représenté: celle des grands hommes. Des tonnes de volumes sur Napoléon, par exemple. Ou Louis XIV, tête de gondole de tous les collèges de France.
En CDI (la bibliothèque d’un bahut), on ne trouvait que des ouvrages de 3 kg avec quatre malheureuses illustrations en noir et blanc au milieu. Les gamins regardaient tous déjà des bandes dessinées, mais question éducation, cette dernière était encore un véritable tabou. J’ai eu un jour droit à la remarque d’une collègue pour avoir prêté un Lucky Luke (perso) à un élève ; "Ça n’est pas de la littérature, ça M. Morice". Un jour, à la télé, chez Pivot, Daniel Pennac a expliqué le phénomène : en France, à l’époque, les livres c’est du relié Skyvertex ou skai, doré à l’or fin, sinon ça ne fait pas sérieux. Plein la vitrine pour faire joli, mais jamais lus. Comme l’Universalis, qu’ont tous les enseignants et qu’aucun n’utilise avec ses mômes. Les livres de poche étaient encore ainsi bannis des écoles. Pas assez sérieux.
Les grands hommes, ça va bien un temps. Elevé au biberon LeGoff de formation, je n’avais plus envie de leur expliquer comment vivait-on à une époque : comment on s’habillait, ce qu’on mangeait... ce qu’on pensait, ce qu’on écoutait, bref tout ce qui façonnait les hommes de la rue, ceux qui font les Etats avant même leurs dirigeants. Faire écouter "Ah, si on avait le charbon de la ruhr", de Jacques Hélian et son orchestre, sur un Gramophone d’époque, chanson de 3 minutes à peine qui résume tous les bouquins sur la lente montée vers la guerre de 40. Tout y est ! Regarder une scène du Capitan, avec Jean Marais, une poursuite en carrosse avec durant toute la scène une traînée stratosphérique d’avion à réaction, pour montrer la difficulté à repoduire une époque (chercher les antennes télé, un régal !) faire construire des puits égyptiens avec trois bouts de bois, ou un diaporama sur la guerre du Vietnam, qui n’était pas encore terminée. Ou pour commencer, en sixième, un questionnaire en 50 case à cocher oui ou non, dont "l’homme préhistorique se brosse les dents tous le matins", " l’homme préhistorique se fait soigner à l’hôpital"... et en dernier... une seule question ; "l’homme préhistorique peut-il mourir de vieillesse à 35 ans" ? Sur le Vietnam, on avait alors parlé de l’agent orange, dont les ravages, 30 après ne sont pas terminés, etc. Montrer des images fixes, souvent des photos tenues à bout de bras, vu que le lecteur VHS n’était pas encore là et qu’on n’avait qu’un projecteur de diapos pour 40 classes. L’archéologie de la société des médias, quoi.
Et puis, dans ce désert bibliographique, sont apparues de petites merveilles. En forme de bande dessinée... Elle s’appelaient toutes la Vie des hommes au temps... et il n’y avait qu’à remplir les points de suspension pour obtenir la vie au temps des Incas, des Egyptiens ou pendant le XIXe siècle... Une vraie mine, avec des dessins clairs et un texte précis. C’était signé Pierre Miquel, qui avait compris avant tout le monde non seulement la pédagogie, mais aussi l’air du temps. Les gamins les ont dévorés (littéralement parlant !), j’en ai racheté plusieurs exemplaires, à force, mais je ne ne m’en suis moi-même jamais lassé. Faire découvrir que les contes parlant de monstres proviennent du fait que le soir, au XVIIe encore, il n’y a pas de vitre aux fenêtres, mais du papier huilé, qui déforme tout, qu’un paysan sous Louis XIV à une drôle de démarche nécessairement car on lui a mis enfant un habit d’adulte dont on a retroussé les manches ou les jambes de pantalon, qu’un homme puisse manger toute sa vie le même plat ou presque au XVe, une bouillie à base de noix, de noisettes et non de légumes ni de viande (une idée prise à Chaunu). Bref, l’histoire telle qu’on devrait toujours l’enseigner, celle des petites gens aussi, ces oubliés des manuels. Miquel avait compris cela bien avant les autres, et était dans ce sens descendant direct de l’école des Annales de Lucien Febvre et March bloch. Un courant qui ne s’est jamais tari depuis. Et qui n’est pas prêt de se tarir.
Un grand pédagogue vient de décéder. Si on mesurait l’apport réel qu’il a pu avoir sur la tête des gamins et des adultes, Pierre Miquel devrait reposer au Panthéon. Pas moins. Il nous a assez expliqué que ce sont les hommes et leurs vies qui façonnent le monde, et non, comme beaucoup le croient encore les "grands hommes" seulement, pour qu’on décide d’en faire un, de "grand homme", en hommage à son immense talent de pédagogue. M. Miquel, en ces temps où on raconte tout et n’importe quoi, on aurait aimé un hommage national à celui qui nous a expliqué que ceux d’en bas faisaient autant l’Histoire que ceux d’en haut. Pour nous, qui nous sommes bercés de votre savoir et de votre écriture simple et claire, c’est simple, vous y êtes déjà, au Panthéon des historiens.
Source: Agoravox
L'ancien Premier ministre livre sa réflexion sur le pouvoir et sur l'ivresse dont tout homme qui s'en empare est saisi.
Le Soleil Noir de la Puissance. 1796-1807
Dominique de Villepin
ed. PERRIN
Dominique de Villepin raconte Napoléon
par Christophe Barbier
Du pont de Lodi au massacre d'Eylau, de la flamboyante campagne d'Italie aux neiges de Pologne, l'Europe assiste, médusée, à l'irrésistible ascension de Napoléon Bonaparte. Audacieux général en 1796, il est un invincible empereur en 1807. Après Les Cent-Jours, Dominique de Villepin narre ici, avec verve et précision, la partie glorieuse du vol de l'Aigle. Mais il décrit aussi un homme rongé par la peur et lentement brûlé par Le Soleil noir de la puissance. En filigrane, l'ancien Premier ministre livre aussi sa réflexion sur le pouvoir et sur l'ivresse dont tout homme qui s'en empare est saisi.
Après Les Cent-Jours, en attendant le tome sur le crépuscule de l'Aigle (1807-1814) et celui sur Sainte-Hélène et le mythe, qu'avez-vous souhaité appréhender en allant de Lodi à Tilsit, à la lueur du Soleil noir de la puissance?
C'est un livre sur les métamorphoses de Napoléon, sur l'ivresse du pouvoir également. J'ai voulu montrer comment le pouvoir, sa conquête et son exercice modifient en substance la personnalité napoléonienne.
Première métamorphose, Bonaparte passe du tacticien au stratège, à Lodi, en 1796...
Lodi, c'est la prise de conscience par Bonaparte de son destin: il fera d'ailleurs référence à l' «étoile de Lodi». Dans cette bataille pour passer un pont, il force le destin. Il dira: «Je voyais déjà le monde fuir sous moi comme si j'étais emporté dans les airs.» Et il ajoute: «Je ne me regardais plus comme un simple général, mais comme un homme appelé à influer sur le sort d'un peuple.» Plus que le passage d'un tacticien à un stratège, Lodi est le passage d'un homme du commun à un homme d'exception. On fonde usuellement la légitimité sur des paramètres extérieurs: l'onction, le suffrage, etc. Or, la légitimité, c'est d'abord la conscience qu'un homme a de sa différence. Et c'est une grande clef de l'histoire politique. D'où l'importance de la révélation de Lodi. D'autant que la manière dont est perçu Bonaparte change. Dans le regard de ses soldats, d'abord. Le «petit caporal» brocardé, homme de main de Barras chargé en Italie d'une simple opération de diversion, se place par cet exploit au centre de la scène. Pour les populations, ensuite: son talent politique pour gérer les villes occupées, parler aux foules, limiter les horreurs de la guerre, le distingue. Aux yeux du Directoire, enfin: Bonaparte résiste quand Kellermann lui est dépêché pour partager le commandement. Il y a une cristallisation décisive à ce moment-là. Nombre d'autres généraux peuvent prétendre à briller, et, malingre, le Corse n'est pas le plus flamboyant. Mais, nourri des blessures, des épreuves, de la solitude de sa jeunesse, il a la conscience de sa prédestination.
Se voit-il alors irrésistible?
Non. Il a appris aussi la précarité des choses. Dans les prisons de Thermidor, quand un boulet le frôle ou qu'un cheval est tué sous lui à Toulon, il a compris que tout peut basculer. Il prend tous les risques, mais avec cette conscience de la volatilité des situations. Et avec un génie du calendrier qui distingue les politiques d'exception. Il revient d'Italie en héros, mais il se livre peu, car il a compris que la situation n'était pas mûre. Il se sait militaire dans une période où les politiques dominent, et va donc pousser sa légitimité dans d'autres exploits armés. Parce qu'il a le sens du moment, il décide le détour par l'Egypte. Il sait que la légitimité est complexe, qu'elle se bâtit, et il ajoute donc à ses attributs militaires l'imaginaire porté par l'Orient - Alexandre, César, Saint Louis... - et une dimension intellectuelle en emmenant des savants. Magie du personnage, instinct de la politique, il montre aussi qu'il sait transformer des échecs en succès. L'Egypte, c'est beaucoup d'échecs: Aboukir, Saint-Jean-d'Acre, Jaffa... Mais Napoléon sait que la perception des événements compte plus que les faits et les met donc en scène. Puis, constatant que l'Europe bouge, il se dit qu'il a un rendez-vous à ne pas manquer, qu'il faut partir. Une fois de plus, le sens du moment.
Mais pour cet enjeu suprême, devenir politique et défier les politiques, c'est le 18 Brumaire...
Bonaparte sait que la relation du politique au militaire est malsaine, que le pouvoir a alors besoin d'un sabre, mais qu'il faut savoir n'être pas là dans certains moments sanglants, pour éviter l'opprobre. Brumaire, c'est encore un échec transformé en succès. Face-à-face cruel avec lui-même: il se découvre pitoyable devant les Cinq-Cents, n'est pas à la hauteur, est sauvé par Lucien. Il vérifie son sentiment de fragilité, il n'est pas dupe de son ascension. Mais il comprend que la période est celle d'une grande équivoque et qu'il ne faut pas en sortir. Il se veut donc la synthèse de toutes les forces et de toutes les mémoires. Il ménage les royalistes, les émigrés, le pape. Il rassure les jacobins, se rapproche des aristocrates grâce à Joséphine, flatte les libéraux. Il grossit de cette ambiguïté, évite les pièges de la période, mais voit tous les complots parisiens depuis sa nouvelle campagne d'Italie ponctuée par le miracle de Marengo. La fragilité, encore. On sous-estime combien il a vécu dans le doute, la peur, toute sa vie. L'intrigue est là, qui peut à chaque instant l'emporter.
Néanmoins, il est l'homme fort, dans un pays qui en cherchait un.
Après dix ans de Révolution, la France aspire à l'ordre, au calme. L'effroyable Terreur a impressionné le tempérament français. Napoléon s'en est servi pour conquérir le pouvoir. A travers le Consulat, il apporte l'ordre, la paix et pose les fondations de la France moderne. Mais tout cela demeure fragile: c'est le système d'un jour, pas l'enracinement de l'Ancien Régime. A défaut de telles racines historiques, Napoléon, pour durer, doit trouver autre chose: ce sera la conquête, permanente, qui le renforce, mais le soumet à la loi binaire défaite-victoire. Et le voilà lancé dans une fuite en avant qui ne peut finir que tragiquement.
Pourquoi ne se rassure-t-il pas et ne se calme-t-il pas après avoir installé l'Empire en 1804 et gagné à Austerlitz en 1805?
La marche vers l'Empire s'est faite sur fond de peur, avec l'attentat de la rue Saint-Nicaise et la conjuration Pichegru-Cadoudal-Moreau, éléments déterminants dans le choix par Napoléon de l'hérédité. Comment terminer la Révolution et installer un pouvoir stable? Dans un écho de l'Ancien Régime, par un système inspiré par Rome et Charlemagne, qui le pose, aussi, par rapport à l'Europe: il veut sortir de cette illégitimité belliqueuse avec les monarchies. Mais il ne sortira jamais de l'illégitimité fondatrice de Brumaire, ni de l'illégitimité du sacre, fondé sur la souillure de l'assassinat du duc d'Enghien. Le pacte avec la mort signé par les Jacobins en janvier 1793, il le paraphe à son tour avec le sang bourbon du duc... Aucune sérénité, aucune pérennisation n'est plus possible, même si une occasion est manquée après Austerlitz, avec la paix de Presbourg. Mais comme, en plus, l'Europe n'arrive pas à s'entendre, Napoléon entend jouer de ces divisions et poursuivre sa conquête.
Cette aspiration à la reconnaissance par les cours d'Europe ne relève-t-elle pas aussi d'une ambition de parvenu?
Non. Il y a dans son ascension la conscience de sa différence, pas la volonté d'imitation. Il ne cherche pas à «faire comme». Globe du Saint Empire, saint chrême des Bourbons, lauriers de César: il fusionne dans son sacre toutes les légitimités. Il veut mettre un point final à l'Histoire, et à la géographie de l'Europe. Il se fait ici le passeur du monde moderne.
A Tilsit, en 1807, a-t-il l'impression de toucher au but?
Son obsession antianglaise s'incarne, l'invasion de l'île étant impossible depuis Trafalgar, dans l'alliance avec la Russie et l'union continentale.
Il ne voit pas que l'avenir est au-delà des mers et perce surtout outre-Atlantique...
Il manque cette vision, tout comme il ne mesure pas que les fondements de la puissance changent: l'art militaire le cède à la mutation économique. L'Angleterre, avec la révolution industrielle et la machine à vapeur, prend de l'avance dans l'épopée moderne. D'autant qu'elle a réconcilié sa société avec le pouvoir, tandis que la France reste dans une forme de divorce. La fusion société-pouvoir, accomplie dans la personne de Napoléon, est d'une grande instabilité. Cette suspicion envers la politique, entre le pouvoir et la société, demeure: nous sommes toujours en guerre contre nous-mêmes. Enfin, Napoléon sous-estime les contraintes stratégiques liées au climat, à l'éloignement géographique, à l'intendance ou encore à la confrontation avec la guérilla.
Perd-il aussi son génie politique?
Il est rattrapé par ses contradictions. Napoléon prétend instaurer le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes et devient un occupant; il veut des guerres défensives mais devient l'agresseur. Il était le libérateur à Austerlitz, il devient l'oppresseur avec le Blocus continental.
Est-il rattrapé par l'esprit de cour?
Dès 1802, le système courtisan s'installe, même si le «sacre du mérite» dure encore. Napoléon et son entourage se figent. A Tilsit, le physique de l'Empereur a changé, son humeur aussi. On constate alors un phénomène inquiétant pour notre pays: la cour n'est pas liée à l'Ancien Régime, c'est un système indépendant de l'hérédité, qui digère la Révolution et toutes ses phases, qui passera tous les régimes. C'est une agrégation d'intérêts et de docilités, qui ternit l'horizon et gâte le pays, car il entretient la peur et sécrète la conservation: c'est l' «esprit de cour». Il perdure car il est inhérent au pouvoir. Je travaille depuis longtemps à un essai sur ce sujet.
Est-il inévitable qu'un esprit de conquête se mue en esprit de cour?
Oui, cela menace toujours. Tout pouvoir doit en avoir conscience, pour sécréter ses antidotes. Un pouvoir qui se donne des missions pour une action en un temps limité est moins menacé qu'un pouvoir qui s'installe. L'Empire s'installe, l'esprit de cour arrive. Napoléon s'en amuse, mais en est aussi la victime.
Est-il saisi par l'ivresse du pouvoir?
Oui, il perd la mesure des choses. Il y a du calcul, de la propagande dans ces excès, mais aussi du mépris pour son entourage, ses maréchaux, et il s'aliène des bonnes volontés. Il pense qu'il faut la gloire pour soi seul. La gratitude est impossible pour les hommes qui ont l'obsession du pouvoir personnel.
Donne-t-il dans l'abus de pouvoir, liberticide?
Oui, il tourne le dos aux libertés pour jouer de l'égalité, conserver les intérêts et flatter les vanités, même s'il sait récompenser le mérite. Il signe un certain nombre de forfaits avec la conviction qu'ils sont nécessaires pour asseoir son pouvoir. L'instinct de survie est une des clefs de son parcours: pour se maintenir, il faut savoir faire peur, déployer la police, museler la presse, contrôler les chambres.
Qu'entendez-vous par les «deux corps de Napoléon», le «poétique» et le «politique»?
La légende et l'action se conjuguent, il les marie dans son art de la propagande. Sa part d'imaginaire interagit en permanence avec ses actes politiques. C'est pourquoi nombre d'écrivains ont si bien parlé de Napoléon: Suarès, Stendhal, Chateaubriand... Il y a en lui quelque chose qui échappe à la rationalité, qui relève de la mystique.
Toute aventure d'une telle incandescence est-elle promise à une issue tragique?
Le décalage entre le rêve et la réalité nourrit des entreprises vouées à l'échec, mais qui adviennent parce qu'il y a quelque chose de démiurgique, de prométhéen chez leurs auteurs, qu'ils sont menés, dans leur volonté de gouverner, par autre chose que l'intérêt. Notre pays se nourrit d'imaginaire, quand l'Angleterre ou les Etats-Unis se construisent avec davantage de sens du compromis et de pragmatisme. La réalité nous ennuie; le rêve nous épuise. Nous oscillons donc, souvent, dans l'excès et la démesure. Cela nous vaut des aventures et des déconvenues. Mais nous continuons de porter, par notre ambition universaliste, beaucoup d'espoirs.
Dominique de Villepin
14 novembre 1953
Naissance à Rabat.
1993
Directeur du cabinet d'Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères du gouvernement d'Edouard Balladur.
15 mai 1995
Secrétaire général de la présidence de la République, après l'élection de Jacques Chirac.
17 juin 2002
Ministre des Affaires étrangères du gouvernement de Jean-Pierre Raffarin.
31 mars 2004
Ministre de l'Intérieur, de la Sécurité intérieure et des Libertés locales.
31 mai 2005
Premier ministre.
27 juillet 2007
Mis en examen pour «complicité de dénonciation calomnieuse, recel de vol, recel d'abus de confiance et complicité d'usage de faux» dans l'affaire Clearstream
http://livres.lexpress.fr/entretien.asp/idC=12972/idR=5/idG=8
Villepin parle des écrivains qui parle de Napoléon mais pas de Nerval alors que ce dernier a écrit sur l'empereur et le "soleil noir" du titre me rappelle le "soleil noir" nervalien.
Des arbres vieux de huit millions d'années, et exceptionnellement bien conservés, ont été découverts dans une mine à ciel ouvert en Hongrie.
Avec l'aide de la Nasa, des chercheurs ont établi que le système hydrographique de la cité cambodgienne était exceptionnel pour l'époque.
Le crâne fossile d'Homo erectus.
AP Photo/Karel Prinsloo.
ISABELLE BRISSON. Publié le 11 août 2007Actualisé le 11 août 2007 : 22h04
Les deux espèces ne descendraient pas l'une de l'autre, mais auraient cohabité en Afrique de l'Est il y a 1,5 million d'années.
LES SCIENTIFIQUES disposent de peu de fossiles de pré-humains entre 2 et 3 millions d'années avant notre ère et en possèdent quelques-uns plus anciens dont l'aîné se nomme Toumaï et a environ 7 millions d'années. Mis au jour en 2000 par des Kényans qui viennent d'en revendiquer la découverte, deux fossiles ont été étudiés par une équipe de chercheurs dirigée par Fred Spoor de l'University College de Londres *, avec notamment Meave et Louise Leakey, belle-fille et petite-fille de Louis Leakey, codécouvreur de l'espèce Homo habilis (l'homme habile) en 1964. Il s'agit du plus petit crâne de l'espèce Homo erectus (l'homme érigé) jamais mis au jour sur les bords du lac Turkana au Kenya (Afrique de l'Est) et des plus récents fragments de mâchoire de l'espèce Homo habilis. Les fossiles qui ont été datés à 1,55 million d'année pour erectus et à 1,44 million pour habilis montrent que ces deux espèces ont vécu côte à côte dans cette région du monde pendant environ un demi-million d'années. Les chercheurs pensaient auparavant que les deux espèces avaient évolué l'une après l'autre (habilis serait apparu autour de 2,5 millions d'années, précédant erectus qui serait venu autour de 1,8 million d'années). Ainsi, la présente étude montre bien que l'un ne descend pas de l'autre.
« Cette intéressante découverte remet en question l'origine du genre Homo en Afrique de l'Est, estime Pascal Picq, du Collège de France. Entre 2 millions et 1,5 million d'années, il aurait pu apparaître plus ou moins rapidement ailleurs en Afrique ou, peut-être, en Eurasie comme l'indiquent les fossiles de Dmanisi en Géorgie (datant de 1,8 million d'années, NDLR). »
Niches écologiques différentes
Le crâne d'erectus, qui est plus petit que ceux que l'on connaît de cette espèce, appartenait sans doute à une femelle. Preuve que l'espèce présentait un grand dimorphisme sexuel, le mâle étant plus grand que la femelle à la façon des gorilles modernes alors que, chez les humains actuels, la différence entre les deux sexes est moindre. On peut donc penser que ces hommes n'étaient pas semblables à nous. Par ailleurs, pour les auteurs, les deux espèces doivent s'être développées à partir d'un ancêtre commun ayant vécu entre 2 et 3 millions d'années. Elles fabriquaient vraisemblablement des outils, mais probablement qu'erectus, plus grand et plus mobile qu'habilis, était un chasseur actif tandis que l'autre recherchait des petites proies. Et c'est parce qu'elles sont toujours restées séparées que ces deux espèces ont occupé des niches écologiques différentes à la manière des gorilles et des chimpanzés modernes, évitant ainsi une concurrence directe.
Les dents et les mâchoires moins puissantes d'erectus correspondent à un régime alimentaire incluant de la viande, des graisses animales et autres aliments tendres, contrairement à habilis adapté à une nourriture plus dure d'origine végétale comme les noix et les tubercules, sans oublier de la viande obtenue par charognage.
* Science, 9 août 2007.
http://www.lefigaro.fr/sciences/20070811.FIG000000603_erectus_et_habilis_auraient_vecu_ensemble.html
Des chercheurs français et allemands ont découvert sur le mont Lassois, en Côte-d'Or, une grande demeure celte inspirée des palais grecs.
Evreux: une bien curieuse nécropole
Nécropole gallo-romaine d'Evreux: les restes d'un adulte dont la tête est enserrée par deux crânes de cheval - Hervé Paitier - Inrap Des archéologues ont découvert à Evreux (Eure) des ossements humains en contact étroit avec des restes de chevaux Ces restes remontent aux IIe et IIIe siècles de notre ère. Leur découverte bouscule les certitudes sur les rites funéraires de la Gaule romaine. |
Laurent Ribadeau Dumas Publié le 19/07 à 12:00 |
http://cultureetloisirs.france3.fr/archeologie/32869390-fr.php
Le directeur des Antiquités égyptiennes a fait sensation en annonçant avoir identifié la momie de la reine la plus célèbre et la plus haïe de la période pharaonique. Un coup de théâtre qui laisse perplexes les égyptologues français.
Un hors série intégralement illustré par Araldo de Luca.
C’est un masque d’or avec « une expression triste et calme ». Des coffres et des bijoux. Des vases à parfum en albâtre, des sarcophages, des cobras de cuivre. Des pharaons, des dieux, un mystérieux bestiaire. Des trônes en bois doré, des barques funéraires, des chars de guerre. Plusieurs centaines de pièces en or , en turquoise, en lapis lazulli. C’est un trésor, peut être le plus extraordinaire de toute l’histoire des hommes. Celui de Toutankhamon, ce "petit pharaon de rien du tout" dont le regard mélancolique a traversé les siècles. Quand le 24 novembre 1922 Howard Carter et Lord Carnarvon découvrirent sa tombe, dans la vallée des rois, ce fut comme la plus saisissante des apparitions : « /D’abord je ne vis rien (…) puis des formes se dessinèrent lentement : d’étranges animaux, des statues et partout un scintillement de l’or. Pendant quelques secondes je restai muet de stupeur. Et lorsque que Lord Carnarvon me demanda enfin : « vous voyez quelque chose ? » je ne pus que répondre » : oui, oui, des merveilles ».
Au printemps 1967, grâce à la détermination de Christine Desroches-Noblecourt la France entière se ruait au Petit Palais pour admirer les merveilles du trésor de Toutankhamon.
Quarante ans plus tard, nous avons voulu à travers un hors série exceptionnel offrir de les admirer avec un luxe de détail inoui. Grâce à un reportage de photographies extraordinaires, à la collaboration d’historiens, d’égyptologues, de journalistes, ce Hors- Série fait revivre le temps d’une lecture l’Egypte à l’apogée de la civilisation pharaonique, retrace l’épopée de la découverte de Carter, explore les sept mystères qui entourent encore le règne de ce pharaon célèbre et inconnu. Comme s’il vous était donné de visiter la plus somptueuse des expositions jamais consacrées à l’Egypte. Chez vous".
Michel De Jaeghere
Directeur de la Rédaction
Vous pouvez vous procurer les HS du Figaro en cliquantici.
Retrouvez l’art d’Araldo de Luca : ici.
A Paraître en octobre 2007 : Les trésors de Toutankhamon, texte d’Alessia Amienta et photographies d’Araldo de Luca, White Star.
SOURCE DE CET ARTICLE:http://www.canalacademie.com/Hors-Serie-du-Figaro-Toutankhamon.html
http://www.linternaute.com/savoir/tresors-de-kaboul/tresors-de-kaboul.shtml
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Thomas Edward Lawrence (16 août 1888 - 19 mai 1935), également connu sous le nom de Laurence d’Arabie (Lawrence of Arabia), ou encore — parmi ses compagnons arabes — Aurens ou Al-Aurens, est un archéologue, officier, aventurier et écrivain britannique. Il accéda à la notoriété en tant qu'officier de liaison britannique durant la Révolte arabe de 1916 à 1918. L'immense écho que connut son action pendant ces années et après est due tant aux reportages du journaliste américain Lowell Thomas qu’à son autobiographie Les sept piliers de la sagesse (Seven Pillars of Wisdom). T.E. Lawrence est resté très populaire parmi les Arabes pour avoir soutenu leur lutte pour se libérer des jougs ottomans et européens. De même, les Britanniques le considèrent comme un des plus grands héros militaires de leur pays. Un film a été tiré de sa vie en 1962, avec Peter O'Toole dans le rôle-titre : Lawrence d'Arabie.
Lawrence naît à Tremadoc, Caernafonshire au Nord du Pays de Galles, de parents d’ascendance anglaise et irlandaise. Son père, Thomas Chapman, est un membre important de l’aristocratie irlandaise qui a quitté sa femme tyrannique afin de vivre avec la gouvernante de ses filles avec laquelle il eut cinq fils. De décembre 1891 jusqu'au printemps de 1894 il habite à Dinard et part pour Aigues Mortes à vélo.
Lawrence suit des études au Jesus College à Oxford. Il obtient son diplôme avec mention après avoir rédigé une thèse intitulée L’influence des Croisades sur l’architecture militaire européenne à la fin du XIIe siècle (The influence of the Crusades on European Military Architecture - to the end of the 12th century).
Il accepte une position post-doctorale sur la poterie médiévale, mais l’abandonne après s’être vu proposer un poste d’archéologue au Moyen-Orient. En décembre 1910, il part pour Beyrouth, qu'il quitte pour Jbail (Byblos). Il participe ensuite à l’excavation de Karkemish près de Jerablus au Nord de la Syrie, sous les ordres de D.G. Hogarth et R. Campbell-Thompson.
À la fin de l’été 1911, il retourne au Royaume-Uni pour un bref séjour et, dès novembre, il repart pour le Moyen-Orient afin de travailler brièvement avec Williams Flinders Petrie à Kafr Ammar en Égypte. Il retourne à Karkemish travailler avec Leonard Woolley. Il continue à visiter régulièrement le Moyen-Orient afin d’y mener des fouilles jusqu’au début de la Première Guerre mondiale. Ses nombreux voyages en Arabie, sa vie avec les Arabes, à porter leurs habits, apprendre leur culture, leurs langue et dialectes, allaient s’avérer des atouts inestimables durant le conflit.
En janvier 1914, sous couvert d’activités archéologiques, Wooley et Lawrence sont envoyés par l’armée britannique en mission de renseignements dans la péninsule du Sinaï. Lawrence visite notamment Aqaba et Petra. De mars à mai, Lawrence retourne travailler à Carchemish. Après l’ouverture des hostilités en août 1914, sur le conseil de S.F. Newcombe, Lawrence décide de ne pas s’engager immédiatement et attend octobre pour le faire.
Une fois engagé, il est nommé au Caire où il travaille pour les services de renseignements militaires britanniques. La très bonne connaissance du peuple arabe de Lawrence en fait un agent de liaison idéal entre les Britanniques et les forces arabes. En octobre 1916, il est envoyé dans le désert afin de rendre compte de l’activité des mouvements nationalistes arabes. Durant la guerre, il combat avec les troupes arabes sous le commandement de Fayçal ibn Hussein, un fils du chérif de la Mecque Hussein qui mène une guérilla contre les troupes de l’Empire ottoman. La contribution principale de Lawrence à l’effort britannique consiste à convaincre les Arabes de coordonner leurs efforts afin d’aider les intérêts britanniques. Il persuade notamment les Arabes de ne pas chasser les Ottomans de Médine, forçant ainsi les Turcs à conserver de nombreuses troupes pour protéger la ville . Les Arabes harcèlent le chemin de fer du Hedjaz qui approvisionne Médine, immobilisant davantage de troupes ottomanes pour protéger et réparer la voie. En 1917, Lawrence organise une action commune entre les troupes Arabes et les forces de Auda Abu Tayi (jusqu’alors au service des Ottomans) contre le port stratégique d’Aqaba. Le 6 juillet, après une audacieuse attaque terrestre, Aqaba tombe aux mains des Arabes. En novembre, il est reconnu à Dara alors qu’il mène une mission de reconnaissance déguisé en Arabe et est vraisemblablement violé par des membres de la garnison turque. Il parvient malgré tout à s’échapper. Un an plus tard, le 1er octobre 1918, Lawrence participe à la prise de Damas.
Parmi les Arabes, Lawrence adopte nombre de coutumes locales et devient bientôt ami du Prince Fayçal. Il devint connu pour porter des vêtements blancs et monter des chameaux et des chevaux dans le désert. Vers la fin de la guerre, il cherche à convaincre, sans succès, ses supérieurs de l'intérêt de l'indépendance de l'Arabie pour le Royaume-Uni
Dans l’immédiat après-guerre, Lawrence travailla pour le Foreign Office et assista à la Conférence de paix de Paris entre janvier et mai 1919 en tant que membre de la délégation de Fayçal. Il fut ensuite conseiller de Winston Churchill au Colonial Office jusque vers la fin de 1921.
À partir de 1922, il essaya de redevenir anonyme. Il s’engagea dans la Royal Air Force sous le nom de « Ross ». Il fut rapidement démasqué et dut quitter la RAF. Sous le pseudonyme de « Shaw », il s’engagea en 1923 dans le Royal Tank Corps. Cet engagement ne lui plaisant pas, il fit de multiples demandes pour rejoindre la RAF et y parvint finalement en août 1925. A la fin de l’année 1926, il fut assigné à une base en Inde et y resta jusque fin 1928, date à laquelle il fut obligé de rentrer au Royaume-Uni suite à des rumeurs d’espionnage. Il s’occupa ensuite des bateaux à grande vitesse au sein de la RAF ("Air Sea Rescue" pour le sauvetage des pilotes tombés en mer) et dû quitter à regret l’armée à la fin de son contrat en mars 1935. Quelques semaines plus tard, il fut tué lors d’un accident de moto dans le Dorset. Il avait 47 ans
Au-delà du mythe, Lawrence d'Arabie reste l'un des officiers les plus influents dans le développement d'une doctrine insurrectionnelle au siècle dernier. En 1946, le général français Raoul Salan a mené plusieurs entretiens avec le Général vietnamien Vo Nguyen Giap qui a planifié et conduit les opérations militaires contre les Français jusqu’à leur défaite à la Bataille de Dien Bien Phu. Salan faisait partie d’une mission de négociation créée pour finaliser le retour de l’autorité française au Viêt Nam. Plus tard, il commandera le Corps expéditionnaire français au Viêt Nam du 20 mai 1951 jusqu’à mai 1953, et il a conduit la dernière action militaire réussie contre Hô Chi Minh : une offensive nommée opération Lorraine, le 11 octobre 1952, dans laquelle les forces de Salan ont balayé la vallée de la Rivière Rouge et les jungles du Nord-Viêt Nam. L’année suivante, il remettra son commandement au général Henri-Eugène Navarre, qui présidera au désastre de Dien Bien Phu. Giap disait:
Pendant ces entretiens de 1946, Salan a été frappé par l’influence d’un homme sur la pensée de Giap ; cet homme était Thomas Edward Lawrence. Giap a dit à Salan:
L’essence de la théorie de la guérilla à laquelle se réfère Giap peut être trouvée à deux endroits. Le premier et le plus accessible n’est autre que les nombreuses éditions des Sept Piliers de la Sagesse, notamment le chapitre 33. Le deuxième est un article portant le titre " The Evolution of a Revolt ", publié en octobre 1920 dans le Army Quarterly and Defence Journal. Tous deux sont basés sur l’évaluation pratique et réfléchie par Lawrence de la situation à laquelle faisaient face les forces arabes dans la région du Hedjaz, au sein du désert saoudien, en mars 1917.
Lawrence fut un auteur prolifique tout au long de sa vie. Il est l'auteur de Les sept piliers de la sagesse (Seven Pillars of Wisdom). Il eut également une correspondance fournie, notamment avec George Bernard Shaw, Edward Elgar, Winston Churchill, Robert Graves et E. M. Forster. Plusieurs recueils épistolaires furent publiés, dont certains furent expurgés par leurs éditeurs.
Il écrivit The Mint, le récit de ses expériences en tant que soldat dans la Royal Air Force . Travaillant à partir de ses notes écrites lors de son service dans la Royal Air Force, Lawrence raconta la vie quotidienne des soldats et son envie de faire partie : la RAF. Ce livre fut publié à titre posthume. Lawrence traduisit aussi l’Odyssée d’Homère et Le Gigantesque, un roman français peu connu, par Adrien le Corbeau.
Certains passages des écrits de Lawrence et des rapports d’un de ses collègues qui lui aurait administré des fessées laissent à penser que Lawrence avait des goûts sexuels non-conventionnels, notamment le masochisme. Bien que ses écrits comprennent un passage clairement érotique et homosexuel (voir citation), ses orientations et expériences sexuelles restent inconnues.
Les Sept Piliers de la Sagesse sont dédiés à "S.A.", avec un poème qui commence par :
(Dans certaines éditions des Sept piliers de la sagesse, la dernière ligne de ce poème est "When we came" ("Quand nous sommes arrivés"). L’édition de 1922 publiée à Oxford a cependant "When I came").
L’identité de "S.A." n’a jamais été élucidée. Il a été supposé que ces initiales correspondent à un homme, une femme, une nation ou une combinaison des précédents. "S.A." pourrait être "Sheikh Ahmed", également appelé Dahoum, un jeune arabe qui travailla avec Lawrence dans un chantier archéologique avant la guerre et dont Lawrence aurait été très proche. Dahoum mourut en 1918 du typhus. Cependant, certains affirment que Dahoum était seulement un ami très proche de Lawrence comme cela arrivait au 19e siècle et au début du 20e siècle, ce qui impliquait souvent des contacts physiques (mais à caractère non-sexuel). Lawrence lui-même, peut-être pour masquer les pistes, affirma que "S.A." était un personnage inventé.
L'histoire
Bâtie au Xllème siècle, la demeure du Clos-Lucé devint sous François ler emblématique du mouvement de la Renaissance en France. Le monarque y fit venir peintres, architectes et poètes. Mais c'est Léonard de Vinci qui a marqué le domaine de son empreinte. Lui qui avait passé sa vie entre Florence, Rome et Milan, dispensant ses services d'ingénieur, y vécut les trois dernières années de sa vie et y mourut.
En 1516, invité à résider au Clos-Lucé par François ler, Léonard de Vinci fait venir d'Italie trois de ses toiles les plus célèbres : la "Joconde", la "Sainte-Anne" et le "Saint Jean-Baptiste", qu'il termine dans la propriété. Le roi de France veut que l'artiste y soit "libre de penser, de rêver et de travailler". Vinci, en retour, accomplit diverses missions : il est tour à tour metteur en scène des fêtes de la Cour, ingénieur militaire et civil ou encore urbaniste.
La visite
De nos jours, la chambre de l'artiste peut être visitée. C'est là qu'il mourut, veillé, selon certains, par François ler. Au sous-sol, on peut voir des maquettes reproduisant, d'après les dessins de Vinci, ses principales inventions hydrauliques, navales ou aériennes. La visite de la chapelle est également une bonne incursion dans l'univers du maître. Sur les murs, on peut voir trois fresques du XVIème siècle vraisemblablement peintes par ses disciples à sa demande.
Le manoir, restauré au XIXème siècle, ne présente plus aux visiteurs le visage que le génie lui a connu. Un important chantier de restauration a été ouvert en 1960 pour rendre à la demeure l'atmosphère de la Renaissance.
Le Clos-Lucé ne dévoilera pas tous les mystères entourant Léonard de Vinci. Ainsi, l'entrée du souterrain secret du Clos-Lucé que François Ier aurait emprunté pour rendre visite au génie reste-t-elle scellée à jamais.
Le parc du château accueille désormais un parcours initiatique sur les traces de Léonard de Vinci :
» Leonard da Vinci, un génie en pleine nature
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