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Catégories : Des anniversaires

Anny Duperey et sa fille fêtent Anouilh

PARIS | La Comédie des Champs-Elysées, théâtre parisien où furent créées treize de la quarantaine de pièces de Jean Anouilh (1910-1987), exhume pour le centenaire de la naissance de l'auteur "Colombe", l'histoire d'un triste amour.

La comédienne et écrivain Anny Dupereyle 1er mars 2006 au café le Procope à Paris, lors de la présentation du palmarès des meilleures ventes de livres de l'année 2005 par L'Express-RTL.
© AFP | La comédienne et écrivain Anny Dupereyle 1er mars 2006 au café le Procope à Paris, lors de la présentation du palmarès des meilleures ventes de livres de l'année 2005 par L'Express-RTL.


AFP | 18.02.2010 | 13:23

"Colombe" de retour - La Comédie des Champs-Elysées, théâtre parisien où furent créées treize de la quarantaine de pièces de Jean Anouilh (1910-1987), exhume pour le centenaire de la naissance de l'auteur "Colombe", l'histoire d'un triste amour.

Michel Fagadau, directeur de la Comédie, signe la mise en scène de la pièce créée en 1951 au Théâtre de l'Atelier. Elle réunit sur la même affiche Anny Duperey, sa fille Sara Giraudeau (qui succède à Danielle Delorme dans le rôle de la petite fleuriste Colombe) et Grégori Baquet (pour le personnage de son mari Julien, pianiste pauvre et rigoureux, créé par Yves Robert).

Sara Giraudeau sait être une Colombe à la fois enfantine et dure face à son époux qui veut la rendre conforme au rêve qu'il s'est fait d'elle. Quand Julien part pour le service militaire et qu'il la confie à sa vieille actrice de mère, l'innocente et perfide enfant succombe aux facilités de la vie de coulisses de théâtre dans lesquelles se déroule l'action.

Les traits de la mère sont empruntés à la légende de Sarah Bernhard. Anny Duperey doit maîtriser son jeu pour atteindre à une sorte de poésie infernale, sans pour autant gommer la bouffonnerie, la grandiloquence et la noire vulgarité du caractère.

Gregori Baquet, quant à lui, reste jusqu'au bout, un mari sans concession, mais pathétiqement solitaire dans son souci de pureté.

- Les débuts d'étoile de Karl Paquette - Les étoiles de l'Opéra de Paris Karl Paquette et Isabelle Ciaravola interprètent sur la scène du Palais Garnier "La Dame aux camélias" de John Neumeier, subtil et poignant hommage au roman éponyme d'Alexandre Dumas Fils (1848).

Tout concourt, dans l'évocation tragique de la courtisane Marie Duplessis, muse de Dumas Fils, puis de Franz Liszt, morte à 23 ans de la tuberculose, à recréer l'univers splendide et misérable des demi-mondaines du XIXe siècle.

Mais, c'est surtout autour des sentiments et de la passion amoureuse, plus que sur une trame sociale, sur la fluidité de la musique de Frédéric Chopin, qu'évolue ce ballet entré au répertoire de l'Opéra de Paris en 2006.

Karl Paquette, dont c'était la première apparition depuis qu'il a été nommé danseur étoile le 31 décembre, y campe un Armand Duval convaincant, tant dans sa retenue, lorsqu'il rencontre Marguerite Gautier, que dans sa fureur lorsqu'elle le quitte.

Sa silhouette élancée se double d'une rare capacité à porter sa Marguerite, la dame aux camélias, jusqu'à la voltige. Tourbillonnant, virevoltant, lançant sa partenaire comme un ruban dans l'espace, avec une indicible énergie, tout chez lui n'est que délicatesse -et non pathos- jusque dans la tendresse.

Isabelle Ciaravola, une Marguerite prisonnière d'un brillant carcan demi-mondain, au premier acte, se libère avec la grâce d'un papillon au deuxième acte, tournoyant dans une lumière d'été, avec cette modernité joyeuse où excelle Neumeier.

Plus poignant en sera le dernier acte, où la dame aux camélias s'éteint, seule, abandonnée de tous, son appartement livré aux huissiers.

 

http://www.tdg.ch/depeches/culture/anny-duperey-fille-fetent-anouilh

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