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Marc Mimram, tête de pont du prix Aga Khan

Le prix Aga Khan d’Architecture 2013 pour son projet au Maroc : le pont Hassan II entre Rabat et Salé.

 

Le prix Aga Khan d’Architecture 2013 pour son projet au Maroc : le pont Hassan II entre Rabat et Salé. (Photo agence Mimram)

Jury. L’architecte français a reçu cette distinction remise tous les trois ans pour un ouvrage bâti au Maroc.

 

Parmi les vingt nominés pour la récompense, c’est l’architecte et ingénieur Marc Mimram qui vient de recevoir le prix Aga Khan à Lisbonne. Celui-ci lui a été décerné pour le pont Hassan-II, au Maroc, entre Rabat et Salé. Mimram est le deuxième Français à recevoir cette distinction (qui honore l’architecture dans les sociétés musulmanes) après Jean Nouvel pour l’Institut du monde arabe (IMA), à Paris. Ce prix est remis tous les trois ans par un jury international pour une réalisation aux dimensions sociale et humaine et qui est déjà construite.

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«Balcon». Le projet de Marc Mimram, 1 200 mètres d’ouvrage d’art reliant les deux villes, est constitué d’un ensemble de quatre pièces : le pont Hassan-II, le pont base nautique, le viaduc de Salé et la rampe d’accès du tramway. Cette construction comporte trois tabliers distincts destinés à permettre la circulation du tramway dans les deux sens, celle des véhicules, ainsi que le passage des deux-roues et des piétons en balcon. «L’infrastructure imaginée répare la très grande césure historique, sociale et géographique qui existait entre la ville administrative, Rabat, et la ville ouvrière, Salé», nous expliquait hier l’architecte. Ajoutant : «Un pont, ça franchit souvent une frontière, ici c’est une frontière sociale.»

Né à Paris en 1955, Marc Mimram est maître ès sciences mathématiques, ingénieur de l’Ecole nationale des ponts et chaussées, architecte diplômé par le gouvernement, titulaire d’un master in civil engineering de l’université de Berkeley et d’un DEA de philosophie. Il est le créateur de nombreux bâtiments, équipements sportifs, culturels, ainsi que d’une multitude de ponts, dont la passerelle Solférino à Paris - renommée passerelle Léopold-Sédar-Senghor. Un «balcon sur le fleuve» pour lequel, il a obtenu l’Equerre d’argent en 1999. Plus récemment, il a achevé l’extension et la réhabilitation de l’Ensas (école d’architecture de Strasbourg), dont l’inauguration doit avoir lieu le 20 septembre.

Passerelles. A Paris, Marc Mimram doit sortir de terre en 2017 un «immeuble-pont» au-dessus des voies de chemin de fer de la gare d’Austerlitz, face à la Bibliothèque nationale de France, dans le XIIIe arrondissement. En attendant, il va construire les passerelles de la Coulée verte entre Créteil et Valenton, et une autre sur la Seine, entre Meulan et les Mureaux. Ce bâtisseur dit avoir le souci de «transformer l’équipement public en espace public», une des raisons pour laquelle, il aime se définir «comme un passeur», pour «offrir l’espace en partage».

Dominique POIRET 11 septembre 2013 à 19:26

http://next.liberation.fr/design/2013/09/11/marc-mimram-tete-de-pont-du-prix-aga-khan_931179

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