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  • Venise interdit les paquebots géants devant la place Saint-Marc

    Home ECONOMIE Conjoncture
    Le MSC Magnifica, un monstre d'acier croise devant la place Saint-Marc.
     

    Le MSC Magnifica, un monstre d'acier croise devant la place Saint-Marc. Crédits photo : Marco Sabadin/AFP

    Un chenal à 150 millions d'euros sera creusé pour détourner les énormes bateaux de croisière.

    Les monstrueux paquebots de croisière qui défilent devant la place Saint-Marc, écrasant de leur masse les toits de Venise, voient leurs jours comptés.

    À partir du 1er novembre 2014, les navires de plus de 96.000 tonnes (deux fois le Titanic) ne pourront plus emprunter le canal de la Giudecca qui conduit du terminal passagers à la passe du Lido, l'une des trois voies de communication de la lagune avec la haute mer.

    Un comité interministériel a décidé d'appliquer à Venise un décret de mars 2012, adopté dans l'émotion qui avait suivi le dramatique naufrage du Costa Concordia. Ce décret interdit la pratique de l'inchino, le salut à la côte, à distance rapprochée, fréquemment pratiquée par les navires de croisière.

    À Venise, son application avait été différée, le temps d'aménager un autre couloir de navigation pour ne pas pénaliser les armateurs amenant chaque année deux millions de passagers à la Sérénissime.

    L'interdiction sera mise en place graduellement

    Après vingt mois d'hésitation, le gouvernement a opté pour un compromis. L'interdiction sera mise en place graduellement pour tenir compte des intérêts financiers de la ville et offrir une alternative aux armateurs.

    Dès cette année, ces derniers devront limiter «jusqu'à 20 %» le nombre de navires de plus de 40.000 tonnes qui auront le droit d'emprunter le canal de la Giudecca. Sept cents l'ont fait dès 2013, soit trois fois plus qu'en 1997. Parmi eux, un monstre de 334 mètres de long, de 133.000 tonnes, plus haut que le campanile de Saint-Marc: le MSC Divina.

    Dès à présent, les car ferries desservant la Grèce doivent également se tenir à bonne distance de la place Saint-Marc et emprunter le chenal commercial, au sud de la lagune. Cette mesure représente 250 passages en moins par an.

    Deux ans de travaux

    Le comité a décidé, par ailleurs, d'élargir un chenal naturel qui permettra aux navires de grand gabarit de contourner Venise. Le trafic des paquebots serait ainsi détourné sur la passe de Malamocco, au sud. Deux ans de travaux et un budget initial de 150 millions d'euros seront nécessaires pour aménager cet itinéraire, proposé par le président de l'Autorité portuaire, l'ancien maire Paolo Costa. Le chenal sera creusé sur environ 4,5 km de long, 10 mètres de profondeur et 250 mètres de large.

     
  • Marc Mimram, tête de pont du prix Aga Khan

    Le prix Aga Khan d’Architecture 2013 pour son projet au Maroc : le pont Hassan II entre Rabat et Salé.

     

    Le prix Aga Khan d’Architecture 2013 pour son projet au Maroc : le pont Hassan II entre Rabat et Salé. (Photo agence Mimram)

    Jury. L’architecte français a reçu cette distinction remise tous les trois ans pour un ouvrage bâti au Maroc.

     

    Parmi les vingt nominés pour la récompense, c’est l’architecte et ingénieur Marc Mimram qui vient de recevoir le prix Aga Khan à Lisbonne. Celui-ci lui a été décerné pour le pont Hassan-II, au Maroc, entre Rabat et Salé. Mimram est le deuxième Français à recevoir cette distinction (qui honore l’architecture dans les sociétés musulmanes) après Jean Nouvel pour l’Institut du monde arabe (IMA), à Paris. Ce prix est remis tous les trois ans par un jury international pour une réalisation aux dimensions sociale et humaine et qui est déjà construite.

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    «Balcon». Le projet de Marc Mimram, 1 200 mètres d’ouvrage d’art reliant les deux villes, est constitué d’un ensemble de quatre pièces : le pont Hassan-II, le pont base nautique, le viaduc de Salé et la rampe d’accès du tramway. Cette construction comporte trois tabliers distincts destinés à permettre la circulation du tramway dans les deux sens, celle des véhicules, ainsi que le passage des deux-roues et des piétons en balcon. «L’infrastructure imaginée répare la très grande césure historique, sociale et géographique qui existait entre la ville administrative, Rabat, et la ville ouvrière, Salé», nous expliquait hier l’architecte. Ajoutant : «Un pont, ça franchit souvent une frontière, ici c’est une frontière sociale.»

    Né à Paris en 1955, Marc Mimram est maître ès sciences mathématiques, ingénieur de l’Ecole nationale des ponts et chaussées, architecte diplômé par le gouvernement, titulaire d’un master in civil engineering de l’université de Berkeley et d’un DEA de philosophie. Il est le créateur de nombreux bâtiments, équipements sportifs, culturels, ainsi que d’une multitude de ponts, dont la passerelle Solférino à Paris - renommée passerelle Léopold-Sédar-Senghor. Un «balcon sur le fleuve» pour lequel, il a obtenu l’Equerre d’argent en 1999. Plus récemment, il a achevé l’extension et la réhabilitation de l’Ensas (école d’architecture de Strasbourg), dont l’inauguration doit avoir lieu le 20 septembre.

    Passerelles. A Paris, Marc Mimram doit sortir de terre en 2017 un «immeuble-pont» au-dessus des voies de chemin de fer de la gare d’Austerlitz, face à la Bibliothèque nationale de France, dans le XIIIe arrondissement. En attendant, il va construire les passerelles de la Coulée verte entre Créteil et Valenton, et une autre sur la Seine, entre Meulan et les Mureaux. Ce bâtisseur dit avoir le souci de «transformer l’équipement public en espace public», une des raisons pour laquelle, il aime se définir «comme un passeur», pour «offrir l’espace en partage».

    Dominique POIRET 11 septembre 2013 à 19:26

    http://next.liberation.fr/design/2013/09/11/marc-mimram-tete-de-pont-du-prix-aga-khan_931179

  • Jean-Marc Sourdillon(découvert dans Arpa 97)

     Les Tourterelles

     
    Jean-Marc Sourdillon, Les Tourterelles,
    La Dame d’Onze Heures, Isabelle Raviolo Éditions, 2008

     

     

     




    Partition_onirique
    Ph., G.AdC

     





    GÉNIA, LA VOIX DE LA TOURTERELLE


        Poème en prose ou récit en prose poétique, Les Tourterelles de Jean-Marc Sourdillon rendent le poète à un autre temps. Un temps d’avant, temps de l’écoute qui seul permet de nouer « la merveille cachée » de la rencontre du poète avec l’oiseau. Car c’est bien d’une rencontre à laquelle nous convie la partition onirique de Jean-Marc Sourdillon. Il suffit pour cela de suivre l’oiseau arrivé parmi les vivants et les morts et d’écouter son chant de gorge. Enroulée dans l’orage des Cévennes dont elle suit les roulements, la tourterelle arrive jusqu’à l’églantier, jusqu’au cimetière du village, ceint de murets, jusqu’à la vieille dame qui y repose depuis peu, jusqu’au poète lui-même qui en accueille les notes et se laisse guider par les images qu’elles lui inspirent. Car la tourterelle délivre de ses doutes et de ses inquiétudes celui qui prend la peine de tendre l’oreille à son chant. Elle murmure pour lui « la parole non dite d’un amour qu’on ne sait pas », ramène à lui « une forme d’amour qui s’est perdue ». De son aile, elle lui révèle la vraie blessure, « l’origine de la douleur ».

    « Toute distance est un chemin à parcourir.
    Toute douleur, une distance à découvrir. »


        Ainsi, sous la voix de la vieille dame (la philosophe et poète espagnole Maria Zambrano) qui murmure des fragments de poèmes, « trace » ou « preuve d’une autre respiration »

    Los ojos deseados
    que tengo en mis entranas dibujados !

    Apàrtalos, amado
    que voy de vuelo !


    se cache celle de l’éternelle jeune fille qui n’a « jamais cessé de naître ». C’est que la tourterelle contient dans son vol et jusque dans son chant l’origine et la fin de toute chose. Elle est la voix antique de Génia, la jeune fille sacrifiée dans l’amour unique de son père, immortalisée par lui. Iphigénie.

    « Te voilà.

    Ta voix ― est-ce bien toi ? ― je l’entends, je crois l’entendre dans ma voix. »


        Préfacé par Philippe Jaccottet ― « À l’écoute d’un oiseau » ―, le recueil poétique Les Tourterelles de Jean-Marc Sourdillon a été édité en 2008 aux Éditions La Dame d’Onze Heures. Avec des Encres d’Isabelle Raviolo.


     

  • « Tango flamand », de Jean-Christophe Chauzy, scénarisé par Marc Villard

     

    LE MONDE | 10.07.2014 à 14h37 | Par Frédéric Potet

     

    « Tango flamand », de Jean-Christophe Chauzy, scénarisé par Marc Villard.

    « Tango flamand », de Jean-Christophe Chauzy, scénarisé par Marc Villard. | LE MONDE

     

    Solder le passé
    Allez savoir pourquoi mais il suffit de commencer la lecture d'un polar se déroulant à Ostende pour imaginer tout de suite une ambiance de mer du Nord en hiver avec crachin humide, vent cinglant et piaillements d'oiseaux dans un ciel si bas qu'un canal s'en pendrait. C'est mal connaître le littoral belge en été. Et Marc Villard par la même occasion.

    Le soleil brille intensément ce jour-là sur la station balnéaire et, quand il brille comme cela, « les mouettes se taisent » tandis qu'« une prégnance de crevette grillée monte au-dessus du port », écrit le romancier et scénariste au tout début de ce Tango flamand.

    Il a beau faire jour, et grand beau temps, donc, à Ostende, les strip-teaseuses du Florida en terminent avec leur show. « La moquette est râpée. Elle exhale des odeurs de viande sale et de make-up », poursuit Villard, à qui deux cases auront suffi pour poser le décor. Touristes, passez votre chemin.

    CHARBONNEUX MAIS PAS TROP

    Illustration de « Tango flamand », de Jean-Christophe Chauzy, scénarisé par Marc Villard.Illustration de « Tango flamand », de Jean-Christophe Chauzy, scénarisé par Marc Villard. | LE MONDE

    C'est ici, au Florida, que travaille Tina quand elle n'exerce pas sa deuxième activité – prostituée – pour arrondir ses fins de mois. Elle quitte le lieu cet après-midi-là en compagnie d'un « client » au physique et à la chemise de bûcheron, répondant au prénom de Franck, dit Francky. Son métier ? « Je regarde Internet », indique le gaillard.

    Arrivé à destination, le balèze joue du coup de poing et enferme, vivante, la jeune femme dans un cercueil en merisier. Tina va devoir « payer » pour ses « péchés », mais aussi pour ceux commis par la mère de son kidnappeur. Elle aussi fut dame de petite vertu. Francky se souvient encore de ces nuits à pleurer seul dans son lit d'enfant ou de ces journées caché dans la cave pendant que sa mère vendait ses charmes. L'heure est venue de solder ce passé trop encombrant. Tant pis pour toi, Tina. On ne voit pas comment ton jules, ce looser de Jimi, arrivera à te sortir de là…

     

    Pour mettre en images cette nouvelle sentant fort le « parfum de contrebande » et la cabane à frites, Marc Villard a fait appel à Jean-Christophe Chauzy, un pilier de Fluide glacial avec qui il a commis deux albums : Rouge est ma couleur (Casterman, 2005) et La Guitare de Bo Diddley (Casterman, 2009).

    Le trait semi-réaliste, charbonneux mais pas trop, du dessinateur accentue le sentiment de « désespérance portuaire » qui émane du récit. Ne manque qu'une bande-son à ce Tango flamand traversé par le son d'un bandonéon pas rance, mais presque.

    Retrouvez « Les Petits Polars du “Monde” avec SNCF », saison 3, « La Volupté du billabong », d'Hervé Claude, vendredi 11 juillet, dans les « Vendredis du polar », de 20 heures à 21 heures, sur France Culture. A réécouter et à podcaster sur Franceculture.fr.


    Jean-Christophe Chauzy et Marc Villard vus par Jean-Christophe Chauzy.Jean-Christophe Chauzy et Marc Villard vus par Jean-Christophe Chauzy. | LE MONDE

    Dessinateur : Jean-Christophe Chauzy

    Né à Toulouse en 1964, Jean-Christophe Chauzy cultive très tôt sa double passion pour le rock et la bande dessinée. Il commence sa carrière de dessinateur dans la presse indépendante, Nineteen à Toulouse, Combo ou Best à Paris. Dès 1989, il signe ses premiers albums chez Futuropolis ( Bayou Joey avec Matz).

    Il explore en alternance deux veines scénaristiques et graphiques. L'une est directement liée au polar lorsqu'il rencontre Thierry Jonquet. Avec cet écrivain, il signe quatre bandes dessinées, La Vigie, La Vie de ma mère, DRH et Du papier, faisons table rase, tous chez Casterman. Son attention pour le roman noir le porte également vers Marc Villard. Ils publient, chez Casterman toujours, Rouge est ma couleur et La Guitare de Bo Diddley. Les rues de Belleville, l'univers de Barbès, les nuits de Pigalle, sont les terrains de création qu'il partage avec ces écrivains de fictions noires.

    Son univers parallèle est plus autobiographique et fantaisiste quand il imagine avec des co-scénaristes comme Zep, Yan Lindingre ou Anne Barrois la série Petite Nature (trois tomes chez Fluide Glacial), où chaque livre tourne en dérision un personnage de quadragénaire qu'il semble bien connaître et maltraite avec ironie. Avec Anne Barrois toujours, Chauzy aborde les aventures humoristiques de Charles en Afrique dans Bonne arrivée à Cotonou (Dargaud).

    Au printemps 2012, il s'est lancé un autre défi en signant avec la journaliste Caroline Fourest un album intitulé La Vie secrète de Marine Le Pen (éditions Grasset/Drugstore). L'album reprend l'enquête journalistique pour développer une galerie de portraits aussi délirants que réalistes. Il vient également de publier le tome 2 de Revanche avec le scénariste Nicolas Pothier (chez Treize étrange). Après Revanche, société anonyme voici Revanche, raison sociale, deux œuvres qui plongent dans la réalité en évoquant avec le personnage de Thomas Revanche les abus de pouvoir et les patrons voyous.
    Jean-Christophe Chauzy enseigne le graphisme à Paris.

    Christine Ferniot

    Scénariste: Marc Villard

    Né en 1947, Marc Villard est diplômé de l'Ecole Estienne, où il se spécialise dans le graphisme. C'est en 1968 qu'il commence à écrire de la poésie. Dix ans plus tard, il s'oriente vers la fiction noire. Il publie Corvette de nuit aux éditions Gallimard et Fayard où il pose déjà ses thèmes favoris : la banlieue, le rock, des héros à la marge. En 1984, il entre à la « série noire » avec Ballon mort puis La Dame est une traînée, avant de publier chez Rivages, la plupart de ses romans et recueils de nouvelles noires (Rouge est ma couleur, Cœur sombre, La Guitare de Bo Diddley…). C'est la pratique de la poésie, une façon de « dégraisser » le texte, d'aller vers l'essentiel, qui le pousse vers la nouvelle et la novella. A ce jour, il a écrit et publié près de cinq cents nouvelles.
    Scénariste pour le cinéma (Neige de Juliet Berto) et la télévision (pour Cyril Collard et Brigitte Roüan), Marc Villard se tourne également vers la bande dessinée en compagnie de Loustal, Jean- Christophe Chauzy, Jean-Philippe Peyraud ou Miles Hyman. Il y affirme son plaisir à travailler avec d'autres artistes – dessinateurs, photographes, peintres – mais également avec des écrivains comme Jean-Bernard Pouy. Il signe avec lui trois recueils de textes (Ping-Pong, Tohu-Bohu et Zigzag aux éditions Rivages) où, chaque fois, ils se répondent à coups de cadavres exquis, duels burlesques ou détours thématiques.
    Parallèlement à ses romans, bandes dessinées et nouvelles noires, Marc Villard a signé des fictions pour la jeunesse comme Les Doigts rouges chez Syros, mais aussi des textes autobiographiques et humoristiques aux éditions de l'Atalante : J'aurais voulu être un type bien, Un jour je serai latin lover, Avoir les boules à Istanbul... Ces textes courts ont été adaptés en bande dessinée par Jean-Philippe Peyraud sous le titre Quand j'étais star, chez Casterman. En 2014, il réédite Retour au Magenta, chez Rivages/Noir, un recueil de nouvelles paru en 1998 au Serpent à plumes. Il vient également de publier une novella, Zina et Lechien chez Oslo.
    Chr. F.

     
  • A Venise, la place Saint-Marc inondée par la montée des eaux

    VIDEO. A Venise, la place Saint-Marc inondée par la montée des eaux

    http://www.francetvinfo.fr/video-montee-des-eaux-a-venise-la-place-saint-marc-inondee_739475.html

    La célèbre cité italienne est en pleine "acqua alta", un phénomène dû à des marées très prononcées dans la lagune. L'eau est montée de 99 cm, perturbant la vie des habitants et le séjour des touristes.

    A Venise (Italie), l'acqua alta, cette montée des eaux de la lagune fréquente en automne et au printemps, est vécue avec difficultés, vendredi 7 novembre, par les restaurateurs et les visiteurs. Après de fortes pluies dans le nord de l'Italie depuis plusieurs jours, l'eau est montée de 99 cm dans la ville, inondant la place Saint-Marc.

    Une amélioration attendue dans la ville samedi

    La montée des eaux dans la cité des Doges est fréquente en novembre. Faire une balade romantique, se prélasser sur une des terrasses de la place Saint-Marc ou se promener dans les ruelles est difficile en période de hautes eaux. Si la commune dispose de passerelles permettant de ne pas prendre l'eau, les bottes restent nécessaires. Généralement, le phénomène ne dure pas très longtemps, une journée de marée haute. Une amélioration est attendue dans la ville samedi, selon le site Venezia Today (en italien).

  • Giuseppe Penone, entretien avec le frère Marc Chauveau, couvent de la Tourette, 2022

    voir le site

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  • Marc Lavoine ”Bascule avec moi” | Archive INA - YouTube

    Tu n'oses pas te laisser faireTu l'as jamais faitPourtant tu te couches parterreEn secretTu n'oses pas toucher ton corpsT'as peur de grandirPourtant le soir quand tu t'endorsTu te fais rougir, tu te fais rougir
    Bascule avec moi, basculeSi tu as chaud en toiC'est l'amour qui te brûleSi tu as chaud comme çaBascule avec moi, basculeSi tu as chaud en toiC'est l'amour qui te brûleSi tu as chaud comme çaBascule
    Tu n'oses pas aller jusqu'au boutTu l'as jamais faitPourtant tu te moques de toutEn secretTu n'oses pas donner ton corpsTa peur de t'ouvrirPourtant le soir quand tu t'endorsTu te fais souffrir, tu te fais souffrir
    Bascule avec moi, basculeSi tu as chaud en toiC'est l'amour qui te brûleSi tu as chaud comme çaBascule avec moi, basculeSi tu as chaud en toiC'est l'amour qui te brûleSi tu as chaud comme çaBascule
    Source : LyricFind
    Paroliers : Fabrice Aboulker / Marc Lavoine
    Paroles de Bascule avec moi © Universal Music Publishing Group

  • J'ai visité ce matin:MARC CAMILLE CHAIMOWICZ

    Zig Zag and Many Ribbons…

     DATESDU 19 NOVEMBRE 2022 AU 10 AVRIL 2023

     LIEUMAMC+

    CARTE BLANCHE À MARC CAMILLE CHAIMOWICZ

    Marc Camille Chaimowicz fait dialoguer plus de quatre-vingt de ses œuvres conçues depuis les années 1960 avec une trentaine de pièces issues des fonds du Musée pour cette première exposition d’envergure en France.

    L'artiste prend pour point de départ l’histoire industrielle du territoire stéphanois, le MAMC+ et ses collections entre art et design. Présentant ces objets mêlés au cœur de mises en scènes, entre environnements et aménagements d’intérieurs, il déploie un parcours sur plus de 1000 m² et sept salles consécutives, telles les séquences d’un scénario sur mesure : Zig Zag, Rachel et Graham, L’entrepôt, Peintures 1, Peintures 2, Du Textile, ...Many Ribbons.

    Le zigzag évoqué dans le titre de l’exposition désigne tout autant la forme d’une paroi architecturale ouvrant sur la première galerie, la machine à coudre 120 zigzag de 1977 fabriquée par Manufrance que les lignes brisées des exercices de couture de Marie Tailhardat, mère de l’artiste, alors qu’elle est apprentie dans la maison de haute couture Paquin à Paris. Les rubans, quant à eux, déroulent de manière infinie les six motifs conçus par Marc Camille Chaimowicz en collaboration avec l’entreprise stéphanoise séculaire Neyret.

    L’œuvre de Marc Camille Chaimowicz s’illustre indifféremment dans sa pratique : il combine depuis plus de cinquante ans la sculpture, la performance, l’installation, l’architecture, la peinture, la vidéo, la photographie, le design et s’associe à tous les savoir-faire de la mode, du textile, de la décoration. Dès les années 1970, l’artiste s’emploie à décorer son appartement londonien pour en faire une œuvre in situ. Il revendique alors l’espace privé comme espace de construction de soi, face à un environnement ressenti comme aliénant. Cet espace fictif, tel une oasis rêvée, est déployé dans ses différentes expositions, partagé avec le spectateur. Paravents, coiffeuses, vases et consoles aux teintes pastels, dont le répertoire formel évoque fruits, fleurs et parties du corps, touchent à un tabou social alors que les arts appliqués et l’intérieur domestique sont considérés comme mineurs, ou féminins.

    Brouillant les frontières de l’art et du design, soulevant les questions liées à l’identité et au genre, Marc Camille Chaimowicz fait de l’intime un espace politique.


    Visites guidées de l'exposition (à partir de 15 ans) : 

    • Samedis : 14 h 30

    Détails dans l'agenda

    L'ARTISTE

    Né après la Seconde Guerre mondiale d’un père polonais et d’une mère française, Marc Camille Chaimowicz s’installe dès l’enfance au Royaume-Uni. Il effectue ses études à Ealing, Camberwell et la Slade School of Art à Londres. Dans une nouvelle époque artistique qui prend soin de rapprocher l’art et la vie souvent au moyen de performances, la vie de Marc Camille Chaimowicz devient un grand atelier. Il vit dans les espaces d’exposition, aménage les entrées d’hôtels, les décore avec ses objets, y sert le thé pour les visiteurs sur fond musical. Il abandonne la performance quand celle-ci est identifiée comme une pratique officielle de l’art, trop peu subversive. Il aménage alors entre 1975 et 1979 son propre appartement d’Approach Road. Papiers peints, rideaux et vidéos avec l’artiste se mettant en scène : tout est imaginé, dessiné, conçu sur mesure pour faire de son intérieur une chambre propice aux rêveries. Dès les années 1980, décors et mobiliers prennent place dans les musées au moyen de scénographies quasi théâtrales. Les centaines d’expositions à Londres, New York, Bâle… de cet artiste international proposent depuis lors des successions d’intérieurs.

    Marc Camille Chaimowicz est représenté par Cabinet Gallery à Londres, Galerie Neu à Berlin, House of Gaga à Mexico et Andrew Kreps Gallery à New York. Il vit et travaille à Londres.


    Visuel : Marc Camille Chaimowicz, "Silhouette portrait"

    COMMISSARIAT

    Aurélie Voltz
    Directrice du MAMC+

    MONOGRAPHIE

    Rêverie, dans la pratique et dans ses formes
    À l’occasion de l’exposition, une importante monographie sur Marc Camille Chaimowicz, la première en français, est publiée. Coéditée avec les presses du réel, conçue par le graphiste Zak Kyes sous la direction artistique de Marc Camille Chaimowicz et Anna Clifford, et produite avec le soutien de la Fondation Pernod Ricard, elle comporte un essai de Marie Canet sur l’ensemble de l’œuvre de cet artiste.
    Ouvrage publié avec le soutien de la Fondation d'entreprise Pernod Ricard.
    248 pages, 177 illustrations couleurs, 26 × 21 cm, un ruban dessiné par l’artiste est inséré en marque-page. Prix : 37 euros.

    Un ruban en édition limitée, dessiné par l’artiste et fabriqué en partenariat par l’entreprise stéphanoise Neyret a été conçu à l’occasion de l’exposition. Cet objet d’art en édition limitée est également en vente à la boutique du Musée.

    80 ŒUVRES CONÇUES PAR L'ARTISTE

    UN PARCOURS IMMERSIF DE 1000 M2

    34 ŒUVRES ET OBJETS DE LA COLLECTION 

    7 SALLES

    AVEC LE SOUTIEN DE

    PARTENAIRE MEDIA

    https://mamc.saint-etienne.fr/fr/expositions/marc-camille-chaimowicz

  • G. Penone, Missel dominicain de La Tourette, 2022, 200 x 300 cm

    « Le fait qu’il y a cette vie et des gens qui travaillent à l’intérieur d’un lieu comme celui-là [le couvent] lieu de méditation, pour l’esprit, la prière et en rapport avec le sublime ; c’était quelque chose qui m’intéressait. Ces réflexions m’ont amené à choisir des œuvres qui puissent dialoguer dans l’espace, mais qui surtout soient en relation avec l’iconographie chrétienne ».
    Giuseppe Penone, entretien avec le frère Marc Chauveau, couvent de la Tourette, 2022

    Chers abonnés,

    Avec le soleil ardent et généreux, l’atmosphère estivale est bien tangible et nous poursuivons notre Itinérances d’été 2022, « pèlerines », avec des détours sur les chemins jacquaires comme cette étape que nous vous proposons dans l’Indre à l'église Saint-Etienne de Neuvy-Saint-Sépulchre, en vidéo… Restez bien connectés ces jours-ci pour un détour à ne pas manquer par les tréteaux d’Avignon… ! Pour boucler la boucle, une autre évasion vous invite à vous laisser subjuguer par le film Gaudi, la foi du Maître, un envol dans l'univers inouï de cet immense architecte et créateur inspiré.

    Voici ensuite une pause en musique, où l’on s’intéresse à l’écriture de la polyphonie La retranscription musicale : du vertical et du simultané.

    Dans son blog, Paul-Louis Rinuy s’interroge sur la question de l’aménagement liturgique : Un autel est-il une œuvre d’art ? et s’appuie sur l’exemple du mobilier récemment réalisé par Alquin et Marc Alechinsky à l’église St Jean-Baptiste de Sceaux. Avec notre blog Ecrits mystiques, l’exploration de la prédication chrétienne se poursuit avec L’héritage culturel du Sermon sur la montagne

    Pour ceux qui aurons été intrigués par l’œuvre de Penone qui ouvre cet éditorial, Le Missel dominicain, nous les invitons à la mettre en lien avec la citation de l'artiste… Un indice de plus :  cette exposition, très attendue et dont nous reparlerons, ouvrira le 6 septembre au couvent de la Tourette.

    Donc à vos tablettes et vos agendas… et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, nous avons le plaisir de vous annoncer le lancement à la rentrée des Rencontres de Narthex, dont le premier rendez-vous sera un voyage dans la région lyonnaise, les 14 et 15 octobre prochains, pour une visite de l’exposition Penone in situ au couvent de la Tourette et une découverte de la Biennale de Lyon. Si vous êtes intéressés, contactez-nous vite par mail : narthex@cef.fr – et nous vous communiquerons plus d’informations.

    Pensez aussi à commander pour l'été votre exemplaire de la publication du Colloque des 10 ans de Narthex, « L’Eglise et les artistes, quels enjeux pour demain ? » sur le site narthex.fr !

    Belle itinérance estivale et artistique !

    Valérie de Maulmin
    Narthex/Art Sacré

     
       
     Actualités 
       
     

    Itinérances d'été 2022

     
    Le moment est venu de reprendre nos itinérances estivales et de savourer les mille et une découvertes et émerveillements qui se présentent aux quatre coins de l'hexagone. Cette année, l'accent se portera tout particulièrement sur les chemins pèlerins qui déploient une dimension spirituelle et dévoilent des splendeurs cachées de nos terroirs. Nous allons vous inviter à parcourir la France à travers cette sélection - ni exhaustive, ni restrictive, mais qualitative - d'expositions, musées, festivals, concerts, évènements...

    Itinérances d'été 2022

     
       
       
     

    [ Documentaire vidéo ] : Gaudí, la Foi du maître

     
    A l'occasion des 170 ans de la naissance de l'architecte catalan Antonio Gaudí (1852-1926), en écho avec l'exposition lui est consacrée au musée d’Orsay, Narthex vous propose de découvrir ce documentaire produit par Le Jour du Seigneur/CFRT, qui retrace les liens entre la foi quasi mystique du grand maître espagnol et son œuvre de génie. Un film de 26 mn réalisé par Julien Leloup, à visionner sans attendre !

    [  Documentaire vidéo ] : Gaudí, la Foi du maître

     
       
       
     Oeuvres et lieux 
       
     

    [ Sanctuaire (s) ] sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle : une immersion en vidéo à l'église Saint-Etienne de Neuvy-Saint-Sépulchre (36)

     
    Partons sur les itinéraires jacquaires avec l'ouverture de la Saison #3 de la série « Sanctuaire (s) », produite par Le Jour du Seigneur/CFRT- une invitation à aller à la rencontre de l'âme de ces édifices sacrés qui jalonnent la France pour nous y ressourcer. Cet épisode propose la découverte de cette merveille d'art roman qu'est l'église Saint-Etienne de Neuvy-Saint-Sépulchre, dans l'Indre, sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. Un film de 5,4 mn réalisé par Jean-Rodolphe Petit-Grimmer à visionner sans attendre !

    [ Sanctuaire (s) ]  sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle : une immersion en vidéo à l'église Saint-Etienne de Neuvy-Saint-Sépulchre  (36)

     
       
       
     Des nouvelles de nos blogueurs 
       
     

    La retranscription musicale : du vertical et du simultané

     
    Nous poursuivons notre voyage d’été au pays des manuscrits musicaux. Transcrire la musique sur une feuille, c’est passer du temporel mobile par nature au visuel qui est fixe. Grande question qui a préoccupé les musiciens durant des siècles jusqu’à ce qu’ils trouvent la solution.

     
       
       
     

    Un autel est-il une œuvre d’art ? Le nouvel autel de l’église Saint-Jean-Baptiste de Sceaux

     
    Un nouveau mobilier liturgique signé des artistes Nicolas Alquin et Marc Alechinsky a été installé en juin 2022 à l'église Saint-Jean-Baptiste de Sceaux dans les Hauts-de-Seine. Répondant à l’aspiration de « noble simplicité », ce projet illustre le « Baptême d’Esprit et de feu » annoncé par saint Jean-Baptiste, et comprend un autel fixe avec pierre, un ambon, une croix d’autel, un siège de présidence et un baptistère mobile.

    Un autel est-il une œuvre d’art ?  Le nouvel autel de l’église Saint-Jean-Baptiste de Sceaux

     
       
       
     

    L’art de l’homélie : L’héritage culturel du Sermon sur la montagne

     
    Avec ce nouveau cycle du blog Écrits mystiques, Martine Petrini-Poli nous propose d'explorer l’histoire de la prédication chrétienne et l'art de l'homélie, en tant qu’œuvre littéraire, héritière de la Bible, qui évolue au cours des siècles : des Pères de l’Église au Moyen Âge, du XVIIe siècle à nos jours. Cette troisième publication consacrée à l’art de l’homélie se développe autour d'une référence emblématique de prédication chrétienne, le Sermon sur la montagne de Jésus-Christ, et ses répercussions spirituelles et historiques.

    L’art de l’homélie  : L’héritage culturel du Sermon sur la montagne

     
     

    Vous invite à la visioconférence

    Le 15 février 2022 de 18h30 à 20h

     

     

    Animé par Benoît de Sagazan

    Rédacteur en chef du Monde de la Bible

     

    avec

    François Vouga

     

    Professeur de Nouveau Testament, historien des origines chrétiennes et pasteur protestant.

    Parmi ses nombreux ouvrages, il a publié Moi Paul ! (Bayard, 2005).

    Au programme de cette conférence

    L’évangile de Marc est considéré comme le plus ancien des quatre évangiles, écrit quelques décennies après la mort de Jésus. Il invente un genre littéraire nouveau au Ier siècle. Ce texte, François Vouga, bibliste et pasteur, l’étudie depuis de nombreuses années. De cette étude est née une réflexion originale, éditée en 2021, L’évangile d’une femme, une lecture de l‘évangile de Marc (Bayard). « L’hypothèse de la création du genre de l’évangile par une femme s’est imposée en cours de travail, sans que je l’aie cherchée », confie l’auteur.

     

    Au cours de cette visioconférence, François Vouga partagera sa réflexion et exposera les données qui fondent son hypothèse d’une écriture féminine de cet évangile. Une façon de relire autrement l’évangile de Marc.

     

    Visioconférence enregistrée et disponible en replay pendant 4 semaines.

    Une visioconférence au prix de :

    Pour y assister, il suffit de vous inscrire ci-dessous.

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    Je compte sur vous,

  • Vente Publique - SVV Jean-marc Delvaux - Un Siècle de Création au Féminin

    Infos Pratiques

    Hôtel des ventes Drouot
    9 rue Drouot
    75009 Paris


    Tél : 01 48 00 20 20

    Du lundi au samedi, de 11h00 à 18h00.
    Parking public (24 h sur 24) : 12, rue Chauchat.
    Dépôt et livraison des objets : 6 bis, rue Rossini.
    Expositions : Les objets sont présentés au public la veille de la vente, de 11h00 à 18h00, et le jour même, de 11h00 à 12h00.
    Ventes : Elles ont lieu généralement à partir de 14h00.
    Certaines vacations se déroulent cependant le matin, en soirée ou le dimanche.

    Expositions publiques :
    Vendredi 7 mars de 11h à 18h
    Samedi 8 mars de 11h à 12h

    Vente aux enchères
    Samedi 8 mars 2014 à 14h

    Disciplines artistiques

    Peinture, Art plastique, Sculpture, Design

    Site Internet

    http://www.drouot.com

    visuel© Ruth Francken. Fabrication Giulio S.A. Gazzerini, Belgique, 1970. © ADAGP, Paris, 2012. Photo : Les Arts Décoratifs

    Présentation
     
     
     
     
    À l’occasion de la Journée internationale de la Femme, la Maison de ventes Jean-Marc Delvaux rend hommage à des créatrices qui, chacune à leur façon, ont su renouveler les arts décoratifs du XXe siècle.

    Ce siècle, qui a été celui de toutes les émancipations, fut aussi celui de l’affirmation des femmes dans l’histoire de l’art marquée, à l’aube du XXe siècle, par l’ouverture de l’École des Beaux-Arts à la gente féminine. Si elles en occupent aujourd’hui plus de la moitié des bancs, les femmes représentent seulement un quart des ventes dans les grandes foires d’art contemporain.

    Cette sélection propose de (re)découvrir le regard différent qu’elles ont posé sur le genre, l’identité, la filiation, le corps, l’environnement...
    Depuis Camille Claudel jusqu’à Niki de Saint Phalle, le dernier siècle d’histoire de l’art a été marqué par quelques fortes personnalités, parmi lesquelles :

    Chana ORLOFF (1888-1968), sculptrice, dont le travail a porté sur des questionnements liés à la maternité, la fécondité, la filiation…

    Charlotte PERRIAND (1903-1999), designer ayant fait ses gammes auprès de Jean Prouvé et de Le Corbusier et fortement influencée par la culture japonaise, a su créer du mobilier adapté à son temps ;

    Ruth FRANCKEN (1924-2006) devenue icône du design pop grâce à sa Chaise-Homme, création de 1971 (20 000 / 30 000 €). Cette touche-à-tout s’est aussi exprimée à travers la photographie, la peinture, la sculpture ;

    Line Vautrin (1913-1997), qui a porté son intérêt tant sur les formes que sur les matériaux qu’elle a imaginés, comme le talosel, lui permettant d’innover dans les arts décoratifs avec des miroirs d’inspiration minérale…

    Catherine NOLL (1945-1994) et ses bijoux sculpturaux – un bracelet formé de plaquettes d’ivoire de formes libres (1 500 / 2 000 €) et un collier pendentif composé de cinq plaquettes d’ivoire articulé sur un cordon tressé se terminant par un pompon. (2 000/3 000 €)
     
  • Je viens de lire:Canaletto - Le Palais des Doges et la place Saint-Marc

    Le Musée du Monde - vol. 18

    La collection « Le Musée du Monde » décrypte les chefs-d’œuvre des grands peintres. C’est à Venise, dix-huitième destination de ce voyage en peinture, que, sous les ors et les fastes ternis de la Sérénissime, entre langueur et frénésie, Giovanni Antonio Canal, a planté son chevalet et posé sa chambre noire. Son Palais des Doges reflète avec minutie son observation aigüe des rites et des usages d’un quotidien au fil de l’eau.

    Le Palais des Doges et la place Saint-Marc
    Canaletto raconte sa ville, son décor, son temps, sa lumière, ses passions et ses doutes. Tel le maître de ballet d’agiles gondoles sillonnant les canaux vénitiens, sur une lagune où  l’Europe entière fait escale, le peintre fixe l’architecture vivante de ses palais, consigne avec science, et un œil impartial, les faits et gestes de Vénitiens nostalgiques d’une splendeur qui ne sera bientôt plus qu’un souvenir. Car le XVIIIe siècle, dans la marche des Lumières, fera perdre à la cité de marchands son influence sur la Méditerranée, l’Orient et la destinée de l’Occident.  Pourtant, les paysages urbains (vedute) pointilleux et descriptifs deviennent un genre pictural qui conquiert les esthètes de France et d’Angleterre. Ces vues réalistes renouvellent une tradition héritée du siècle précédent. Francesco Guardi, Bernardo Bellotto lui emboiteront le pas, inaugurant avec Marco Ricci ces caprices de peintres qui mêlent aux vestiges antiques d’un passé mythifié, les fantaisies contemporaines d’artistes inventifs et raffinés. Mais la leçon de peinture que dispense Canaletto à une postérité rivale sera et restera  cette inaltérable force vive qui dans la magie de l’eau et de la lumière saisit le temps des hommes, en créant pour toujours, d’un regard introspectif, cette proximité humaine, sensible et rêveuse qui traverse les siècles comme un souvenir à partager.

     

    Chacun des ouvrages du "Musée du Monde" vous convie à explorer les secrets d’un chef-d’oeuvre de la peinture. Plongez au coeur de l’oeuvre à la lumière des explications fournies par notre spécialiste. Le tableau s’éclaire soudain, dévoile ses significations cachées, sa place dans l’histoire de l’art, ses correspondances avec d’autres oeuvres. Et ainsi, chaque semaine, tableau après tableau, vous composerez votre propre musée imaginaire.

    http://boutique.lemonde.fr/catalog/product/view/id/11511/?nouveaute=1

  • ”La cavale de Lina”, de Marc Villard et Jean-Christophe Chauzy

    Le Monde.fr | 11.07.2013 à 10h14 • Mis à jour le 12.07.2013 à 12h17 | Par Yann Plougastel et Christine Ferniot

    La couverture de "La cavale de Lina", de Marc Villard, illustré par Jean-Christophe Chauzy.

    Quand le jazz est là

    A 59 ans, être journaliste n'est pas forcément une sinécure. Antoine Baru en sait quelque chose. Il est reporter tout-terrain à Paca News, un hebdomadaire qui couvre l'actualité, de Marseille à Avignon. Le soir, en buvant quelques verres de rosé, il écoute du jazz et plus particulièrement un CD du saxophoniste californien Art Pepper, dont "l'alto s'accorde bien aux bruits de la nuit". De temps en temps, Fiona Monteil, la gironde assistante du DRH du journal, vient rompre sa solitude. A part ça, il y a les comptes rendus des conseils municipaux, les comices agricoles, les départs à la retraite, la nouvelle caserne de pompiers...

    Jusqu'au jour, où, à la fin d'une représentation de La Première Mort de Stanley Kubrick, de John Foster, pendant le Festival "off" d'Avignon, une jeune fille est retrouvée égorgée au fond de la salle. Elle s'appelait Lina Marchetti. Et Baru, frappé par la ressemblance avec sa fille Cécile, qui vit en Australie, va chercher à comprendre les raisons de l'ultime cavale de Lina... Ce qui va lui causer bien des tracas.

    Une illustration de Jean-Christophe Chauzy pour "La Cavale de Lina". Une illustration de Jean-Christophe Chauzy pour "La Cavale de Lina". | LE MONDE

    Le romancier Marc Villard est un spécialiste du texte court. Après avoir été batteur de rock, puis poète, il a publié son premier polar en 1980 (Légitime démence), tout en écrivant le scénario de Neige, le premier film de Juliette Berto, autour de Pigalle. Suivront Corvette de nuit, Rouge est ma couleur, La Guitare de Bo Diddley, Un ange passe à Memphis...

    Très marqué par la culture américaine et les écrivains de la "Série noire" (John D. McDonald, Day Keene...), ce fou de jazz se mit à écrire sur les losers, les perdants ou des musiciens à la dérive. "J'affectionne les gens qu'on laisse sur le bord de la route et dont on parle peu dans la littérature générale. C'est une tendance forte dans le polar né dans les années 1980 : un regard social sur le monde lié à la violence quotidienne. Evidemment, les marginaux sont concernés", explique-t-il.

    Ecrits à l'oreille, peuplés de références jazzistiques, tournant le dos à la psychologie et préférant le comportemental, ses textes se développent sur un rythme vif, avec des syncopes internes, qui leur donnent un swing brillant. Inutile de préciser que son héros, Antoine Baru, lui ressemble beaucoup. Y. P.

     

    Retrouvez les "Petits Polars du Monde" sur la boutique en ligne du Monde

    Retrouvez l'adaptation radiophonique des "Petits Polars du Monde, avec SNCF" chaque samedi de 21 heures à 22 heures, du 29 juin au 28 septembre, sur France Culture. A réécouter et podcaster sur Franceculture.fr

     

      Marc Villard et Jean-Christophe Chauzy, vus par Jean-Christophe Chauzy. Marc Villard et Jean-Christophe Chauzy, vus par Jean-Christophe Chauzy. | Le Monde

    L'auteur: Marc Villard

     Né en 1947, Marc Villard est diplômé de l'Ecole Estienne, où il se spécialise dans le graphisme. C'est en 1968 qu'il commence à écrire de la poésie. Dix ans plus tard, il s'oriente vers la fiction à travers le polar. Il publie Corvette de nuit aux éditions Fayard, où il pose déjà ses thèmes essentiels : la banlieue, le rock, des héros à la marge. En 1984, il entre à la Série noire avec Ballon mort puis La Dame est une traînée, avant de publier chez Rivages la plupart de ses romans et recueils de nouvelles noires (La Guitare de Bo Diddley, Rouge est ma couleur, Cœur sombre...). C'est la pratique de la poésie, une façon de « dégraisser » le texte, d'aller vers l'essentiel, qui le pousse vers la nouvelle et la novella. Aujourd'hui, il a écrit et publié plus de quatre cents nouvelles.
    Scénariste pour le cinéma (Neige, de Juliet Berto) et la télévision (pour Cyril Collard et Brigitte Roüan), Marc Villard se tourne également vers la bande dessinée en compagnie de Loustal, Jean-Christophe Chauzy, Jean Philippe-Peyraud ou Miles Hyman. Il y affirme son plaisir à travailler avec d'autres artistes –(espace) dessinateurs, photographes, peintres – mais également avec des écrivains comme Jean-Bernard Pouy. Il signe avec lui trois recueils de textes ( Ping-Pong, Tohu-Bohu et Zigzag aux éditions Rivages) où, chaque fois, ils se répondent à coups de cadavres exquis, duels burlesques ou détours thématiques.

    Parallèlement à ses romans, bandes dessinées et nouvelles noires, Marc Villard a signé des fictions pour la jeunesse comme Les Doigts rouges, chez Syros, mais aussi des textes autobiographiques et humoristiques aux éditions de L'Atalante : J'aurais voulu être un type bien, Un jour je serai latin lover, Avoir les boules à Istanbul...  Ces textes courts ont été adaptés en bande dessinée par Jean- Philippe Peyraud sous le titre Quand j'étais star, chez Casterman.

    Il vient de publier en 2013 une fiction, Pazuzu, autour du démon assyrien du même nom, aux éditions Invenit, et une uchronie située en 2015, Dégage, chez in8. Chr. F.

     L'illustrateur: Jean-Christophe Chauzy

     Né à Toulouse en 1964, Jean-Christophe Chauzy cultive très tôt sa double passion pour le rock et la bande dessinée. Il commence sa carrière de dessinateur dans la presse indépendante, Nineteen à Toulouse, Combo ou Best à Paris. Dès 1989, il signe ses premiers albums chez Futuropolis ( Bayou Joey, avec Matz).

    Il explore en alternance deux veines scénaristiques. L'une est directement liée au polar lorsqu'il rencontre Thierry Jonquet. Avec cet écrivain, il signe quatre bandes dessinées, La Vigie, La Vie de ma mère, DRH et Du papier, faisons table rase, toutes chez Casterman. Son attention pour le roman noir le porte également vers Marc Villard. Ils publient, chez Casterman toujours, Rouge est ma couleur et La Guitare de Bo Diddley. Les rues de Belleville, l'univers de Barbès, les nuits de Pigalle, sont les terrains de création qu'il partage avec ces écrivains de fiction noire. 

    Son autre univers est plus autobiographique et fantaisiste quand il imagine avec des co scénaristes comme Zep, Yan Lindingre ou Anne Barrois la série Petite nature (trois tomes chez Fluide glacial), où chaque livre tourne en dérision un personnage de quadragénaire qu'il semble bien connaître et maltraite avec ironie. Avec Anne Barrois toujours, Chauzy aborde les aventures humoristiques de Charles en Afrique dans Bonne arrivée à Cotonou (Dargaud).

    Au printemps 2012, Jean-Christophe Chauzy s'est lancé un autre défi en signant avec la journaliste Caroline Fourest un album intitulé La Vie secrète de Marine Le Pen (éditions Grasset/Drugstore). L'album reprend l'enquête journalistique pour développer une galerie de portraits aussi délirants que réalistes. Il vient également de publier Revanche, avec le scénariste Nicolas Pothier (chez Treize Etrange) : une œuvre qui plonge à nouveau dans la réalité en évoquant, à travers le personnage de Thomas Revanche, les abus de pouvoir et les patrons voyous.

    Jean-Christophe Chauzy enseigne le graphisme à Paris. Chr. F.

    Yann Plougastel et Christine Ferniot

    http://www.lemonde.fr/livres/article/2013/07/11/la-cavale-de-lina-de-marc-villard-et-jean-christophe-chauzy_3445944_3260.html

  • Le nouveau recueil de poèmes de Jean-Marc Buttin : ”Ermitage Lazuli” est maintenant disponible ...

    Auteur : Jean-Marc Buttin
    Format : 88 pages, 6.0 x 9.0 po.,

    broché, papier intérieur crème #60,
    encre intérieur noir et blanc,
    couverture extérieure #100 en quatre couleurs

    Jean-Marc Buttin dans ce nouveau recueil de poèmes qu’il intitule « Ermitage Lazuli » continue sa collection lazuli avec toujours autant de passion, d’amour pour la poésie que dans ses précédents recueils « Houle lazuli », « Jonquille et lazuli » et « Source lazuli » dont j’ai eu l’honneur de rédiger la préface il n’y a pas si longtemps.

    Dans ce quatrième recueil la tonalité bleue de l’azur, de l’idéal pur, s’assombrit, plus profonde, plus intense dès le premier poème « A l’école de la tendresse » où perce l’angoisse du poète en quête perpétuelle d’une illusoire recette de la vie telle qu’il veut la rêver pour rendre vivable la réalité :

    « Existe-t-elle quelque part cette école
    Où l’on apprendrait aux hommes la tendresse
    Les mots les gestes dont les femmes raffolent
    Si vous la savez donnez-moi son adresse »


    Même si l’ensemble du recueil contient en filigrane la couleur bleue du Lazuli, au fil des poèmes, au fil des vers qu’ils soient réguliers ou irréguliers, court la pénombre de la mort qui se fait de plus en plus prenante, de plus en plus présente dans l’absurdité des jours, du temps qui passe, court une poésie qui s’amnuit dans les résurgences d’un surréalisme ressuscité «Ici la Terre tout va bien » alternant avec un réalisme social d’actualité récentes « les banlieues ».Jean-Marc Buttin passe ainsi de la fiction, aux mythes, aux légendes, aux proverbes détournés, décalés, au verbe qui recréé son imaginaire, puis aux actu-poèmes chargée d’une actualité brûlante d’absurdité.

    Bien avant le premier tiers du recueil est levée l’énigme de « L’ermitage lazuli », espace virtuel de la poésie, Jean-Marc Buttin dans l’alternance d’un clair obscur maîtrisé, fonde ici un univers poétique nouveau très éclectique où l’amour, l’érotisme s’effacent raturés par la plume noire aux reflets bleutés :

    « Dans mon ermitage poétique
    Une large baie sera ouverte
    Sur les amours et jeux érotiques
    Sur les sentiments en découverte »

    Plume noire.

    Il coule de cette plume une encre bleutée
    Qui s’enroule de mots secrets entrelacés
    Aux rêves traversant le fil de mes pensées
    Tout là-haut au septième ciel vers les fées



    La déconvenue, la déception, le mal, les maux, la dépression courent dans ses vers jusqu’à exprimer l’indicible de la mort qu’il envoie se faire voir ailleurs, que ce soit la mort de l’individu, de l’espèce ou de toute la planète car ici dit-il il n’y a que la vie :

    Ici il n’y a que la vie
    Les plaisirs le désir l’envie
    Pas d’instant pour la triste mort
    Pas d’espace pour les remords

    Sa poésie alors « tropine », « golopine » et « piaffine » comme un cheval fou. Vous l’aurez compris, tout au long de ses poèmes, le poète réinvente le verbe, enrichit le vocabulaire de ses néologismes qui s’imposent comme nécessaires à la langue. Il fait œuvre de création en modelant les mots et si l’atmosphère est noire, elle s’éclaircit quand poète il ressuscite l’amour qui semble présent en creux, en négatif, en absence dans une douleur lancinante sur laquelle plane la mort qu’il chasse sans ménagement dans les derniers poèmes de son recueil pour laisser toute sa place à l’amour régénéré passé par les affres de la tromperie et des bordels berlinois :

    « Casse toi la mort puanteur ta charogne
    Infecte nos odorats de tes miasmes noirs » de « Sublime charogne »
    et
    « Après l’amour encore l’amour
    Le plaisir tendre en compte tours » de « Chronos amours » qui clôt le volume sur une note volontaire d’espoir pour soi comme pour la planète bleue. Un recueil à lire et à relire tout en savourant ses puissantes fragrances.


    Roger Mialon
    poète, conteur et nouvelliste.

    Le livre est en vente ici >>>>
    Source: Mille poètes

  • J'ai terminé hier soir:Nicolas Remin, ”Les masques de Saint-Marc”

    couverture

    Traduit par
    Frédéric WEINMANN
    LES MASQUES DE SAINT-MARC

    La visite de l'empereur François-Joseph et de son épouse Elizabeth est attendue dans la cité des doges, sous domination autrichienne. Dans le plus grand secret, afin de faire fléchir le Parlement qui compte réduire les dépenses militaires, François Joseph a mis sur pied un faux attentat contre sa propre personne. Un risque cependant bien mal calculé par son Altesse impériale : l'un des agresseurs supposé a bien l'intention de tuer le couple impérial ! L'issue fatale est parvenue aux oreilles du commissaire Tron, qui, grâce à des méthodes très personnelles, tente d'alerter l'entourage du Kaiser. La seule personne à le prendre au sérieux, n'est autre que Sissi... Parviendront-ils à renverser le cours de l'histoire?

    Traduit de l'allemand
    par Frédéric Weinmann

     

    http://www.10-18.fr/site/les_masques_de_saint_marc_&100&9782264051578.html

    Précédentes publications:

    27/01/2013 11:25

    16/04/2013 08:41

  • J'ai aimé voir mercredi après-midi:Marc Chagall ”Entre guerre et paix”, au Musée du Luxembourg

    Publié le 20/02/2013 à 11H39, mis à jour le 09/03/2013 à 14H55

    Exposition Chagall au Palais du Luxembourg

    Exposition Chagall au Palais du Luxembourg

    © Remy de la Mauvinière/SIPA
    "Entre guerre et paix", tel est le nom de cette nouvelle exposition consacrée à l'oeuvre de Marc Chagall, au Musée du Luxembourg (21 février - 22 juillet 2013). Des tableaux nourris par les guerres et l'exil. La violence, ce juif de Russie, l'a connue dès son plus jeune âge.
    Reportage : N.Lemarignier, F.Faure, S.Malin

     

    Exposition Marc Chagall au Musée du Luxembourg Exposition Marc Chagall au Musée du Luxembourg

     

    Si les oeuvres de Marc Chagall explosent de couleurs éclatantes et sont parfois considérées par certains comme naïves, les thèmes abordés par l'artiste n'en sont pas moins graves. Un peintre singulier dans le tourbillon de l'histoire : tout au long du XXe siècle, l'artiste s'est "cogné" aux événements, sans jamais perdre son identité.

    Entre gravité et optimisme

    Le musée du Luxembourg dévoile une série de tableaux de l'un des maîtres de la peinture du XXe siècle, réalisés entre 1914 et 1934. Peintures, dessins, gravures portent l'empreinte des drames de l'époque : la guerre, les persécutions, l'exode. Mais Marc Chagall va également mêler des images d'amour, de paix et de bonheur, une façon pour lui d'affirmer son optimisme et sa foi en l'avenir.

    Une centaine d'oeuvres prêtées par les musées français, américains, russes et européens et par des privés, retracent le parcours de Chagall, à travers les moments clés de sa vie. Né à Vitebsk, petite ville russe (aujourd'hui en Biélorussie), dans une famille juive, Chagall n'a jamais oublié ses racines. Lorsque la guerre de 1914 éclate, Chagall est en Russie. Après trois ans passés à Paris, il rentre dans son pays pour Bella Rosenfeld, sa fiancée, qu'il épouse en 1915. "C'est comme si elle me connaissait depuis longtemps, comme si elle savait tout de mon enfance, de mon présent, de mon avenir", écrit-il. Bella sera sa muse jusqu'à sa mort en 1944 aux Etats-Unis.

    Dans le tourbillon de l'histoire

    Chagall peint les fougueux "Amoureux en vert" (1916) aux formes géométriques, inspirées du cubisme. Il dessine avec tendresse Bella et leur fille Ida à la fenêtre. Mais la guerre est là. Chagall a évité l'enrôlement dans les troupes. Il proteste à sa manière en se faisant témoin des souffrances des combattants, comme le montre dès 1914 son "Soldat blessé".

    Lorsque la Révolution russe de 1917 éclate, Chagall se passionne pour cette ère nouvelle. Il est nommé directeur de l'école des Beaux-Arts de Vitebsk mais se brouille avec Malevitch et démissionne dès 1919. Le personnage du Juif errant, évoluant dans les airs, apparaît dans son  oeuvre, avec le mélancolique "Au dessus de Vitebsk" (1915-1920).

    Songes et réalités

    Après Moscou, le peintre reprend son baluchon. Direction Berlin puis Paris en 1923. Il peint ses rêves, imagine un homme-coq dans les airs. "Le songe d'une nuit d'été" (1939) emprunté à Shakespeare prend la forme d'un bouc qui étreint une jeune mariée. Chagall imagine des personnages hybrides, mi-animaux, mi-humains. Mais il met en garde contre une éventuelle méprise: "il n'y pas de contes de fées dans mes peintures. Tout notre monde intérieur est réalité, peut-être encore plus réelle que le monde apparent". Ambroise Vollard lui commande des illustrations, notamment de La Bible. Chagall, qui cherche à établir un pont entre le judaïsme et le christianisme, n'achève ces planches que dans les années 1950.

    La sérénité à Vence

    Présenté comme un "artiste dégénéré" par les nazis qui saisissent ses oeuvres dans les collections publiques allemandes en 1937, Chagall se résout à quitter la France en 1941 avec sa famille. A New York, il peint "La guerre", avec ses destructions et sa folie mais aussi l'espoir. A partir d'une toile de 1937, "Révolution", il crée en 1943 un triptyque très intense et sombre intitulé "Résistance. Résurrection. Libération". La tragédie du peuple juif se mêle à la Crucifixion puis l'avenir s'éclaire avec l'approche d'un retour à la paix. La guerre se termine mais Chagall perd Bella. Un deuil éprouvant. Son retour en France en 1948 ouvre une période fructueuse, vers la sérénité. La palette du peintre installé à Vence se fait plus lumineuse,  joyeuse. L'heure est à "La danse" (1950), tableau au jaune éclatant.

    L'artiste est fêté par sa "seconde patrie", il reçoit des commandes (plafond de l'Opéra de Paris, vitraux). Les expositions se multiplient, rendant  hommage à cet artiste figuratif qui a su emprunter aux mouvements d'avant-garde (cubisme, suprématisme, surréalisme) quelques-unes de leurs formes, en demeurant indépendant. "Il voulait aller au-delà de la réalité visible", souligne Julia Garimorth-Foray.

    Marc Chagall meurt à l'âge de 85 ans dans le sud de la France. En son hommage, la ville de Nice a ouvert il y a 40 ans un musée Chagall.  

    Parallèlement à l'exposition du musée du Luxembourg, pour les amoureux du peintre, de son oeuvre tout en symboles, le musée national à Nice propose "Marc Chagall, d'une guerre l'autre" jusqu'au 20 mai 2013.

    Chagall : Entre guerre et paix au Musée du Luxembourg

    9, rue de Vaugirard, Paris VIe
    Tél. 01 40 13 62 00
     
     
  • J'ai lu hier soir: Le peuple de Manet / Marc Pautrel(nouveauté médiathèque)

    Le peuple de Manet par Pautrel

    Marc Pautrel

    Edité par Editions Gallimard. Paris , DL 2021

    "Son heure semble arrivée. Soudain la mort surgit au loin, elle fond sur lui au galop, elle l'atteindra bientôt. C'est une charge de cavalerie qui remonte toute la rue. Manet a voulu voir les émeutes de trop près. Ne t'approche pas des troubles, lui avait pourtant dit son père, mais il a dix-neuf ans, il est un jeune chien fou, il veut toucher les choses du doigt, sentir la colère populaire contre le coup d'Etat, les manifestations, les cris, les pillages, les barricades en flammes". Révélation : Edouard Manet (1832-1883) ne serait pas seulement le peintre inventeur de la modernité, il aurait aussi créé dans ses tableaux des centaines d'hommes et de femmes parfaitement vivants et dépositaires d'un grand secret sur eux-mêmes.

    http://mediatheques.saint-etienne.fr/EXPLOITATION/Default/rsc/472260/le-peuple-de-manet-marc-pautrel

  • J'ai terminé à midi: Mourir ne suffit pas / Marc Welinski, Danielle Thiéry(médiathèque)

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    Marc Welinski, Danielle Thiéry

    Edité par Anne Carrière. Paris Cedex 19 , DL 2021

    Julia Domazan, psychologue réputée, anime chaque week-end Au coeur de la nuit, une émission radiophonique de grande écoute, basée sur un dialogue intime avec les auditeurs. Un soir d'automne, elle est interrompue par l'annonce d'une prise d'otages dans un restaurant huppé, place de la Madeleine. L'agitation règne à la rédaction, et Julia ne peut se défendre de l'impression étrange que cette soirée ne sera pas comme les autres. Elle reprend pourtant l'antenne et accepte un nouvel appel. Il s'agit d'une auditrice terrifiée, cachée dans une des pièces du restaurant où elle a trouvé refuge à l'arrivée des terroristes. Est-ce un hasard si Sylvie Pollet souhaite parler à Julia plutôt qu'à la police ? S'engage alors un tête-à-tête troublant entre les deux femmes, tandis que la prise d'otages se poursuit de façon dramatique et que la tension monte au sein de la police et des autorités politiques.

    http://mediatheques.saint-etienne.fr/EXPLOITATION/Default/rsc/473125/mourir-ne-suffit-pas-marc-welinski-danielle-thiery

  • Je réécoute mes cassettes:”Paris” de Marc Lavoine pour le lundi en musique chez Passiflore

    Paris: Lavoine, Marc: Amazon.fr: CD et Vinyles}

    https://pass-if-lore.fr/2023/03/13/pour-ce-lundi-en-musique-87/#respond(SEAM)

    Paroles de la chanson Paris par Marc Lavoine

    [Souad Massi & Marc Lavoine]
    Je marche dans tes rues
    Qui me marchent sur les pieds
    Je bois dans tes cafés
    Je traîne dans tes métros
    Tes trottoirs m’aiment un peu trop
    Je rêve dans tes bistrots
    Je m'assois sur tes bancs
    Je regarde tes monuments
    Je trinque à la santé de tes amants
    Je laisse couler tes Saine
    Sous tes pents, ta rengaines
    Toujours après la peine
    Je pleure dans tes taxis
    Quand tu brilles sous la pluie
    Ce que t'es belle en pleine nuit !!

    Mes récits

    de voyage
    ISBN :978-2-919204-05-2

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    tirés de mes recherches universitaires
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    est une vitrine pour Ce que j'écris(1 ere partie du titre):...

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