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Rechercher : paris romantique

  • le premier des romantiques

    C'est là, dans ce lieu de mémoire riche de souvenirs et d'émotions, qu'est actuellement exposée une collection qui sera une révélation pour le public français qui verra ces œuvres pour la première fois : celle de Karen B. Cohen, riche collectionneuse américaine, fascinée par Delacroix au point de réunir depuis plus de trente ans tableaux, esquisses et dessins qui racontent le parcours artistique du maître. Durant quelques semaines, ce bel ensemble retrouve ainsi les lieux où il a été créé. Toute la carrière de Delacroix est ici évoquée : un demi-siècle de peinture, durant une période étrangement bousculée. Delacroix naît dans les toutes dernières années du XVIIIe siècle, alors que Fragonard qui a connu la « douceur de vivre » de ce temps vit toujours. Il meurt alors que Monet, Renoir et Cézanne se sont déjà rencontrés à Paris. Bientôt, on parlera des impressionnistes. Dans l'intervalle, Delacroix a joué son rôle sans que l'on sache très bien où il convient de le situer dans ce siècle traversé de courants contradictoires. Le mystère de sa naissance n'a jamais été percé : il serait le fils de Talleyrand, amant de sa mère et avec lequel des contemporains lui trouvent une ressemblance assez frappante. Voilà en tout cas qui expliquerait que, jeune artiste débutant, Eugène reçoive déjà des commandes prestigieuses de l'Etat. Il semblait qu'un protecteur occulte veillait sur lui. Ses premières années se passent à Bordeaux où l'organiste de la cathédrale, qui avait été l'ami de Mozart, remarque ses dons. Comme Ingres, Delacroix jouait du violon et, sa vie durant, la musique l'accompagnera : il aimait entendre de l'orgue quand il travaillait à Saint-Sulpice, il fut l'ami fidèle de Chopin et de Berlioz. Mais c'est finalement la peinture qui va l'emporter : il fréquente l'atelier de Pierre Guérin, où il fait la connaissance de Géricault, dandy rétif à l'art officiel qui fascine Delacroix, qui posera pour lui pour Le Radeau de la Méduse. L'atelier de Géricault était alors une sorte de morgue où s'entassaient des cadavres, des pieds et des bras coupés qu'étudiait le peintre pour réaliser sa grande saga des suppliciés du naufrage. Exposé au Salon de 1819, le tableau fait grand bruit et donne à Delacroix l'envie de frapper lui aussi un grand coup : en 1821, il travaille à une toile dont il prédit lui-même qu'elle sera considérable. Exposée au Salon de 1822, La Barque de Dante est en effet un coup d'éclat. La critique est en état de choc et si certains parlent de «vraie tartouillade», d'autres comparent au contraire Delacroix à Michel-Ange et à Rubens. Après Dante, Delacroix interrogera Byron, Shakespeare, le Tasse, Goethe, Walter Scott, avec la même complaisance pour le thème de la solitude du génie à l'écart des hommes.

    Delacroix n'en néglige pas pour autant ses relations mondaines. En mars 1833, il est invité au grandiose bal costumé que donne Alexandre Dumas et auquel est conviée toute la fine fleur du romantisme. Rossini est déguisé en Figaro, le sculpteur Barye en tigre du Bengale et Delacroix en Dante. Il fait, ce soir-là, la connaissance d'Elisa Boulanger, qui devient sa maîtresse. Les femmes occupent d'ailleurs une grande place dans sa vie : Alberte de Rubempré, qui a aussi une liaison avec Stendhal, Joséphine de Forget, avec laquelle il entretiendra une complicité de plus de trente ans, George Sand, enfin, pour qui il éprouvera toute sa vie une amitié amoureuse. Il séjournera plusieurs fois chez elle, à Nohant, dans le Berry, avant de passer ses dernières années dans une retraite quasi ascétique place de Furstenberg, au cœur de Saint-Germain-des-Prés, dorloté par sa vieille servante, Jenny Le Guillou. Son existence sera de plus en plus vouée au travail. Visité par de rares amis, parmi lesquels Andrieu et Baudelaire, dont l'œuvre critique est presque tout entière une glorification de Delacroix, il se tiendra à l'écart des luttes de la peinture vivante. Dans son testament, Delacroix demandait que la totalité des œuvres qui se trouvaient dans son atelier soit dispersée aux enchères. La vente eut lieu en février 1864 et dura plus d'une semaine. Ce fut un énorme succès : tout ce que Paris comptait d'amateurs, de marchands, de gens du monde était là. On découvrit alors l'étendue de ses hardiesses, mais dans un dessin pur. On comprit la profondeur de ses connaissances qui n'entravait pas la spontanéité de son génie. Un peintre à la fois classique et moderne.

    http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2010/01/02/01006-20100102ARTFIG00082--le-premier-des-romantiques-.php

  • Paris romantique - La capitale des enfants du siècle (Gibert Paris)

    Ils s'appellent Hugo, Delacroix, Berlioz, Musset, Chopin, Sand, Liszt, Gautier... Cette génération « ardente, pâle et nerveuse » méprise les conventions d'un siècle trop étroit, leur préfère les plus vastes horizons qu'offrent le rêve, les tourments de l'âme, les rivages exotiques et ceux, plus lointains encore, de l'Histoire. Être romantique, c'est un style - se distinguer par son gilet rouge et ses cheveux longs comme Gautier, aller vêtue en homme comme George Sand -, c'est fréquenter les mêmes théâtres, les mêmes cafés, les mêmes salons, habiter les mêmes quartiers.

    Parmi ceux-ci, les abords de la rue Notre-Dame-des-Champs, les ruines du Doyenné ou la Nouvelle-Athènes. Au-delà de ces enclaves, les romantiques donnent le ton à toute la ville, y impriment leur marque, l'animent de leurs débats, de leurs fêtes et de leurs extravagances. Leur sensibilité triomphe alors qu'un Paris neuf sort des limbes et s'affirme en capitale des arts. Souffle un vent de liberté qui n'a pas fini d'inspirer d'autres enfants, d'autres siècles.

    http://www.boutiquesdemusees.fr/fr/beaux-livres/paris-romantique-la-capitale-des-enfants-du-siecle/9734.html

  • Caspar David Friedrich dans l'univers romantique(notes d'une ancienne lecture)

    friedrich.jpgp.5: "Il est inséparable du courant romantique si puissant en Allemagne, et l'on peut considérer comme symbolique le fait que les dates 1770-1840, traditionnellement retenues pour situer chronologiquement ce courant correspondent presque exactement à celles de sa vie(1774-1840)."

    Dans ma bibliothèque Babelio:

    http://www.babelio.com/livres/Beaumont-Maillet-Caspar-David-Friedrich--1774-1840/98958

    Cf. la catégorie Friedrich.

  • Gautier, le Tarbais romantique

    blié le 20/06/2011 12:18 | Jean-Pierre Bédéï

     

    Gautier, le Tarbais romantique
    Gautier, le Tarbais romantique
    Gautier, le Tarbais romantique

    Dans un XIXième siècle littéraire dominé par les trois ogres Balzac, Hugo et Zola, Théophile Gautier passe généralement au second plan. Il n’en tient pas moins une place centrale dans la vie intellectuelle de son temps comme le montre le très riche livre de Stéphane Guégan. Né à Tarbes en 1811 avant de déménager trois ans plus tard avec ses parents à Paris, Gautier acquiert très tôt le goût de l’écriture et de la peinture. Ses deux passions guideront toute sa vie. Ami d’enfance de Nerval, il deviendra un jeune romantique admirateur de Victor Hugo. Critique littéraire, d’art, journaliste, poète, dramaturge, romancier, Gautier est un polygraphe militant de l’Art pour l’Art. Il se situe avec une pointe de dandysme au centre d’une sphère intellectuelle rassemblant les auteurs et les peintres les plus prestigieux. C’est cette vie foisonnante faite également de voyages, notamment en Espagne, que retrace de manière très détaillée et vivante Stéphane Guégan pour commémorer le bi-centenaire de la naissance de Gautier, avec en toile de fond, un siècle de mutations intellectuelles, politiques et techniques qui a fait basculer la France dans la modernité. (« Théophile Gautier », Stéphane Guégan, Gallimard, 700 http://www.ladepeche.fr/article/2011/06/20/1111077-gautier-le-tarbais-romantique.html

    p, 35 euros)

  • Fin de:”Intérieurs romantiques”

    Dis-moi  comment tu te meubles…

    Par Adrien Goetz Publié le 01/11/2012 à 06:00
    •  

    LA CHRONIQUE ARTS - Au Musée de la vie romantique, la remarquable collection du mécène américain Eugene V. Thaw.

     


    Crédits photo : Matt Flynn/CHNDMSmithsonian Institution/Musée de la Vie romantique

     

    La collection d'aquarelles réunie par Eugene V. et Clare E. Thaw, offerte au Cooper Hewitt National Design Museum de New York, est exposée à Paris. C'est un événement, et ce sera une surprise pour beaucoup. Qui attendrait, chez ces grands mécènes passionnés par Pollock, ce goût, en parallèle, pour ces tableautins étranges et pénétrants: les vues d'intérieurs du XIXe siècle? Un siècle de boudoirs, de bibliothèques, de chambres de jeunes filles ou d'officiers, de l'Écosse à l'Autriche, du Paris de Balzac à la Russie de Tchekhov, ornent pour quelques mois les murs du musée de la rue Chaptal.

    L'idée vient de son dynamique directeur, Daniel Marchesseau, passionné d'arts décoratifs et lui-même à la fois parfait connaisseur des années 1830 et de l'expressionnisme abstrait américain. C'est en lisant les livres consacrés au goût néoclassique par le légendaire Mario Praz qu'Eugene Thaw, le gentleman de Park Avenue, eut l'idée de poursuivre ce qu'avait entrepris ce grand savant italien, réunir ces «portraits de maisons» du temps perdu.

    Luchino Visconti en avait tiré un film, Violence et passion, dont le titre original était Portrait de famille dans un intérieur, où Burt Lancaster, vieux professeur féru de vues d'intérieurs, était bousculé par l'irruption dans son palazzo romain de jeunes gens à la mode qui accrochaient des Rothko et des Pollock - déjà, le choc de ces deux univers que rien en apparence ne rapproche.

    Un rassemblement d'anecdotes

    Une dame de compagnie d'Hortense de Beauharnais peint son salon en grisaille avec une rare poésie, les fenêtres ouvertes sur le lac de Constance. Sur un mur voisin, on pénètre par effraction dans l'intimité de la reine Victoria: voici le salon particulier de la souveraine à Buckingham en 1848, avec une étonnante volière surmontée d'un bocal où tournent des poissons rouges, parfaite image de la monarchie. À côté, c'est le cabinet de l'impératrice Alexandra Feodorovna à ­Peterhof vers 1830, où même la corbeille à papier est gothique. Cet autre intérieur est celui du comte Lanckoronski à Vienne, les fauteuils sont sous des housses mais les tableaux de sa collection sont identifiables. Cette jeune fille vue de dos joue de l'orgue, chez elle, nul ne sait qui elle est, nul ne sait qui l'a peinte. Ces bibelots abolis sont tout ce qui reste d'une vie.

    Dans ces intérieurs, des tableaux sont souvent accrochés à touche-touche, les miroirs permettent d'en voir encore, l'espace se creuse, les portes entrouvertes aux courants d'air laissent deviner des cabinets secrets. Le catalogue, une mine pour l'histoire du goût, donnera des idées aux romanciers car cette collection est à l'évidence bien plus qu'un rassemblement d'anecdotes et de petits faits vrais. Ces théâtres d'ombres sont des portraits tracés en l'absence de leurs modèles, ce sont les confortables décors de la vie rêvée des fantômes.

    Exposition «Intérieurs romantiques, Aquarelles, 1820-1890», Musée de la vie romantique, Paris, jusqu'au 13 janvier, Catalogue Paris-Musées 30 €.

    Par Adrien Goetz
     
     

    Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog

  • Musée de la vie romantique(Paris) le 1 er septembre 2009

    Arrivé à Paris en 1811, le peintre Ary Scheffer, artiste d’origine hollandaise, s’installe avec sa famille le 17 juillet 1830 au n° 7 de la rue Chaptal (actuel n° 16), dans une propriété construite par l’entrepreneur Wormser, où courent déjà treilles et glycines sous un toit à l’italienne, typique de l’époque Restauration.

    http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=5851&document_type_id=5&document_id=13420&portlet_id=12984


    Photos perso

    Précédente note à ce sujet:

    http://www.lauravanel-coytte.com/archive/2009/09/07/paris-le-1-er-septembre-2009.htmlparis 1er septembre 2009 004.jpgparis 1er septembre 2009 003.jpg

    Une fièvre de construction s’est emparée de Paris, en pleine explosion démographique. Sur les premiers contreforts de la butte Montmartre, vergers et terrains maraîchers ne résistent pas longtemps à l’appétit des spéculateurs. A partir de 1820, ils cèdent la place à des lotissements où des architectes de renom, nourris de tradition antique, font surgir de belles demeures néoclassiques, immeubles de rapport et ateliers d’artistes…

    En prenant ses quartiers dans cette « nouvelle république des arts et des lettres », Ary Scheffer, professeur de dessin des enfants du duc d’Orléans depuis 1822, digne représentant de l’école romantique, affirme sa réussite.

    Au bout de l’allée qui mène à sa propriété, Ary Scheffer fait alors construire deux ateliers à verrière, orientés au nord, de part et d’autre de la cour pavée : un atelier de travail et un atelier de réception.

    Cette demeure connut durant 30 année, une intense activité politique et littéraire. Dans l’atelier-salon, Scheffer, portraitiste renommé sous la monarchie de Juillet, recevait le Tout-Paris artistique et intellectuel. Chacun exposait ses œuvres ou donnait lecture de ses pièces. Delacroix, Géricault viennent en voisin ; ils retrouvent George Sand avec Chopin et Liszt, mais aussi Rossini, Tourgueniev, Dickens.
    En face, dans un délicieux fouillis de seringas et de rosiers, l’atelier de travail était utilisé par Ary Scheffer et son frère Henry, lui aussi peintre.

    Il y ouvre ses portes à d’autres artistes, comme Théodore Rousseau qui acheva rue Chaptal, La Descente des vaches. Ce tableau ayant été refusé au Salon de 1835, Ary Scheffer l’exposa en même temps que des toiles de Paul Huet et Jules Dupré, instituant ainsi une sorte de Salon des Refusés. Scheffer abrita également dans cet atelier une partie des collections de la famille royale qui devait quitter la France.

    Cet atelier, récemment rénové d’après le tableau de Arie Johannes Lamme, Le Grand atelier de la rue Chaptal en 1851, accueille aujourd’hui des expositions temporaires.


    Agrémentée d’une serre et d’un jardin, cette propriété qu’Ary Scheffer loua pendant près de trente ans, fut achetée à sa mort en 1858 par sa fille unique Cornélia Scheffer-Marjolin.

    Elle va préserver le cadre où a évolué son père, conserver son œuvre et perpétuer une tradition familiale de philanthropie. Elle organise un an plus tard une exposition rétrospective de son père, 26 boulevard des Italiens à Paris.
    Cornélia et son mari René Marjolin vont recevoir des personnalités telles que Henri Martin, Ivan Tourgueniev ou Charles Gounod .

    Les ateliers furent délaissés quelques temps avant d’abriter un hôpital de secours en 1870 -1871, hôpital auquel les époux Marjolin se dévouèrent. Ils servirent ensuite de lieu d’exposition sommaire aux principales toiles de Scheffer.

    En 1899, Cornélia Scheffer-Marjolin meurt. Elle lègue les toiles de son père au musée Ary Scheffer de Dordrecht aux Pays-Bas (ville d’origine de l’artiste), et la propriété de la rue Chaptal à Noémi Renan-Psichari (petite-nièce de Scheffer). Cette dernière installe un grand salon et une bibliothèque consacrée aux œuvres de son père Ernest Renan dans un atelier, et loue le second à des artistes.

    C’est dans cet atelier-salon que Noémi Renan-Psichari, puis sa fille Corrie Psichari-Siohan continuèrent à accueillir le monde des arts et des lettres. Anatole France ou Puvis de Chavannes à la Belle Epoque, Maurice Denis dans les années vingt, ou plus récemment André Malraux prirent la suite de Chopin, de Delacroix ou de Pauline Viardot dans l’atelier de la rue Chaptal.


    La maison est vendue à l’Etat pour un montant symbolique en 1956, afin qu’y soit établit une institution culturelle. Après avoir accueilli un centre universitaire d’enseignement et de recherche consacré à l’étude des sons et des couleurs, les époux Siohan entreprennent en 1980 des démarches afin de créer dans l’ancienne demeure du peintre « une institution culturelle à dominante muséographique ». L’Etat remet alors la gestion de l’immeuble à la ville de Paris en 1982 pour une durée de 18 ans.


    L’annexe du musée Carnavalet, crée en 1981 prend ainsi le nom de « Musée Renan-Scheffer ». Son lancement se fait principalement grâce à une exposition organisée en 1984 par Dominique Morel. Néanmoins, sans réelles collections, le musée devait être re-pensé. Une nouvelle approche du musée est proposée en mettant en valeurs les bâtiments et la présentation des souvenirs de George Sand. Le musée prend alors l’ appellation de « Musée de la Vie Romantique ».

    http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=5851&document_type_id=5&document_id=13420&portlet_id=12984

  • Musée de la vie romantique(Paris) le 1 er septembre 2009

    paris 1er septembre 2009 007.jpg

    L'orientation muséographique du musée a permis de reconstituer , avec le concours du décorateur Jacques Garcia, un cadre historique harmonieux pour évoquer l'époque romantique: au rez-de-chaussée, les mémorabilia de la femme de lettres George Sand: portraits, meubles et bijoux des XVIIIe et XIXe siècles - légués par sa petite fille Aurore Lauth-Sand - et au premier étage, les toiles du peintre Ary Scheffer entourées d'oeuvres de ses contemporains.
    Le charme évocateur du musée tient aussi à la reconstitution de l'atelier-salon, avec la bibliothèque enrichie par quatre générations: Scheffer, Renan, Psichari et Siohan.

    http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=5867&document_type_id=4&document_id=12183&portlet_id=13043

    Photos perso

    Précédente note à ce sujet hier

     

    paris 1er septembre 2009 005.jpg

  • Nouvelles acquisitions au musée de la Vie romantique

    rois nouvelles acquisitions complètent les collections permanentes du musée, exposées depuis le 10 mars 2015

    La Translation de la Sainte Maison par les Anges réalisée entre 1828 et 1837 par Pierre Claude François Delorme (1783-1859)

    Don Juan et Haïdée (1839) de Marcel Saulnier (?-1842)

    Portrait de Pauline Viardot (1821-1910), cantatrice, en sainte Cécile. Ary Scheffer (Dordrecht, 1795 – Argenteuil, 1858)

     

    • - Ary Scheffer (1795-1858). Portrait de Pauline Viardot (1821-1910),cantatrice, en sainte Cécile. (c)Alexandra Llaurency

       

      Pauline Viardot (1821-1910) est une figure majeure du monde artistique et littéraire du Paris romantique. Sœur de la diva Maria Malibran, elle marque son temps par ses talents de cantatrice autant que par ses qualités de compositrice et de comédienne. Mariée en 1840 à Louis Viardot, directeur du théâtre des italiens, elle s’installe en 1848 rue de Douai qui devient alors le lieu de rendez-vous d’une brillante société  littéraires et musicale.
      Le portrait qu’a acquis le musée de la Vie romantique, faussement attribué à Lehmann, est en réalité l’effigie commandée à Ary Scheffer pour orner l’orgue de salon de la chanteuse, livré en 1851  par  Cavaillé-Coll et connu par plusieurs gravures. Considéré parfois comme un portrait réalisé en hommage à sa sœur morte en 1836, sa ressemblance avec les autres images de Pauline et les témoignages contemporains infirment cette hypothèse.
       
      Cette acquisition permet de réunir au musée de la Vie romantique deux portraits de Pauline Viardot par Scheffer et montre une facette peu connue du travail de cet artiste, entre peinture religieuse et portrait mondain.
       

       

    • La Translation de la Sainte Maison par les Anges réalisée entre 1828 et 1837 par Pierre Claude François Delorme

       

      Notre-Dame de Lorette est un monument emblématique de la Nouvelle Athènes et atteste au plan monumental de la même diversité et effervescence artistique que le musée de la Vie romantique dans ce quartier neuf du Paris des années 1830. L'acquisition de La Translation de la Sainte Maison par les Anges (1828 et 1837) par Pierre Claude François Delorme (1783-1859) permet ainsi de faire entrer dans nos collections, un témoignage important de ce renouveau artistique avec l’oeuvre d’un artiste qui fait écho aux compostions religieuses d’Ary Scheffer.

       

  • Dans la cadre de ”Paris romantique”, il y avait aussi: ”LES SALONS LITTÉRAIRES” que j'ai visité

    Le musée de la Vie romantique et le Petit Palais s’associent pour présenter l’exposition « Paris romantique  1815 – 1848, Les salons littéraires », un véritable panorama culturel de la capitale entre 1815 et 1848. Au musée de la Vie romantique les visiteurs sont invités à découvrir les salons littéraires de cette pér...

    http://www.museevieromantique.paris.fr/fr

    paris-romantique

    paris-romantique-1815-1848

    j-ai-visite-et-adore-le-27-juillet-2019-au-petit-palais-

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  • J'ai fini hier soir:Paris romantique - La capitale des enfants du siècle

    Résultat de recherche d'images pour "Cazaux ThierryParis romantique La capitale des enfants du siècle"

    Ils s'appellent Hugo, Delacroix, Berlioz, Musset, Chopin, Sand, Liszt, Gautier... Cette génération " ardente, pâle et nerveuse " méprise les conventions d'un siècle trop étroit, leur préfère les plus vastes horizons qu'offrent le rêve, les tourments de l'âme, les rivages exotiques et ceux, plus lointains encore, de l'histoire. Etre romantique, c'est un style - se distinguer par son gilet rouge et ses cheveux longs comme Gautier, aller vêtue en homme comme George Sand - , c'est fréquenter les mêmes théâtres, les mêmes cafés, les mêmes salons, habiter les mêmes quartiers.
    Parmi ceux-ci, les abords de la rue Notre-Dame-des-Champs, les ruines du Doyenné ou la Nouvelle-Athènes. Au-delà de ces enclaves, les romantiques donnent le ton il toute la ville, y impriment leur marque, l'animent de leurs débats, de leurs fêtes et de leurs extravagances. Leur sensibilité triomphe alors qu'un Paris neuf sort des limbes et s'affirme en capitale des arts. Souffle un vent de liberté qui n'a pas fini d'inspirer d'autres enfants, d'autres siècles.

    https://www.decitre.fr/livres/paris-romantique-9782840965794.html

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  • Souvenirs d’Italie au musée de la Vie romantique

    Cet automne, le Petit Palais s’invite au musée de la Vie romantique et propose une sélection d’oeuvres issues de ses collections et signées d’artistes français ayant visité l’Italie du XVIIe siècle au milieu du XIXe siècle. La péninsule italienne, patrie de tous les arts, offre le parcours initiatique obligé des jeunes peintres en quête d’idéal, en particulier les lauréats du Prix de Rome, rejoints par poètes, écrivains et jeunes aristocrates qui achèvent leur éducation par le fameux Grand Tour. Leurs thèmes de prédilection sont les vestiges et les ruines romaines, l’iconographie mythologique, les monuments de la Renaissance, et naturellement les jeunes beautés romaines (comme Marietta, idéalisée par Corot). Leur palette s’éclaire à la lumière transalpine, devant des paysages si éminemment « pittoresques ».Souvenirs-d-Italie.jpg

    L’exposition présente une centaine d’oeuvres (peintures, dessins estampes et sculptures) tantôt exécutées sur le motif et reprises à l’atelier, tantôt recomposées au retour des artistes en France.
    Pour le XVIIe siècle, une large place est réservée au peintre, au dessinateur et graveur d’exception Claude Gellée dit Le Lorrain. Le très spectaculaire décor mythologique de huit peintures monumentales par Hubert Robert, provenant de l’ancien Hôtel de Beaumarchais, sera recomposé pour la première fois depuis 1818. Six de ces peintures ornent aujourd’hui les salons de l’Hôtel de Ville, elles sortiront exceptionnellement pour être présentées avec celles provenant du Petit Palais. En regard, figureront des oeuvres signées Fragonard, Joseph Vernet, Vien...
    L’attrait romantique des français pour l’Italie au XIXe siècle se poursuit avec Granet, Prud’hon et Corot. Parmi les inédits seront présentées d’étonnantes aquarelles de Charles Garnier, l’architecte de l’Opéra de Paris, réalisées lors de son séjour à la Villa Médicis, ainsi que deux plâtres du jeune Carpeaux et deux peintures à l’huile de Charles Blanchard : son autoportrait et celui du jeune compositeur Charles Gounod. Une vingtaine de céramiques et bronzes antiques rapportés par les frères Dutuit complète l’ensemble  :: Texte officiel

    COMMISSAIRE DE L’EXPOSITION
    - Gilles Chazal, conservateur général du Patrimoine, directeur du Petit Palais, musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris
    - Daniel Marchesseau, conservateur général du Patrimoine, directeur du musée de la Vie romantique

    TARIFS
    - Plein tarif : 7 €
    - Tarif réduit : 5 € pour : titulaires des cartes "Paris Famille" et "Famille nombreuse", enseignants, animateurs de centres de loisirs de la Ville de Paris, documentalistes des établissements scolaires, chômeurs, bénéficiaires du RMI, plus de 60 ans
    - Demi-tarif : 3,50 € pour les 14-26 ans inclus
    - Gratuit : moins de 13 ans, personnes handicapées et leur accompagnateur, artistes

    Après l’exposition, n’hésitez pas à explorer les collections permanentes du musée de la Vie romantique qui sont gratuites comme toutes celles des musées de la Ville de Paris.

    HORAIRES
    - Exposition et musée fermés le lundi et les jours fériés
    - Exposition et musée ouverts du mardi au dimanche de 10h à 18h

    DATES
    Du 29 septembre 2009 au 17 janvier 2010

    AUTOUR DE L’EXPOSITION
    - Catalogue de l’exposition
    - Visites-conférences d’1h30 le jeudi à 10h30 les 8, 15 et 22 octobre ; le jeudi à 14h30 les 1er octobre ; 5, 12, 19 et 26 novembre et 3, 10 et 17 décembre. Tarifs : Plein tarif : 4,50 € + droit d’entrée dans l’exposition ; Tarif réduit : 3,80 € + droit d’entrée dans l’exposition

    RENSEIGNEMENTS
    Tél. : 01 55 31 95 67
    Fax : 01 48 74 28 42
    Site Internet : www.vie-romantique.paris.fr

    ADRESSE
    Musée de la Vie romantique
    Hôtel Scheffer-Renan
    16 rue Chaptal
    75009 Paris

    ACCÈS ET PLAN
    - Métro : station Saint-Georges, Pigalle, Blanche, Liège
    - Bus : 67, 68, 74
    - Vélib’ : station n° 9027 au 24 rue de Douai, n° 9028 au 4 rue Moncey, n° 9026 au 28 rue J.B. Pigalle

    http://www.louvrepourtous.fr/Souvenirs-d-Italie-au-musee-de-la,353.html

  • Fantômes d'Orient au Musée de la vie romantique

    Le musée de la Vie romantique rend hommage à Julien Viaud, né à Rochefort, passé à la postérité sous le nom de Pierre Loti. Les contrastes de la vie de l'homme de lettres et de l'officier de marine auront intrigué ceux qui, nombreux, l'ont adulé de son vivant. Ses contemporains auront été fascinés par la légende des amours de ce romantique fantasque, complexe et attachant attiré par la chimère de l'Orient. Cet hommage à un écrivain, perpétuel voyageur, académicien à 40 ans, est d'abord une invitation au voyage et au 'ressouvenir' : Constantinople, Alger, l'Egypte, le Sinaï mais aussi le 'calme blanc' des brumes de l'Islande et la mélancolie de l'enfance à Rochefort...
    L'exposition fait résonner les correspondances entre ses textes les plus célèbres - 'Aziyadé', 'Pêcheur d'Islande', 'Le Désert', 'Prime Jeunesse', 'Fantôme d'Orient' - et une centaine d'oeuvres : peintures, oeuvres sur papier, photographies et objets d'art provenant de nombreuses collections publiques et privées dont les musées... Sans oublier la maison de Pierre Loti à Rochefort.

    Musée de la Vie romantique, 16 rue Chaptal, 75009 Paris - Renseignements : 01.55.31.95.67

    jusqu'au 3 décembre 2006

    Source: Evene

    Précédente publication:

    20/10/2006 12:30

     

  • Un artiste à (re)découvrir:Sang d’encre - Théophile Bra, un illuminé romantique (1797-1863) au musée de la Vie Romantiqu

    medium_bra.jpg Exact contemporain d’Eugène Delacroix, Bra participa fortement de l’époque romantique par sa personnalité intransigeante et illuminée. Ces encres inconnues, sélectionnées parmi les quelques dix mille feuillets légués à sa ville natale démontrent une nature rebelle exaltée, opposée à tout académisme. Ce très singulier romantique, second Prix de Rome en 1818, reçut d’importantes commandes officielles sous la Restauration et la Monarchie de Juillet (Palais du Louvre et Arc de Triomphe, Versailles, statues d’églises, marbres et plâtres au musée de la Chartreuse à Douai...). Estimé des cercles intellectuels et savants, Bra, indépendant des milieux artistiques parisiens, fascina Balzac et George Sand. Outre L’Evangile rouge (1826-29), journal intime nourri de ses étranges visions du monde, de ses délires spirituels et de ses théories de l’art originales, ses manuscrits témoignent, pour reprendre les mots de Jacques de Caso, « d’un dérangement émotionnel à caractère mystique, » suscitant une ferveur créatrice prolifique et fébrile. Cultivant un graphisme compulsif qui griffe la feuille à l’encre de Chine, Bra développe des motifs complexes aux commentaires obscurs sur des concepts obsessionnels et des pensées tourmentées :Têtes de feu et autoportraits, hiéroglyphes, Être Suprême, chimères, taches et abstractions… Son inspiration fantastique évoque les univers habités de Goya, William Blake ou Victor Hugo. Son génie illuminé précède ainsi de manière prémonitoire certains dessins et poèmes automatiques des surréalistes. Exceptionnelle par son ampleur, cette manifestation sera une découverte magistrale pour tous les publics. Commissariat Daniel Marchesseau, directeur conservateur général du Patrimoine Jacques de Caso, commissaire invité professeur emeritus, Université de Berkeley, Usa. Musée de la Vie romantique Hôtel Scheffer-Renan 16 rue Chaptal - 75009 Paris tél. : 01 55 31 95 67 fax. : 01 48 74 28 42 Ouvert tous les jours, de 10h à 18h sauf les lundis et jours fériés Contact Presse Céline Poirier tél. : 01 55 31 95 63 celine.poirier@paris. http://www.paris.fr/portail/Culture/Portal.lut?page_id=144&document_type_id=2&document_id=24980&portlet_id=9873

  • Rétro 2021:Mort de Patrick Juvet, interprète romantique et vedette du disco dans les années 1970(comme tout ce que j'aim

    Lire Le Figaro en PDF en ligne

     

    https://www.la-croix.com/

    https://www.lefigaro.fr/

    Le Figaro et ses magazinesEn voir plus 

    https://www.liberation.fr/

    hier aussi exceptionnellement pour un événement

    Coco, les feuilles fortes

    Aujourd'hui exceptionnellement pour un événement

    https://www.lemonde.fr/

     

    2021-03-31

     

    https://www.lopinion.fr/

    https://www.leprogres.fr/

    https://www.lesechos.fr/

     

    Le 14 avril 1997, le chanteur suisse Patrick Juvet lors d’un concert à L’Olympia, à Paris.Le 14 avril 1997, le chanteur suisse Patrick Juvet lors d’un concert à L’Olympia, à Paris. 

     

    02/04/2021 08:33

  • Néo-Romantiques, un moment oublié de l’art moderne

    Néo-Romantiques, un moment oublié de l’art moderne

    L’exposition « Néo-Romantiques, un moment oublié de l’art moderne 1926-1972 », organisée par le musée Marmottan Monet, fait redécouvrir un groupe méconnu de peintres français, russes et hollandais qui dans le Paris des années 1920 s’est constitué autour de la volonté du retour à la figuration. Ce hors-série explore la nouvelle esthétique prônée par ces artistes, associant expression du sentiment et dialogue avec le théâtre et la danse.

     

    Au sommaire :

    Ce numéro donne la parole à Patrick Mauriès, commissaire de l’exposition et spécialiste de ces artistes dont il s’est attaché à retracer le parcours dans un ouvrage paru en 2022. Ce hors-série restitue également le contexte artistique et intellectuel au sein duquel ont évolué les « Néo-Romantiques » et évoque les personnalités attirées par leur projet pictural et qui lui ont apporté son soutien, tels que Gertrude Stein ou Jean Cocteau. Il s’attarde sur l’une des figures majeures de ce mouvement, Christian Bérard, qui accède à une importante notoriété grâce à ces portraits, tout en créant aussi pour les arts scéniques, la mode, l’illustration ou encore la décoration. Un portefolio regroupe une sélection d’œuvres commentées, signées Pavel Tchelitchew, Eugène Berman, Léonide Berman, Kristians Tonny et Thérèse Debains. Ce numéro revient enfin sur leur intérêt commun pour l’univers de la scène, celle des saltimbanques et des acrobates, du théâtre et du ballet.

     

    Extrait :

    Il est étonnant de voir comment certains artistes peuvent disparaître de l’histoire de l’art « officielle» bien qu’ils furent, à leur époque, vus comme les initiateurs d’une esthétique nouvelle, célébrée et soutenue par les acteurs du milieu artistique. Il en est ainsi du destin des protagonistes de la présente exposition présentée au musée Marmottan Monet jusqu’au 18 juin prochain. Réunis sous le nom de Néo- Romantiques, cette communauté d’artistes a été oubliée durant des décennies alors que la première exposition qui les avait réunis, à Paris, en 1926, avait été un succès et avait attiré les personnalités les plus à l’affût de la nouveauté telles que Gertrude Stein, les Noailles, Jean Cocteau, Christian Dior, Julien Green…
    Érik Desmazières, directeur du Musée Marmottan Monet

     

    Entretien, œuvres commentées, infos pratiques… Ce hors-série constitue une présentation richement illustrée de l’exposition « Néo-Romantiques, un moment oublié de l’art moderne 1926-1972 » au Musée Marmottan Monet en préparation ou en complément de votre visite !

    https://www.connaissancedesarts.com/publications/hors-serie-neo-romantiques-musee-marmottan-monet-connaissance-des-arts/

  • La France des larmes, deuil politique à l’âge romantique (1814-1840)- Prix Chateaubriand

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    L’émotion est-elle compatible avec le parlementarisme ? A l’évidence, une réponse affirmative s’impose à la lecture de l’ouvrage d’Emmanuel Fureix, qui réconcilie le romantisme et la violence populaire avec l’histoire des idées et des apprentissages politiques, trop souvent dissociés. Tiré d’une thèse soutenue il y a peu, ce travail, fort remarqué alors, présente une double originalité : il porte, des années 1815 à 1840, sur la Restauration et la monarchie de Juillet, période longtemps délaissée ou dévolue à une histoire quelque peu académique, et articule avec bonheur l’histoire politique et l’histoire des représentations, la naissance du libéralisme et l’imagerie populaire. Si l’on savait déjà combien nombreuses et tumultueuses furent les mobilisations politiques suscitées par le culte public des morts, pendant la Révolution française, il manquait, pour la monarchie restaurée, une même étude approfondie et stimulante des cérémonies funéraires consacrées aux rois, aux princes et aux “grands hommes”.

    On pleure beaucoup dans cette « France des larmes », non par sensiblerie, mais par souci de réconciliation nationale, dans un Etat où la royauté expie le passé et tente, pour se faire aimer, de se trouver une nouvelle dignité en invoquant la famille autant que l’autorité. Le deuil appartient aussi au registre de la contestation. La mort des opposants devient, à partir des années 1820, l’occasion de démonstrations d’opinion. Dans le Paris de la Restauration s’invente un nouveau rituel politique, celui du cortège funèbre, proche à certains égards de la manifestation, confinant même à la révolte ou à l’insurrection. Dans un espace public souvent réduit à néant pour le grand nombre de ceux qui n’ont pas accès à la représentation politique, ce rite de passage individuel s’efface au profit d’une mise en scène publique et d’une prise de parole où le sentiment intime le cède à la passion politique et collective. Ce « moment nécrophile » -Emmanuel Fureix a l’art des titres et sous-titres - est plus particulièrement étudié à travers les temporalités et les lieux de cette nouvelle dramaturgie des funérailles : le service funèbre, les tombeaux, l’invention des panthéons consacrant vainqueurs ou vaincus. On redécouvre avec intérêt les enjeux du retour des cendres qui accompagne « la plus grande mort du siècle » : un tel épisode joue un rôle central dans la construction politique de la mémoire et de la propagande napoléoniennes et s’ajoute au vaste panorama de tous les deuils dynastiques ou frondeurs qui allient nouveaux et anciens morts et qui hantent les consciences, les discours et les images. L’épée et les épaulettes du général Foy, posées sur le cercueil, saluées et baisées par la foule, évoquent aux spectateurs le souvenir de Jemmapes et Waterloo, autant de références proscrites sous la Restauration, mais relayées par la presse et les brochures libérales du moment. Le phénomène se prolonge au cours des années 1820-1830, et en juin 1832, on observe encore une forte mobilisation patriotique autour du passé révolutionnaire et impérial du général Lamarque. On le voit, à partir d’évènements connus, mais dont on a souvent oublié la profonde résonance, Emmanuel Fureix dresse un tableau encore inédit de cette période trop souvent caricaturée ou mal connue, où l’imaginaire romantique se mêle aux mécanismes des institutions et, où la substance même du politique se nourrit des affects d’une nation et d’un peuple.

     

    Par Sylvie Aprile

    Éditions : Champ Vallon
    Parution : 29 janvier 2009
    Prix : 30 euros
    ISBN : 9782876734975
    Publié avec le soutien du CNL

    http://www.centrenationaldulivre.fr/?La-France-des-larmes-deuil

  • J'ai terminé hier soir: Le dessin romantique : de Géricault à Victor Hugo(catalogue d'expo en cours)

    Le dessin romantique, de Géricault à Victor Hugo

    Le catalogue des éditions des Beaux-Arts de Paris

    Le catalogue de l’exposition dévoile les passions d’une génération aussi ardente et généreuse, que mélancolique et sentimentale. Il est disponible dès à présent en librairie. Plus d'informations

    Le dessin romantique, de Géricault à Victor Hugo

    La mort, Eros, le gothique, les puissances naturelles ou l’exotisme... le romantisme s'empare de ces thèmes et explore les mystères de la vie humaine. À travers une trentaine de ses plus belles feuilles, aux techniques variées comme le graphite, la plume ou l'aquarelle, le parcours met en lumière la richesse du dessin romantique et présente des œuvres signées Géricault, Delacroix, Victor Hugo ou encore Scheffer.

     

    https://www.beauxartsparis.fr/fr/actualite/le-dessin-romantique-de-gericault-victor-hugo

  • 113 études de littérature romantique

     

     

    Des miscellanées (portraits, instantanés de vie, évocations personnelles, anecdotes, études littéraires...) sur le thème du romantisme et des romantiques. Ces textes, qui pratiquent la sonde plus que l'étude suivie, évoquent aussi bien Fitzgerald que Mme de Genlis, un tournage de Visconti, une princesse russe démodée ou l'incontournable Léautaud.

    http://www.franceculture.fr/oeuvre-113-etudes-de-litterature-romantique-de-simon-liberati