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"Ermitage Lazuli" est maintenant disponible ...

  • Catégories : Des poètes et poétesses

    Le nouveau recueil de poèmes de Jean-Marc Buttin : "Ermitage Lazuli" est maintenant disponible ...

    Auteur : Jean-Marc Buttin
    Format : 88 pages, 6.0 x 9.0 po.,

    broché, papier intérieur crème #60,
    encre intérieur noir et blanc,
    couverture extérieure #100 en quatre couleurs

    Jean-Marc Buttin dans ce nouveau recueil de poèmes qu’il intitule « Ermitage Lazuli » continue sa collection lazuli avec toujours autant de passion, d’amour pour la poésie que dans ses précédents recueils « Houle lazuli », « Jonquille et lazuli » et « Source lazuli » dont j’ai eu l’honneur de rédiger la préface il n’y a pas si longtemps.

    Dans ce quatrième recueil la tonalité bleue de l’azur, de l’idéal pur, s’assombrit, plus profonde, plus intense dès le premier poème « A l’école de la tendresse » où perce l’angoisse du poète en quête perpétuelle d’une illusoire recette de la vie telle qu’il veut la rêver pour rendre vivable la réalité :

    « Existe-t-elle quelque part cette école
    Où l’on apprendrait aux hommes la tendresse
    Les mots les gestes dont les femmes raffolent
    Si vous la savez donnez-moi son adresse »


    Même si l’ensemble du recueil contient en filigrane la couleur bleue du Lazuli, au fil des poèmes, au fil des vers qu’ils soient réguliers ou irréguliers, court la pénombre de la mort qui se fait de plus en plus prenante, de plus en plus présente dans l’absurdité des jours, du temps qui passe, court une poésie qui s’amnuit dans les résurgences d’un surréalisme ressuscité «Ici la Terre tout va bien » alternant avec un réalisme social d’actualité récentes « les banlieues ».Jean-Marc Buttin passe ainsi de la fiction, aux mythes, aux légendes, aux proverbes détournés, décalés, au verbe qui recréé son imaginaire, puis aux actu-poèmes chargée d’une actualité brûlante d’absurdité.

    Bien avant le premier tiers du recueil est levée l’énigme de « L’ermitage lazuli », espace virtuel de la poésie, Jean-Marc Buttin dans l’alternance d’un clair obscur maîtrisé, fonde ici un univers poétique nouveau très éclectique où l’amour, l’érotisme s’effacent raturés par la plume noire aux reflets bleutés :

    « Dans mon ermitage poétique
    Une large baie sera ouverte
    Sur les amours et jeux érotiques
    Sur les sentiments en découverte »

    Plume noire.

    Il coule de cette plume une encre bleutée
    Qui s’enroule de mots secrets entrelacés
    Aux rêves traversant le fil de mes pensées
    Tout là-haut au septième ciel vers les fées



    La déconvenue, la déception, le mal, les maux, la dépression courent dans ses vers jusqu’à exprimer l’indicible de la mort qu’il envoie se faire voir ailleurs, que ce soit la mort de l’individu, de l’espèce ou de toute la planète car ici dit-il il n’y a que la vie :

    Ici il n’y a que la vie
    Les plaisirs le désir l’envie
    Pas d’instant pour la triste mort
    Pas d’espace pour les remords

    Sa poésie alors « tropine », « golopine » et « piaffine » comme un cheval fou. Vous l’aurez compris, tout au long de ses poèmes, le poète réinvente le verbe, enrichit le vocabulaire de ses néologismes qui s’imposent comme nécessaires à la langue. Il fait œuvre de création en modelant les mots et si l’atmosphère est noire, elle s’éclaircit quand poète il ressuscite l’amour qui semble présent en creux, en négatif, en absence dans une douleur lancinante sur laquelle plane la mort qu’il chasse sans ménagement dans les derniers poèmes de son recueil pour laisser toute sa place à l’amour régénéré passé par les affres de la tromperie et des bordels berlinois :

    « Casse toi la mort puanteur ta charogne
    Infecte nos odorats de tes miasmes noirs » de « Sublime charogne »
    et
    « Après l’amour encore l’amour
    Le plaisir tendre en compte tours » de « Chronos amours » qui clôt le volume sur une note volontaire d’espoir pour soi comme pour la planète bleue. Un recueil à lire et à relire tout en savourant ses puissantes fragrances.


    Roger Mialon
    poète, conteur et nouvelliste.

    Le livre est en vente ici >>>>
    Source: Mille poètes