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C’est un Enfant Jésus véritablement solaire qui apparaît dans cette délicate œuvre du XVe du peintre (et enlumineur !) Jean Poyer. Cette auréole de lumière forme un écho avec l’Etoile dorée dans le ciel, signe annonciateur. Le rayonnement solaire de l’Enfant nous rappelle aussi que Noël par syncrétisme rejoint la célébration romaine du Sol invictus (le soleil invaincu) - avec cette mention du soleil que l’on retrouve d'ailleurs dans Sunday en anglais et Sonntag en allemand pour signifier le Dimanche. En ces temps d’incertitude que nous traversons, que cette image solaire et même radieuse nous rappelle plus que jamais que le Christ est la Lumière du monde !
Dans ce sommaire de notre dossier de Noël, nous vous invitons à découvrir les propositions de Narthex afin de vous accompagner tout au long de la période de l'Avent, à la lumière de l'art, de la musique, de la création, sur le thème de « la grâce issue de la fragilité ». Ces haltes de contemplation ou de réflexion artistiques et spirituelles vous seront proposées chaque dimanche de l'Avent, le Jour de Noël et jusqu'à l'Epiphanie.
Que recèle cette œuvre déroutante, sinon des éléments sensibles qui rejoignent nos questionnements sur la 'grâce issue de la fragilité' ? Françoise Paviot nous partage ici ses impressions face à cette pièce de Pierre-Yves Freund et nous invite à une plus large réflexion.
Le monde qu’ouvre l’Arbre de Jessé est celui du Paradis retrouvé, du Salut en marche dans l’histoire des hommes, une germination et une croissance qui se poursuivent avec nous. Voici comment l'artiste contemporaine Carole Benzaken s’inscrit dans cette longue tradition exégétique et artistique, en réalisant les vitraux de l’église Saint-Sulpice de Varennes-Jarcy dans l'Essonne, avec le maître-verrier Gilles Rousvoal, des ateliers Duchemin.
Notre blog Ecrits mystiques poursuit son cycle de patristique dédié aux pères du désert, aux pères cappadociens, aux pères de l’Eglise latine. Nous découvrons maintenant Basile de Césarée, dit Basile le Grand (329-379), reconnu docteur de l’Église, qui fait partie du trio des « grands Cappadociens », avec son jeune frère, Grégoire de Nysse, et son ami, Grégoire de Nazianze. Il est vénéré en tant que saint par les orthodoxes et les catholiques.
Du lundi 11 octobre 2021 à 9h00 au samedi 15 janvier 2022 à 23h55
Le couvent de La Tourette, réalisé par Le Corbusier à la fin des années 1950 près de Lyon, accueille en ce moment une exposition de Caroline Duchatelet, « Souffles ». L'artiste se livre depuis dix ans à un rituel immuable : filmer l'aube. Ses vidéos entrent en interaction avec les volumes de ce lieu conventuel moderne où le béton dialogue avec la lumière. A découvrir jusqu’au 15 janvier 2022.
Du mardi 07 décembre 2021 à 9h00 au dimanche 16 janvier 2022 à 23h55
Evènement à ne pas manquer, le Musée des Arts Décoratifs accueille cet hiver l’exposition « Simone Pheulpin, plieuse de temps » qui rend hommage à une artiste singulière qui célèbre ses 80 ans en 2021. L’exposition retrace près de 50 ans d’une carrière exceptionnelle. A découvrir jusqu'au 16 janvier 2022 !
Du samedi 23 octobre 2021 à 9h00 au dimanche 16 janvier 2022 à 23h55
Voici le coup d'envoi de ConnexionsCollections au musée d'Art moderne de Fontevraud, une invitation lancée à un ou une artiste à venir dialoguer avec les œuvres de la collection permanente, qui aura lieu à chaque automne. L’artiste franco-britannique Alice Anderson a été
Montesquieu (1689-1755), Lettres persanes, 1721:"Tu ne le croirais pas peut-être, depuis un mois que je suis ici, je n'y ai encore vu marcher personne. Il n'y a pas de gens au monde qui tirent mieux partie de leur machine que les Français; ils courent, ils volent: les voitures lentes d'Asie, le pas réglé de nos chameaux, les feraient tomber en syncope."
Voltaire, "Candide":
"Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne, les sages du pays n'avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel auto-da-fé ; il était décidé par l'université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. "
Rousseau, "Julie":
"- Il faut des spectacles dans les grandes villes, et des romans aux peuples corrompus. J'ai vu les mœurs de mon temps, et j'ai publié ces lettres. Que n'ai-je vécu dans un siècle où je dusse les jeter au feu ! "
« J’ai lu ce 6 avril 1734 Manon Lescaut, roman composé par le P. Prévost. Je ne suis pas étonné que ce roman, dont le héros est un fripon et l’héroïne une catin qui est menée à la Salpêtrière, plaise, parce que toutes les actions du héros, le chevalier Des Grieux, ont pour motif l’amour qui est toujours un motif noble, quoique la conduite soit basse. Manon aime aussi, ce qui lui fait pardonner le reste de son caractère. » (Pensées)
Le célèbre début de Jacques le Fataliste est inspiré par un épisode de Tristram Shandy, roman fleuve de Laurence Sterne publié entre 1759 et 1767.
Comment s’étaient-ils rencontrés ? Par hasard, comme tout le monde. Comment s’appelaient-ils ? Que vous importe ? D’où venaient-ils ? Du lieu le plus prochain. Où allaient-ils ? Est-ce que l’on sait où l’on va ? Que disaient-ils ? Le maître ne disait rien ; et Jacques disait que son capitaine disait que tout ce qui nous arrive de bien et de mal ici-bas était écrit là-haut.
"Aimables enfants, vous passiez ainsi dans l'innocence vos premiers jours en vous exerçant aux bienfaits ! Combien de fois dans ce lieu vos meres, vous serrant dans leurs bras, bénissoient le ciel de la consolation que vous prépariez à leur vieillesse, et de vous voir entrer dans la vie sous de si heureux auspices ! "
Balzac,"Illusions perdues":
"Une voix lui cria bien : « L'intelligence est le levier avec lequel on remue le monde. » Mais une autre voix lui cria que le point d'appui de l'intelligence était l'argent."
Surtout il faut passer au non-savoir : car en ce chemin, laisser son chemin, c’est entrer en chemin. Saint Jean de la Croix
Chers abonnés,
N’est-il pas surprenant de savoir que Bazaine, artiste du XXe siècle, a choisi cette citation de saint Jean de la Croix en introduction de son ouvrage Exercice de la peinture ? Et pourtant elle rejoint pleinement, dans sa justesse et sa radicalité, la démarche et la modernité de Bazaine, et sa réflexion mystique sur la mission de l’artiste. Dans un autre opus, Habiter La Lumière -Notes sur la peinture d'aujourd'hui, Bazaine définit plus précisément ce qui l’habite : « La peinture est une manière "d'être", la tentation de respirer dans un monde irrespirable. »
Cette perception d’un art total, à la fois sans concession, vital et unifié, nous la retrouvons dans ces vitraux du Sacré-Cœur d’Audincourt - qui vient de célébrer ses soixante-dix ans et témoigne de la vivacité du renouveau de l'art chrétien au début du XXe siècle. Avec Narthex, découvrez le troisième volet de la série consacrée à ce remarquable édifice de Maurice Novarina (à qui l’on doit Notre-Dame-de-Toutes-Grâces sur le plateau d’Assy) : Au Sacré-Cœur d’Audincourt : « Je ferai luire ta Parole » sous la plume du P. Axel Isabey.
Il y a aussi une extraordinaire plénitude à découvrir en musique avec Le Violoncelle et la voix qui nous permet de mesurer la profondeur d’expression émotionnelle de cet instrument et la véritable osmose qui s’opère avec l’instrumentiste. Avec notre blog Ecrits mystiques, découvrons enfin la soif d’absolu qui a guidé une des plus grandes figures de la patristique : Augustin d’Hippone (354-430) une vie intense en quête de l'œuvre de la grâce.
Voici la troisième publication de la 'saga' en quatre volets sur un édifice d'une modernité étonnante, l'église du Sacré-Cœur à Audincourt dans le Doubs, fondée le 16/09/1951, qui célèbre cette année le jubilé de ses soixante-dix ans. Grâce à l'énergie d'un curé bâtisseur, le Père Louis Prenel, accompagné du Père Marie-Alain Couturier au regard visionnaire et exigeant, et d'artistes de premier plan, tels Fernand Léger et Jean Bazaine, le projet a pris forme et donné lieu à un église innovante et chargée de sens, classée Monument historique, à découvrir ! Ici le Père Axel Isabey partage sa vision du Sacré-Cœur d'Audincourt
La parution discographique d’une compilation des enregistrements du violoncelliste Frédéric Lodéon* nous invite à réentendre le message si particulier du violoncelle, un instrument pas tout à fait comme les autres, tellement proche de la voix humaine.
Notre blog Ecrits mystiques poursuit son cycle de patristique dédié aux pères du désert, aux pères cappadociens, aux pères de l’Eglise latine. Après Ambroise de Milan qui participa à son chemin de conversion, nous découvrons la vie et l'œuvre de saint Augustin d'Hippone, son itinéraire spirituel hors norme et la dimension exceptionnelle de ses écrits - avec notamment « Les Confessions » et « La Cité de Dieu » - qui ont marqué durablement son temps, jusqu'à l'époque actuelle.
Trésor de la cathédrale de Liège et à l’Archéoforum de Liège
Du mercredi 08 décembre 2021 à 9h00 au dimanche 06 mars 2022 à 23h55
En partenariat avec l’Agence wallonne du Patrimoine, co-organisatrice, le Trésor de la cathédrale de Liège a mis sur pied l’exposition intitulée « Parures de fêtes à Liège. Splendeurs des tapisseries de Saumur » présentée au Trésor de la cathédrale de Liège et à l’Archéoforum de Liège, grâce au concours de la Ville de Saumur, du Département de Maine-et-Loire et des Musée de la Ville d’Angers. A découvrir jusqu'au 6 mars 2022 !
Du samedi 16 octobre 2021 à 9h00 au dimanche 06 mars 2022 à 23h55
Cette rétrospective d’ampleur de l’œuvre de Marinette Cueco proposera un parcours thématique au travers des grandes séries d’installations développées, depuis le début de son travail sur le monde naturel. Marinette Cueco utilise depuis les années 1970 des techniques propres aux arts textiles avec des matériaux bruts, naturels, éprouvant une prédilection pour les mauvaises herbes, l’humus... Une œuvre spécialement créée pour le LAAC sera également installée dans le jardin de sculptures du musée. A découvrir jusqu'au 6 mars 2022.
Du vendredi 14 janvier 2022 à 9h00 au dimanche 13 mars 2022 à 23h55
L'évènement se passe à l'autre bout du monde, au Japon... L’École des Arts Joailliers, avec le soutien de Van Cleef & Arpels y présente la surprenante collection de bagues d’hommes d’Yves Gastou. Un ensemble de 270 bagues portées par les doges de Venise du XVIIe siècle ou venues de l’ancienne Égypte, sans oublier de magnifiques anneaux épiscopaux... A découvrir jusqu’au 13 mars 2022.
Les copains d'abordLes Copains Il me semble que la chanson a servi de thème musical au film tiré du roman de Jules Romains "Les Copains", par Yves Robert. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]Complément La chanson a été composée à l'initiative d'Yves Robert, par ailleurs copain de GB. [contact auteur : Gérard Lenne]Complément Ce texte est une métaphore filée. [contact auteur : Pierre Haem]Troisième musique Un documentaire sur Georges Brassens l'a montré travaillant sur trois musiques très différentes possibles pour "Les copains d'abord" et s'arrêtant en fin de compte sur la troisième (dans l'ordre où elles étaient présentées). [contact auteur : François-Dominique A.] - [compléter cette analyse]Complément Il est à noter le jeu de mots : "d'abord" qui sigifie "en premier", et "abord" terme marin qui signifie la tête du bateau. Le titre annonce le contenu de la chanson : l'amitié à bord d'un bateau. [contact auteur : PATRICK B.]
Le Radeau de la Méduse Immortalisé par Géricault, ce radeau surchargé de naufragés a bien existé. La Méduse a fait naufrage au large de l'Afrique le 2 juillet 1816. Les survivants, entre autres joyeusetés, s'entredévorèrent. [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Répétition En contraste avec beaucoup d'autres chansons d'octosyllabes (Comme une soeur, Les 4 bacheliers...), Brassens réalise ici une répétition "asymétrique" : 5 syllabes au lieu de 4, ce qui soutient le "drive" de la mélodie et pousse la chanson en avant. [contact auteur : Ralf Tauchmann] - [compléter cette analyse]
Père Peinard L'allusion est peut-être inexistante, mais il est amusant de savoir que Le Père Peinard est le nom d'un journal anarchiste créé par Emile Pouget en février 1889. [contact auteur] - [compléter cette analyse]
Peinard Le Petit Robert dit de ce mot qu'il date de 1881 dans le sens actuel. Le premier sens donné est assez drôle (on y retrouve la racine de peine = douleur) : VIEUX PENARD = vieillard cassé par la débauche, sens attesté en 1578. Or, si on est infirme, on se tient forcément tranquille! En 1907, un "père peinard" c'est un homme tranquille, paisible, tout simplement. On dit d'ailleurs aussi, couramment, "un père tranquille", par opposition à un excité, un qui flirte avec l'illégalité ou qui a des opinions politiques marquées. Le Père Peinard était évidemment un nom assez drôle pour un journal anarchiste, dont l'idéologie n'était pas particulièrement pacifique et qui prônait sans doute que "la propriété, c'est le vol" (Proudhon, je crois) ! [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
La grand-mare des canards Dans la marine marchande, la "mare aux harengs" est l'Océan Atlantique (référence : Le parler des métiers de Pierre Perret). [contact auteur : Jean-Yves E.] - [compléter cette analyse]
La mare aux canards J'ai vécu à la campagne étant gosse, et j'ai toujours entendu dans cette image de "mare aux canards" le vacarme que faisaient les canards de la ferme lorsqu'ils étaient tous à prendre leur bain. De plus, la mare était un endroit particulièrement boueux et puant. Je pense que Brassens y a peut-être pensé aussi : lui et sa bande de copains naviguent paisiblement, sans y prêter attention, sur un océan de bruits, bobards, mensonges, rumeurs dont l'odeur n'est pas très agréable = ils se tiennent à distance ("peinards") du raffut parisien de la mode et des médias (et peut-être que là, on revient au sens de canards = journaux). [contact auteur : Henri T.] - [compléter cette analyse]
Complément L'ambiguïté est peut-être volontairement entretenue par Georges: la mare des canards comme plan d'eau pour faire des ronds dans l'eau contraste avec ce qu'on sent d'immense dans les évocations de l'Amitié au fur et à mesure des couplets. De même dans ses loisirs, Georges a surtout pratiqué des petites navigations côtières. C'était certainement le fait de les partager dans l'amitié qui donnait toute la dimension à ses sorties. "C'est un modeste"! [contact auteur : Michel Lavergne]
Canard Désigne également une fausse nouvelle dans la presse, ce qui fait que l'allusion au journal anarchiste Père Peinard semble être là et renforcée par la rime (même si ce n'était peut-être pas l'intention explicite de Brassens) [contact auteur : Ralf Tauchmann] - [compléter cette analyse]
La grande mare Cette mare aux canards c'est l'étang de Thau où Brassens et ses amis faisaient trempette les jours d'été ; ils naviguaient à bord du bateau de Brassens qui s'appelait : " les copains d'abord". [contact auteur] - [compléter cette analyse]
Fluctuat nec mergitur D'après mes anciens cours de Latin, il semblerait bien que "Fluctuat" ne vienne pas du verbe "Fluctuo" mais plutôt du nom "Fluctuatio" qui désigne une agitation importante, voire une tempête dans le cas qui nous intéresse. La devise signifierait donc "Il est agité, ébranlé, par les flots, mais il ne coule pas". [contact auteur : Jean-Marc M.] - [compléter cette analyse]
Complément Fluctuat nec mergitur : Il est battu par les flots mais ne sombre pas. Devise de la ville de Paris qui a pour emblème un vaisseau. Source dictionnaire Larousse [contact auteur : Pv Robin]
Complément L'amitié qui unit l'équipage du navire est donc mouvementée, à cause des disputes par exemple, mais celle-ci n'en est jamais totalement anéantie pour autant. [contact auteur : Laurent L.]
Complément Il est intéressant de noter que GB ne dit pas mergitur en latin, i.e [merguitour], mais prononce en le francisant.Si ce n'est pas inintentionnel, ce peut être pour faire doublement échos à "c'était pas de la littérarture" en faisant rimer mergitur et littérature d'une part, mais surtout en affirmant que le latin est le fondement de la littérature. Pour être précis, on ne peut pas faire de littérature sans "parler" latin. [contact auteur : Sebastien P.]
Complément En ce qui concerne la prononciation, GB utilise tout simplement la prononciation "scolaire" (e.g. "si vis passem, para bellom" ), courante en France jusqu'au milieu du XXe siècle, époque où on a introduit la prononciation dite "restituée" ("si ouisse pakem para belloum"). Ces deux prononciations s'opposent par ailleurs à la prononciation ecclésiastique traditionnelle, plus proche de l'italien ("si vis patchem, para belloum"). La prononciation à la française est la plus usitée dans les mots et locutions passés dans l'usage courant (après tout, on dit un omnibus, pas un omnibousse.) [contact auteur : Didier Bergeret]
Complément Désolé, mais "fluctuat" ne peut venir que de "fluctuare"; fluctuatio" existe bien, mais "fluctuat" ne peut en aucun cas (c'est le cas de le dire) en être une forme. [contact auteur : Jacques Faulx]
C'était pas d'la littérature Par opposition à la locution latine qui précède, et qui peut être vue justement comme un symbole de la "grande littérature" inaccessible au profane. [contact auteur : Bruno Barral] - [compléter cette analyse]
Littérature C'était pas intellectuel, fin ou précieux (repris plus tard, avec Montaigne et La Boétie), mais une amitié simple et instinctive. [contact auteur : J R.] - [compléter cette analyse]
Par AFP, publié le 11/03/2014 à 20:35, mis à jour à 20:35
Paris - Le Louvre Abou Dhabi dévoilera pour la première fois en France sa jeune collection dans le cadre d'une exposition didactique intitulée "Naissance d'un musée" qui se tiendra au Louvre du 2 mai au 28 juillet.
Un visiteur des Emirats au musée du Louvre d'Abou Dhabi le 21 avril 2013
afp.com/Karim Sahib
"L'idée est d'expliquer au public français l'enjeu du Louvre Abou Dhabi, qui est le plus grand projet culturel français en cours", a déclaré mardi à la presse Jean-Luc Martinez, président-directeur du Louvre.
Le projet du Louvre Abou Dhabi est le fruit d'un accord conclu en 2007 entre la France et les Emirats Arabes Unis. Il prévoit la conception scientifique et la mise en oeuvre par la France d'un vaste "musée universel". Le volet financier de l'accord totalise environ 1 milliard d'euros. Le musée, conçu par l'architecte français Jean Nouvel, doit être inauguré fin 2015.
Une exposition similaire, baptisée également "Naissance d'un musée", a déjà été présentée au public des Emirats entre avril et juillet 2013 à Abou Dhabi.
L'exposition parisienne montrera une sélection de 150 oeuvres sur les 400 acquises depuis 2009 par l'Emirat avec l'expertise de l'Agence France-Museums, opérateur français du projet du Louvre Abou Dhabi.
Le budget d'acquisition pour monter cette collection est de 40 millions d'euros par an, sur dix ans. Le Louvre Abou Dhabi a pour ambition d'embrasser toutes les époques, de la plus haute Antiquité à l'art contemporain, et de balayer toutes les régions du monde.
Le public découvrira ainsi une "Vierge à l'enfant" de Giovanni Bellini, "Le Bohémien" d'Edouard Manet, un "Portrait de femme" de Picasso, "La lectrice soumise" de René Magritte, une "Anthropométrie" d'Yves Klein, un ensemble de neuf tableaux de Cy Twombly.
Mais aussi une "Princesse" de Bactriane (Asie centrale, début du IIè millénaire avant J.-C.), un bracelet en or aux figures de lion (Iran, VIIIe - VIIe siècle avant J.-C.), un Bodhisattva debout sculpté au tournant du IIIe siècle dans la région du Gandhara (Pakistan actuel), un "Jeune Emir à l'étude" du turc Osman Hamdi Bey (1842-1910), une boîte octogonale incrustée de nacre et de perles d'ambre peintes (Chine, milieu du VIIIe siècle).
"Un tiers de la collection actuelle touche au monde asiatique", a souligné Laurence des Cars, ancienne directrice scientifique de l'Agence France-Museums, qui sera l'une des commissaires de l'exposition.
Pour sa part, Marc Ladreit de Lacharrière, président du conseil d'administration de l'Agence France-Museums, a déclaré que celle-ci était depuis le départ très attentive au respect des normes sociales sur le chantier.
Un cabinet d'audit international a réalisé plusieurs études. Le dernier audit, rendu public fin 2013, "montre les progrès encore accomplis", a ajouté l'homme d'affaires et mécène, tout en rappelant que ce n'est pas l'agence qui construit le musée. "Nous sommes extrêmement vigilants et veillons à ce que les normes sociales soient appliquées", a-t-il dit.
Après le Ritz en 2012, le Crillon et le Plaza Athénée en 2013, ce lundi 14 avril 2014 à midi, un autre grand hôtel parisien a fermé ses portes pour un grand lifting. Les nombreux résidents à l’année sur place ont dû faire leurs bagages semaine dernière, des larmes ont coulées, surtout que certains y résidaient depuis de nombreuses années.
Le Lutetia, certainement la plus belle adresse de la Rive gauche entame trois ans de rénovation qui devrait propulser l’Hôtel au rang de Palace et l’amener au même niveau que le Georges V ou le Bristol. Pour faire face à l’arrivée des grandes chaînes asiatiques telles que le Royal Monceau-Raffles, le Shangri-La, le Mandarin Oriental où le Peninsula, il fallait réagir.
D’autant que le Lutetia avait perdu de son lustre depuis plusieurs années, et pour y résider il fallait vraiment être amoureux du lieu. Racheté en 2010 par le groupe israélien Alrov, 100 ans tout pile après son ouverture, l’hôtel ferme pour trois ans. Les travaux de rénovation débuteront au début de l’année 2015. A sa ré-ouverture, l’établissement aura une ambition : obtenir les 5 étoiles décernées aux établissements d’excellence depuis juillet 2012 et à classification » Palace « .
Emblématique hôtel art nouveau construit à l’initiative de Aristide et Marguerite Boucicaut, les créateurs du Bon Marché (situé à quelques minutes à pied), le bâtiment de sept étages et 231 chambres a marqué la grande et la petite histoire. L’ensemble des façades et des toitures (dont les sculptures de Paul Belmondo, père de Jean-Paul), ainsi que les halls, plusieurs salons et escaliers, sont d’ailleurs inscrits depuis 2007 aux monuments historiques.
Dès juin 1940 et l’occupation de Paris, le service de contre-espionnage de l’armée allemande, l’Abwehr, en fit son quartier général. Mais l’établissement fut surtout le lieu où les déportés français sont rentrés, de juin à septembre 1945, après un long périple à travers l’Europe.
Situé dans le quartier des maisons d’éditions de Paris, le Lutetia a été avant guerre l’hôtel des figures prestigieuses du monde littéraire. Le romancier et poète irlandais James Joyce, les Français Antoine de Saint-Exupéry, Roger Martin du Gard ou André Gide notamment y ont séjourné. Après la guerre, c’est resté l’hôtel littéraire par excellence parce que le bar du Lutetia n’a jamais cessé, jusqu’à samedi soir, d’être un lieu de rendez-vous des écrivains et des éditeurs. »
Rive gauche, l’hôtel Lutetia sera aussi le théâtre de quelques moments d’histoire de la politique française. À en croire le site de l’hôtel, le Général de Gaulle y descendit pour sa nuit de noce en 1921. C’est aussi le lieu choisi par François Mitterrand en 1965 pour lancer sa candidature à l’élection présidentielle face au Général.
La cure de jouvence du Lutetia sera menée sous la direction de l’architecte Jean-Michel Wilmotte (qui a déjà œuvré à l’Hôtel Mandarin Oriental). Ni chambardement ni révolution, la rénovation -dont le projet architectural est tenu secret- devrait surtout consister en un gigantesque rafraîchissement. Un jardin d’hiver remplacera le bar, les chambres et les suites seront agrandies et modernisées, tandis qu’une piscine de 18m de long sera créée au premier sous-sol. Le tout grâce à une enveloppe entre 80 et 100 millons d’euros.
Quant aux collections de l’établissement, dont une centaine d’œuvres d’art réalisées sur place et 8000 bouteilles de vins et de spiritueux, doivent êtres vendues aux enchères fin mai. La vente, dont la catalogue n’a pas encore été dévoilé, est organisée par Pierre Bergé & Associés. Ce n’est pas un hasard : le compagnon d’Yves Saint-Laurent a vécu plusieurs années dans l’hôtel de luxe.
Le grand hôtel Méridien, situé porte Maillot à Paris, va changer de mains. Selon nos informations, le fonds d'investissement Starwood Capital va le vendre 300 millions d'euros à un autre fonds américain, Mount Kellett. Le vendeur et l'acheteur sont tombés d'accord il y a quelques semaines. La cession, qui concerne les murs et le fonds de commerce de cet établissement 4 étoiles, devrait être signée d'ici à l'été.
Cette transaction n'est pas la plus importante pour un hôtel en France mais pas loin. Le record est détenu par l'hôtel Intercontinental (aujourd'hui Westin) rue de Castiglione à Paris, vendu 315 millions d'euros en 2005. En comparaison, le Crillon cédé en 2010 pour 250 millions à la famille royale d'Arabie saoudite ferait presque figure de parent pauvre.
Si le Méridien est vendu plus cher qu'un palace, c'est qu'il s'agit du plus gros hôtel en France (près de 1 020 chambres) et qu'il marche très bien: son taux de remplissage est de 80 %. Pour autant, cette opération aura mis du temps à aboutir. Starwood Capital avait mis en vente cet établissement à l'automne 2011. S'il n'a pas trouvé preneur plus vite, c'est que son propriétaire était trop gourmand. Initialement, il en demandait 350 millions.
Mal connu en France, Mount Kellett, qui a été fondé par des anciens de Goldman Sachs en 2008, n'en est pas à son coup d'essai dans l'hôtellerie hexagonale. En 2013, ce fonds, qui gère 7 milliards de dollars, a racheté à Accor pour 113 millions d'euros un hôtel Sofitel près de la place de la Concorde à Paris.
S'il accepte de débourser 300 millions pour mettre la main sur le Méridien porte Maillot, c'est que Mount Kellett est persuadé qu'il peut faire une très bonne affaire avec ce gros porteur. Aujourd'hui, cet hôtel est «opéré» par Starwood Hotels & Resorts, un groupe qui n'a rien à voir avec Starwood Capital. Mais le contrat de gestion qui lie le propriétaire de cet établissement à son exploitant arrivera à son terme dans quatre ou cinq ans.
Contrat plus avantageux
À ce moment-là, Mount Kellett pourra lancer un appel d'offres entre tous les grands exploitants hôteliers (Starwood Hotels, Hilton, Marriott, Accor…). Le fonds espère négocier un contrat de gestion plus avantageux et toucher un pourcentage du chiffre d'affaires réalisé par l'hôtel plus important qu'aujourd'hui. Ce pari n'est pas impossible, car les grands réseaux hôteliers sont prêts à faire des efforts pour élargir leur parc d'établissements à Paris, une ville où les taux de remplissage sont très élevés. L'établissement porte Maillot changera de nom si Starwood Hotels n'est pas retenu, car ce dernier est propriétaire de la marque Méridien qui compte 125 unités dans le monde.
Pour Starwood Capital, la vente de cet hôtel ne constitue pas une surprise. En rachetant le groupe Taittinger en 2005, le fonds avait notamment hérité d'un pôle hôtellerie de luxe, et d'une activité hôtellerie économique avec les chaînes Kyriad, Campanile et Première Classe. Depuis, il a décidé de développer l'activité hôtellerie économique et de revendre tous ses hôtels haut de gamme. En 2012, il a notamment cédé pour plus de 700 millions d'euros quatre grands hôtels (le Martinez à Cannes, le Palais de la Méditerranée à Nice, l'hôtel du Louvre et le Concorde Lafayette à Paris). Deux ans plus tôt, c'est aussi Starwood qui s'était séparé du Crillon et du Lutetia.
« J’ai réalisé de nombreux hommagesà la poésie à travers des gravures, monotypes, livres-objets et dessins. Protégé par le regard des poètes, l’édition de livres, pages de couverture, enluminures sont une source d’inspiration. J’accompagne régulièrement les amis et poètes, Jean-Marc Natel, Jean Orizet, Michel Butor, Bernard Noël, Jean-Yves Clément et beaucoup d’autres, qui mettent en lumière ma peinture. D’ailleurs, vont paraître prochainement, aux éditions Æncrages & Co et chez Le Passeur Editeur, deux nouveaux recueils peinture et poésie.»
Couleurs
« Une notion complexe dans l’apprentissage de la peinture. La couleur peut tronquer le regard et exclure le geste, la forme et la matière. Je préfère penser ombre et lumière, chaud et froid, d’autant que j’attache de l’importance à la pratique du dessin. En général, je le réalise à la pierre noire, c’est-à-dire en noir et blanc. Néanmoins, la résonance de la couleur m’intéresse dans les dessous, les premiers passages sur la toile, au même titre que les premières traces. Donner de la mémoire au jus de térébenthine, comme au geste. De plus, le point rouge de Corot ou les toiles de Monet peuvent vite frustrer un peintre. »
Inspiration
« L’inspiration est multiple ; il y a déjà quelques réponses avec le Sénégal et la poésie. Peindre est tout d’abord une nécessité. Je n’ai pas besoin de prétexte, c’est pour cela que je ne suis pas figuratif, peut-être. Cependant, je me réfère à la nature, quand je voyage ou que je me promène dans ma région, je m’attache aux lumières changeantes, aux couleurs des terres, des arbres, aux vents, aux sons… Laborieux dans mon travail, je peins, dans la même journée, plusieurs toiles de différents formats, dessins et gravures, que j’abandonne et reprends à de nombreuses reprises au cours d’une année ou plus. Certaines peintures me posent plus de soucis que d’autres, bien entendu, mais cette manière s’est imposée. Le temps donne sens à l’acte de peindre et apporte des moments heureux. »
Gravure
« C’est l’atelier gravure avec ses odeurs d’encres, la presse taille douce, la sensualité du papier et les plaques récalcitrantes. Je me répète, une autre atmosphère, un autre rythme. Je ne suis pas graveur, je suis un peintre qui grave. Je ne maîtrise pas les techniques nobles et ancestrales des grands graveurs de notre temps. Le regard et l’intervention sur les plaques sont liés intimement à ma peinture. Les préoccupations sont les mêmes et changer d’outils, tourner la presse sont des instants essentiels. »
Liberté
« Seuls certains philosophes sont autorisés à répondre à cette question. Un peintre est-il libre ? Il a, comme tout individu, à rendre des comptes aux institutions, supporter les lourdeurs administratives, la bêtise humaine, la violence d’un monde dit moderne. Seul l’antre de l’atelier est un espace de liberté : se tromper, recommencer, abandonner, jouir, pester… En dehors de la peinture décorative ou “bling bling”, peindre est une liberté où toutes les aventures sont possibles et où tout devient un formidable recommencement. »
Le 18 novembre, Etienne Daho sera de retour dans les bacs avec "Les chansons de l’innocence retrouvée", dont le premier extrait éponyme cède aujourd'hui sa place à "La peau dure". De quoi se faire un premier avis sur ce dixième opus que le chanteur défendra sur scène à partir du 14 février 2014. La billetterie est ouverte.
Crédits photo : Richard Dumas Trois ans après avoir chanté "Le condamné à mort" avec Jeanne Moreau, Étienne Daho annonce la sortie d'un nouvel album, le dixième, qu'il a décidé d'appeler "Les chansons de l'innocence retrouvée". L'interprète de "Week-end à Rome" a-t-il décidé de retomber en enfance ? Il a en tout cas pris l'initiative de collaborer avec un ami de longue date, Jean-Louis Piérot, dont le chemin a également croisé celui de Renan Luce, d'Yves Simon, d'Hubert-Félix Thiéfaine et celui de Brigitte Fontaine. Dans leur quête, Étienne Daho et Jean-Louis Piérot ont fait appel à d'autres talents comme Richard Woodcraft et Nile Rodgers, au sommet des charts du monde entier avec le tube "Get Lucky" de Daft Punk. Artisan de sa propre réussite, Étienne Daho nous apportera le 18 novembre le témoignage d'une « éternelle jeunesse » selon son label Polydor/Universel, un « album humaniste, ouvert sur les autres, qui raconte les autres » selon lui (Le Parisien).
"Les chansons de l'innocence" a tout d'abord été envoyé aux radios en juin. Un titre introductif pour préparer l'auditeur à ce qui devait arriver. L'artiste nous propose à présent d'écouter "La peau dure", un nouveau single langoureux et flamboyant, à travers lequel on retrouve véritablement ce pionnier de la pop française qui avait réussi à se faire un nom au début des années 80, la maturité en plus dans la plume pour faire naître « le grand frisson ». Envoyé aux radios ce matin, "La peau dure" est également disponible sur les plateformes de téléchargement.
Ecoutez un extrait du nouveau single d’Étienne Daho, "La peau dure" :
Initialement, le nouvel opus d’Étienne Daho devait paraître quelques semaines plus tôt, au mois d'octobre. Mais de graves problèmes de santé ont forcé le chanteur et son équipe à repousser sa commercialisation. « Suite aux complications engendrées par une péritonite, Étienne Daho a dû faire face cet été à une septicémie et subir une seconde intervention chirurgicale. Étienne Daho va beaucoup mieux, mais il devra suivre deux mois de stricte convalescence ». C'est le communiqué choc du label Polydor/Universal qui avait été envoyé le mois dernier, effrayant sans aucun doute les plus fervents admirateurs de l'artiste, qui n'a pas traîné pour adresser son message au public : « Merci pour vos bonnes pensées qui me donnent les forces nécessaires pour revenir au plus vite sur scène ».
La scène, Étienne Daho la retrouvera très prochainement. En résidence à la Cité de la Musique du 14 au 18 février pour trois représentations évènement, au cours desquelles il reviendra aux origines, le chanteur jouera ensuite dans quelques Zénith au printemps prochain. A Rouen le 21 mars, Étienne Daho se produira à Marseille le 25 mars, Toulouse le 28, Bordeaux le 29 et Paris le 4 avril. En tout et pour tout, ce sont près de trente dates qui sont programmées aux quatre coins du pays jusqu'en mai. La billetterie est ouverte.
VIDÉO - Le trio se reforme le temps d'un film réalisé par Campan et Bourdon. Les Trois Frères, le retour sortira en février prochain.
Bernard Campan entre dans l'église, les cheveux en bataille et la dégaine mal assurée. «Ça fait un bail qu'on s'était pas vus!» Didier Bourdon lui lance à peine un regard, pressé d'en finir. Visiblement agacé, il refuse de parler de leur troisième «frère», celui que tout le monde attend pourtant.
Pascal Légitimus pénètre enfin dans le champ, et la magie opère immédiatement. Ce n'est plus une information à mettre au conditionnel: Les Inconnus sont bien de retour. L'un a quelques cheveux en moins, l'autre quelques rondeurs en plus, mais leurs visages restent les mêmes. Et nous voilà dix-huit ans en arrière.
Dans leur prochain film Les Trois Frères, le retour, Bernard, Pascal et Didier «Latour» sont une nouvelle fois réunis suite au décès de leur mère. À la fois pathétiques et émouvants, les trois personnages se montrent plus égarés que jamais.
Une complicité intacte
«La société a changé, pas eux», résume Pascal Légitimus. Les ressorts comiques sont là pour en attester. Comme cette scène, à l'intérieur de l'église, dans laquelle un prêtre (l'excellent Christian Hecq) reste sans voix lorsque Pascal se présente comme le frère de ses deux comparses «caucasiens». Que l'on se rassure, Les Trois Frères, le retour, ne sera pas seulement une pâle copie de leur précédent film. Les personnages ont évolué. Bernard apprend qu'il est papa d'une adolescente. Pascal se fait entretenir par une vieille dame fortunée. Didier, toujours plus cynique, attend la mort de sa belle-mère pour toucher son héritage. Trois frères que tout oppose, incarnés par trois acteurs qui ne se sont jamais vraiment quittés.
Si Légitimus et Bourdon étaient partants depuis un moment pour se lancer dans ce projet, Bernard Campan a, un peu, traîné les pieds. Il s'est décidé après être remonté sur scène à l'Olympia en 2011, aux côtés de ses amis de trente ans. Un «déclic» pour le comédien. «Mille sept cents personnes debout, à nous applaudir… Certains pleuraient, on ne pouvait plus parler. Là, je me suis dit: “OK, on peut repartir”», confiait-il au Journal du Dimanche en juillet.
Pascal Légitimus n'hésite pas à promouvoir ce retour à grands coups de messages sur la Toile. De son compte Twitter, il distille depuis quelques mois des informations sur le tournage du film, dont la sortie est programmée le 19 février 2014.
Une chose est sûre: les acteurs n'auront pas à faire beaucoup de promotion pour leur come-back. Ils n'ont pas tourné ensemble depuis Les Rois mages, en 2001, mais leur public, lui, n'a jamais cessé de les attendre. Espérons qu'il ne soit pas déçu. La complicité des trois quinquagénaires et leur humour ne semblent pas avoir pris trop de rides.
Dans le cadre de la coopération mise en place avec la Maison des Ecrivains, la Fédération des maisons d'écrivain & des patrimoines littéraires vous retransmet cet appel :
APPEL pour la sauvegarde de la littérature dans les programmes scolaires
Cet Appel peut être signé sur le site de la Maison des écrivains : www.maison-des-ecrivains.asso.fr. Vous pouvez aussi le faire suivre.
Bien à vous,
Sylvie Gouttebaron Directrice
Objet : TR: appel à diffuser
Etudes littéraires : une mort annoncée ?
Dans un contexte alarmant pour la littérature, de crise de la librairie indépendante, de l’édition de création, à un moment où les œuvres d’exigence peinent à trouver leurs lecteurs, un rapport de l’Inspection Générale constate que la filière Littéraire de l’enseignement secondaire est en voie d’extinction.
Même si, de manière dominante, la Littérature y a été instrumentalisée pour privilégier l’enseignement du discours, c’est néanmoins la seule filière de notre système scolaire où se transmet encore une culture littéraire ; où la philosophie est vraiment présente ; où sont dispensés les seuls enseignements spécifiques d’art : musique, arts plastiques, cinéma, théâtre, danse et histoire des arts… Aucun ministre de l’Education nationale ne s’est jusqu’ici avisé de requalifier cette filière. Fatalité, ou volonté délibérée de la laisser disparaître ?
Dans l’état présent : quasi plus de littérature et civilisation en langues étrangères. Pas de traduction, réputée impure, ou alors en échantillon, en un temps où l’on se réclame de l’Europe à tous coins de rues ! Comment affronter le renouvellement générationnel et les exigences de l’intégration, initier aux circulations métissées du monde en restant étanche aux oeuvres de l’imagination et des idées venues d’ailleurs. En fossilisant programmes et pédagogie de la littérature face aux mutations des outils modernes. En laissant se dévaluer une formation intellectuelle et artistique, indispensable dans tous les champs de l’activité sociale.
Est-il encore temps de crier au scandale devant l’impéritie ? D’affirmer que l’enfant, héritier légitime du patrimoine artistique et acteur vivant de sa propre culture se nourrit autant aux œuvres de l’art et de l’esprit qu’aux sciences réputées exactes et aux savoir-faire techniques. Que la Littérature n’est pas une « discipline » parmi d’autres.
L’art littéraire est irréductible aux autres. Il est par essence l’espace critique où la langue travaille, en pensée et en imaginaire, où fermentent les réalités et les utopies, sans lesquelles aucune société n’est viable. Face aux fanatismes, croyances irrationnelles et dérives idéologiques qui feront le lit des horreurs de demain, la transmission du capital intellectuel et artistique de la littérature est une affaire de vie ou de mort.
La Maison des Ecrivains appelle la communauté des écrivains, les critiques littéraires, avec eux tout ce que notre société compte d’artistes, d’intellectuels, d’éducateurs et d’agents de la culture, de professionnels du Livre, éditeurs, libraires et bibliothécaires, et les responsables politiques à dénoncer le danger majeur de voir disparaître la littérature de notre enseignement.
Premiers signataires : Anne-Marie Garat, écrivain Sylvie Gouttebaron, écrivain, Directrice de la Maison des écrivains Jean-Michel Maulpoix, écrivain, Professeur d'Université, Président de la Maison des écrivains Jean-Yves Masson, écrivain, Professeur à la Sorbonne
Dans la 1 ère partie consacrée à la poétique du paysage,
La symbolisation du paysage
2.2. La sexualisation du paysage dans « Les Fleurs du Mal »
2.2.3. Le visage
Madame Sabatier est comparée dans A celle qui est trop gaie à un « beau paysage » (v. 2) et « Le rire joue en ton visage / Comme un vent frais dans un ciel clair. »(v. 3-4) Mais le spleen (/« mélancolie », étymologiquement : « humeur noire », c’est-à-dire « venin » ( Ed. du « Club du Livre », Yves Florenne, t. I, p. 1031 », cité par A. M Amiot, « Baudelaire et l’illuminisme, notes, p. 252 » est présent :
Et, vertigineuse douceur !
A travers ces lèvres nouvelles,
Plus éclatantes et plus belles,
T’infuser mon venin, ma sœur ! (v. 33-36)
Cette allégorie – comme beaucoup d’autres des FM- a été mal comprise : « Les juges ont cru découvrir un sens à la fois sanguinaire et obscène dans les deux dernières stances. La gravité du recueil excluait de pareilles plaisanteries. Mais venin signifiant spleen ou mélancolie est une idée trop simple pour des criminalistes. Que leur interprétation syphilitique leur reste sur la conscience (Note de l’éditeur en bas de page, cité par A. M Amiot, op. cit. , p. 252.) » L’interprétation syphilitique est du fait de Baudelaire !
LE MONDE |04.10.2012 à 12h27 • Mis à jour le04.10.2012 à 13h18
Par Nicole Vulser
La marque de vêtements Petit Bateau veut réaliser 60 % de ses ventes hors de France d'ici à 2015. | Petit Bateau 2012
Petit Bateau veut modifier sa voilure pour accroître sa présence à l'étranger. Cette marque de vêtements en coton, qui réalise 45 % de ses ventes à l'international, s'est donnée pour objectif d'atteindre le cap des 60 % d'ici à 2015, explique son directeur général, Patrick Pergament.
Pour la première fois depuis sa création en 1893, cette entreprise, toujours solidement ancrée à Troyes (Aube), envisage des alliances avec des partenaires stratégiques, qui pourraient prendre la forme de "joint-venture" dans plusieurs pays, comme "la Chine, le Brésil, les Etats-Unis et la Russie", précise Christian Blanckaert, président de Petit Bateau. "Cette nouvelle étape est possible grâce au travail, achevé, de repositionnement de la marque", précise-t-il.
Référence dans la mode pour enfants, Petit Bateau, rachetée par le groupe Yves Rocher en 1998, poursuit depuis plusieurs années une lente évolution, pour viser un public d'adultes - qui représente près de 30 % des ventes dans l'Hexagone - mais aussi pour devenir une marque à la mode.
"ALLER VERS LA MODERNITÉ SANS RIEN LÂCHER"
Une stratégie complexe puisqu'il s'agit, selon M. Pergament, "d'aller vers la modernité sans rien lâcher" des caractéristiques d'origine (confort, simplicité, intemporalité...) ni de la forte implication industrielle de l'entreprise.
Une collection "capsule" a été confiée au styliste de Carven, Guillaume Henry, l'enfant chéri de la mode, pour revisiter quelques modèles de la marque – des polos, bodies, cardigans, petites robes ou cols amovibles. Ces modèles seront disponibles début novembre dans des lieux à la mode (Colette à Paris, Smets à Bruxelles, 10 Corso Como à Milan), puis dans certaines boutiques Petit Bateau. Cela s'inscrit dans une stratégie de rajeunissement d'une marque populaire de petites culottes.
Petit Bateau reste un paquebot industriel, qui produit près de 30 millions de vêtements par an. Les prototypes, tout comme la partie la plus technologique et haut de gamme de la production, sont réalisés dans les usines de Troyes, qui emploient près d'un millier de personnes.
SA RENTABILITÉ AUGMENTE "MÊME SI CE N'EST PAS LE NIRVANA"
Toutefois, l'entreprise fait réaliser l'essentiel des vêtements en fil de coton dans ses usines dédiées au Maroc et en Tunisie (respectivement 1 800 et 900 salariés). Seule 10 % de la production la plus bas de gamme est sous-traitée en Chine.
Dans un marché difficile - les ventes d'habillement ont chuté de 2,8 % en France, sur les huit premiers mois de l'année -, l'entreprise, non cotée, ne dévoile pas ses résultats. Son chiffre d'affaires est estimé à 300 millions d'euros. Et sa rentabilité augmente, "même si ce n'est pas le Nirvana", concède M. Blanckaert.
Le coup d'accélérateur à l'international donnera lieu à des adaptations. Certains modèles iconiques seront modifiés. En Chine ou en Corée, où l'on ne retourne pas les bébés quand on les change, les boutons pressions pour ouvrir les pyjamas seront situés devant, explique M. Pergament. Et à Hongkong, où les mamans tâtent le pied de leur bébé pour connaître leur température, exit les pyjamas à pieds.
LE MONDE |20.03.2012 à 18h59 • Mis à jour le20.03.2012 à 19h05
Par François Bougon
On retient surtout de la carrière d'Henry Kissinger son engagement lors de la guerre du Vietnam et son prix Nobel en 1973 pour avoir été le secrétaire d'Etat américain signataire du cessez-le-feu à Paris avec le Nord-Vietnam. Mais, plus d'un an auparavant, sa visite secrète à Pékin chez l'"ennemi chinois" préparait la visite historique en février 1972 du président Richard Nixon et un bouleversement de la diplomatie mondiale, à l'occasion de "cinq journées de dialogue et de banquets entrecoupés d'excursions touristiques", se souvient-il dans De la Chine, une somme où se mêlent analyses historiques, souvenirs personnels et recommandations géopolitiques aux grands de ce monde.
Le livre, publié en 2011 aux Etats-Unis, est un "testament" du Kissinger connaisseur du géant asiatique, à la fois acteur et spectateur attentif qui ne se prive pas de prodiguer encore ses conseils. A près de 89 ans, l'ancien diplomate américain bénéficie en Chine du statut de "lao pengyou", ces "vieux amis" occidentaux, souvent compréhensifs, vers lesquels aime se tourner le régime communiste chinois en période de tensions. Des "idiots utiles", pour les esprits les plus critiques, des sages nécessaires, pour les tenants de la ligne réaliste.
Parmi les passages les plus intéressants du livre figurent les descriptions des leaders chinois qu'il a côtoyés. De Mao Zedong, fondateur de la Chine nouvelle, il dresse un portrait bienveillant et ne s'étend guère sur ses erreurs sanglantes (Grand Bond en avant et Révolution culturelle avec ses millions de morts). Il le montre comme un homme vieillissant mais à l'intelligence encore vive, dont la conversation était un "enchaînement de remarques caustiques, de réflexions et d'interrogations".
Henry Kissinger est surtout fasciné par Zhou Enlai, modèle pour lui du mandarin confucéen doté d'"une remarquable capacité à percer intuitivement à jour les éléments insaisissables de la psychologie de son interlocuteur". Enfin, habitué aux "dissertations philosophiques" et autres "allusions indirectes de Mao" et au "professionnalisme élégant" de Zhou Enlai, Deng Xiaoping l'obligea à un effort d'adaptation. "Il me fallut un certain temps pour m'adapter au style acerbe et avisé de Deng", l'homme des réformes et de l'ouverture, avoue-t-il.
Le livre permet aussi à celui qui posa les fondements d'une nouvelle relation sino-américaine en pleine guerre froide d'en décrypter les évolutions, de la rupture post-Tiananmen aux antagonismes croissants provoqués par l'émergence de la superpuissance chinoise. Au-delà des divergences évidentes, culturelles, historiques et stratégiques et des contentieux sur le yuan ou les droits de l'homme, Henry Kissinger plaide pour une entente entre les deux grandes puissances, qui, toutes deux, "ont moins été des Etats-nations que des expressions continentales d'identités culturelles".
Si la Chine redoute une politique d'"endiguement" de la part des Etats-Unis, ces derniers craignent que l'empire du Milieu ne cherche à les expulser d'Asie. Selon Henry Kissinger, la solution pourrait passer par la mise en place d'une "communauté du Pacifique", avec l'espoir que les dirigeants des deux pays renouent avec l'esprit des années 1970. "La contribution la plus importante des dirigeants de l'époque fut leur volonté de voir plus haut que les problèmes de l'heure", dit-il, très docte, dans un plaidoyer pro domo.
Couverture de l'ouvrage d'Henry Kissinger, "De la Chine". | FAYARD
DE LA CHINE d'Henry Kissinger. Fayard, 564 p., 26 €.
La Piscine, à Roubaix, a été créée en 2001.Crédits photo : MUSEE DE LA PISCINE DE ROUBAIX, UN TEMPLE DE L'ART ANIMALIER (c) STEPHAN GLADIEU / Le Figaro Magazine
De Montpellier à Roubaix, en passant par Grenoble, une sélection de nos plus beaux musées de l'Hexagone.
• Musée Fabre, Montpellier
Depuis sa réouverture, en février 2007, l'institution emmenée par Michel Hilaire ne s'est pas endormie sur sa collection, une des plus belles en peintures françaises. Grosses productions maison (rétrospectives Jean Raoux et Cabanel…), coproductions internationales, (Emil Nolde, Mucha, Redon). Prochain coup d'éclat «Le caravagisme en Europe», du 22 juin au 14 octobre.museefabre.montpellier-agglo.com
• Musée André-Malraux, Le Havre
Tout de béton et de verre, il fête cette année son demi-siècle. Les ciels impressionnistes qui se fondent dans l'horizon maritime du port y font merveille. Et Annette Haudiquet sait mettre ses expositions au diapason: thème de la vague, aquarelles de ports de Signac, thématique des docks… Douze expos dossier pour le cinquantenaire.lehavre.fr/rubrique/musee-malraux
• La Piscine, Roubaix
Créée en 2001 dans une ville dévastée par la crise, La Piscine a dépassé les deux millions de visiteurs. Statues et peintures d'un XIXe florissant sont disposées autour d'un bassin rappelant les anciens bains-douches, sous une magnifique verrière Art déco. Après des rétrospectives du groupe de Bloomsbury, céramiques de Chagall, poteries de Picasso, actuellement, «Picasso à l'œuvre. Dans l'objectif de David Douglas Duncan». www.roubaix-lapiscine.com
• Musée des beaux-arts, Lilles
Le directeur, Alain Tapié (sur le départ), est autant conservateur en chef que philosophe. Avec lui, surprises et découvertes abondent. Travail sur la représentation de la sagesse dans la peinture au XVIIe siècle, sur les visions anthropomorphiques de la nature de Vinci à nos jours, rétrospective Louis Boilly, ou Philippe de Champaigne… Prochain rendez-vous du 8 juin au 14 janvier 2013 avec la première exposition jamais faite sur la tour de Babel. www.pba-lille.fr
• Musée de Grenoble
Son jeune directeur, Guy Tosatto, fait souffler un vent de prestige sur les 18.000 m2 et les collections modernes réputées. Après le Chagall russe et les chefs-d'œuvre prêtés par le Centre Pompidou, il expose «Die Brücke», aux origines de l'expressionnisme, du 31 mars au 17 juin. Le Magasin prend le relais du très contemporain, grâce à l'action de son directeur pointu et avisé, Yves Aupetitallot. www.museedegrenoble.fr
• Centre Pompidou-Metz
Pari réussi pour ce nouveau musée, imaginé par les architectes Shigeru Ban et Jean de Gastines, tenu de main de maître par Laurent Le Bon. L'exposition inaugurale «Chefs-d'œuvre?» a attiré 800.000 personnes la première année et confirmé qu'un grand projet est toujours porteur. Jusqu'au 29 juillet 2013, Sol LeWitt, dessins muraux 1968-2007.www.centrepompidou-metz.fr
• LaM, Villeneuve-d'Ascq
Avec plus de 4 500 œuvres et trois collections, dont un ensemble unique d'art brut, le LaM est l'un des rares à présenter simultanément les principales composantes de l'art des XXe et XXIe siècles. Ouvert en 1983, il s'est refait une beauté en 2010 avec une extension conçue par Manuelle Gautrand, mettant en valeur la formidable donation d'art brut. 28 000m2 de parc et de statues complète le tout. www.musee-lam.fr
Le Plateau c'est l'espace d'exposition du Conseil régional. Deux à trois expositions se succéderont par an sur les 600m2 de cet espace situé juste à l'entrée de l'Hôtel de Région. Multidisciplinaire, Le Plateau a pour vocation d'accueillir des expositions de tous styles avec un point commun : l'entrée est gratuite pour tous.
L'exposition aura lieu du 3 mars au 23 juin 2012, du lundi au samedi de 10h à 19h, à l'Hôtel de Région Rhône-Alpes. Deux médiateurs seront présents au quotidien afin d'informer les visiteurs. Lors de ces quatre rendez-vous, des reportages et des documentaires seront diffusés en partenariat avec l’INA.
Les lundis et mercredis après-midi, des visites de groupe peuvent être organisées sur rendez-vous. Contact : mediation.uncertainregard@gmail.com
Venir au "Plateau"
Le Plateau est situé dans le hall d'entrée du nouveau siège de la Région à Lyon Confluence (2e arrondissement).
REGION RHONE-ALPES 1 esplanade François Mitterrand - CS 20033 69269 Lyon Cedex 02 Téléphone : 04 26 73 40 00
Tram T1 arrêt Hôtel de Région-Montrochet (niveau 101 cours Charlemagne) GPS : 45,740858, 4,819629 Plan et accès au siège
Ils sont partenaires de l'exposition Truphémus
Découvrez Le Plateau grâce à Radio Quenelle qui a consacré un sujet à l'espace d'exposition de la Région.
Jacques Truphémus 1951 - 2011 : une rétrospective de taille
Jacques Truphémus 1951 - 2011 : une rétrospective de taille
Pour la 3ème exposition de son espace Le Plateau, la Région Rhône-Alpes consacre une rétrospective de grande ampleur (120 toiles) à l'artiste rhônalpin Jacques TRUPHEMUS.
Partageant sa vie entre Lyon et les Cévennes, Jacques TRUPHEMUS crée un ensemble d'œuvres intemporelles et s'inscrit dans une filiation qui va de Bonnard à Balthus. L'aventure de Truphémus commence avec ses visites du Musée des Beaux-Arts de Grenoble, où il découvre Picasso, Matisse, Bonnard, Soutine. Il suit ensuite les cours de peinture de l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon de 1942 à 1945, où il reçoit l'enseignement d'Antoine Chartres et côtoie Cottavoz, Philibert-Charrin et Fusaro. Pendant plusieurs années, Jacques TRUPHEMUS peint essentiellement des paysages marins. Il saisit la lumière en pratiquant des pâtes grasses colorées. Après 1970, il évolue vers une écriture plus dépouillée, influencée par sa découverte du Japon. Aujourd'hui, le peintre utilise des pâtes grattées et des jus fluides afin d'exprimer des sensations, comme dans sa série des « ateliers », qui permet de moduler les nuances de lumière qui glisse sur les objets. Il laisse ainsi les réserves de blanc occuper la moitié de la toile et admet que l'essentiel réside dans la suggestion.
Une exposition a trois facettes
Dans ses toiles récentes, Jacques TRUPHEMUS saisit avec allégresse la lumière estivale des paysages cévenoles. L'harmonie de ses dessins et peintures crée une unité visuelle dans laquelle l'immobilité des personnages et la plénitude des paysages constituent les matrices de son art. L'exposition « Les trois lumières » a pour dessein de retranscrire les œuvres de l'artiste à travers trois atmosphères très différentes : Lyon, le Nord, et les Cévennes. Cette grande exposition offre au public la possibilité de remonter l'histoire de la création de l'artiste à travers 7 thèmes retraçant son parcours, de 1951 à 2011 : les paysages du Nord, les cafés et Lyon, le Japon, les Cévennes, portraits d'Aimée et autoportraits, natures mortes, et ateliers de Lyon et du Vigan
Evénements
24 mars : dédicace par l’artiste de l’ouvrage d’Yves BONNEFOY et Denis LAFAY Jacques Truphemus
19 mai : la Nuit des Musées : fermeture à 22 heures
14 avril et 9 juin : « samedi en famille » : des visites plus spécifiquement dédiées aux enfants sont prévues
Infos pratiques : Du 3 mars au 23 juin 2012, de 10 h à 19 h du lundi au samedi. Commissaire de l'exposition : Sylvie Carlier, conservateur-directeur du musée municipal Paul Dini de Villefranche-sur-Saône.
PARIS | La Comédie des Champs-Elysées, théâtre parisien où furent créées treize de la quarantaine de pièces de Jean Anouilh (1910-1987), exhume pour le centenaire de la naissance de l'auteur "Colombe", l'histoire d'un triste amour.
"Colombe" de retour - La Comédie des Champs-Elysées, théâtre parisien où furent créées treize de la quarantaine de pièces de Jean Anouilh (1910-1987), exhume pour le centenaire de la naissance de l'auteur "Colombe", l'histoire d'un triste amour.
Michel Fagadau, directeur de la Comédie, signe la mise en scène de la pièce créée en 1951 au Théâtre de l'Atelier. Elle réunit sur la même affiche Anny Duperey, sa fille Sara Giraudeau (qui succède à Danielle Delorme dans le rôle de la petite fleuriste Colombe) et Grégori Baquet (pour le personnage de son mari Julien, pianiste pauvre et rigoureux, créé par Yves Robert).
Sara Giraudeau sait être une Colombe à la fois enfantine et dure face à son époux qui veut la rendre conforme au rêve qu'il s'est fait d'elle. Quand Julien part pour le service militaire et qu'il la confie à sa vieille actrice de mère, l'innocente et perfide enfant succombe aux facilités de la vie de coulisses de théâtre dans lesquelles se déroule l'action.
Les traits de la mère sont empruntés à la légende de Sarah Bernhard. Anny Duperey doit maîtriser son jeu pour atteindre à une sorte de poésie infernale, sans pour autant gommer la bouffonnerie, la grandiloquence et la noire vulgarité du caractère.
Gregori Baquet, quant à lui, reste jusqu'au bout, un mari sans concession, mais pathétiqement solitaire dans son souci de pureté.
- Les débuts d'étoile de Karl Paquette - Les étoiles de l'Opéra de Paris Karl Paquette et Isabelle Ciaravola interprètent sur la scène du Palais Garnier "La Dame aux camélias" de John Neumeier, subtil et poignant hommage au roman éponyme d'Alexandre Dumas Fils (1848).
Tout concourt, dans l'évocation tragique de la courtisane Marie Duplessis, muse de Dumas Fils, puis de Franz Liszt, morte à 23 ans de la tuberculose, à recréer l'univers splendide et misérable des demi-mondaines du XIXe siècle.
Mais, c'est surtout autour des sentiments et de la passion amoureuse, plus que sur une trame sociale, sur la fluidité de la musique de Frédéric Chopin, qu'évolue ce ballet entré au répertoire de l'Opéra de Paris en 2006.
Karl Paquette, dont c'était la première apparition depuis qu'il a été nommé danseur étoile le 31 décembre, y campe un Armand Duval convaincant, tant dans sa retenue, lorsqu'il rencontre Marguerite Gautier, que dans sa fureur lorsqu'elle le quitte.
Sa silhouette élancée se double d'une rare capacité à porter sa Marguerite, la dame aux camélias, jusqu'à la voltige. Tourbillonnant, virevoltant, lançant sa partenaire comme un ruban dans l'espace, avec une indicible énergie, tout chez lui n'est que délicatesse -et non pathos- jusque dans la tendresse.
Isabelle Ciaravola, une Marguerite prisonnière d'un brillant carcan demi-mondain, au premier acte, se libère avec la grâce d'un papillon au deuxième acte, tournoyant dans une lumière d'été, avec cette modernité joyeuse où excelle Neumeier.
Plus poignant en sera le dernier acte, où la dame aux camélias s'éteint, seule, abandonnée de tous, son appartement livré aux huissiers.
| 16.06.11 | 15h27 • Mis à jour le 16.06.11 | 15h27
L e samedi 18 juin, il y aura foule à Vendôme (Loir-et-Cher) En marge du festival des Promenades photographiques, la maison Rouillac vend aux enchères une dizaine de marines de Gustave Le Gray, qui font déjà saliver les grandes institutions mondiales et les collectionneurs. Avec un paradoxe qui continue d'étonner les non-initiés : ces marines, dont certaines sont relativement courantes sur le marché, continuent d'atteindre des prix record
Ces vues de mer aux lumières subtiles, signées de l'une des stars du XIXe siècle, sont aujourd'hui considérées comme des classiques. Gustave Le Gray les a réalisées dans les années 1850 en associant deux négatifs, afin de rendre à la perfection le ciel et les nuages. "On compare à tort ses images aux marines de Friedrich. Il a donné à ses images un caractère proprement photographique en jouant sur les effets de lumière, le mouvement", explique Marc Pagneux, collectionneur et marchand qui prépare une exposition de Le Gray en 2012. La beauté des marines avait été saluée dès leur création, en France et à l'étranger.
L'ensemble présenté à Vendôme - exposé au public le vendredi - a tout de la trouvaille miraculeuse : conservés jusqu'à présent dans les archives de la famille d'un militaire, Charles Denis de la Brousse (1828-1898), ces tirages en grand format étaient inconnus des spécialistes, et sont pour la plupart dans un état impeccable.
Le clou de la vente, Bateaux quittant le port du Havre (1856 ou 1857), est un coucher de soleil au contre-jour spectaculaire. C'est l'image la plus rare, et le catalogue, prudent, ne donne pas d'estimation de prix. "Il n'existe pas vraiment de référence, justifie l'expert de la vente, Yves Di Maria. On connaît deux exemplaires de cette image aux Etats-Unis, une dans la collection de Roger Thérond, et trois qui ont été vendues lors d'enchères. On peut raisonnablement penser qu'elle va battre des records." Comprenez au minimum plusieurs centaines de milliers d'euros.
L'autre image importante de Vendôme est La Vague brisée (1857), étonnante marine verticale où une voile poussée par le vent semble sortir de l'image. Le Gray considérait cette image comme un de ses chefs-d'oeuvre, au point de la déposer au ministère de la marine en 1860, avec deux autres images. La photographie, dont la Bibliothèque nationale possède deux exemplaires, est estimée à Vendôme entre 80 000 et 120 000 euros.
Mais, en règle générale, les marines de Le Gray ne se distinguent pas par leur rareté. On connaît près d'une centaine de tirages pour La Grande Vague (1855), l'image phare de Le Gray. La bibliothèque nationale à elle seule en détient quatre. Ce qui n'a pas empêché cette photo de battre un mémorable record, en 1999, lors de la vente André Jammes : 718 000 euros (prix marteau), somme époustouflante pour une photographie dite "primitive". Selon la base de données Artprice, Gustave Le Gray occupe la 32e place des photographes les plus chers du monde, contemporains compris.
L'abondance de marines sur le marché s'explique par le fait que Le Gray, à la tête d'un atelier boulevard des Capucines, vendait ses images aux souverains, aux aristocrates, aux artistes, aux collectionneurs... "Parmi les auteurs du XIXe recherchés par les musées et les collectionneurs, Le Gray est l'un des seuls à avoir eu une oeuvre commerciale", explique Sylvie Aubenas, conservatrice de la Bibliothèque nationale. Mais elle tempère : "Les épreuves dans un état exceptionnel sont peu nombreuses. Et personne ne veut d'une marine dans un état médiocre pour sa collection, ça n'a aucun sens. Autant choisir une autre image."
Si l'épreuve est abîmée ou décolorée, la décote de prix est vertigineuse. Ce qui explique les dents de scie des ventes Le Gray, et le résultat décevant de 300 000 euros atteint par une autre Grande Vague, peu après la vente Jammes, en 2009. A Vendôme, une célèbre marine de Le Gray, Brick (1856), jaunie, est estimée à seulement 5 000 euros. A contrario, les tirages en état parfait, qu'on retrouve encore régulièrement dans des archives privées ou des petites institutions, peuvent rapidement faire monter les prix.
Vente aux enchères Le Gray, le 18 juin à 14h30. à Vendôme (Loir-et-Cher), aux Greniers de l'Abbaye. Exposition publique le vendredi 17 de 11 heures à 21 heures, le samedi de 9 à 12 heures. Sur le Web : gustavelegray.com.
Claire GuillotArticle paru dans l'édition du 17.06.11
La revue de poésie Arpa a été fondée en 1976 à Clermont-Ferrand, par des poètes auvergnats et bourbonnais regroupés en association. Elle a été à l'origine présidée par Pierre Delisle, dirigée jusqu'en 1984 par Roger Siméon, puis par Gérard Bocholier et Jean-Pierre Siméon. Depuis 1991, Gérard Bocholier assume seul cette direction.
Ce n'est pas une revue de littérature et de poésie régionales, mais « une des rares revues de référence sur la poésie contemporaine française et étrangère » (Annuaire des métiers du livre en Auvergne), qui se veut très sélective et exigeante.
Les poètes fondateurs – Pierre Delisle, Roger Siméon, Michel Sauret, Albert Fleury, Christian Moncelet, Pierre-Abel Hauvette, Jean-Michel Croisille, Jean-Pierre Farines, Jean-Pierre Siméon et Gérard Bocholier – ont été rejoints au fil des années par Annie Cattin, Marianne Siméon, Christiane Keller, Colette Minois, Franck Castagné, Chantal Dupuy-Dunier. En décembre 2008, Pierre Maubé a été élu au conseil de rédaction.
Sans aucune orientation autoritaire pour les textes inédits de création et de critique qu'ils se proposent de publier, les animateurs d'Arpa veulent rester ouverts à une grande diversité de styles « dans la mesure où leur lyrisme se développe dans les profondeurs de l'être intérieur ». On peut parler véritablement d'un esprit Arpa.
Notre diffusion se fait principalement par abonnements. Outre de nombreux particuliers, beaucoup de bibliothèques, d'universités et de centres culturels sont abonnés. Nos lecteurs sont toujours plus nombreux en France et à l'étranger. La reconnaissance du travail accompli vient aussi de créateurs de premier plan.
Au sommaire du numéro 50-51 de mars 1993, figuraient les noms de Philippe Jaccottet, Jean Grosjean, Claude Roy, Roger Munier, Jean-Claude Renard, Jacques Réda, Charles Juliet, Pierre Oster, Jean-Pierre Lemaire, Anne Perrier…
Arpa fait une grande place à la poésie étrangère : par exemple, dans le numéro 91-92 de juin 2007, on trouve des traductions de Stefan George (Allemagne), Rachel (Israël), Attila Jozsef (Hongrie), Chawqî Baghdâdi (Syrie), Tiziana Colusso (Italie), Julio Pazos Barrera (Équateur), Olga Votsi (Grèce)…
Dans chacun de ses numéros, Arpa tient aussi à publier des poèmes d'auteurs encore inconnus.
Le regard des autres On ne présente plus Arpa, revue sobre et superbe de poésie exigeante. (Jean-Jacques Nuel, Casse, 1996)
Presque toutes les grandes voix de la poésie actuelle se sont retrouvées à un moment donné au sommaire d'Arpa… On y retrouve aussi des poètes confirmés à parts égales avec des auteurs débutants. (Georges Cathalo, Friches n° 59, 1997)
Une revue de poésie qui n'a cessé, durant toutes ces années, de proposer un florilège de textes qui tous sont des actes de foi en la poésie. (Patrick Amstutz, Le journal du Jura, 1999)
L'une des revues les plus ouvertes et les plus variées du paysage poétique français. (Jean-Yves Masson, La Quinzaine littéraire, 2000)
L'une de nos plus solides revues poétiques (Emmanuel Hiriart, Poésie première, 2002)
La très belle revue Arpa, dirigée par Gérard Bocholier, a eu 23 ans en 2000. Il faut donc saluer ici non seulement l'exceptionnelle longévité dans un champ poétique où les revues ne durent souvent que ce que durent les roses, mais aussi la qualité jamais démentie de ses sommaires, ceci expliquant sans doute cela. (Bernard Mazo, Aujourd'hui Poème, 2000)
Ce qui frappe quand on ouvre Arpa, c'est d'abord la qualité. Celle des auteurs élus, qualité des illustrations (photos, huiles, encres…) et qualité de la mise en page, claire, fluide et sobre. (Joël Poiret, Glanes, 2006)
Elle fait rayonner le travail poétique dans ses deux composantes majeures: le chant et la méditation. (Lucien Noullez, revue belge)
À partir du 17 février 2010, le deuxième étage du Musée national d'art moderne (niveau 5 du Centre Pompidou) est fermé en raison de la préparation de la nouvelle présentation des œuvres de la section moderne (de 1905 à 1960). L'étage rouvre partiellement ses portes dès le 15 mars et sera entièrement ouvert à la visite en avril.
Exposition organisée grâce au mécénat de la marque Yves Rocher
Conçu comme un prolongement et un approfondissement du nouvel accrochage du Musée national d'art moderne, ce site, réalisé conjointement par l'Ina et le Centre Pompidou, réunit des portraits d'artistes en vidéo, une sélection d'œuvres majeures présentées dans le Musée, des archives audiovisuelles de l'Ina inédites sur Internet. elles.centrepompidou.fr
Rendez-vous sur le blog de l'exposition pour connaître toute l'actu de la programmation autour de elles@centrepompidou, en savoir plus sur les coulisses de l'exposition, consulter des ressources documentaires... elles.centrepompidou.fr/blog
L'audio guide multimédia vous permet dans sa version longue de parcourir l'accrochage elles@centrepompidou. En vente à l'entrée des expositions : 5 €, tarif réduit 4 €, tarif famille trois personnes 12 €, tarif famille quatre personnes 15 €, gratuit pour les moins de 13 ans.
Un vaste mouvement d'œuvres réactive l'accrochageelles@centrepompidouqui, depuis presqu'un an, présente les collections du Musée « au féminin ». Plus de cent vingt oeuvres et trente-cinq artistes renouvellent cette exposition consacrée aux artistes femmes.Cette présentation « bis » de l'accrochage - qui a accueilli plus de 1 million de visiteurs depuis son ouverture au public le 27 mai dernier - met l'accent sur les acquisitions récentes du Musée ainsi que sur les artistes femmes qui rentrent dans la collection.
Elle témoigne également de la volonté du Musée national d'art moderne de s'inscrire dans une actualité avec l'acquisition d'œuvres d'artistes telles que Shadi Ghadirian (1974, Iran) et Sara Rahbar (1976, Iran), l'art iranien était à l'honneur en 2009 aux festivals Paris Photo et Photo Quai ; ou encore Sandra Vásquez de La Horra, artiste chilienne née en 1967, lauréate de l'édition 2009 du Prix de dessin de la fondation d'art contemporain Daniel & Florence Guerlain.
La scène artistique française est particulièrement bien représentée, avec de jeunes artistes comme la plasticienne Frédérique Loutz (1974, France), remarquée à la dernière Force de l'Art 02, ou encore l'artiste Lili Reynaud Dewar (1975, France). L'entrée de deux figures phares des Young British Artists, Tracey Emin (1963, Angleterre) et Angela Bulloch (1966, Canada) est à noter, de même que celle de leur compatriote, Lucy Skaer (1975, Angleterre), lauréate du Turner Prize 2009.
En plus de ces artistes dont les carrières sont en plein essor comme c'est aussi le cas de Sylvie Fleury (1961, Suisse), le Centre Pompidou est heureux de compter dans sa collection les figures historiques de l'histoire de l'art contemporain et de l'art féministe que sont Adrian Piper (1948 États-Unis) et Susan Hiller (1940, États-Unis). Jenny Holzer, (1950 États-Unis), Inflammatory Essays (1979-1982).
L'artiste afro-américaine, Adrian Piper, fortement marquée par le minimalisme et l'art conceptuel, est une des premières, dans les années 1970, à traiter des questions de race, de sexe et de classe sociale dans des performances qui ont fait date. Anthropologue de formation, Susan Hiller utilise différents média pour décortiquer le quotidien.
Des œuvres importantes et parfois monumentales déjà présentes dans les collections structurent ce nouveau parcours, parmi lesquelles Boat Emptying, Stream Entering, 1989 de Marina Abramovic, et Für Jean-Paul Sartre, 1975 de Hanne Darboven.
18h : « La moitié du ciel », spectacle de danse - Centre hospitalier Saint-Joseph-Saint-Luc Loin des stéréotypes, ce solo n'enferme pas la condition féminine dans un genre. Il s'agit bien de la condition humaine, interprétée et écrite par une femme.
Centre hospitalier Saint-Joseph-Saint-Luc (Lyon 7e) Atrium (niveau-1) Entrée libre
A partir de 19h30 : Soirée d’ouverture Poésie, théâtre, chanson, performances, autour du thème « Couleur femme » : des créations, des textes et des univers juxtaposés… Soirée co-pilotée par l’Espace Pandora, le Fenil Hirsute et Les Trois-Huit. Des lectures par les poètes Albane Gellé, Jacques Darras et la québécoise Hélène Dorion. « Huit et demi revisited » d’après Federico Fellini et « Le Navire Night » d’après Marguerite Duras par Yves Charreton. Ödland (chanson) « Échos de la forêt humaine », poèmes d’Olivier Mouginot, lecture-spectacle par un comédien et un saxophoniste.
Nouveau Théâtre du Huitième (Lyon 8e) Entrée libre / Réservation : 04 78 78 33 30
19h30 : « Les Guetteurs », lecture-spectacle - Théâtre Les Ateliers (Lyon 2) Conception et interprétation : Gislaine Drahy. Texte : Pascal Nordmann Ce texte nous entraîne dans un voyage imaginaire, passablement échevelé… Une femme se dévêt chaque soir devant son miroir, une autre cherche à savoir ce qu’elle peut bien alors y voir, et tisse tout un réseau de mots et d’images pour découvrir – ou recouvrir – ce secret.
Théâtre Les Ateliers / Salle Bernard Dort (Lyon 2e) Entrée libre / Réservation : 04 78 37 46 30
20h : « Passeurs d’Europe », lectures scéniques - Théâtre des Asphodèles (Lyon 3) Organisé par la Plateforme de la jeune création franco-allemande Les étudiants de l’Alliance Française, mis en scène par Gaëlle Konaté, liront dans leur langue maternelle des poèmes choisis pour l’occasion autour du thème « Couleur femme». La traduction française de l’ensemble des textes sera déclamée par un comédien. Les lectures scéniques seront accompagnées par un ensemble de jeunes musiciens, étudiants au Conservatoire.
Théâtre des Asphodèles 115 rue Lacassagne - Lyon 3e Entrée libre / Réservation au : 04 78 62 89 42
Ignorez-moi passionnément !", écrivait Jacques Dupin dans un de ses premiers poèmes. Bien au contraire, il faut s'intéresser passionnément à ce grand poète abrupt et radical, qui a joué un rôle essentiel parmi les écrivains et les artistes de sa génération. Né en 1927 à Privas, en Ardèche, il a fondé en 1966, avec André du Bouchet, Yves Bonnefoy, Gaëtan Picon et Louis-René des Forêts - auxquels se sont joints Paul Celan et Michel Leiris -, la splendide revue L'Ephémère, dont il fut aussi l'éditeur en tant que directeur de la galerie Maeght.
Admirant Michaux, Artaud, Ponge et Reverdy, Dupin publie en 1950 son premier livre, Cendrier du voyage, imprimé par Guy Lévis Mano, avec un avant-propos de René Char et un frontispice d'André Masson. "Tout de suite on a accordé à ses poèmes, écrivait Char, l'importance que l'on aurait justement refusée aux confidences d'un simple mal d'enfance. Jacques Dupin paraît avec un corps bien à lui et une révélation non moins personnelle."
Depuis qu'il a appris auprès de Christian Zervos, aux Cahiers d'art, le métier d'éditeur d'art, Jacques Dupin n'a cessé de travailler avec des peintres et des sculpteurs - Miro, de Staël, Giacometti -, de fréquenter les ateliers, de se nourrir de matière, de couleur (un recueil de textes consacrés à des peintres, Par quelque biais vers quelque bord, est paru au printemps chez POL). Son oeuvre poétique est traversée, comme la peinture de Malevitch, par un "flux d'intensité irradiée".
Réfractaire, douloureuse, vouée à l'inachèvement, la poésie de Jacques Dupin répond à une "injonction silencieuse". De Gravir (Gallimard, 1963) à Coudrier (POL, 2006), l'acte d'écrire est, pour Dupin, une constante remise en jeu, un profond engagement de l'esprit et du corps, "dans une succession nécessaire de ruptures, de dérives, d'embrasements". La poésie : une mise à nu acharnée de la langue, dans son surgissement.
Un premier volume de la collection "Poésie/Gallimard", Le Corps clairvoyant (2000), reprenait trois recueils publiés chez Gallimard : L'Embrasure et Dehors étaient précédés de Gravir : un titre qui désigne à la fois le travail poétique et la marche sur un sentier de montagne. Un second volume en "Poésie/ Gallimard", Ballast, regroupe trois recueils édités chez POL : Contumace, dont "Ballast" est une section, Echancré et Grésil.
On trouve dans le recueil quelques indices biographiques, comme le cri qui bouleversait l'enfant, dans l'enceinte de l'hôpital psychiatrique que dirigeait son père à Privas : "Dès le premier jour de ma vie derrière les barreaux des fenêtres de la folie, une note de lumière." Mais il ne faut surtout pas manquer "Fragmes", une admirable suite de proses qui, au coeur d'Echancré, interrogent l'écriture, obstinément.
"Ecrire sans point d'ancrage, sans point de mire, risque absolu, espace ouvert... précipice de la langue, laconisme de funambule - et le volubilis de la mort qui s'accouple à l'écriture qui s'enroule autour..."
BALLAST de Jacques Dupin. Poésie/Gallimard, 324 p., 7,70 €.
Célèbre dans le monde entier pour ses séries de romans 'Rabbit' et 'Bech', John Updike est un peintre exceptionnel de l'Amérique protestante et bourgeoise, de ses contradictions, de ses rêves et de ses désillusions. Lauréat à deux reprises du prix Pulitzer, Updike est un écrivain très prolifique à qui l'on doit plus de 60 ouvrages dont une vingtaine de romans, parmi lesquels 'Brésil' ou 'Dans la splendeur du lis' et plusieurs recueils de poésie. Il y interroge les thèmes de la foi, de la sexualité et de l'identité avec humour et humanité. Journaliste, cet ancien étudiant en art à la Ruskin School d'Oxford travaille comme critique d'art pour le New Yorker et signe plusieurs ouvrages consacrés à des artistes comme Andy Warhol ou Jackson Pollock. Plus qu'un auteur, John Updike est une voix majeure de la vie culturelle et artistique américaine.
Ses citations
«C’est la vie qui est la performance, l’art est ce qui survit à la vie.» [ John Updike ] - Tu chercheras mon visage
«Ce que nous attendons d'un récit, c'est l'expérience vécue par procuration.» [ John Updike ] - La Vie littéraire
Je vous rappelle aussi la mort de Donald Westlake le 31 décembre 2008.
Donald Westlake tourne sa dernière page
Par Eric Libiot, publié le 02/01/2009 12:37 - mis à jour le 02/01/2009 15:11
L'auteur du Couperet est mort mercredi 31 décembre à l'âge de 75 ans. Grand maître du polar, Donald Westlake a su maintenir le cap jusqu'au bout, entre humour féroce, critique sociale et plaisir du récit.
Avec Ed McBain et Elmore Leonard, Donald Westlake faisait partie de ces auteurs de polars qui, au début des années 1950, ont succédé à la grande page du Hard Boiled écrite par Hammett, Chandler, Burnett, McCoy et consorts. Mais si ces prestigieux aînés ont porté haut le roman noir en y apportant un souffle social et politique, McBain, Leonard et Westlake ont, eux, multiplié les angles d'attaque d'un genre qui, tout à coup, se colletait avec l'espionnage, la comédie, la chronique policière ou l'aventure. Sans jamais délaisser la critique d'une société en pleine mutation - celle des années 1950-1970.
Elmore Leonard, 83 ans, est toujours là, Ed Mc Bain est mort en 2005, et Donald Westlake, triste nouvelle pour l'an neuf, est décédé dans la nuit du mercredi 31 décembre. Il avait 75 ans.
Avec Donald Westlake, disparaît également John B. Allen, Curt Clark, Tucker Joe, Timothy J. Culver, J. Morgan Cunningham, Samuel Holt, Sheldon Lord, Allan Marshall et Richard Stark, autant de pseudonymes que l'écrivain utilisait pour signer ses romans suivant l'humeur et la couleur de ses histoires.
Car Westlake est un écrivain prolifique qui s'est essayé au roman érotique, à la science-fiction, au western, à la biographie et à la politique-fiction avant de trouver définitivement sa voie dans le polar, plus ou moins teinté de noir et toujours doré à l'or fin de l'humour et de la dérision.
En France, son roman le plus connu est sans doute Le Couperet, adapté au cinéma par Costa-Gavras avec José Garcia dans le rôle d'un cadre supérieur au chômage, décidé à supprimer ses concurrents potentiels pour retrouver du boulot. Tout l'art de Westlake est contenu dans ce livre : un admirable sens du récit, un héros qui s'échappe des sentiers battus, une critique de la société, de l'humour (glacé), un politiquement incorrect largement assumé.
On retrouve cet esprit grinçant dans les aventures de ses deux héros récurrents : John Dortmunder, le voleur dont l'imagination débordante à monter des coups géniaux n'a d'égal que ses échecs lamentables ; et Parker (écrit sous le pseudo de Richard Stark), truand dur et froid mais soucieux des progrès du genre humain qui lutte contre l'Organisation.
Beaucoup de ses romans ont été adaptés au cinéma : made in USA de Jean-Luc Godard, Le point de non retour de John Boorman, Le Jumeau d'Yves Robert, Payback, de Brian Elgeland...
Il a été nominé à l'Oscar du meilleur scénariste pour son adaptation des Arnaqueurs, roman de Jim Thompson réalisé par Stephen Frears.
Honoré par des nombreux prix littéraires, Donald Westlake est publié en France, depuis 20 ans, aux éditions Rivages.
Au fil de l’exposition, le visiteur pourra s’arrêter devant les cinq documents suivants : ils illustrent chacun à leur manière les thématiques abordées dans les différentes vitrines.
Etienne Dolet, littérateur et imprimeur, né à Orléans en 1509, brûlé à Paris en 1546, s.l.n.d. Collection Bibliothèque municipale de Lyon, Coste, 13757 et 13757 bis
« Etienne Dolet, littérateur et imprimeur, né à Orléans en 1509, brûlé à Paris en 1546 »
Il existe assez peu de représentations figuratives d’Etienne Dolet. L’une des plus anciennes est celle que l’on trouve en médaillon dans La Prosopographie d’Antoine Du Verdier (1573).
Celle-ci, intitulée « Etienne Dolet, littérateur et imprimeur, né à Orléans en 1509, brûlé à Paris en 1546 » n’est pas datée, mais elle est visiblement postérieure à la mort de ce dernier.
Représenté sous les traits d’un savant humaniste, Etienne Dolet y apparaît plume à la main, le regard grave et fatigué, fixant le spectateur sans la moindre compassion.
Laurent Vallée. Elegantiarum latinae linguae libri sex. Lyon : Etienne Dolet, 1541. Collection de la Bibliothèque municipale de Lyon, B. 512050
La marque typographique de Dolet est accompagnée de l’une de ses trois devises : « Préserve moy, O Seigneur, des calumnies des hommes » qui correspond bien à la personnalité de l’imprimeur. Une autre devise bien connue est : « Durior est spectatae virtutis, quam incognitae conditio », c'est-à-dire « Il ne peut être de vraie vertu que celle qui a été éprouvée. »
François Rabelais, La plaisante et joyeuse histoire du géant Gargantua.,Lyon, Etienne Dolet, 1542. Collection Bibliothèque municipale de Lyon, Rés. 389861, page de titre
Etienne Dolet fait partie des imprimeurs lyonnais qui ont édité l’œuvre de François Rabelais. Cette édition de 1542 de La plaisante, & joyeuse histoyre du grand Geant Gargantua, copiée de l’édition parisienne de 1537, est particulièrement rare.
Elle fut faite à l’insu de Rabelais alors en voyage et ne fut donc pas revue par lui, malgré l’annonce qui figure sur la page de titre.
Trois procès et deux bûchers : Dolet dans la tourmente
Cicéron, Les épîtres familiaires. Lyon, Etienne Dolet, 1542 Collection Bibliothèque municipale de Lyon, Rés. 318287
Anticipant le destin malheureux d’autres grandes figures de l’humanisme européen, tels Michel Servet ou Giordano Bruno, Etienne Dolet aura aussi connu la torture et le feu. En même temps que l’homme, ce sont ses écrits qui furent condamnés par l’Inquisition et qui périrent, pour certains, au bûcher. Conservé aujourd’hui à la Bibliothèque municipale de Lyon, cet exemplaire des Epîtres familiaires de Cicéron, sauvé des flammes, aurait pu connaître un tel sort.
Photographie de la statue d’Etienne Dolet, place Maubert, à Paris Collection privée
Sous la Troisième République laïque et anticléricale, la figure d’Etienne Dolet devint rapidement un symbole de la libre pensée. Il sera le premier « martyr » français de la libre pensée statufié à Paris. La statue d’Etienne Dolet, érigée place Maubert et inaugurée le 19 mai 1889, sera dès lors le lieu de rassemblement de la Fédération française de la Libre Pensée et de la société de Libre Pensée du Ve arrondissement. Fondue en 1942, cette statue représentait Dolet, debout, les mains liées, avec à ses pieds une presse d’imprimerie.
Commissaires de l’exposition : Sophie Astier, Philippe Galanopoulos, Anne Renoult et Caroline Woessner, conservateurs-stagiaires des bibliothèques et Yves Jocteur Montrozier, conservateur au Fonds ancien de la Bibliothèque municipale de Lyon.
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