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  • La rentrée littéraire, une invention française

    LE MONDE DES LIVRES | 21.08.2013 à 18h14 | Catherine Simon

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     | FABRICE MONTIGNIER

    Pour rien au monde, il ne voudrait être libraire ailleurs, un 15 août. Le farniente, l'Assomption, le chassé-croisé des vacances, il s'en fiche. La seule chose qui compte, à cette période-clé, c'est le grondement de l'avalanche toute proche. Non, décidément, la rentrée littéraire, premier grand coup d'adrénaline avant le shoot final des prix d'automne, Erik Fitoussi, patron de la librairie Le Passage, à Lyon, ne la raterait pour rien au monde.

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    "Epuisant et génial", résume-t-il, avant de raccrocher, affolé à l'idée d'avoir passé une heure au téléphone, à parler des romans qu'il a lus cet été... Il ne reste que quelques jours avant le lever de rideau. Les éventaires attendent. Le temps des cigales n'est pas fini, que, déjà, les fourmis s'activent.

    Après avoir longtemps coïncidé avec la rentrée scolaire de septembre, la rentrée littéraire s'est mise, "il y a environ vingt ans", selon l'historien de la littérature Jean-Yves Mollier, à mordre sur le mois d'août. Le calendrier n'est pas seul à avoir changé. Elle a beau se parer du caractère immuable que revêt tout grand mythe national, la rentrée littéraire est un phénomène daté : elle a son histoire, ses temps forts, ses stratèges et ses leurres.

    A quand remonte-t-elle ? "Dans Le Figaro, il semble que l'expression "rentrée littéraire" apparaisse en 1936, où elle est assortie de guillemets, ce qui laisse à penser qu'elle n'est pas encore d'usage courant à cette date", avance l'universitaire Bertrand Legendre, auteur d'Entrer en littérature. Premiers romans et primo-romanciers dans les limbes (Arkhé, 2012). "Alors là, c'est une colle !, hésite sa jeune consoeur Sylvie Ducas, dont l'essai La Littérature à quel(s) prix ? Histoire des prix littéraires (La Découverte, 240p., 22 €) paraît ces jours-ci. Sans doute remonte-t-elle aux années 1980, quand les commerciaux de la grande distribution ont fait leur entrée dans le secteur de l'édition ?" Jean-Yves Mollier, auteur de L'Argent et les lettres. Histoire du capitalisme d'édition, 1880-1920 (Fayard, 1988), défend une autre thèse. "L'idée de rentrée littéraire est conceptualisée par le philosophe Ernest Renan dans les années 1880." A chacun sa version et sa pièce du puzzle...

    EMBALLEMENT RÉCENT

    Si la plupart des éléments qui ont contribué, sous l'impulsion des éditeurs, à la fabrication de la rentrée (les saisons et les cénacles littéraires, mais aussi les prix, en particulier le Goncourt, créé en 1903) se sont mis en place entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe, "l'emballement" qu'on connaît aujourd'hui est en revanche récent, concède Jean-Yves Mollier. Quelle que soit sa date de naissance, la rentrée littéraire française, par la ferveur qui l'accompagne, est unique au monde.

    Et même si "son impact sur le marché n'est pas fondamental", c'est "comme un grand coup de lumière", s'enthousiasme Mario Androse, l'éditeur d'Umberto Eco. "La France a un tempérament littéraire beaucoup plus prononcé que les autres pays – et même que l'Italie", ajoute-t-il, malicieux. "A Berlin, cette année, les vacances se sont arrêtées début août. Et chaque Land a son agenda propre. Ce qui fait qu'en Allemagne nous n'avons pas ce sentiment de rentrée que vous avez en France", souligne Claudia Puls, éditrice chez Aufbau. L'Allemagne, dont le Salon du livre de Francfort est l'un des plus importants du monde, connaît, certes, à l'instar du reste de l'Europe et des Etats-Unis, des "saisons" propices à l'édition – et aux avalanches de nouveaux titres. Mais de grande rentrée, avec prix prestigieux et fièvre médiatique, point.

    Ce "culte", rendu annuellement "à la Littérature et, surtout, à la Littérature française", demeure une "particularité" hexagonale, vu "surtout depuis les Etats-Unis, mais aussi depuis Londres, Berlin ou Milan", confirme, dans un courriel au "Monde des livres", la sociologue américaine Priscilla Parkhurst Ferguson, professeur à l'université Columbia (New York). Mais attention, relève l'auteur de l'essai La France, une nation littéraire (Labor, Bruxelles, 1991) : on ne s'interroge peut-être pas assez "sur le fonctionnement de ce rite, qui est de fêter, non les livres, mais la Littérature". Nuance... Le " divorce entre l'objet que l'on vend ostensiblement et le sujet véritable" est patent, ajoute Mrs Ferguson. "La Littérature joue le rôle de fétiche, qui fait vivre la collectivité."

    C'est à "la fin des années 1990 et au début des années 2000", note Jean-Yves Mollier, que la rentrée d'automne – qu'elle serve à vendre des livres ou à célébrer "la Littérature" – a été marquée par une production accélérée de livres, notamment des romans. La "concurrence acharnée" entre éditeurs a conduit à cette "spirale imbécile" qui veut qu'un tombereau de plusieurs centaines de romans submerge, en l'espace de quelques semaines, journalistes et libraires, insiste le chercheur. Cette année, note cependant Erik Fitoussi, "la plupart des éditeurs ont réduit la voilure". On retrouve, grosso modo, pour cette rentrée 2013, le niveau de l'an 2000 – 555 titres, selon les chiffres du magazine Livres Hebdo.

    "Qu'il y ait 550 ou 700 livres, c'est pareil, balaye Bernard Pivot, membre de l'Académie Goncourt. La rentrée ressemble à une course cycliste : sur les 500 champions qui prennent le départ, une vingtaine vont réussir l'échappée. Dans cette formidable bataille, bien des injustices sont commises. Plus les armées sont nombreuses et plus il y a de cadavres...", analyse l'inventeur d'"Apostrophes", émission phare de la télévision publique de 1975 à 1990. Une seule chose a changé, observe le chroniqueur du Journal du dimanche : "Depuis 1998, le Goncourt recrute ses lauréats exclusivement dans le "vivier" de septembre – plus jamais dans celui du printemps."

    Mais la fièvre est intacte. "En France, les écrivains sont des stars. Mon boucher sait que j'écris des romans. Pas aux Etats-Unis...", s'enflamme l'ancien roi du petit écran. Marion Duvert, éditrice au Seuil, après six ans passés aux Etats-Unis, est assez d'accord : "En France, grâce à la rentrée, un roman exigeant, de haute valeur littéraire, a ses chances. Ce n'est pas le cas partout !"

    Même enthousiasme chez Augustin Trapenard, qui produit "Le carnet d'or", sur France Culture, et tient la chronique littéraire du "Grand Journal" de Canal+. La rentrée littéraire est l'expression d'une "richesse, d'une variété, d'un éclectisme extraordinaires", se réjouit-il. Sans regret pour les innombrables sacrifiés, ces "cadavres" de l'automne littéraire, selon le mot de Pivot ? "Un bon livre trouve toujours ses lecteurs – grâce aux libraires, notamment", estime le journaliste.

    Erik Fitoussi se montre plus circonspect. Le libraire lyonnais cite le cas du romancier américain John Gardner, aujourd'hui décédé, dont La Symphonie des spectres (Denoël, 2012), un "très grand roman, de la valeur d'un Philip Roth", est passé, en France, quasiment inaperçu. "Je m'en veux de l'avoir raté", se désole le patron du Passage, qui va tenter de "réparer cette énorme injustice" en plaçant, cet automne, avec un an de retard, La Symphonie des spectres aux côtés des nouveautés de la rentrée.

    Faut-il voir, dans le cas de John Gardner, l'exception qui confirme la règle ? Sylvie Ducas parle, elle, d'une "marée de mort-nés", conséquence – sciemment anticipée par les éditeurs – de la politique de "surproduction" de ces vingt dernières années. Si la passion du livre, toujours profonde en France, constitue "un précieux privilège", il faut faire "attention aux machines à broyer la diversité littéraire", prévient la jeune chercheuse.

    Le prix Goncourt, décerné en novembre, reste évidemment le temps fort de la rentrée. Il en est la consécration. Le roman élu a toutes les chances de bien se vendre, dans l'Hexagone comme à l'étranger. Pour le reste ? "Les meilleures ventes, ce n'est pas la rentrée littéraire qui les fait", remarque Bertrand Legendre. Si les lauréats du Goncourt s'écoulent, en moyenne, à quelque 400 000 exemplaires, ils restent loin derrière des titres comme Cinquante nuances de Grey (Lattès, 2011), qui avait dépassé, fin 2012, les 40 millions d'exemplaires vendus dans le monde. "D'un point de vue littéraire, ce bouquin, c'est le fond du seau", tranche Erik Fitoussi.

    "Bons ou mauvais, c'est aux critiques et aux lecteurs d'en décider. Mais je ne vois pas au nom de quoi on leur dénierait le qualificatif de littéraire ?", s'amuse Patrick Kéchichian, critique à La Croix et ancien du "Monde des livres". Certains de ces titres, dits "populaires" ou "grand public", sont d'ailleurs édités à l'automne, participant de facto à larentrée. A l'instar de L'Extraordinaire Voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea (Le Dilettante), de Romain Puertolas : cette "fable loufoque" a déjà fait l'objet de "plus de vingt contrats, signés à l'étranger", assure Patricia Pasqualini, agent littéraire à Paris. "Un livre marrant, léger comme un téléfilm", commente Erik Fitoussi. Pourquoi s'en offusquer ? "Le but premier de la rentrée, c'est de faire lire", rappelle Patrick Kéchichian.

    Le spectre est large, du futur Goncourt aux romans "de gare", et la rentrée 2013 s'annonce grosse de surprises et de pépites. Ne boudons pas ce plaisir si français ! Que la bagarre commence et fleurisse le talent...

    La rentrée littéraire Édition abonnés Contenu exclusif

    http://www.lemonde.fr/livres/article/2013/08/21/la-rentree-litteraire-une-invention-francaise_3464418_3260.html

  • Edith Piaf à travers le regard de ses hommes

    Publié le 14/02/2003

    FRANCE 2 - «Contre-courant», ce soir, à 22 h 35

    Voila une énigme. Un petit bout de femme pas bien gros, pas bien lourd, juste le poids de ce pauvre moineau qui est devenu son totem : Piaf. Et pourtant, voilà un personnage qui va occuper une place démesurée dans notre vingtième siècle franco-français.

    Piaf, voilà un mot magique, qui inspire tout de suite le respect, qui rappelle des tremblements dans le bas des reins, qui autorise les larmes sans pudeur, qui laisse couler les sentiments dans l'intimité lointaine d'un noir et blanc de nostalgie.

    Piaf ? Elle a toujours été là, même en filigrane, même en ersatz. Deux ou trois années après sa mort, un étrange clone mécanique et enfantin surgissait entre nulle part et Avignon. Mireille Mathieu reprenait le flambeau vacillant, le chipant au passage à Georgette Lemaire... Aujourd'hui plus que jamais, Piaf est à la mode, et ce sont les dinosaures de la chanson française, des monstres sacrés tels que Johnny ou Bruel qui viennent susurrer aux oreilles de tennageuses en pâmoison des textes qui avaient tourneboulé leurs grands-mères.

    Alors, évidemment, on va ce soir se plonger avec délice dans ce documentaire, qui retrace une partie de la vie de Piaf. Et quand on y songe, cette frêle brindille avait une âme de chêne. Et sans y toucher, elle a su jouer les Pygmalion à l'envers. Elle fut la muse-amante de toute une génération de mâles débutants qui ont roucoulé entre ses maigres bras avant de pousser la chansonnette sous les sunlights.

    Ses amants ? On croirait le catalogue d'une maison de disques abonnée au Top cinquante : Yves Montand, Charles Aznavour, Georges Moustaki, Théo Sarapo ... Cette nana-là les avait dans la tête, ces sacrés biscotos, pour comprendre qu'ils iraient très haut. Elle aimait le talent, jusqu'au bout des ongles, jusqu'au bout des lèvres.

    Quel culot, de mener cette vie où la boussole est du côté du cœur, dans une société qui aurait pu la traiter de tous les noms, et qui, étrangement a su respecter toutes ces aventures.

    Sans doute parce qu'elle nous forçait à croire, encore plus qu'elle-même, à tous ces amours qui se présentaient.

    De 1936 à sa disparition le 11 octobre 1963, Piaf échangea une importante correspondance avec l'homme de lettres et son ami Jacques Bourgeat. Elle y raconte ses amours, ses amis, ses emmerdes. Les rebondissements de l'espoir et du succès, l'accablement des ruptures et des deuils. Paulette Coquatrix, Georges Moustaki, André Pousse, Charles Aznavour viendront raconter qui était cette «ombre de la nuit», cette «môme» trois plumes qui nous aura donné tant de frissons.Dominique DELPIROUX.

     

  • Feutre, melon, cloche : vous saurez tout sur les bibis

    LE MONDE | 17.08.2013 à 09h16 • Mis à jour le 17.08.2013 à 20h43 | Par Véronique Lorelle

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    L'ancienne chapellerie de Chazelles-sur-Lyon (Loire) a été transformée en atelier-musée avec boutique, restaurant et centre de formation.L'ancienne chapellerie de Chazelles-sur-Lyon (Loire) a été transformée en atelier-musée avec boutique, restaurant et centre de formation. | DANIEL ULMER

    L'été en séries : Improbables musées... 6/12.

    Feutre, melon, cloche : vous saurez tout sur les bibis

    Feutre gris du président François Mitterrand, melon des Frères Jacques, cloche à plume de Marie Curie ou canotier de Maurice Chevalier... Il y a les chapeaux VIP, quasi inséparables des personnalités qui les ont portés, et les bibis stars des podiums de mode : une coiffe en résille ornée d'un cœur bijou dessinée par Yves Saint Laurent (2001) ou le fameux béguin surréaliste, façon crête de coq, d'Elsa Schiaparelli (vers 1950), auquel répond un modèle contemporain hérissé de jambes de poupées Barbie, du Britannique Stephen Jones.

     
     

    Ce ne sont là que les moindres trésors de l'ancienne chapellerie de Chazelles-sur-Lyon (Loire), transformée ce printemps – après trois ans de travaux – en atelier-musée avec boutique, restaurant et centre de formation. Les pièces les plus rares se font moins ostentatoires, telle cette coiffe-parapluie aux sept arceaux d'osier qui servait à protéger, en calèche, les échafaudages capillaires à la mode à la cour de Marie-Antoinette.

    SAC EMPLI DE POILS DE LAPIN DE GARENNE OU DE LIÈVRE

     

    Ou cette coiffe-moustiquaire, découpée d'une fenêtre à hauteur d'yeux,...

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  • Pendant notre séjour à Venise, j'ai lu:Les Petits Polars du Monde : Monsieur Meurtre de Jean Vautrin

    20.07.2013 - 21:00

     

     

    Tout l’été, France Culture s’associe au Monde et à SNCF  dans le cadre de la collection  « Les Petits Polars du Monde ».  Treize nouvelles inédites écrites par les meilleurs auteurs de polar français. Les nouvelles illustrées seront publiés par Le Monde et disponibles en kiosque chaque jeudi à partir du 13 juin. Certains de ces auteurs sont les lauréats du PRIX SNCF DU POLAR. Ces polars, adaptés pour la radio seront diffusés tous les samedis soirs à partir du 29 juin sur France Culture et présentés par François Angelier dans le cadre d’une émission spéciale consacrée au polar.

    Les Petits Polars du Monde, retrouvez en kiosque dès le 27 juin le texte intégral de la nouvelle Monsieur Meurtre de Jean Vautrin avec des illustrations de Baru.

     

     

     

    Monsieur Meurtre de Jean Vautrin

    Réalisation : François Christophe

     

    « Le procureur, les flics, les médecins ont assez dit que j’ai tué ma mère. Dans un accès de folie furieuse. A moins que ce soit de sang- froid… » Après dix-huit ans de bonne conduite, le doute persiste. Faut-il libérer ce mystérieux prisonnier ? Est-il fou, assassin menteur ou schizophrène ? Dehors, quand la porte de la centrale s’ouvre sur les rues de la ville, le cauchemar risque bien de continuer. Mais pour qui ?

    Présentation du Monde

     

     

    Autour de l’image et du livre, Jean Vautrin, est l’homme de plusieurs vies. Tour à tour professeur de littérature française à l’Université de Bombay, photographe, assistant de Roberto Rossellini, de Rivette, de Minelli, puis metteur en scène, scénariste, dialoguiste, il se consacre pendant quinze ans au cinéma.

    Fidèle équipier de Michel Audiard, il est avec Manchette, au début des années 70, l’un des pères fondateurs du néo-polar. Depuis, sur la lancée, de Billy-ze-kick, et de La vie Ripolin, il a écrit une quarantaine d’ouvrages. Romancier, nouvelliste, feuilletoniste, éditeur, il obtient successivement le prix Goncourt de la nouvelle pour Baby-boom puis, le prix Goncourt du roman et le prix Goncourt des lycéens en 1989 pour Un grand pas vers le bon Dieu, chez Grasset.  Avec son complice, Dan Franck, il publie chez Fayard, huit tomes des Aventures de Boro, reporter photographe. Il est en outre l’auteur chez Robert Laffont du cycle en quatre volumes des Quatre soldats français. Symphonie grabuge lui vaut le prix Populiste et Le cri du peuple le prix Louis-Guilloux pour l’ensemble de son œuvre.

    Ce dernier roman, adapté en bandes dessinées par son ami Tardi chez Casterman, est un best-seller. Canicule tout comme Billy-ze-kick ont été portés à l écran respectivement par Yves Boisset et Gérard Mordillat.

     

    Assistant à la réalisation : Vivien Demeyère

    http://www.franceculture.fr/emission-fictions-droles-de-drames-les-petits-polars-du-monde-monsieur-meurtre-2013-07-20

  • Expo:Les esprits chinois grimacent au musée

    MARIE-DOUCE ALBERT.
     Publié le 03 mai 2007
    Actualisé le 03 mai 2007 : 10h28

    À Paris, Jacquemart-André présente une centaine de masques servant aux exorcismes.

    SI ON NE craignait d'irriter les esprits chinois, on dirait qu'ils ont une drôle de trogne. Ils sont tordus, cornus, joufflus. Et pourtant ils ont les honneurs du Musée Jacquemart-André, à Paris. Jusqu'au 26 août, l'exposition « Masques de Chine, rites magiques de Nuo » invite à rencontrer divinités et chasseurs de démons qui, depuis des millénaires, ont le pouvoir de conjurer le sort dans l'empire du Milieu. La centaine de figures grimaçantes qui cernent là le visiteur lui permet d'entrevoir une longue tra- dition d'exorcisme « pour la première fois en Occident, assure Jacques Lebrat qui, avec Yves Créhalet, assure le commissariat de l'exposition. Ces objets n'étaient pas connus il y a une vingtaine d'années, malgré une existence ancestrale. »
    Tirés de collections privées, les masques datent pour les plus anciens de l'époque Ming, « mais, poursuit Jacques Lebrat, le Nuo est une tradition qui remonte à l'antiquité ». Depuis ces temps reculés, et peut-être même bien avant, les Chinois se sont attachés, lors de céré- monies, à convoquer les dieux, incarnés par les masques, pour faire fuir les mauvais esprits. Nuo signifie d'ailleurs « expulsion des démons ». Jacquemart-André convoque donc de malfaisantes figures, mais aussi des personnages aussi bienveillants que laids. Ainsi Xiao Gui, le petit démon, peut ricaner. Il devra quand même côtoyer une cohorte de bons dieux. Aux côtés du juge Bao aux traits sévères et aux décisions justes, on croise Lei Gong, ce dieu du tonnerre qui, malgré sa tête de poulet, est capable de purifier le monde par un déluge dévastateur, ou encore le rigolard Ji Gong. Ce bonze fou, capable de miracles, est un soiffard insolent et exhibitionniste.
    Au fil des siècles, le Nuo est parvenu à absorber les influences taoïstes, bouddhistes et a survécu malgré la Révolution culturelle. Ainsi, explique Jacques Lebrat, « il existe encore des cérémonies. Le Nuo est toujours vivant ».
    Jusqu'au 26 août, 158, boulevard Haussmann, 75008 Paris. Tél. : 01 45 62 11 59. www.musee-jacquemart-andre.com
  • Vient de paraître – La Pensée-paysage. Philosophie, arts, littérature

    Michel COLLOT, La Pensée-paysage. Philosophie, arts, littérature.
    Arles : Actes-Sud / Versailles : ENSP, 2011, 286 pages. 25 €

     

    Le développement rapide qu’ont connu les sociétés et les économies occidentales depuis la seconde guerre mondiale s’est accompagné d’un exode rural, d’une urbanisation massive et d’une dégradation de l’environnement qui pouvaient donner à penser qu’elles avaient perdu de vue le paysage. Et celui-ci semblait même avoir perdu la place qu’il avait conquise au XIXe siècle dans l’art et la littérature, de plus en plus tentées au XXe par l’abstraction et le formalisme. Or c’est au moment où il semblait ainsi menacé de déclin voire de disparition que le paysage a fait l’objet d’une attention nouvelle dans tous les domaines de la vie sociale, intellectuelle, littéraire et artistique. Tout se passe comme si nos sociétés avait pris soudain conscience de la valeur des paysages que leur croissance risquait de détruire.

    L’intérêt qui se manifeste depuis quelques décennies pour le paysage n’est pas seulement une mode ni même un « phénomène de société », mais un véritable fait de civilisation, qui correspond à une évolution profonde des mentalités. En réaction contre la tendance à l’abstraction caractéristique du « mouvement moderne », il manifeste le besoin de renouer avec l’environnement et avec l’expérience sensible. Or cela suppose de réformer non seulement nos manières de faire et de vivre, mais notre façon de penser. Le paysage n’est pas seulement un terrain d’action ni un objet d’étude : il donne à penser, et à penser autrement. Il nous propose, entre autres choses, un modèle pour l’invention d’un nouvelle forme de rationalité, que Michel Collot propose ici d’appeler la pensée-paysage, et qu’il tente de définir et d’illustrer à travers ses expressions philosophiques, artistiques et littéraires contemporaines, en faisant dialoguer notamment poésie et phénoménologie, orient et occident, plasticiens et écrivains, tradition et modernité.

    Sommaire 

    Introduction                    

    I. La pensée-paysage
    La pensée-paysage
    Paysage et modernité(s)
    Ville et paysage
    Paysage et identité(s) européenne(s)
    Horizon et structure d’horizon : entre Orient et Occident

    II. Un nouvel art du paysage
    Une autre peinture
    De nouvelles images
    L’image-émotion
    La troisième dimension du paysage
    Le paysagiste, architecte et jardinier de l’horizon

    III. Paysages littéraires
    Yves Bonnefoy et la peinture de paysage
    La « langue peinture » d’André du Bouchet
    Se rencontrer paysage avec Réné Char
    En chemin avec Julien Gracq
    Vers un paysage objectif ?

     

    Épilogue

    http://www.ecritures-modernite.eu/?p=7603

  • Les bordeaux 2009 atteignent des prix records

    Par Ivan Letessier
    25/06/2010 | Mise à jour : 21:24

    Dans le Bordelais, le millésime 2009 s'avère exceptionnel.
    Dans le Bordelais, le millésime 2009 s'avère exceptionnel. Crédits photo : AFP

    Les prix en primeur des grands crus classés augmentent de 50% à 100% par rapport à 2005. 

    Du jamais vu dans le Bordelais. Château Cheval Blanc a décidé hier matin de vendre au prix fort son millésime 2009 aux négociants bordelais: 600 euros hors taxes la bouteille. C'est 50% de plus que pour le millésime 2005, qui avait déjà battu tous les records.

     

    «Nous n'aurions jamais imaginé cela il y a encore quatre ou cinq mois», confie Pierre Lurton, ­directeur général de Cheval Blanc, détenu par le groupe LVMH et l'homme d'affaires belge Albert Frère. Yquem, également propriété de LVMH, est proposé à 550 euros.«Avec les taxes, la marge des négociants et des distributeurs, les bouteilles pourraient être disponibles aux particuliers à partir de 1 000 euros, pour une livraison en 2011», estime Jean-Yves Mau, responsable des achats grands crus à la maison de négoce Yvon Mau.

     

    Tous les grands crus classés ont atteint des prix records lors de cette campagne de primeurs. Château Latour, propriété de François Pinault, est ainsi vendu aux négociants à 500 euros, comme le ­Château Haut-Brion, dont le prix a carrément doublé depuis 2005. Châteaux Margaux, Lafite-Roth­schild et Mouton-Rothschild sont proposés à 450 euros. «Après trois ans de baisse, Mouton était sorti l'an passé à 100 euros seulement», rappelle Bertrand Carles, du négociant Ginestet.

     

    Le millésime 2009 est certes d'une qualité exceptionnelle, plus encore que le 2005, déjà vanté comme celui du siècle. Mais au démarrage de la campagne, certains craignaient que la crise ne refroidisse les ardeurs des acheteurs. «Mais 2009 est un millésime mythique, équivalent à 1947, selon Pierre Lurton. Robert Parker l'a d'ailleurs encensé, ce qui a contribué à rendre possible cette valorisation.»

     

     

    Retour des acheteurs 

     

    Les clients sont au rendez-vous presque partout dans le monde. L'évolution favorable du dollar a fait sauter un verrou psychologique auprès des clients américains, qui semblent plus intéressés que prévu. «Il n'y a jamais eu autant de milliardaires dans le monde», ajoute Bertrand Carles. Par ailleurs, certains châteaux ont proposé en primeur une partie de leur récolte, plus faible que les années précédentes, ce qui a attisé l'intérêt des acheteurs.

     

    La demande pour les grands crus est revenue en Angleterre, en Allemagne et en Suisse. Les Français, en revanche, devraient être moins nombreux à s'offrir ces bouteilles et se tourneront vers des vins plus accessibles. «Pour les bouteilles vendues jusqu'à 40 euros, les prix n'ont souvent augmenté que de 20% par rapport à 2005, assure Patrick Bernard, du négociant Millésima. C'est juste un peu plus que l'inflation.»

     

    LIRE AUSSI :

     

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  • Modigliani pulvérise son propre record aux enchères

    Par Valérie Sasportas
    14/06/2010 | Mise à jour : 20:37 Réactions (12)

    Modigliani tailla cette déesse de beauté vers 1910-1912.
    Modigliani tailla cette déesse de beauté vers 1910-1912. Crédits photo : AFP

    Sa sculpture, La Tête de caryatide, a été adjugée à plus de 43 millions d'euros. 

     

    Christie's savait qu'elle créait l'événement. La Tête de caryatide en pierre calcaire réalisée par Amedeo Modigliani était l'une des rares sculptures de l'artiste italien appartenant encore à un collectionneur privé. Restait le mystère des enchères. En visionnaire, Thomas Seydoux, expert de la maison de vente, avait confié au Figaro : «Avec le regain d'intérêt du marché pour la sculpture, son prix risque d'exploser.» L'explosion a bien eu lieu. Adjugée à plus de 43 millions d'euros (frais compris), soit six fois son estimation à un enchérisseur resté anonyme, la Tête a pulvérisé un record mondial pour l'artiste, «toutes catégories confondues, peintures et sculptures». Et Christie's de préciser encore : «C'est également un record pour une œuvre aux enchères en France.»

     

    Outre sa signature, sa provenance a fait grimper les prix : cette sculpture de 65cm provient de la prestigieuse collection de l'homme d'affaires Gaston Lévy (1893-1977), créateur de la chaîne de magasins Monoprix.

     

     

    Directement dans la pierre

     

    Exposée au Salon d'automne de 1912, Modigliani tailla cette déesse de beauté directement dans la pierre, inspiré par le sculpteur Brancusi, rencontré à Paris en 1909. Figure ovale, yeux en amande, petite bouche, nez fin et long, cou allongé, l'œuvre est caractéristique du peintre.

     

    Elle a battu Les Coucous, tapis bleu et rose de Matisse, adjugés à près de 36 millions d'euros lors de la vente Yves Saint Laurent-Pierre Bergé, organisée à Paris par Christie's en février 2009.

     

    La majorité des vingt-sept sculptures de l'artiste se trouve dans les plus grands musées du monde. Seules dix sont encore conservées dans des collections particulières.

     

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    » Un Modigliani inédit aux enchères

     

    » Modigliani, une descente en enfer

     http://www.lefigaro.fr/culture/2010/06/14/03004-20100614ARTFIG00654-modigliani-pulverise-son-propre-record-aux-encheres.php

    Autres notes à ce sujet:

    http://www.lauravanel-coytte.com/search/modigliani

     

     

     

     

     

     

     

     

     

  • Masques. De Carpeaux à Picasso

    masque.jpgAdrien Goetz
    27/10/2008 | Mise à jour : 10:53 | .
     
    Il y a les masques japonais, parés des mystères du théâtre nô. Il y a les masques d'Afrique qui fascinaient les cubistes. Il y a les masques de la côte Nord-Ouest de l'Amérique qui inspirèrent La Voie des masques à Claude Lévi-Strauss. Tout cela est bien connu, archiétudié. Mais qui savait que l'Europe, au XIXe siècle, avait cultivé une culture des masques très originale, qui inspira Rodin, Bourdelle ou Picasso ? Ces masques, porteurs eux aussi de vertus magiques, scéniques, symboliques, n'ont rien à envier à ceux des cultures lointaines. C'est ce que révèle cette magistrale exposition conçue par Édouard Papet, conservateur au Musée d'Orsay, spécialiste de sculpture : ces masques français, italiens, allemands ne sont pas anecdotiques, ils forment un univers complexe, d'une richesse égale à celle dont témoignent les masques du Japon, de l'Afrique, ou de l'île de Vancouver. Ils ont eu, eux aussi, leurs usages rituels. Une Atlantide de masques inquiétants, grotesques ou sublimes, oubliés par les historiens de l'art renaît ici d'un coup. On comprend aussi, par rebond, pourquoi l'Occident fut si réceptif aux visages venus du Japon vers 1875 et aux sculptures africaines après 1900 : l'imaginaire européen parlait déjà le langage des masques.

     

    Dès la première salle d'Orsay, les masques mortuaires côtoient ceux du carnaval. La problématique est posée. Apparaissent tour à tour le visage pétrifiant de cette Méduse sculptée par Böcklin après 1887 et la grimace inspirée de l'antique de ce masque de papier mâché modelé, en 1900, par Sarah Bernhardt elle-même. Comme dans un cabinet de curiosités, l'exposition fait surgir de la pénombre des pièces inouïes et des chefs-d'œuvre. Un incroyable bronze de Gabrielle Dumontet de 1906 montre une tête terrifiée, coiffée de serpents qui s'allument quand on actionne un interrupteur : Méduse électrisée. Le sculpteur Geoffroy-Dechaume moule sur le vif un homme qui masque ses yeux avec ses mains. Les têtes étranges d'Edward Gordon Craig (vers 1910) dialoguent avec l'ironique Arlequin sculpté en 1880 par René de Saint-Marceaux. Le Marchand de masques de Zacharie Astruc (1883), vend aux promeneurs du jardin du Luxembourg les « masques » de Balzac, Berlioz, Baudelaire ou Gounod, c'est le jeu de massacre de la postérité. La Nouvelle Salomé de Max Klinger, prêtée par le musée de Dresde, ouvre la danse des symboles. Pierrot jaloux, le tableau d'Ensor, qui vient de la collection d'Yves Saint Laurent et de Pierre Bergé, est, dans la dernière salle, avec le Masque de picador au nez cassé de Picasso, une bouleversante révélation.

    « Masques, de Carpeaux à Picasso », jusqu'au 1er février 2009 au Musée d'Orsay. Catalogue, avec une préfacede Jean-Luc Nancy, Hazan-Musée d'Orsay, 274 p., 49 €.

         http://www.lefigaro.fr/culture/2008/10/27/03004-20081027ARTFIG00340-l-autre-voie-des-masques-.php

  • Mort de Max Milner

  • Les sculpteurs vivent plus vieux que les peintres

    9575f31c8c18764af1aa8ffc898ca809.jpgYves Miserey
    21/01/2008 | Mise à jour : 23:31 |

    À l’époque d’Auguste Rodin, où il n’y avait pas d’antibiotiques, la dépense physique des sculpteurs aurait servi de rempart aux microbes (musée Rodin).

    En Europe, les artistes qui travaillent le marbre ou le fer vivent en moyenne quatre ans de plus que les artistes peintres.

    Peintre ou sculpteur ? Des artistes comme Michel-Ange ou, plus près de nous, Degas et Picasso, ont pratiqué ces deux arts avec une égale maîtrise. Le choix n'a donc rien d'exclusif mais il est pourtant fréquent. Selon une étude publiée dans une revue spécialisée dans le vieillissement (Age and Ageing, vol. 37, n° 1, janvier 2008), ce choix pourrait avoir des implications éloignées de toute considération artistique. Phillip Greenspan et deux de ses collègues de l'université de Géorgie, à Athens (États-Unis), affirment en effet que la sculpture conserve mieux que la peinture.

     

    Michel-Ange est mort à 88 ans

     

    Les trois chercheurs ont comparé la longévité de 144 sculpteurs avec celle de 262 peintres. Ils ont pris leurs références dans le Dictionnaire Larousse des peintres et l'Encyclopédie de la sculpture. Autrement dit, ils se sont intéressés aux artistes européens, du XVe siècle à la fin du XIXe siècle.

    Selon leurs calculs, la longévité moyenne des maîtres de la peinture est de 63,6 ans contre 67,4 ans pour ceux qui travaillent le marbre, la terre, le métal ou le plâtre. Du côté des peintres, il est vrai que nombre d'entre eux, parmi les plus célèbres, sont morts assez jeunes. Ainsi les Italiens Raphaël et Le Caravage sont décédés à 37 ans, tandis que Donatello et Bernin, deux sculpteurs fameux, ont soufflé leurs 80 bougies et Michel-Ange s'est éteint à 88 ans. Déjà, dans la Grèce antique, les sculpteurs Praxitèle et Polyclète étaient décédés à un âge avancé pour l'époque (71 ans).

    «C'est une observation intéressante», admet, dans la revue Nature, James Hanley, un épidémiologiste canadien pourtant réputé pour sa sévérité à l'égard de ce type d'étude. Les causes d'une telle disparité restent néanmoins énigmatiques. De tout temps, il y a eu des substances plus ou moins toxiques dans les peintures. Certes, mais les poussières de pierre et les coups de burin ne sont pas non plus inoffensifs. En 2006, la Cnam a recensé 95 cas de maladies chez les sculpteurs, tailleurs et fendeurs de pierre professionnels.

    Phillip Greenspan et ses deux collègues estiment pour leur part que c'est la dépense d'énergie physique imposée aux sculpteurs qui a constitué un rempart naturel contre les microbes, à une époque où il n'y avait pas encore d'antibiotiques.

    http://www.lefigaro.fr/sciences/2008/01/22/01008-20080122ARTFIG00002-les-sculpteurs-viventplus-vieux-que-les-peintres-.php

  • ”RÊVES DE VENISE”

     

    DU 23 MARS AU 21 JUILLET 2013

    "RÊVES DE VENISE"

    INSTITUT CULTUREL BERNARD MAGREZ

     

    Rêves de Venise

    Du 23 mars au 21 juillet 2013

    Le Château Labottière, ancrage public du mécénat culturel de Bernard Magrez, propose pour sa cinquième exposition un voyage inédit à Venise, Cité intemporelle des arts.
    Rêves de Venise tente par l’accord des interprétations singulières, transgressives ou au contraire élogieuses de la Ville des 400 ponts, de créer un monde en soi. De l’intimité d’un lit, de la sérénité d’une chambre, d’un intérieur secret vers l’exubérance des extérieurs, du Grand Canal, au cœur de l’effervescente activité de la cité lacustre, le parcours s’enchaîne comme une rêverie étrange qui répond à l’invitation hypnotique de Venise, Veni Etiam, reviens encore...
    Si les Doges de la Sérénissime République de Venise et les marchands de la Cité de Marco Polo ont érigé le mélange de l’Orient et de l’Occident en Palais somptueux, les artistes ont su également y poser les questions de la lumière et de la divinité. Ces interrogations et ces matières – le verre de Murano, l’Or de la Pala d’Oro de la Basilique San Marco – sont au cœur de la réflexion et des émotions.
    Avec des artistes d’hier et d’aujourd’hui, cette exposition est classique, moderne et contemporaine. Une trentaine d’œuvres – peintures, sculptures, photographies, vidéos et installations – toutes tendues entre la glorification de la splendeur vénitienne ou le renversement de son archétype, est rassemblée ici pour interroger l’idée et le désir même de Venise : comment lui résister ?
    Venise est alors l’incarnation métaphorique de la Culture et les visions des artistes en seront les canaux et les ponts qui en dévoilent les soubassements inconscients et les rêves paradoxaux...

    Oeuvres des artistes exposées dans le Château (liste à confirmer) : 

    Ai Weiwei, Sophie Calle, Canaletto, Maurizio Cattelan, Cerith Wyn Evans, Luciano Fabro, Lucio Fontana, Alberto Giacometti, Nan Goldin, Felix Gonzalez-Torres, Camille Henrot, Hiroshi Watanabe, JR, Anish Kapoor, Yves Klein, James Lee Byars, Claude Lévêque, Nicolas Milhé, Takashi Murakami, Zoran Music, Jean-Michel Othoniel, Martin Parr, Jean-François Rauzier, Pipilotti Rist, Jean Sabrier, Rudolf Stingel et Cy Twombly. 

    Œuvres des artistes en résidence dans les Pavillons et le Jardin classé à la française :

    Claire Adelfang, Décalage vers le bleu, Guy Limone, Giovanni Ozzola, Laurent Valera et Sébastien Vonier.

    Commissariat : Ashok Adicéam

     




    Informations pratiques :

    Horaires d'ouverture : Du mercredi au dimanche, de 14h à 19h

    Tarifs : Plein tarif 6€ / Tarif réduit 4€ / Gratuit pour les enfants de moins de 12 ans et les demandeurs d'emplois. 

    Institut Culturel Bernard Magrez
    16 rue de Tivoli
    33000 BORDEAUX
    Tél : 05 56 81 72 77
    www.institut-bernard-magrez.com
    blog.institut-bernard-magrez.com 

     



    Tamara MARIE / tamara@claudinecolin.com

    Laure JARDRY / laure@claudinecolin.com

    http://www.claudinecolin.com/fr/848-reves-de-venise

  • LE 18e AUX SOURCES DU DESIGN

     

     

           

    Collectif

    Format : 23 x 30 cm
    Pagination : 280 pages
    Illustrations 200 environ
    Reliure : Cartonnée plein papier

    Date de parution : Octobre 2014
    ISBN : 978-2-87844-190-1

    Version papier
    Prix : 42,00€
    COMMANDER

    Version en anglais
    Prix : 42,00€
    COMMANDER
     
    En co-édition avec le Château de Versailles

    Catalogue de l’exposition Le 18e aux sources du design, chefs-d’oeuvre du mobilier 1650-1790, qui se tiendra au château de Versailles du 26 octobre 2014 au 22 février. 2015.


    Cet ouvrage regroupe une centaine de meubles exceptionnels et particulièrement significatifs, illustrant l’évolution du mobilier de luxe en France depuis la première moitié du XVIIe siècle, époque où apparaît l’ébénisterie, jusqu’à la Révolution. Il est précédé d’un historique de l’étude du mobilier du XVIIIe siècle et répartit les meubles en quatre chapitres : le XVIIe siècle, les styles Régence et Louis XV, le style grec ou Transition, le style Louis XVI.

    Les caractéristiques de chaque période sont analysées dans une introduction. Les meubles sélectionnés, qui proviennent de collections publiques ou privées, françaises et étrangères, sont dus aux grands noms d’alors : André Charles Boulle, Antoine Robert Gaudreaus, Charles Cressent, Bernard II Vanrisamburgh, Jean François Oeben, Jean Henri Riesener ou encore Georges Jacob. Ces meubles illustrent à la fois les formes, les techniques, les matériaux, les décors et les couleurs en vogue, et rappellent les grands amateurs qui les ont commandés. Les créateurs avaient le goût du confort et celui de l’innovation, annonçant la démarche des designers actuels.

    Chaque meuble bénéficie d’une notice historique et stylistique témoignant de son importance. Le catalogue est accompagné d’un répertoire biographique des menuisiers et ébénistes auteurs des meubles.

    PRINCIPAUX AUTEURS
    Daniel Alcoufe, conservateur général honoraire
    Gérard Mabille, conservateur général honoraire
    Yves Carlier, conservateur en chef au musée national
    des châteaux de Versailles et de Trianon
    Patrik Hourcade, photographe et designer
    Patrick Lemasson, conservateur en chef au musée du Petit Palais
    Thibaud Wolvesperges, Maître de conférences, Université Paris Sorbonne, Paris IV Centre André Chastel

    SOMMAIRE
    Préface de Catherine Pégard
    Avant-propos de Patrick Hourcade
    L’étude du mobilier du XVIIIe siècle : historique
    L’âge d’or du mobilier français
    Partie 1 : Le XVIIe siècle
    Partie 2 : Le style Louis XV
    Partie 3 : Le style grec
    Partie 4 : Le style Louis XVI
    Biographies des artistes
    Bibliographie et Index
     
     

    LE 18e AUX SOURCES DU DESIGN

  • Economie

    Contrat unique, 35 heures... : salariés et patrons veulent des réformes
     

    INFOGRAPHIE - La mise en place d'un contrat unique suscite un réel intérêt, selon l'Observatoire social de l'entreprise  Cesi-Le Figaro . La fin des 35 heures est souhaitée par 75 % des dirigeants et 44 % des salariés du privé.

    Pour voir en quoi l'économie influe sur moi, cf. mes 14 livres en vente sur ce blog

     

    Comment peut-on être libéral?

    Ancien élève de l'École Normale Supérieure, agrégé de philosophie, Gaspard Koenig[...]Gaspard KOENIG

     

     

     

     
     

     

    Natacha Polony-Gaspard Koenig : comment peut-on être libéral?

    Natacha Polony-Gaspard Koenig[...]Ancien élève de l'École Normale Supérieure, agrégé de philosophie, Gaspard Koenig[...]Gaspard KOENIG

    Le ketchup Heinz se marie avec le Philadelphia de Kraft

    avec le Philadelphia de KraftLe ketchup Heinz[...]avec le Philadelphia de Kraft De notre correspondant à Washington Leader du ketchup, HJ Heinz[...]tombé d'accord avec Kraft Foods Group en vue de fusionner[...]HJ Heinz[...]Baptisé The Kraft Heinz Co., le nouvel ensemble[...]Kraft Foods[...]d'assise ...

    La fin des quotas laitiers en Europe bouscule le secteur

    le secteurLa fin des quotas laitiers en Europe[...]le secteur Après 31 ans d'existence, le régime des quotas laitiers dans l'Union européenne[...]Les producteurs laitiers[...]Ces quotas[...]été introduits en 1984 pour limiter la production laitière européenne, excédentaire, et stabiliser les prix[...]La ...

    Image pour le résultat associé aux actualités

    Désormais, la dette publique représente l'équivalent d'une charge de 31.000 euros par ...

     

    Pour voir en quoi l'économie influe sur moi, cf. mes 14 livres en vente sur ce blog

  • Lewis Carroll au pays des merveilles

     

    Une page du manuscrit original d' <i>Alice's Adventures Under Ground (in Wonderland)</i>, 1862-1864, illustré par Lewis Carroll

     

    On célèbre aujourd'hui la parution, il y a cent cinquante ans, du plus célèbre de tous les contes. Enquête sur son mystérieux auteur.

    Le 4 juillet 1862, un jeune et timide professeur de mathématiques d'Oxford du nom de Charles Dodgsonet son confrère Robinson Duckworth de Trinity College partent en compagnie des trois filles du doyen Liddell, dont Alice alors âgée de dix ans, pour une promenade en barque. On a prévu un pique-nique et Charles espère que le déluge qui avait ruiné sa précédente escapade avec les fillettes ne se reproduira pas. Mais un soleil généreux irise les flots tranquilles et le toujours inventif enseignant se met à improviser à l'intention de ses passagères captivées les aventures souterraines d'une jeune enfant prénommée Alice. Les sœurs de la ravissante gamine savent que celle-ci est la préférée de Charles Dodgson. Adepte enragé du tout nouvel art photographique, il l'a souvent fait poser devant l'objectif de son complexe appareil, le plus souvent travestie et aussi dénudée que l'autorisait l'épouse ...

    Littérature jeunesse : les héritiers d'Alice au salon de Montreuil 2015

    • HOME CULTURE LIVRES
      • Par Françoise Dargent
      • Mis à jour
      • Publié
    Au salon du livre et de la presse jeunesse, à Montreuil, en 2014.

     

    LITTÉRATURE JEUNESSE - Les auteurs français investissent avec succès un terrain romanesque traditionnellement dominé par les Anglo-Saxons et séduisent les plus âgés.

    Chez Nathan et Syros, leurs éditeurs, on les appelle malicieusement «les U4». «Les U4» seront au Salon du livre de Montreuil 2015 et ils feront probablement l'événement. Mais qui sont-ils? Yves Grevet, Florence Hinckel, Carole Trébor et Vincent Villeminot sont des auteurs reconnus dans le domaine de la jeunesseet, sous ce nom qui ressemble à celui d'un code, se cache le titre de leur série publiée en septembre dernier.

    Une aventure collective qui est aujourd'hui un succès de librairie, avec un tirage porté à 100.000 exemplaires. Au départ pourtant, tout relève du défi. Les auteurs décident d'écrire la même histoire mais racontée du point de vue de quatre adolescents différents. Deux garçons, deux filles plongés dans une France en plein chaos après qu'un virus a décimé ...

    http://www.lefigaro.fr/livres/2015/11/25/03005-20151125ARTFIG00250-les-heritiers-d-alice-au-salon-de-montreuil-2015.php

  • J'ai fini hier soir:Arthur Rimbaud Le génial réfractaire

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    Arthur Rimbaud rayonne sur la littérature mondiale et sur les arts, de la chanson aux arts plas-tiques, tel un astre central. Sa carrière poétique est courte, son œuvre est brève, et pourtant, le temps a érigé le génie adolescent du XIXe siècle en monument des lettres. De On n’est pas sérieux quand on a dix-sept ans à Je est un autre, en passant par le Changer la vie qui inspira le slogan de campagne du candidat socialiste en 1981, François Mitterrand il s’est imposé, incontournable. Signe de cette vitalité le musée, qui lui est consacré à Charleville-Mézières, vient d’achever sa rénovation et présente l’ensemble de ses collections. Son silence a renforcé la beauté de ce qu’il a bien voulu nous laisser et l’envie pressante de le questionner, en particulier dans ce nouveau hors série que Le Monde lui consacre.

    Portrait
    À rebours des adeptes qui statufient un « fétiche à plusieurs faces », l’écrivain Charles Dantzigbrosse un portrait iconoclaste de Rimbaud. Il met l’accent sur sa relation homosexuelle ettumultueuse avec Verlaine, souvent atténuée dans les biographies. S’il s’attaque à la « rimbaldolâtrie », il rend hommage au poète dont la rage « venait de l’écart entre l’ambitionet le talent ».

    L’œuvre 
    « Petite et fermée comme un poing », selon le mot de Pierre Michon,l’oeuvre de Rimbaud est faite de détours, de ruptures et de revirements,jusqu’à l’adieu définitif du poète à son art. Notre sélection de vingt-neuf textes, qui inclut un récit d’écolier rédigé en classe de sixième et unelettre de voyage écrite en 1878, rend compte du parcours emprunté parle génie de Charleville. En quelques années, il a bouleversé la poésiemoderne et inspiré de nouvelles générations, au-delà de la littérature.

    L’entretien 
    Spécialiste de Rimbaud – il a établi l’édition de ses Œuvres complètes dans la Pléiade en 2009 –, André Guyaux revient sur la mythologieconstruite autour du poète, sur le rôle joué par Verlaine dans ladiffusion de son œuvre, sur les mystères entourant la datation decertains textes… Et regrette que cet artiste « de l’insatisfaction etde la fantaisie » soit souvent réduit à « une image que l’on affiche ».

    Débats et hommages 
    De Rimbaud, Goncourt, Maurras et Gourmont ne semblent avoir retenuque le parfum de scandale. Comme si la réception de l’œuvre, déjà, étaitparasitée par le mythe, fait de légendes et de lectures partisanes,qu’Étiemble dénoncera en 1952. Mais Rimbaud, cette « lumière incomparable » aux yeux d’Aragon, suscite également les plusémouvants témoignages. Maurice Blanchot, Pierre Reverdy, René Charou Yves Bonnefoy nous disent ce qu’ils doivent au poète.

    Et aussi : chronologie, portfolio, lexique, bibliographie.

    Date de parution : janvier 2017..

     

    http://boutique.lemonde.fr/arthur-rimbaud-16967.html

  • J'ai terminé dans mon bain:Stefan Zweig L’Européen(commencé le 7)

    Viennois jusqu’à l’extrême, européen convaincu, Stefan Zweig n’est pas que l’auteur mondialement adulé de nouvelles comme Le joueur d’échecs. Ami de Sigmund Freud, de Romain Rolland, de Jules Romains, d’Arthur Schnitzler, de Joseph Roth, il fut aussi un homme s’interrogeant sur le poids de l’écrivain face au fracas de l’Histoire. À travers une sélection de textes, de lettres, d’analyses, de réflexions, Le Monde vous propose de mieux comprendre Stefan Zweig, l’un des plus grands écrivains de sa génération, qui prit la mesure des périls à venir.

    Portrait
    Que pèse la vie d’un homme, fut-il écrivain, face au grand fracas de l’Histoire ? Auteur adulé, Européen convaincu, Stefan Zweig est aussi un homme toujours enproie au doute, juif presque malgré lui face au déclin de l’Empire austro-hongroiset à la montée du nazisme. Pour Laurent Seksik, auteur des Derniers Jours de Stefan Zweig, il a, plus qu’aucun artiste de sa génération, incarné l’esprit d’un monde confronté à sa perte. Et qu’il choisit volontairement de quitter, un jour de 1942.

    L’œuvre 
    Ses nouvelles, de Lettre d’une inconnue au Joueur d’échecs, en passant par Vingt-quatre heures de la vie d’une femme et La Confusion des sentiments, lui ont valu une gloire mondiale. Homme de lettres passionné par l’acte créatif, Zweig considérait pourtant le genre comme mineur et regretta toute sa vie de n’avoir pas produit de roman digne de Balzac. Il écrivit pourtant Le Monde d’hier, l’un des ouvrages majeurs du début du XXe siècle, témoignage désespéré sur la fin d’une époque.

    L’entretien 
    Expert en littératures germaniques, Jean-Yves Masson revient pour Josyane Savigneau sur le paradoxe Stefan Zweig, auteur à succès de son vivant, mais pourtant mésestimé, comme « victime de son trop grand succès ». Une image d’infériorité entretenue par l’écrivain luimême, malgré sa « capacité rare à entrer dans les méandres de la conscience humaine ».

    Débats et hommages 
    Si son œuvre fut peu contestée, ses prises de position, ou plutôt son choix délibéré de ne pas prendre position contre le nazisme, malgré ses fermes convictions pacifistes et européennes, suscitèrent l’incompréhension, y compris parmi ses admirateurs, comme Klaus Mann, et amis, dont Joseph Roth. Son suicide même lui valut des critiques acides… En contrepoint, les hommages de Romain Rolland, Klaus Mann, Franz Werfel, PierreMichon et Olivier Philipponnat.

    Et aussi : chronologie, portfolio, lexique, bibliographie.

    Date de parution : avril 2017.

    http://boutique.lemonde.fr/catalog/product/view/id/14361/s/stefan-zweig/category/52/

  • Le Journal des Arts

    A LA UNE

     

    New York règne sur l’art

    Dans un monde où la création est devenue multipolaire, la capitale économique des États-Unis reste l’épicentre de la reconnaissance artistique et du marché de l’art. PAR Itzhak Goldberg

    Lire la suite >>

     

    Une « maison de la responsabilité » dans la maison natale d’Hitler ?

    BRAUNAU AM INN (AUTRICHE) [23.09.14] – La création d’un musée qui questionnerait la responsabilité de l’homme serait une réponse envisagée par le ministère de l’intérieur autrichien et les autorités municipales à la question épineuse concernant le devenir de la maison natale d’Hitler. PAR Cléo Garcia

    Lire la suite >>

     

    Yves Robert remplace Richard Lagrange à la tête du CNAP

    PARIS [22.09.14] – L’ex-directeur de l’Institut Supérieur des arts de Toulouse succède à Richard Lagrange à la direction du Centre national des arts plastiques. PAR Jean-Christophe Castelain

    Lire la suite >>

     

    Christian Deydier veut revenir au conseil d’administration du SNA

    PARIS [22.09.14] – Christian Deydier, évincé fin juin de la présidence du Syndicat National des Antiquaires (SNA), organisateur de la Biennale qui a fermé ses portes dimanche soir, a décidé, contre toute attente, de se représenter au conseil d’administration du syndicat. PAR Marie Potard

    Lire la suite >>

    Les Brèves*

    Sophie Claudel à la direction de l’École Nationale Supérieure d’Art de Dijon

    DIJON [23.09.14] – Sophie Claudel remplace Anne Dallant à la direction de l’École Nationale Supérieure d’Art de Dijon [...]

    Laurent Dréano, conseiller spectacle vivant, musique et arts plastiques au cabinet de Fleur Pellerin

    PARIS [22.09.14] - Laurent Dréano, précédemment en charge du spectacle vivant au cabinet d’Aurélie Filippetti, ajoute les [...]

    La fondation Getty va financer des travaux de restauration de 10 architectures modernes

    LOS ANGELES (ETATS-UNIS) [22.09.14] – La fondation Getty a indiqué les noms des dix premières œuvres architecturales [...]

    38 œuvres d’Anselm Kiefer en prêt de longue durée à la Kunsthalle de Mannheim

    MANNHEIM (ALLEMAGNE) [22.09.14] – Le prêt à long terme de 38 œuvres d’Anselm Kiefer est une aubaine pour la Kunsthalle de [...]

  • Et le peintre Henri Matisse réinventa les muses de Baudelaire

     

    Les Fleurs du Mal illustrées par le précurseur du fauvisme

    Le mercredi 24 septembre 2014 à 17:18:50

    Quand le peintre interprétait la littérature. À la manière d'autres contemporains, tel son ami et néanmoins rival Picasso, Henri Matisse s'est plongé dans l'aventure du livre illustré. Entre la publication des Poésies de Mallarmé, en 1932, et l'achèvement de son portfolio des Poésies antillaises de John-Antoine Nau, en 1953, l'artiste aura illustré 14 beaux livres au total. Un pan de son œuvre qui débuta avec les plus célèbres vers de Baudelaire.

     

     

    Les Fleurs du mal, par Charles Baudelaire, ont à l'origine été publiées (et censurées) en 1857. Le recueil a par la suite été réédité de multiples fois et notamment sous forme de livres d'art qu'auront illustrés des artistes renommés au rang desquels Émile Bernard, Charles Despiau, Jacob Epstein, Gustave Rodin, Georges Rouault, ou encore Pierre-Yves Trémois. 

     

    En 1930, une société de bibliophiles lyonnais baptisée « les XXX » contacta Henri Matisse dans cette optique. Mais ce projet, d'une approche singulière, avec une série de 33 portraits dessinés au crayon gras, compositions destinées à être reportées ensuite sur la pierre lithographique, n'aboutirait que partiellement en 1947 chez La Bibliothèque Française. 

     

    Cette série d'illustrations comprend notamment un autoportrait du peintre ainsi qu'une représentation du poète maudit, mais surtout des femmes, Henri Matisse ayant songé illustrer la poésie de Baudelaire en cherchant à dépeindre les muses qui auraient pu inspirer ses vers. Si l'interprétation est littéraire, elle ne se voulait toutefois pas littérale, mais plutôt complémentaire de l'œuvre originale.

     

    Comme le précise le synopsis d'une réédition récente de l'ouvrage par les éditions Hazan, les dessins originaux furent perdus des mains de l'ouvrier lithographe. Matisse ayant pris la précaution de les faire photographier avant de les adresser à l'atelier, il parvint à récupérer plus ou moins son œuvre en mettant à profit le procédé de photolithographie, qui permet le transfert d'une photographie sur une pierre calcaire recouverte d'une couche sensible.

     

    Les quelque 300 originaux ayant survécu s'arrachent désormais à prix d'or, à près de 6000 € le bouquin. Mais l'on peut trouver plus d'une réédition française à des tarifs bien plus raisonnables. 

     

    (via OpenCulture)

    Pour approfondir

    photo Helmlinger Julien

       

    Journaliste ActuaLitté. Padawan de l'information, en passe de devenir Jedi

  • L’Architexte du 4 février 2015

    Section Loire de l’Association des Membres de l’Ordre des Palmes Académiques

    L’AMOPA-Loire

    propose aux jeunes lycéens de 2des un concours d’Ecriture créative ludique et tout à fait nouveau. Il s’agit d’un "architexte", version pédagogique du logorallye : trois éléments imposés doivent être insérés dans un cours texte narratif.

    L’épreuve dure 45mn. Elle s’adresse à des élèves volontaires et il est souhaitable qu’elle se déroule au CDI puisque le CDI est aussi récompensé en cas de succès de l’élève. Elle est dotée de nombreux prix sous forme de chèques-cadeaux en librairie.

    OBJECTIF

    Aider les professeurs à faire découvrir aux jeunes le plaisir d’écrire.

    LE MOYEN

    Leur proposer un moment d’écriture créative qui soit ludique et motivant grâce à :

    • Un exercice simple et agréable : "l’architexte"
    • Une compétition bien cadrée : brouillon en trente minutes ; rédaction au propre en un quart d’heure.
    • Des récompenses valorisantes : au prix individuel sous forme de chèque-cadeau s’ajoute un prix pour le CDI de l’établissement. L’élève fait ainsi gagner son établissement.

    Cette épreuve peut stimuler les élèves et les aider à se motiver. Notre démarche n’a pas d’autre but.

    Voir :

    LE BILAN

    En mars 2014, 340 élèves ont participé à la première édition de ce concours. Leurs témoignages et ceux des professeurs confirment qu’ils ont apprécié la formule. La variété et la qualité des meilleurs textes obtenus sont remarquables (cf. ci-dessous). L’expérience se révèle donc très positive et sera reconduite l’an prochain.

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    Constance Chronowski - premier prix

    Voir :

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    Les élèves du lycée Jean Puy : premier et troisième prix

     

    MINES Saint-EtienneAMOPA France
  • Le Rire de résistance

     

     - Tome I

     

    De Diogène à Charlie Hebdo

    35.50 € TTC

     
    Jean-Michel Ribes - 01 novembre 2007

    Ce livre est consacré à ceux qui, avec drôlerie, courage et insolence, se sont opposés à toutes les hégémonies par un rire en éclats, de Diogène à Charlie Hebdo en passant par Rabelais, Voltaire et Duchamp.

    Sous la direction de Jean-Michel Ribes, directeur du théâtre du Rond-point, de nombreux auteurs ont témoigné leur attachement à cette résistance à la tyrannie du sérieux :
    Alfredo Arias, Jacques Attali, Florence Aubenas, Marion Aubert, Antoine de Baecque, Georges Banu, Guy Bedos, Didier Bénureau, Jackie Berroyer, Julie Birmant, Bertrand Blier, François Caradec, Jean-Claude Carrière, Philippe Caubère, Antoine de Caunes, Claude Chanaud, Jean Cortot, Corinne Cosseron, Charles Dantzig, Pascal Debailly, Bertrand Delanoë, Sophie Deschamps, Erwan Desplanques, Renaud Donnedieu de Vabres, Roger-Pol Droit, Philippe Ducat, Claude Duneton, Gilles Durieux, Benoît Duteurtre, Fellag, le Forum d’action modernité, Paul Fournel, Jean-Louis Fournier, Gérard Garouste, Christophe Girard, Michel Giroud, Noël Godin, Alain De Greef, Jean-Claude Grumberg, Jean-Baptiste Harang, Emmanuel Hoog, Jean-Louis Jacopin, Régis Jauffret, Axel Kahn, Maryam Khakipour, Nelly Kaplan, Georges Kiejman, Philippe Krebs, Bernadette Lafont, Jean-Claude Leguay, Pierre Lescure, Jean-Daniel Magnin, Alain Marcel, Marilu Marini, Odile et Michel Massé, Meriem Menant, Robert Ménard, Pierre-Yves Millot, François Morel, Christine Murillo, Philippe Myniana, Jacques Nichet, Marie Nimier, Grégoire Oestermann, Denis Olivennes, Michel Onfray, Martin Page, Stéphane Paoli, Fabienne Pascaud, Daniel Pennac, Christophe Perton, Olivier Poivre d’Arvor, Olivier Py, Francois Rachline, Alain Rey, André Santini, Macha Séry, Caroline Simonds, Pierrick Sorin, Paul Tabet, Philippe Tesson, Chantal Thomas, Philippe Val, Hubert Védrine, David Wahl, Jean-Pierre Winter, Dominique Wolton, les Yes Men…


    Informations sur le livre: 320 pages - 23 x 30 cm
    EAN : 9782842785710
    Reliure : Broché avec rabat
     

    L'auteur

    Auteur, metteur en scène, réalisateur, l'homme protée du Théâtre du Rond-Point, qui a bouleversé par son humour, sa verve, ses satires, l'univers et la conception du rire que ce soit à la télévision (Palace), au cinéma (Musée haut, Musée bas) ou au théâtre (Théâtre sans animaux).

    Le Rire de résistance

  • Le Journal des Arts

    ÉVÉNEMENT Vendredi 09 janvier 2015

     

    La recherche des biens spoliés sous la Révolution cubaine commence à s’organiser

    WASHINGTON (ETATS-UNIS) [09.01.15] – Outre le bouleversement économique induit par l’accord historique signé entre La Havane et Washington le 17 décembre dernier, le voile se lève sur un aspect historique sombre de la Révolution cubaine : les spoliations des Cubains fuyant le régime au début des années 1960. De plus en plus de familles cherchent à retrouver leur patrimoine confisqué. PAR Nathalie Eggs

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    Charlie et nous

    PARIS [08.01.15] - Le panneau « Je suis Charlie », brandi hier soir par de nombreuses personnes venues témoigner leur solidarité avec les victimes, nous oblige, nous journalistes, à consolider notre indépendance éditoriale pour mieux défendre notre liberté d’expression. PAR Jean-Christophe Castelain

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    Richard Lagrange rejoint l’inspection générale des affaires culturelles

    PARIS [08.01.15] – Remplacé par Yves Robert à la tête du Centre national des arts plastiques en septembre 2014, Richard Lagrange attendait depuis sa nouvelle affectation. Il sera inspecteur général des affaires culturelles. PAR Nathalie Eggs

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    Eric Gross prend la tête de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Strasbourg

    PARIS [08.01.15] – L’ancien directeur de l’Institut national du patrimoine, Eric Gross va prendre la direction de l’Ecole nationale supérieure d’architecture de Strasbourg. PAR Nathalie Eggs

    Lire la suite >>

     

    Art dégénéré, une proposition explosive

    L’annonce d’une potentielle restitution aux musées allemands des œuvres « d’art dégénéré » saisies par les nazis soulève une vague de mécontentement en Allemagne. PAR Isabelle Spicer (Correspondante à Berlin)

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    Les brèves

    La Fondation Andy Warhol achève son programme de donations et entame une phase d’attribution de bourses

    NEW YORK (ETATS-UNIS) [07.01.15] – Une quarantaine d’expositions consacrées à Andy Warhol devraient être programmées [...]

    Mouvements au sein des directions régionales des affaires culturelles

    PARIS [06.01.15] – Trois nouveaux titulaires rejoignent les directions régionales des affaires culturelles de Bourgogne, de [...]

    Le critique d’art et « père » du MAC-VAL Raoul-Jean Moulin s’est éteint

    VITRY-SUR-SEINE (VAL-DE-MARNE) [05.01.15] – Au terme d’un combat contre la maladie, Raoul-Jean Moulin a tiré sa révérence [...]

    Xavier North nommé inspecteur général des affaires culturelles

    PARIS [30.12.14] - L’ancien délégué général à la langue française et aux langues de France a rejoint l’inspection [...]

    Des sculptures de Jean Roulland volées lors d’un cambriolage de son domicile puis retrouvées dans une camionnette en feu

    LOMME (NORD-PAS-DE-CALAIS) [30.12.14] – Les œuvres du sculpteur Jean Roulland dérobées dans un cambriolage au domicile de [...]

  • Dans ma lecture de ”Plein emploi”':Armen Lubin

    Armen Lubin, ou Chahan Chahnour de son vrai nom Chahnour Kerestedjian, né le à Istanbul et mort le àSaint-Raphaël, est un écrivain et poète français d’origine arménienne. Il fut régent du Collège de Pataphysique.

    iographie[modifier | modifier le code]

    D'origine arménienne, il apprend le français au cours de ses études. Il fuit la Turquie pour échapper au génocide et s'installe en 1923 à Paris, où il devient retoucheur photographique.

    Il publie des romans en arménien sous le nom de Chahnour Kerestedjian. Vers 1936, il est atteint d'une tuberculose osseuse, ce qui le conduit d'hôpital en hôpital. En 1945, il commence à écrire en français. Il transcende la douleur par une création poétique tendre, souvent gaie et amère, et à l'écoute des êtres les plus faibles.

    Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (88e division).

    Œuvres en français[modifier | modifier le code]

    • Le Passager clandestin, 1946.
    • Sainte Patience, 1951.
    • Transfert nocturne, 1955.
    • Les Hautes Terrasses, 1957.
    • Le Passager clandestin - Sainte Patience - Les Hautes Terrasses et autres poèmes, 2005, préface de Jacques Réda, coll. Poésie/Gallimard.
    • La retraite sans fanfare. Histoire illustrée des Arméniens à leur arrivée à Paris suite au génocide de 1915-1916., 1929 (trad. française, L'Act Mem, 2009)

    Œuvre arménienne[modifier | modifier le code]

    • Nahantche Arantz Yerki (La Retraite sans musique), Imprimerie Massis, Paris 1929.
    • Haraléznérou Tavadjanoutioune (La Trahison des dieux Alèzes), Imprimerie Der Hagopian, Paris, 1933.
    • Tertis Guiragnoria Tive (Le Numéro de dimanche de mon journal), Imprimerie Sévan, Beyrouth, 1958.
    • Yerguère (Œuvres), éd. d'État de l'Arménie soviétique, Yérévan, 1962.
    • Zouïk me garmir dedragnère (Une paire de cahiers rouges), éd. de la revue Chirak, Beyrouth, 1967.
    • Azaden gomidas (Gomidas le libre), Haratch, Paris 1970.
    • Pats domare (Registre ouvert), Haratch, Paris, 1971.
    • Grague goghkis (Le Feu à mon flanc), Haratch, 1973.

    Bibliographie critique[modifier | modifier le code]

    • Yves Leclair : Armen Lubin ou l'étranger en souffrance in L'Ecole des lettres (lycée) no 3, éditions l'École des loisirs, Paris, 15 octobre 1990.
    • Kerr, G., ‘‘Travail d’abolition’: Illness and Statelessness in Armen Lubin’, Irish Journal of French Studies, 14 (2014), 39-53.

    Liens externes[modifier | modifier le code]

    Sur les autres projets Wikimedia :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Armen_Lubin

  • J'ai ramené de Paimpol, une carte reproduisant ”La paimpolaise”

    1895

    Paroles de Théodore Botrel, musique d'Eugène Feautrier [*]

    Éditeur : Librairie Beauchemin, Montréal (Chansons de Botrel pour l'école et le foyer) - 1903

    La version de Botrel de cette chanson (1923)


    Paroles

    Quittant ses genêts et sa lande,
    Quand le Breton se fait marin,
    En allant aux pêches d'Islande
    Voici quel est le doux refrain
    Que le pauvre gâs
    Fredonne tout bas
    "J'aime Paimpol et sa falaise,
    "Son église et son grand Pardon ;
    "J'aime surtout la Paimpolaise
    "Qui m'attend au pays breton."

    Quand leurs bateaux quittent nos rives,
    Le curé leur dit : "Mes bons fieux,
    "Priez souvent Monsieur Saint Yves
    "Qui nous voit, des cieux toujours bleus."
    Et le pauvre gâs
    Fredonne tout bas ;
    "Le ciel est moins bleu, n'en déplaise
    "A Saint Yvon, notre Patron,
    "Que les yeux de la Paimpolaise
    "Qui m'attend au pays breton !"

    Guidé par la petite Étoile,
    Le vieux patron, d'un air très fin,
    Dit souvent que sa blanche voile
    Semble l'aile d'un Séraphin...
    Et le pauvre gâs
    Fredonne tout bas :
    "Ta voilure, mon vieux Jean-Blaise,
    "Est moins blanche, au mât d'artimon,
    "Que la coiffe à la Paimpolaise
    "Qui m'attend au pays breton."

    Le brave Islandais, sans murmure,
    Jette la ligne et le harpon ;
    Puis, dans un relent de saumure,
    Il se couche dans l'entrepont...
    Et le pauvre gâs
    Soupire tout bas :
    "Je serions ben mieux à mon aise,
    "Devant un joli feu d'ajonc,
    "À côté de la Paimpolaise
    "Qui m'attend au pays breton."

    Puis, quand la vague le désigne,
    L'appelant de sa grosse voix,
    Le brave Islandais se résigne
    En faisant un signe de croix...
    Et le pauvre gâs
    Quand vient le trépas,
    Serrant la médaille qu'il baise,
    Glisse dans l'Océan sans fond
    En songeant à la Paimpolaise...
    Qui l'attend au pays breton !...


    [*] Eugène Feautrier, né à La Roche-Bernard (Bretagne), fut, entre autres chef de musique du 82ième Régiment d'infanterie (basé à Montargis). - Jusqu'en 1899. - Il a écrit la musique de plusieurs chansons de Botrel : "La ronde des châtaignes", "Les semeurs", "Notre-Dame-des-Flots", "Noël à bord"... - (Merci à Monsieur Jean-René Coquelin, conseiller municipal délégué aux Affaires Culturelles, Ville de Montargis, petit-fils de Gaston Coquelin qui a succédé à Monsieur Feautrier de nous avoir permis d'ajouter cette note.)

    http://www.dutempsdescerisesauxfeuillesmortes.net/paroles/paimpolaise_la.htm