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Catégories : La poésie

J'ai lu l'Anthologie de poésie anglaise"

extase.jpgChoix,traduction et commentaires par Lous Cazamian.

Editions Stock,1946.

Parmi ces poèmes:

The Ecstacy

WHERE, like a pillow on a bed,
A pregnant bank swell'd up, to rest
The violet's reclining head,
Sat we two, one another's best.


Our hands were firmly cemented
By a fast balm, which thence did spring;
Our eye-beams twisted, and did thread
Our eyes upon one double string.


So to engraft our hands, as yet
Was all the means to make us one;
And pictures in our eyes to get
Was all our propagation.


As,'twixt two equal armies, Fate
Suspends uncertain victory,
Our souls —which to advance their state,
Were gone out— hung 'twixt her and me.


And whilst our souls negotiate there,
We like sepulchral statues lay;
All day, the same our postures were,
And we said nothing, all the day.


If any, so by love refined,
That he soul's language understood,
And by good love were grown all mind,
Within convenient distance stood,


He —though he knew not which soul spake,
Because both meant, both spake the same—
Might thence a new concoction take,
And part far purer than he came.


This ecstasy doth unperplex
(We said) and tell us what we love;
We see by this, it was not sex;
We see, we saw not, what did move:


But as all several souls contain
Mixture of things they know not what,
Love these mix'd souls doth mix again,
And makes both one, each this, and that.


A single violet transplant,
The strength, the colour, and the size —
All which before was poor and scant—
Redoubles still, and multiplies.


When love with one another so
Interanimates two souls,
That abler soul, which thence doth flow,
Defects of loneliness controls.


We then, who are this new soul, know,
Of what we are composed, and made,
For th' atomies of which we grow
Are souls, whom no change can invade.


But, O alas! so long, so far,
Our bodies why do we forbear?
They are ours, though not we; we are
Th' intelligences, they the spheres.


We owe them thanks, because they thus
Did us, to us, at first convey,
Yielded their senses' force to us,
Nor are dross to us, but allay.


On man heaven's influence works not so,
But that it first imprints the air;
For soul into the soul may flow,
Though it to body first repair.


As our blood labours to beget
Spirits, as like souls as it can;
Because such fingers need to knit
That subtle knot, which makes us man;


So must pure lovers' souls descend
To affections, and to faculties,
Which sense may reach and apprehend,
Else a great prince in prison lies.


To our bodies turn we then, that so
Weak men on love reveal'd may look;
Love's mysteries in souls do grow,
But yet the body is his book.


And if some lover, such as we,
Have heard this dialogue of one,
Let him still mark us, he shall see
Small change when we're to bodies gone.


John Donne

L'Extase

Là où comme sur un lit un oreiller,
Une rive en crue invitait les violettes
A reposer leurs testes,
Nous nous assîmes, l'un à l'autre tout entiers.


Nos mains étaient fermement cimentées
Par siccatif rapide, et de là s'exhalaient, subtil;
Nos oeillades enfilaient, et tenaient enlacés
Nos regards, sur un collier à double fil.


Ainsi greffer nos mains
Restait pour nous unir le seul moyen;
Et des images captées dans nos yeux
De nostre route les seules lieues.


Comme entre deux égales Armées
La Fortune, une victoire indécise balance à attribuer parfois,
Nos asmes —qui avaient quitté leurs corps pour leur état rapprocher,—
Se tenaient suspendues entre elle, et moi.


Et tandis que là, négociaient nos asmes,
Nous, comme gisants restions étendus;
De tout le jor nous ne bougeâmes,
De tout le jor, de nous, rien ne fut entendu.


S'il en fut un, si raffiné par l'amour,
Que langage de l'asme il connut,
Et que son esprit se fut nourri de bon amour,
Non loin de nous se fut tenu,


Lui —quelle asme parloit, bien qu'il ne put l'apprendre
Car les deux pensoient et disoient de mesme,— peut-être put
Nouvel élixir prendre,
Et repartir bien plus pur qu'il n'éstoit venu.


Cette Extase, de son index
(Dit-on), ce qu'aimons nous désigne pour sûr;
Par celle-ci, on voit que ce n'était pas le sexe;
Nous voyons ce qu'avant nous estoit mouvement obscur:


Mais comme les asmes contiennent à la fois
Un mélange de choses qu'elles ignorent,
Amour, ces asmes meslées, il les remesle encore,
Et chacune ceci, et cela, d'une seule, deux finalement faict.


De violettes un simple transplant,
La force, la taille, et la couleur —
Tout ce qui étoit pauvre et chétif avant—
Connaît regain ,et vigueur.


Mais lors doncque l'amour, l'un à l'autre opère
Telle entr'animation, il obtient le croisement,
D'une nouvelle asme, étrangère
Aux défauts de ses éléments.


Lors nous, qui sommes cette novelle asme éclose,
Nous savons de quelle paste nous sommes faicts
Car les anatomies qui nous composent
Et desquelles nous croissons, ce sont nos asmes, sur quoy rien n'a d'effet.


Mais, O hélas! Tant que vivons l'un et l'autre
Nos corps, pourquoi les tenons-nous à mépris?
Bien qu'ils ne soient pas nous-mesmes, ils sont nostres
Ils sont la sphère, nous sommes leurs esprits.


Nous leur devons reconnaissance
Car ce sont eux qu'à nous-mesme unis, nous ont d'abord conviés
Nous donnèrent leur vigueur, leurs sens,
Et nous sont alliage, non déchets.


Sur l'homme, l'influence du paradis ne se peut si bien étendre,
Qu'elle improigne l'ayr d'abord;
Car l'asme dans l'asme ne se peut répandre,
Qu'elle n'ait avant habité le corps.


Comme notre sang besogne à faire
Des Esprits, que le plus semblable aux asmes il veut;
Par ce que de tels doigts sont nécessaires
Pour nouer de l'homme le subtile noeud;


Ainsi que des purs amants les asmes descendent
Jusqu'aux facultés et affections,
Que peut-être les sens atteignent et appréhendent,
Sinon un grand Prince végète en prison.


Lors, tournons-nous vers nos corps, qu'ainsi le vulgaire
Puisse l'amour contempler;
Dans les asmes, ont beau s'épanouir des amours les mystères,
Reste que le corps est son Livre Révélé.


Et si quelqu'amant, à notre semblance,
A compris ce dialogue, d'un seul ja cité,
Qu'il nous marque, il verra peu de différence
Quand en nos corps serons ressuscités.


Version française par: Gilles de Seze

Image et traduction(qui n'est pas celle que j'ai lue):

http://www.pierdelune.com/donne2.htm

Biographie de John Donne:

http://www.pierdelune.com/donne.htm

Cette note a été selectionnée par Lartino:

http://www.lartino.fr/ai-lu-anthologie-poesie-anglaise-pn1140.html

Commentaires

  • Pour lire de tels poèmes, je dois lire doucement...
    Ah ! mais tu as mis la traduction en-dessous, c'est très bien. Merci.

  • Là, il y a les deux; parfois je n'ai que la VO ou la traduction...

  • cETTE note a été selectionnée par Technorati:

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