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Des lieux - Page 20

  • Catégories : Des lieux

    J'aimerais voir:Maison de Renoir

    maison renoir.jpgPierre-Auguste Renoir rachète la propriété des Collettes d'environ trois hectares sur un coup de coeur pour l'oliveraie, le 28 juin 1907. Il y fait construire une demeure d'exception et en fait la résidence principale de sa famille, jusqu'à sa mort en 1919. C'est l'architecte Febre qui réalisa les travaux. A sa mort, Renoir lègue les Collettes à ses trois fils, et en 1960, la ville de Cagnes-sur-Mer décide d'acquérir la demeure pour la transformer en musée. Un lieu d'exception avec ses collections, ses onze toiles originales, son mobilier, ses sculptures et son magnifique domaine planté d'oliviers, reste le témoignage émouvant de son univers créatif et familier.
    C'est à Cagnes-sur-Mer que Renoir, le grand peintre impressionniste, abordera la sculpture avec Richard Guino puis Louis Morel. Renoir passa les onze dernières années de sa vie, attentif à la beauté de la nature l'entourant, inspiré par les choses les plus simples.
    Aujourd' hui, la ville s'emploie à conserver le caractère rustique et naturel du jardin, théâtre de manifestations comme les concerts lyriques des 'Voix du domaine Renoir' ou encore la 'Fête de l'Olivier'.

    http://www.evene.fr/culture/lieux/maison-de-renoir-746.php

  • Catégories : Des lieux

    Des nouvelles de Saint-Quentin grâce à mon beau-père

    basilique002.jpghttp://scaramouche.free.fr/basilique001.htm

    Sous la basilique, une église du 4 e siècle.

    Une découverte d'importance, sur le plan archéologique.

    Depuis 5 ans, les archéologues explorent les fondations de la Basilique. Cette année, ils ont fait une découverte extraordinaire: un mur de la 1 ère église de la ville, vieux de 17 siècles.

    Dessinateurs,spécialistes de thermoluminescence ou archéologues,6 experts ont fouillé le sous-sol de la Basilique.

    Courrier Picard du 220 juin 2008.

    Reçu ce midi par la poste.

  • Catégories : Balades, Des lieux

    Balade du samedi:Valence(Drôme)

    700px-Valence_2005-11-05_039_ret02.jpgA mi-chemin entre Lyon et Avignon, Valence bénéficie d’une situation géographique exceptionnelle, véritable relais sur le grand axe rhodanien (TGV, Paris-Lyon-Marseille ; autoroute A7 ou A49 ; Nationale 7) et plaque tournante des échanges entre les Alpes et le Massif Central.

    Préfecture de la Drôme, entre Vercors et Provence, Valence compte 65000 habitants et est le noyau d’une agglomération de 120 000 habitants.
    Valence se développe harmonieusement sur les deux rives du Rhône et présente à la fois un centre urbain riche en commerces divers, ceinturé de larges boulevards et de quartiers résidentiels aérés d’espaces verts.

    Située à quelques kilomètres au sud du 45ème parallèle, la ville est souvent désignée comme la « Porte du Midi ».

    Forte d’un riche patrimoine bâti agrémenté du Plan Lumière, Valence peut s’enorgueillir d’un passé glorieux. Vous découvrirez son centre ancien, ses richesses culturelles, sa qualité de vie sous le soleil du midi en flânant dans ses rues et ruelles. De plus Valence fait partie des villes ayant obtenu 4 fleurs au concours des Villes et villages fleuris et fait partir du réseau des Villes et Pays d'Art et d'Histoire.

    Pour en savoir plus:http://www.valencetourisme.com/accueil.html

    Je connaissais déjà cette ville(du temps où je vivais à Saint-Etienne) et j'ai été heureuse de la revoir.

    Ici, il y a tout ce qu'il faut mais là-bas, c'est déjà une assez grande ville, à seulement une trentaine de km.

    Et puis, on y trouve une ambiance du Sud surtout quand il fait beau comme samedi.

    On se gare à chaque fois "en bas" et on monte l'escalier pour aller au centre-ville piétonnier, animé.

     

  • Catégories : Des lieux

    Visité dimanche dernier: Le palais idéal du Facteur Cheval

    792251153.jpg

    à Hauterives dans la Drôme, à quelques dizaines de kilomètres de chez nous. J'en avais déjà entendu parler quand nous étions à Saint-Etienne, vu des photos et prévu d'y aller mais de visu, c'est vraiment impressionnant.
    Cet homme qui a bâti ce palais pendant plusieurs années, seul et qui a fait de l'art sans le savoir.
    De "l'art naïf" selon Malraux qui le classa comme monument historique.
    Ce palais fut célèbre et visité du vivant du facteur; admiré par les surréalistes comme Breton qui lui consacra un poème.
    Le palais est parsemé de phrases du facteur dont j'ai le texte et dont je vous donnerai des exemples dès que j'aurais un PC à la maison.
    En attendant, je vous invite à visiter le site qui est consacré au palais:http://www.facteurcheval.com/
    Le facteur a aussi construit son tombeau dans le cimetière du village.
    Un conseil: allez -y!

    Ferdinand Cheval (1836-1924)

    "Fils de paysan je veux vivre et mourir
    pour prouver que dans ma catégorie
    il y a aussi des hommes de génie
    et d'énergie. Vingt-neuf ans je suis resté
    facteur rural. Le travail fait ma gloire
    et l'honneur mon seul bonheur;
    à présent voici mon étrange histoire.
    Où le songe est devenu,
    quarante ans après, une réalité."

    Ferdinand Cheval, 15 mars 1905


    Le Palais Idéal
    1879 - 1912
    93 000 heures
    10 000 journées
    33 ans d'épreuves
    "Plus opiniâtre que moi se mettre à l'oeuvre"

    Travail d'un seul homme
    Le rêve d'un paysan

  • Catégories : Des lieux

    La basilique de Saint-Quentin

    1418428350.jpgCette ancienne collégiale aux dimensions importantes devint basilique en 1876. Elle fût construite au début du XIIIème siècle pour abriter les reliques de Saint-Quentin autour desquelles s’établit un pèlerinage jusqu’en 1914.
    La durée de sa construction qui s’échelonna du XIIIème siècle au XVème siècle lui vaut d’avoir connu tous les styles du gothique.
    Elle est dotée d'un chœur surprenant sur plan radio-concentrique (fait unique dans l'architecture gothique), d'un double transept et d'un labyrinthe.
    Considérablement touchée lors des destructions de 1917, habilement restaurée, elle offre aux visiteurs un ensemble complexe et fascinant de l'architecture gothique et constitue une originalité parmi les cathédrales de Picardie.

    http://www.ville-saintquentin.fr/pages/g1.asp

    J' y étais déjà rentrée; j'y avais même assistée au moins à une veillée pascale(très belle et très froide) mais là, ça faisait 2 ans que je n'étais pas rentrée dans une église(il y en a peu ici).... française, ni en France d'ailleurs.

    Je l'ai vue aussi de loin la nuit lorsqu'elle est illuminée: un spectacle magique....

  • Catégories : CELLES QUE J'AIME, Claudel Camille, Des lieux

    Noté pour un futur voyage littéraire en France

    (Dans un journal local dont je n'ai pas retrouvé l'article sur le net)

    Association Camille et Paul Claudel en Tardenois

     

    4 rue de Rugny
    0Tél. : 03 23 55 23 77
    Fax : 03 23 55 23 77
    Mèl : rondin.m@free.fr
    2130 Arcy-Sainte-Restitue

    CAMILLE ET PAUL CLAUDEL, ANCRAGE D’UNE ŒUVRE DANS LE PAYS NATAL 



    “ Je suis à la fois un voyageur et un enraciné ”



    Camille et Paul Claudel en Tardenois, car on ne saurait dissocier l’un de l’autre, sont enracinés dans la même terre. La langue est pour lui ce que la terre est pour elle. Paul Claudel parle, et il le fera tout au long de sa vie, des lieux de son enfance; Camille Claudel se les approprie dans le silence de sa création. Des liens entre l’artiste et son milieu, Paul Claudel dit “qu’ils ne sont pas pure imagination de la critique. Le poète est l’homme qui parle à la place de tout ce qui se tait autour de lui."


    http://www.litterature-lieux.com/EsMaker/index.asp?Clef=15&Page=3

  • Catégories : Des lieux

    Un parc de 18 éoliennes bientôt construit près de Troyes

    Les sociétés Eolfi (détenue à 50% par Veolia Environnement) et Siemens Energy ont conclu un contrat pour la construction d’un parc d’éoliennes d’une puissance totale de 41 mégawatts. Situé à 30 kilomètres au nord de Troyes, le parc aux 18 éoliennes sera baptisé «Les grandes chapelles».

    La société de développement d'éoliennes Eolfi, détenue à 50% par le français Veolia Environnement, a confié à l'allemand Siemens la construction et l'installation de 18 grandes éoliennes au nord de Troyes, d'une puissance totale de 41 mégawatts, ont-ils annoncé mardi.
    Baptisé «Les grandes chapelles», ce parc comptera 18 éoliennes d'une puissance de 2,3 mégawatts chacune. Celles-ci seront mises en service en février 2009. Il s’agira alors du «plus puissant parc éolien installé par Siemens en France», selon un communiqué commun aux deux groupes.

    Selon ces derniers, «chacune des 18 éoliennes installées sera montée sur un mât de 80 mètres et possédera une envergure de rotor de 93 mètres. Chaque éolienne produira à elle seule plus de 6 millions de kWh par an. Le parc permettra ainsi d’alimenter plus de 30.000 foyers en électricité».

    Il s'agit d'un contrat «clé en main» dans le sens où Siemens s’est vu confier la construction, l'installation et la maintenance des éoliennes pour lesquelles Eolfi sera propriétaire et exploitant.

    Avec AFP

    26/02/2008

  • Catégories : Des lieux

    Le Grand Palais sera encore plus grand en 2010

    d890b537e419291a0a503cc38307a3a4.jpgLe Grand Palais, monument parisien érigé pour accueillir l’exposition universelle de 1900, va subir quelques travaux pour s’agrandir et devenir plus fonctionnel. Il devrait doubler sa surface d'exploitation et révéler ses «richesses insoupçonnées», à l’horizon 2010.

    Le Grand Palais va devenir plus grand et plus beau. Le majestueux bâtiment parisien de pierre surmonté d’une immense verrière, construit pour l’exposition universelle de 1900, est l’objet d’un plan d’action de trois ans. Celui-ci comprend l’achèvement de la restauration des façades du bâtiment, un programme d’aménagement intérieur visant à doubler les surfaces d’expositions, ainsi que de nouveaux équipements.

    Le bâtiment de 77.000 m² situé près des Champs-Elysées, classé monument historique depuis 2000, verra les travaux effectués entre 2008 et 2010 pour 40 millions d’euros en emprunt et autofinancement. Outre la restauration des façades, le plan d’action comprend la reprise des mosaïques, des ornements et des escaliers monumentaux. Des aménagements pour mieux recevoir les personnes handicapées sont aussi au programme.

    Yves Saint-Geours, président de l’Etablissement public du Grand Palais, explique vouloir aussi mettre en avant les «richesses insoupçonnées» du lieu. Ainsi, les espaces en friches seront aménagés et les nouveaux espaces mis en lumière pour doubler la surface d’exploitation et passer à 20.000 m². «La Nef et ses balcons, les rotondes, le salon d’honneur, les galeries sud et la salle de conférences et de projection donneront une modularité nouvelle au monument», explique Yves Saint-Geours.



    25/01/2008

    http://www.batiactu.com/data/25012008/25012008-181646.html

  • Catégories : Balades, Des lieux

    Get back to Liverpool!

    Classée au patrimoine mondial de l’Unesco, la ville des Beatles a été désignée capitale européenne de la culture en 2008. C’est le moment de découvrir son nouveau visage. Quatre raisons d’y passer un week-end.
    Paru le 11.02.2008, par Christian Luc-Parison

    1 – ADMIRER On se précipite à la Tate Liverpool pour les œuvres de Niki de Saint Phalle. Le musée, qui présente la plus importante collection d’art contemporain anglaise en dehors de Londres, consacre une belle rétrospective à l’artiste française. De ses premiers assemblages des années 50 à ses fameuses Nanas, en passant par son travail avec le Suisse Jean Tinguely. Jusqu’au 5 mars. Tate Liverpool, Albert Dock.
    Tél. : 00.44.151.702.7400 et sur www.tate.org.uk

    On attend le 18 avril pour découvrir les tableaux de Monet, Pissarro ou Hopper accrochés à la Walker Art Gallery, dans le cadre de « Art in the Age of Steam », exposition consacrée à l’époque des machines à vapeur.
    www.liverpoolmuseums.org.uk

    2 – RETROUVER
    L’esprit créatif de la capitale de la pop britannique, et son histoire, en visitant le musée des Beatles dans les Docks. Beatles Story, Albert Dock. Tél. : 00.44.151.709.1963. Les vrais fans s’offriront le Magical Mystery Tour : deux heures de visite des lieux qui ont inspiré les Beatles (Penny Lane, Strawberry Fields…), 9,99 £ (13,43 €). Rens. The Cavern Club au 0.44.151.236.1965.
    La musique des Beatles et des autres gloires locales le 1er juin lors du Liverpool Sound, un concert unique organisé dans le mythique stade d’Anfield. Au programme : sir Paul McCartney “himself” !

    3 – SE BALADER On n’a plus peur d’aller sur les bords du fleuve Mersey qui s’ornent désormais de nouveaux immeubles aux lignes futuristes en rupture harmonieuse avec le néogothique d’antan. À voir notamment, le Port of Liverpool Building avec son dôme qui copie celui de la cathédrale Saint-Paul de Londres, le Cunard Building et le Royal Liver Building, mélange de baroque et d’Art nouveau.

    4 - Y séjourner

    Option nostalgie au Hard Days Night Hotel. On l’attendait depuis un moment. Il vient d’ouvrir le 1er février. Comme son nom l’indique, le Hard Days Night Hotel est un hommage aux Fab Four. Installé dans un bâtiment fin XIXe proche de la mythique Cavern.
    Sur six étages, chacune des 110 chambres illustre une période de l’histoire du groupe.
    La meilleure chambre : évidemment l’une des deux suites dédiées à John Lennon et Paul McCartney. La première avec le fameux piano blanc, et la seconde avec la tenue d’apparat de sir Paul.
    Le plus : chaque chambre s’orne d’un tableau de la célèbre Shannon, spécialiste incontestée des Beatles.
    Le prix : chambre double à partir de 190 €.
    Rens. au 00.44.844.870.0123 et sur www.harddaysnighthotel.com

    Option design au Malmaison. Dans le quartier historique en pleine mutation de Princess Dock, ce nouvel hôtel, inspiré des établissements postindustriels de SoHo à Manhattan, offre 130 chambres lumineuses avec des variantes de couleurs.
    La meilleure chambre : on laisse les deux suites aux supporters des clubs de foot locaux (Liverpool FC et Everton), et l’on opte pour une chambre chocolat avec vue sur le fleuve Mersey.
    Le prix : à partir de 150 €. Rens. au 00.44.151.229.50

    Y ALLER On y va avec Gaéland Ashling, qui propose le séjour de 3 jours-2 nuits au départ de Paris avec vols Paris-Manchester aller-retour sur Air France à partir de 494 e. Un prix qui comprend une voiture de location pendant 3 jours.
    Rens. au 0.825.12.30.03. Et pour en savoir plus sur les événements de Liverpool 2008, on consulte www.enjoyengland.fr

    http://madame.lefigaro.fr/loisirs-et-voyages/en-kiosque/1112-get-back-to-liverpool/2

  • Catégories : Des lieux

    L'Hôtel, romantisme et luxe "décontracté"

    af0ddd41320f1597fc7ebee5d5d1e0b9.jpg

    Anne-Laure Jacquart pour l'Hôtel ©
    L'Hôtel, romantisme et luxe "décontracté"

    Récemment désigné comme le plus bel hôtel du monde dans la catégorie "établissement urbain" d’un magazine britannique, l’Hôtel, dans le quartier de Saint Germain des Prés est une invitation au luxe en toute simplicité. Découvrez l’établissement préféré d’Oscar Wilde, un bijou au cœur de la capitale.



    De l’extérieur, rien ne transparaît. On passerait presque devant sans s’en apercevoir… Seule une enseigne nous indique que nous sommes bien arrivés. En revanche, passé le porche, nous voici dans un autre monde ! A droite, la réception, où l’accueil est charmant. A gauche, un petit salon, où Jean Cocteau est mis à l’honneur. Et, face à nous, quelques pas nous séparent de cet extraordinaire puits de lumière, formé d’un escalier hélicoïdal, la colonne vertébrale de l’Hôtel. "Je me rappellerais toujours de mon premier jour ici, raconte Caroline Piel, directrice de l’Hôtel, de mon émerveillement lorsque j’ai franchi la porte. Et, aujourd’hui, je ne me lasse pas de voir le même regard chez mes clients."

    L’Hôtel, ce sont vingt chambres, réparties tout le long de cet escalier... Certaines personnalités y tiennent l’affiche, tels Oscar Wilde, bien sûr, qui a vécu un an dans ces lieux avant d’y mourir "au dessus de ses moyens" - selon ses propres mots, car il savait qu’il ne pourrait payer sa note !- ou Mistinguett, dont la sœur a légué l’ensemble du mobilier art déco pour meubler une chambre. L’invitation au voyage se fait également en franchissant les portes des chambres Marco Polo (Chine), Pondichéry (Inde) et Pagode (Japon) où l’on plonge avec délice dans les arts décoratifs asiatiques, courants dans les "bonnes maisons" du XVIIIe siècle... Un autre bond, dans le passé cette fois, s’effectue avec les chambres Napoléon III, Charles X , Cardinale ou encore la Reine Hortense, si romantique avec sa terrasse avec vue sur l’église Saint Germain des Prés.

    Âme romantique, rêveuse... Et luxe décontracté

    Vous l’aurez compris, toutes ces chambres sont décorées avec goût, créant pour chacune une ambiance toute particulière... Mais l’Hôtel, c’est également un bar et un restaurant, remis à neuf par le célèbre décorateur Jacques Garcia en 2000. Tissus soyeux, couleurs chaudes, éclairage tamisé et bibliothèques pour le petit salon du bar, si cosy et accueillant... Car l’âme du lieu est imprégnée, sans conteste possible, des salons littéraires. Aujourd’hui, il en existe encore, organisés par l’épouse du poète argentin Jorge Luis Borgès, qui aimait à descendre ici.

    Zoom [+]
    l'hotel vue couloir
    PP-MAP ©
    Au delà du romantisme intrinsèque, l’on vient chercher en ces murs la sérénité, le calme, la discrétion et l’attention bienveillante du personnel. "Je n’ai pu cacher ma satisfaction lorsque j’ai vu l’un de nos clients mettre ses pieds sur un pouf : il était chez lui, raconte Caroline. Ce que nous voulons, c’est que nos clients se sentent ‘comme à la maison’." Du luxe oui, mais "décontracté." Tout le personnel s’appelle par son prénom, de la directrice à la femme de chambre. Et cette ambiance sympathique se retrouve dans le service. Vous voulez prendre votre petit déjeuner à 17h ? Pas de souci. Il suffit de le demander. Enfin, dans les vieilles caves, une piscine privée pour deux et un hammam invitent à la détente.

    Le Restaurant, futur étoilé ?

    Nombreuses célébrités ont franchi ses portes depuis 1816, date de son ouverture. Même si aujourd’hui la clientèle se compose à près de 95% d’étrangers pour l’hôtellerie – des visiteurs essentiellement britanniques -, au restaurant et au bar – Le Restaurant, qui brigue une étoile - elle s’avère très parisienne. Pour Caroline, c’est un plaisir sans cesse renouvelé que de voir ses clients satisfaits : "J’adore l’ambiance de ce lieu... Il m’est arrivé de dormir sur place – comme pour les grèves par exemple – et de ne pas penser au fait que je dormais sur mon lieu de travail." L’Hôtel fait partie de la petite chaîne britannique "A curious Group of Hotels" (ACGH), dont les propriétaires sont de jeunes aristocrates, très francophiles, dont la règle d’or est cet accueil chaleureux et si particulier pour un établissement de luxe.

    Et avant de partir, l’on ne peut s’empêcher de s’arrêter un instant pour s’installer dans les petits salons, à écouter le bruissement des conversations...

    Pour voir l’Hôtel en images, cliquez sur suivant.

    L’Hôtel
    Premier dans la catégorie "Best Urban Hotel" lors des Harpers Bazaar Travel Awards 2008 et lauréat également dans la catégorie "Best European hotel for Sexy City Nooks" du palmarès "101 Best Hotels, 2008" du Tatler Travel Guide.

    13 rue des Beaux-Arts
    75006 Paris
    T. 01.44.41.99.00
    www.l-hotel.com
    Invitation à la détente et au luxe après les fêtes...
    A noter que L’Hôtel propose une formule "relaxation après les fêtes" pour les couples : une chambre, un petit déjeuner, un massage pour chacun et un dîner de trois plats pour deux au Restaurant à partir de 510€ (Conditions à voir sur le site Internet).

     


    L'Hôtel, romantisme et luxe
    L'Hôtel, romantisme et luxe "décontracté"
    Réception
    Réception
    Salon Cocteau
    Cocteau
    Le hall
    Le hall
    A la lueur des bougies
    Bougies
    La chambre Oscar Wilde
    Oscar Wilde
    Oscar Wilde... L'histoire continue
    O. Wilde (2)
    Salle de bains en bois
    SDB Wilde
    Mistinguett
    Mistinguett
    24 photos : 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24
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    Pauline Polgar (24/01/2008)

    http://www.maisonapart.com/edito/decoration-l-hotel-romantisme-et-luxe--decontracte--1190.php

  • Catégories : Des lieux

    Les adieux de Mauroy à la communauté urbaine de Lille

    Jean Valbay
    04/02/2008 | Mise à jour : 21:42 |
    .

    Le plus bel hommage rendu à Pierre Mauroy au moment où il quitte la présidence de la communauté urbaine de Lille, vient de Belgique. Lundi, le quotidien bruxellois Le Soir s'est demandé si cette communauté du nord de la France, ne pourrait servir d'exemple pour un futur statut de la capitale belge où cohabitent francophones et Flamands.

    Président depuis vingt ans de ce qui est devenu «Lille Métropole», l'ancien premier ministre a pu mesurer, lundi soir, au cours d'une grande fête donnée à l'occasion des 40 ans de cette structure, la reconnaissance du public au-delà des clivages politiques et locaux. Car, les maires des 85 communes qui la composent, ont appris à vivre ensemble. «Nous nous sommes développés en unissant nos efforts. Maintenant, il faut aller plus loin et plus haut», dit Mauroy qui, avant de quitter son fauteuil, a mis en place l'Eurométropole, laquelle associera dans des projets communs, Lille Métropole avec les régions belges de Courtrai et de Tournai. Lors de la dernière séance de l'assemblée communautaire, qu'il présidait vendredi, il a fait accepter le projet du «Grand Stade». «C'est le choix de l'ambition», a commenté Pierre Mauroy en réponse à ceux qui, comme les Verts, dénoncent un gaspillage de l'argent public. Et de rappeler les oppositions analogues quand, en 1985, il présenta son projet d'Euralille, ce nouveau quartier où 8 000 emplois ont été créés autour de la gare TGV-Europe.

    http://www.lefigaro.fr/politique/2008/02/05/01002-20080205ARTFIG00011-les-adieux-de-mauroy-a-la-communaute-urbaine-de-lille.php

  • Catégories : Des lieux

    Joachim du BELLAY à La Turmelière, à Paris et à Liré*

    22 janvier 2008, parTerresdecrivains.com
    (
    http://www.terresdecrivains.com/_Terresdecrivains-com_)

    "S'il est un poète maudit, c'est bien Joachim Du Bellay ! Éternel
    second de la Fortune, aujourd'hui encore la gloire de son ami et rival
    Ronsard éclipse la sienne", écrit Evelyne Bloch-Dano en septembre 2007 dans
    le Magazine littéraire n° 467.

    À quelques kilomètres de Liré, les murs du château de La Turmelière
    disparaissent peu à peu dans la végétation.
    Lire l'article entier
    (
    http://www.terresdecrivains.com/Joachim-du-BELLAY-a-La-Turmeliere)

  • Catégories : Des lieux

    Sauver Venise en injectant de l'eaiu en sous-sol

    d0446582c825b7fc557c3f256a4e771d.jpgYves Miserey
    15/01/2008 | Mise à jour : 21:05 |

    Une élévation du sol de 25 à 30 centimètres en dix ans pourrait limiter les effets de l'acqua alta, ici vécue avec humour par ces touristes, qui mine la cité des Doges. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

    Des universitaires italiens vont tester l'efficacité de leur projet dans la lagune.

    Soulever le sol de Venise de plusieurs centimètres en injectant d'énormes quantités d'eau de mer dans son sous-sol. C'est le projet sur lequel travaille depuis plusieurs années une équipe de ma­thématiciens et modélisateurs de l'université de Padoue (Italie). En 2004, ils en ont déjà présenté les grandes lignes dans une première étude, n'hésitant pas à affirmer que l'injection de fluide en sous-sol pourrait permettre d'empêcher les inondations qui envahissent régulièrement la cité des Doges durant l'automne et le printemps la trop fameuse acqua alta.

    Plusieurs experts s'étaient montrés sceptiques. En effet, l'assiette sur laquelle Venise est construite, est très fragile. Or, si le soulèvement est inégal, il pourrait causer de graves dégâts, voire des fissures irréparables à certains bâtiments.

    Les mathématiciens de l'université de Padoue ont donc revu leur copie. Ils projettent de tester leurs hypothèses dans une zone de la lagune proche de Venise (Water Resources Research, vol 44, 5 janvier 2008). Plus modestes et réalistes, ils soulignent que l'injection d'eau à grande profondeur pourrait contribuer à améliorer l'efficacité du projet Moïse (Mose en italien, acro­nyme de MOdulo Sperimentale Elettromeccanico). C'est habile car ce système d'écluses pivotantes est très décrié en raison de son prix exorbitant (plus de 4 milliards d'eu­ros). Sa construction devrait être terminée en 2011, mais plusieurs spécialistes affirment déjà qu'il ne permettra pas d'endiguer la montée du niveau de la mer qui devrait s'accentuer au cours du prochain siècle.

    Quatre sites candidats

     

    La municipalité de Venise elle-même y est opposée. Les élus sont furieux, car ils avaient proposé une série de solutions alternatives que le gouvernement, à Rome, n'a ja­mais prises en compte.

    «En 2004, on voulait montrer que la surrection de Venise de plusieurs dizaines de centimètres était théoriquement possible, explique Giuseppe Gombolati, de l'univer­sité de Padoue. Cette fois, nous voulons montrer que notre projet est efficace.»

    Le plan est ficelé. Il prévoit de forer trois puits à une profondeur comprise entre 600 mètres et 800 mètres. C'est à l'intérieur de ces conduits que de l'eau de mer pompée au large sera injectée et devrait assurer une pression en sous-sol susceptible de soulever la surface de plusieurs dizaines de centimètres (entre 25 et 30 centimètres au bout de dix ans). Quatre sites candidats ont déjà été choisis. Reste maintenant à trouver l'essentiel, les financements, estimés à près de 5 millions d'euros par an.

    Des variations dans le remplissage des nappes phréatiques peuvent faire varier la hauteur du sol. C'est ainsi que, de 1980 à 1998, la ville de Las Vegas (États-Unis) s'est élevée de 3 centimètres. L'injection délibérée de fluides dans le sous-sol est une pratique courante dans l'industrie pétrolière. Elle permet de faire remonter les hydrocarbures déposés en fond de couche et de les récupérer. Mais l'enjeu est tout autre pour Venise.

    Les quantités d'eau pompées devront être considérables et continuelles pour éviter que le niveau du sol ne retombe. «C'est le point faible de ce projet», estime d'ailleurs Paolo Pirazzoli, du CNRS, spécialiste des variations du niveau de la mer, lui-même d'origine vénitienne. De plus, le risque de fractures en surface n'est toujours pas écarté. Ce programme spectaculaire a au moins pour lui l'intérêt d'améliorer la connaissance du sous-sol de la cité des Doges.

    La montée du niveau de la mer n'épargnera pas Venise. Moïse et l'in­jection d'eau de mer en profondeur ne suffiront pas à l'endiguer, estime Paolo Pirazzoli. Des experts italiens estiment en effet que les prévisions du Giec (Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat) ont tendance à la sous-estimer. Selon lui, il faudra adopter d'autres solutions. L'efficacité du projet des universitaires de Padoue sera toutefois suivie bien au-delà de Venise. Leurs essais intéresseront tous ceux qui travaillent sur le volet adaptation du réchauffement climatique.

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    Le baiser de feu du Stromboli

    Au nord de la Sicile, l’île italienne vit au rythme du volcan, toujours en activité. Ascension sportive ponctuée de souvenirs du tournage de Rossellini et d’éruptions mythiques.
    KARL LASKE
    QUOTIDIEN : samedi 5 janvier 2008

    «Je veux les gens autour de moi, tonne Zaza. On est sur un volcan actif, et s’il faut tracer, il faut être prêts !» Mario Zaia, dit Zaza, tend son menton barbu et jette un œil d’autorité sur ses derniers marcheurs. Le guide a prévenu les plus essoufflés : ceux qui ne tiennent pas la route devront redescendre. C’est lui qui décide, à mi-chemin, aux alentours de 400 mètres d’altitude. Ainsi, grimpe-t-on assez vite, groupés derrière les basques de Zaza, sur un chemin de mule qui s’assèche. Soudain, il désigne une lointaine flèche rocheuse dans la mer. «Regardez le Strombolicchio : il a 240 000 ans.» C’est l’ancien volcan, frère aîné du Stromboli. Il n’en reste qu’une colonne de lave pétrifiée. On a posé un phare dessus. «Stromboli, lui, n’a que 100 000 ans, c’est un ragazzo !» Zaza commente quelques vieilles photos, montrant plusieurs vallons de vignes alignées, en noir et blanc : «Ici, la terre est fertile. En 1880, on cultivait la malvasia [un cépage méditerranéen provenant de Madère, ndlr].» Aujourd’hui, c’est une garrigue. Seuls les environs des villages restent verts et parfumés - figuiers, jasmins, et câpriers y sont encore abondants. «On est peu nombreux. Une fois les touristes partis, on est six cents. Cette île, c’est comme un bateau. L’hiver, il faut s’en occuper, repeindre, restaurer.»
    Et de fait, vue des autres éoliennes, l’île de 12 kilomètres carrés, avec son point culminant à 924 mètres, semble flotter les jours de beau temps. C’est un cône presque parfait qui s’enfonce 3 000 mètres sous la mer, à la charnière de la plaque africaine.

    Centre suréquipé. Interdite pendant cinq ans, la montée au volcan est désormais autorisée depuis le mois d’août dernier, malgré un dernier épisode éruptif en février et mars. A mi-chemin, Zaza invite à poursuivre, avec force clins d’œil amicaux. Désormais, les pieds commencent à s’enfoncer dans la cendre. On entend les premiers grondements. Depuis 2002-2003, des moyens de surveillance électronique ainsi qu’un centre opérationnel avancé suréquipé, animé par des scientifiques de diverses universités italiennes, permettent d’anticiper un peu plus les éruptions. «On a cinq minutes pour se mettre à l’abri, au lieu de vingt secondes auparavant», assure Zaza. Cinq petits abris en béton à toute épreuve ont aussi été arrimés au sommet de la montagne.

    Le sentier devient lunaire, gris. On zigzague dans la caillasse volcanique. Rouges, noirs, bicolores, ces cailloux font un bruit de porcelaine brisée. Périodiquement, une colonne de fumée s’élève dans le ciel. Le vent ramène des odeurs de soufre. «En 2002, une partie du flanc nord s’est effondrée, lance Zaza, mystérieux. Le vent a envoyé des pierres à Ginostra, de l’autre côté de l’île, la mer a fait un tsunami sur toute la Sicile.» Seize mille mètres cubes de pierres et de terre ont glissé dans la mer en quelques heures.

    La petite colonne parvient à la crête ultime après deux heures et demie d’un bon train. Ceux qui parmi les marcheurs ont vu le Stromboli, Terra di Dio de Roberto Rossellini se souviennent qu’à la fin du film Ingrid Bergman avait grimpé jusque-là, fuyant son mari pêcheur, sa valise à la main, pour finalement s’effondrer dans la cendre, en larmes. Il paraît que l’actrice a passé la nuit avec Rossellini au sommet du volcan en 1948. «C’est une île fantôme, ici. Personne n’y vit», lâchait-elle dans le film. Et les Stromboliens de lui expliquer le feu, la lave, les maisons détruites par les pierres, l’éruption historique de 1930…

    En file indienne, un casque sur la tête, la montée continue sur l’arête du cratère. C’est un cirque gris au fond duquel trois bouches incandescentes respirent, bouillonnent, explosent, alternativement. Dans la nuit noire, un feu d’artifice illumine régulièrement la faille la plus étroite, crachant des pierres rougies autour d’elle. Un randonneur français est mort dans les années 70 pour avoir tenté une descente dans ce cirque. Il espérait passer entre deux explosions. Mais il n’y a rien de plus aléatoire. Le volcan a sa propre loi. Au village, les plus anciens l’appellent Iddu, ce qui veut dire «Lui». «Il fait ce qu’il veut, confirme Zaza. Après l’explosion du 7 mars, il y avait moins de magma, pas de gaz, on ne l’entendait plus. Il a mis trois mois à se recharger.» Les marcheurs sont hypnotisés.

    Etreintes angoissées. Soudain, le cratère roi explose plus bruyamment et libère un immense champignon de fumée. On sursaute. Se recroqueville. Des couples s’étreignent. Sur la mer, mille mètres plus bas, des flashs photo clignotent sur les bateaux de plaisance. «On ne prépare pas les gens à voir l’explosion d’un volcan, confie le guide. Parfois, les gens pleurent ici.» C’est dans les entrailles de l’île voisine de Vulcano que la légende a situé les forges du dieu du Feu, Vulcain.

    Le talkie-walkie de Zaza crache des paroles inintelligibles. On ne peut rester qu’une demi-heure. Les passages des groupes de randonneurs sont plus ou moins chronométrés - en plein été, il peut y en avoir jusqu’à cinq. La descente se fait par un autre sentier noyé sous le sable noir.

    Trois heures de marche, encore. Mais cette fois en apnée. La cendre est volatile. Il faut allumer sa lampe de randonnée, porter un masque antipoussière et, pour ceux qui ont les yeux fragiles, ajouter des lunettes de plongée. Personne n’empruntait ce chemin avant que le film de Rossellini n’attire les premiers curieux. Jusqu’en 1950, le père de Rosangela Guadagna, seul médecin sur l’île, était l’un des rares à monter sur le volcan, pour rejoindre le village de Ginostra quand la mer ne le lui permettait pas.«Le vrai Strombolien n’a pas peur du volcan, explique Rosangela. On reconnaît en lui quelque chose de grand, de plus grand que nous.» Rosangela n’est jamais allée voir le cratère, mais elle l’écoute. «On s’inquiète quand on ne l’entend pas. Quand le mauvais temps s’approche, il nous avertit quelques jours avant. Tiens, le temps va changer ! C’est un baromètre.»

    Couverts de cendre, les randonneurs, un peu hagards, se dispersent maintenant dans la rue principale du village aux alentours de minuit. Restaurants et cafés ferment. L’unique rue relie le quartier de Scari, voisin du port, à l’église du centre-ville et à Piscita, le village abandonné où Rossellini avait tourné son film. Selon la légende, à Piscita, l’église rose et son protec teur, san Bartolo, avaient stoppé et détourné une coulée d e lave en 1930. Quelques-unes de ses maisons de pêcheurs ont été discrètement rachetées par la jet-set.

    Le 8 septembre 1930. En contrebas de l’église du village, point de ralliement des guides, l’un des plus vieux Stromboliens, Zio Stefano, dit aussi Stefanino, scrute l’horizon depuis sa terrasse. «Iddu n’est plus comme avant, dit-il. Il envoie beaucoup de cendres. On ne l’entend plus beaucoup, comme s’il dormait, comme s’il était un peu malade. Je le regarde. Je sens sa respiration, et j’attends.» Pêcheur, paysan, commerçant, Stefanino a fait tous les métiers. Agé de 8 ans en 1930, il se souvient de l’éruption mythique. «Personne n’avait vu quelque chose comme ça, raconte-t-il. Il était 11 heures, le 8 septembre. On ne sortait pas des maisons. Si tu sortais, tu mourais. Des pierres tombaient du ciel. Des feux s’allumaient partout. Ici, on ne s’échappe pas. Il faut attendre la fin de l’éruption. Beaucoup de familles sont parties. Sans revenir.» Stefanino est resté. Deux de ses huit enfants font partie des derniers pêcheurs de l’île.

    Un peu plus haut dans le village, Stefanino récite un poème en l’honneur d’Iddu. C’est l’histoire d’une montagne qui rend heureux. Elle a une jolie bouche, et cherche à se faire embrasser. Et l’on n’oublie jamais son baiser, car il est de feu.

    http://www.liberation.fr//culture/tentations/voyages/301860.FR.php?utk=008b428a

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    La Coste, château du Marquis de Sade

    La Coste, château du Marquis de Sade, se situe à 40 km environ à l'est d'Avignon. Perché sur une colline dominant les villages alentour, la bâtisse, maintenant en ruine, est caractéristique de l'aristocratie de province. Grand criminel de l'Histoire, le Marquis de Sade ne fait pas partie des héros locaux. La politique régionale de tourisme ne fait d'ailleurs rien pour mettre en valeur le château. Cependant, quelques touristes font le pèlerinage, et peuvent acheter des cartes postales commémoratives dans les divers magasins au long du chemin menant au château. Au bout, les visiteurs aperçoivent la porte du château très sobre sur laquelle il reste encore une vieille cloche déservie depuis longtemps.

    L'acquisition du domaine de La Coste par la famille Sade remonte à 1627 -- 113 ans avant la naissance de Donatien --, lors du mariage de Jean-Baptiste de Sade, arrière-arrière grand-père du divin Marquis, avec une certaine Diane de la famille Chimiane, alors seigneur de la région. Après son mariage avec Renée de la famille Montreuil, le Marquis donnait à La Coste des festins et des représentations de ses pièces de théâtre, en l'absence de sa femme qui restait à Paris. Tous ces fastes évoquaient le "chic" parisien et suscitaient bien des jalousies parmi les aristocrates de la région.

    Par la suite, La Coste est devenu un lieu de refuge pour le Marquis en fuite. Très occupé par ses divers tourments et tracas judiciaires (fuites, emprisonnements) ainsi que ses nombreuses débauches, le Marquis n'a effectué que de brefs séjours à La Coste en compagnie de sa femme, dans un silence total, sans fêtes et sans faste. Plus qu'un lieu de libertinage, le château de La Coste était un foyer pour Sade, avec une épouse qui attendait dans la solitude le retour de son mari emprisonné.

    Collaboration : Marie-Christine Salelles
    Photographies by Joslene Reekers, © All right reserved.

    http://www.ksm.fr/pausecaf/La_Coste/Sade/introSadeVF.html

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    L’église de Firminy réhabilitée par José Oubrerie, un chantier filmé (diaporama)

    f0563e80edb8b8fda75d3880a8c835fa.jpgLe réalisateur Christian Garrier a eu la bonne idée de filmer les travaux d’achèvement de la célèbre église Saint-Pierre de Firminy du Corbusier. Pour la présentation du film, qui sera commercialisé à partir de janvier prochain, une conférence s’est tenue jeudi à L’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette, en présence de l’architecte José Oubrerie, acteur majeur de cette réalisation.

    La présentation du film « Carnet de Chantier » de Christian Garrier est l’occasion de revenir sur les grands moments de la conception de cet ouvrage exceptionnel. A Firminy près de Saint-Etienne, c’est en 1960 qu’est « commandité » le projet par le maire de l’époque Eugène Claudius Petit à André Sive – emporté par une maladie grave – puis à Le Corbusier. José Oubrerie, diplômé des Beaux-Arts, assiste alors Le Corbusier et effectue la première ébauche et maquette d’étude en 1962.

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    L’église de Firminy orchestrée par José Oubrerie
    A la mort de Le Corbusier, José Oubrerie reprend les rennes du projet et entame des travaux jusqu’en 1979. Faute de moyens financiers, l’église de Firminy ne pourra être achevée qu’entre 2003 et 2006, grâce au financement de la communauté d’agglomération Saint-Etienne Métropole. « Le travail de l’architecte relève toujours du va-et-vient entre les problèmes de prix et la réalisation du bâti ».Entre-temps, l’église est classée en 1996 monument historique : « C’est la première fois qu’un bâtiment en cours de construction est classé monument historique » a déclaré José Oubrerie. Le monument a été récemment labellisé «Patrimoine du 20ème siècle» par le ministère de la Culture et de la Communication.

    Une pensée de l’architecture contemporaine
    L’architecte Romain Chazalon a assisté José Oubrerie sur ce chantier. Ce qui caractérise cette construction est justement « son côté très vivant » et sa modernité : « Cette église n’aurait pas été la même si elle avait été construite à l’époque. Il n’y aurait pas eu les mêmes détails. Ce qui caractérise ce chantier est qu’il s’agit d’une construction avec une pensée de l’architecture contemporaine en 2005. Nous avons par exemple utilisé des matériaux comme de l’acier galvanisé », explique-t-il.

    Une pensée qui peut déranger
    Le projet contemporain a cependant été parfois critiqué. « Nous avons été confrontés à une non compréhension des gens qui ont une vision conformiste. Notre vision est celle de l’architecte. C’est le regard du chercheur » précise Romain Chazalon.

    Une église-musée
    L’église fait partie d’un ensemble de bâtiments construits à Firminy par Le Corbusier avec notamment un stade et une Maison de la Culture qu'il a inauguré en 1965. L’église de Firminy fait à présent office à la fois de musée et d’église. Et les visiteurs peuvent ainsi découvrir les différents jeux de lumières du vitrage et la constellation d’Orion qui change suivant la lumière du soleil à l’intérieur du monument. « La constellation d’Orion a cette particularité de n’avoir aucun connotation catholique, islamique, mythologique. Bref tout ce que vous pouvez imaginer se terminant par ique » explique José Oubrerie.

    « Pas catholique pour un rond » d’après ses propres termes, José Oubrerie a abordé lors de cette conférence sa conception du métier d’architecte qui selon lui « consiste à s’accrocher à une réalité de l’architecture liée à celle de la construction. La collaboration Ingénieur-Architecte est d’ailleurs absolument fantastique ».

    Découvrez les architectes et le réalisateur du film

    Fiche Technique d’achèvement de l'église Saint Pierre de Firminy-Vert

    Maître d'ouvrage: Saint Etienne Métropole
    Equipe d'architectes pour l'achèvement:
    Architecte mandataire: José Oubrerie, architecte
    Architectes d'opération: Yves Perret et Aline Duverger, architectes DPLG
    Architecte chargé des dessins d'éxecution et modèles 3d: Romain Chazalon, architecte DPLG
    Ingénieur structure pour la coque: André Accetta
    Equipe d'architecte pour la rénovation des bétons existants:
    Jean François Grange Chavanis, Architecte en chef des monuments historiques
    Principales entreprises:
    Maçonnerie: Chazelle, Jean Noël Chazelle, président, Aurélio Fernandez, Ingénieur et chef de projet chantier
    Serrurerie: Blanchet, Jacques Blanchet, président, Yves Vernay, chef de projet chantier



    Fanny Bonnin

    14/12/2007

    http://www.batiactu.com/data/14122007/14122007-171057.html

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    Une maison qui bouscule les traditions

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    Cyril et Stéphanie ont fait construire, en périphérie de l’agglomération de Troyes, la maison de leurs rêves. Implantée dans une zone pavillonnaire, elle se démarque complètement de l'habitat traditionnel régional. Retour sur un projet qui a bien failli ne pas voir le jour…


    Cyril et Stéphanie ont réalisé leur rêve, quitte à choquer leurs voisins. Ils ont fait construire une maison contemporaine bardée de bois en plein milieu d’une zone pavillonnaire principalement composée de maisons des années 80. "Nous savions dès le départ que notre maison allait déranger, rapporte Cyril. Les gens avaient peur de voir arriver quelque chose de nouveau à côté de chez eux." Des craintes qui se sont vite dissipées à la vue de la maison finie : "je me suis rendu compte que les gens s’intéressent finalement vraiment à l’architecture contemporaine. Certes, il y avait plein de curieux devant le terrain pendant les travaux mais leurs questions étaient toujours pertinentes."

    Un permis de construire difficile à obtenir

    Ce que Cyril n’avait pas prévu c’est que la municipalité manifeste également une réticence à l’égard de son projet. Le point le plus problématique ? L’aménagement d’un toit terrasse à la place d’une toiture traditionnelle, inclinée. Il lui a fallu attendre deux ans avant d’obtenir son permis de construire ! "Nous étions presque sur le point de baisser les bras" confie Cyril. Mais ce n’est pas tout ! Sa maison se trouvant dans le périmètre d’une église classée, il lui a également fallu obtenir l’accord d’un architecte des Bâtiments de France.

    Une maison en prise avec l’extérieur


    En sa qualité de maître d’œuvre, Cyril a pris les rennes du projet. Tout est passé par lui depuis la réalisation des plans jusqu’à l’appel d’offres en passant par le dépôt du permis de construire, le tout en collaboration avec un architecte. La maison emprunte finalement la forme d’un gigantesque "L" et s’étend jusqu’aux limites du terrain. D’une superficie de 240 m2, elle est résolument tournée vers l’extérieur. Le côté rue suit "la mode américaine" puisqu’il n’y a pas de clôture. Un chemin en bois permet tout de même d’accéder à l’entrée. Du côté jardin, toutes les pièces bénéficient d’un accès direct sur l’extérieur. Une terrasse en bois installée sur des pilotis en béton permet de circuler librement d’une pièce à l’autre. A l’intérieur, le sol est complètement plan. "Nous souhaitions une maison de plain-pied de manière à pouvoir recevoir des amis qui sont handicapés."

    Dominante bois

    Cyril a choisi d’employer un matériau de construction inhabituel : des briques en terre cuite Monomur. Des panneaux de bois ont été ajoutés en guise d’isolation extérieure. L’ensemble a été complété par un revêtement en Red Cedar facilitant l’intégration de la maison dans le paysage environnant. "L’odeur de cette essence est forte du coup, elle s’infiltre dans la maison" commente Cyril. L’intérieur fait également la part belle au bois puisque du parquet a été installé dans toutes les pièces de nuit ainsi que dans les deux salles de bains. Cyril est particulièrement fier du résultat final : "nous avons obtenu la maison dont nous rêvions sans dépenser toutes nos économies." Le budget total est de 305.000 €, terrain compris. Incroyable mais vrai !

    Découvrez la maison de Cyril et Stéphanie ici:http://www.maisonapart.com/edito/travaux-une-maison-qui-bouscule-les-traditions-982.php

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    La montagne sacrée

    Par Michel Déon de l’Académie française.
     Publié le 11 octobre 2007
    Actualisé le 11 octobre 2007 : 11h49

    Vassilis Alexakis - Quand lemont Athos devient le lieu de rendez-vous romanesque d’un étudiant avec mille ans de christianisme.

    ATHÈNES de nos jours. Une vieille dame aveugle, riche et veuve, vivant dans une des belles maisons d’un quartier encore préservé, Nausicaa Nicolaïdi, loge dans une dépendance un étudiant dont nous ne saurons pas le nom parce que c’est lui qui racontera l’histoire. En échange de cette hospitalité, il lui fait la lecture chaque jour une heure ou deux.
    Une discrète amitié estnée : la vieilledame évoque des bribes de sa vie passée et révèle brusquement un intérêt particulier pour le mont Athos. N’est-il pas familierde l’histoire byzantine ? Familier oui,maispas captivé.Celadit, comment refuser ce qu’elledemande
    comme une grâce : une étude de la vie monastique depuis un demi-siècle. Elle financera ses recherches, notamment l’acquisition des livres du présent et du passé, des cartes, des documents officiels, desmanuscrits relatifs au mont Athos et aux moines de toute
    l’Orthodoxie : Serbes, Russes, Bulgares, Grecs et mille autres qui se sont enfermés à vie dans des monastères d’une titanesque beauté. Comment refuser ? Elle financera ses recherches et il fera un rapport aussi complet que possible.
    La première pensée de l’étudiant est de se demander si MmeNicolaïdi songe à laisser sa fortune, comme tant d’autres veufs et veuves sans progéniture, aux moines athoniques. Ilne le saura qu’à la finde l’épreuve. Les recherches s’avèrent plus difficiles que prévu. S’il existe, à portée demain, une abondante littérature sur le mont Athos, bien des pans de l’histoire privée de cette communauté légendaire restent dans l’obscurité. L’étudiant se voit plongé dans les mystères et les secrets de l’Église orthodoxe. N’est-il pas lui-même natif de Tinos, l’île sacrée de l’Égée où l’icône de la Vierge passe pour miraculeuse, encore qu’elle ne se soit pas manifestée depuis près d’un demi-siècle ? La mère de l’étudiant est une simple femme dont la foi pure et rayonnante illumine la vie alors que sonmari, plombier de son état, fort intelligent et même érudit, est un pragmatique.
    De cette dualité dans son éducation entre le «mont des certitudes » et la « colline des doutes», le jeune homme est armé pour devenir historien. Il entrera pas à pas dans cet univers clos guidé par des universitaires pour la méthode et par des initiés qui entrouvrent des portes secrètes sur une histoire plus étrange qu’il ne s’y attendait.
    Des variations à la fois tendres et graves
    Vassilis Alexakis nous a pris par lamain dès la première page et ne nous lâche pas. Grec, il écrit en français avec une maîtrise sans cesse affirmée depuis trente ans. Ap. J.-C. couronne uneoeuvre qui n’a jamais tourné le dos à ses origines. La Grèce est là, volubile et magnifique, bavarde et gourmande, toujours à vif dans un monde où, écrasée par son histoire, elle doit
    feindre de se sentir à l’aise. Il y revient avec un roman dont les variations sont à la fois tendres et graves. La parole est du temps présent, mais, avec les conteurs grecs, on est assurés que les passés reviendront par bouffées tantôt humiliantes, tantôt glorieuses. 
    Pour compléter son étude, le jeune homme doit accéder aumont Athos et voir sur place ce qui se perpétue d’une histoire assez fabuleuse :mille ans de défi aux Barbares.On arrive par bateau d’un port,Ouranopolis, prochede Saloniqueoùil rencontre aupréalable des universitaires et des experts en archéologie sous-marine à la recherche desmille bateaux de Xérès coulés par la tempête au large de laChalcidique, Poséidon sauvant la Grèce d’une invasion qui l’aurait peut-être rayée de l’histoire du monde antique : « J’ai, se dit l’étudiant, imaginéune forêt demâts immobiles depuis des siècles émergeant du sable des profondeurs et, juste au-dessus, un banc de poissons semblables à des oiseaux survolant des poteaux électriques. » Il se rend à une étrange cérémonie, des fidèles d’une secte, les anasthénarides qui marchent sur des charbons ardents, écoute, note, apprend que la Vierge Marie a, selon certains, visité le mont Athos, Zeus qui se trouvait là a été foudroyé par son apparition ;Marie serait morte à 57 ans.Même s’il se garde de tout lui rapporter, Nausicaa Nicolaïdi est satisfaite. Elle n’a pas besoin de savoir les compromissions politiques des moines avecHitlerpuis avec les communistes, la rapacité des autorités religieuses, les petits et les grands commerces, les moeurs, les rapports de force avec l’État grec.
    Rendu en territoire sacré, il loue un taxi conduit par un moine, assiste dès les premières semaines à une bagarre sauvage entre religieux de la Sainte Communauté et les moines esphigouménites, rencontre un autremoine assez sceptique sur la visite de la Vierge, un ermite qui fut un célèbre poète péruvien distingué par la grâce divine dans une église de Lima. Et enfin, ce qu’il cherchait à la prière de Mme Nicolaïdi. Mission terminée. Taisons la fin si belle qu’il serait injuste de la dévoiler. Vassilis Alexakis l’a préparée avec art, changeant de voix et de ton quand des pensées éclair sur le passé et le futur traversant le présent, si lucideque le lecteur éprouve le rarebonheurde croire que ce roman a été écrit pour lui et avec lui.
    Ap. J.-C. de Vassilis Alexakis Stock, 390 p., 20,99 €.
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    Mont Ventoux

    e455038d9b9b27d9ae6b2921b3637a00.jpg© Jean-Noël de Soye pour L'Express

    Cliquez sur l'image pour voir notre reportage photos sur le mont Ventoux.

    LEXPRESS.fr du 03/10/2007

    La montagne magiqueJacques Brunel

    Adoré du soleil et du vent, le mont Ventoux est à découvrir à l'automne, quand ce géant de Provence offre aux promeneurs un paysage digne du Yosemite américain.

    ès Bollène, sa masse bleu sombre avertit les voyageurs de l'autoroute A 7. A sa vue, les conducteurs ouvrent les vitres aux parfums de la garrigue: le Ventoux leur dit qu'ils sont en Provence. On peut se fier à cette montagne signal, repérable depuis la mer, et dont le nom aurait signifié «le Visible». Monument naturel, à l'instar du Vésuve dans la baie de Naples, il est aussi connu que le mont Blanc, sans pulvériser des records d'altitude. Il lui suffit d'être un mont isolé, posté dans la plaine. Le Ventoux jaillit d'un bloc dans une envolée rugueuse de rocs et de pins qui, 1 909 mètres plus haut, brandit au-dessus d'Avignon d'extravagants alpages battus par les vents.

    Diaporama

    © Jean-Noël de Soye pour L'Express


    Cliquez sur l'image pour voir notre reportage photos sur le mont Ventoux

    Le mont structure des pays aux caractères bien tranchés qui ne demandent qu'à vous accueillir. Au sud, les collines tremblantes de chaleur forment une cocagne où on ne se lasse pas de lézarder. Où goûter l'agneau local fondant et naturellement parfumé avec un côtes-du-ventoux? un melon de Cavaillon rafraîchi d'un muscat-beaumes-de- venise? Ce peut être à Venasque, «plus beau village de France» qui, tel un vaisseau, domine une mer de vergers ourlée de garrigue épaisse. Ou à Pernes-les-Fontaines, bourg fortifié que 40 fontaines moussues irriguent en permanence. Ou encore au Barroux, château Renaissance dont les tours blondes sont un peu la vigie du Comtat.

    Filez vers l'est en vous repérant au Ventoux. Après des plateaux à garrigue hérissés de rares villages, les gorges de la Nesque sont le fil d'Ariane qui vous guide vers la Provence de Giono. Elle débute au val de Sault, dont les coteaux d'altitude (750 m) sont brodés en violet par une lavande grand cru. En été, quand on la distille dans les champs, une capiteuse odeur de propre embaume jusqu'à Monieux, un vallon pour poètes au creux de crêtes mauves. Rude, mais l'oeil qui frise, Jean-Paul Giardini y incarne la néoruralité dans toute sa richesse. Plantant là les hôtes de sa ferme-auberge, il emmène son limier, à l'aube, flairer les cabasses (truffes) dans les chênaies qui lui sont adjugées. L'été, Giardini prend son téléphone portable et pousse par les drailles touffues de buis, d'euphorbes et de genévriers son troupeau de brebis tintinnabulantes jusqu'aux alpages.

    Plus au nord, le val du Toulourenc est un bout du monde encaissé. C'est là, au hameau de Savoillans, que vit et peint Dragan Dragic, ex-membre de l'école de Paris, qui expose désormais chez Ducastel, à Avignon. «Le mont Ventoux, dit-il, dégage un rare mystère, à la fois doux et dur. Il semble infranchissable, intouchable. Comme un dieu ancien qui nous surveillerait. Je le vois en Moby Dick. Et quand la baleine blanche apparaît sur mes toiles, je me réjouis qu'elle y soit venue d'elle-même.» Vu d'ici, en effet, le Ventoux n'est plus un lustre débonnaire et lointain, mais un barrage qui obstrue l'horizon. La potière et ses deux amies, qui tiennent salon de thé à Brantes - beau village perché où régnaient les aïeux d'Emmanuel de Brantes, le fameux noctambule (!) - ne se lassent pas de le voir descendre ou hisser les nuages, verdoyer, jaunir ou se blanchir de neige.

    On peut monter au Ventoux par trois routes. Les cyclistes prennent le départ à Bédoin: de là s'élance le peloton du Tour de France. Lance Armstrong confie qu'il n'a jamais rien monté de plus dur: quel que soit l'angle d'attaque, les 25 kilomètres menant au sommet sont longs, la pente forte et sans repos, le soleil terrible. C'est excitant, et l'on vient jusque d'Australie se mesurer au mythe. Tandis que les villages alentour se muent en temples du vélo, certains jours les passionnés sont plusieurs centaines à haleter roue contre roue dans ces paysages alpins. A la descente, ils déposeront en offrande leurs Rustine et leurs bidons vides sur la stèle de Tom Simpson, champion anglais tué par le Ventoux en 1967.

    Mieux vaut gravir le mont magnétique à pied. En 1336, le poète Pétrarque inventa l'alpinisme en grimpant sur le géant bleu à seul fin d'admirer le paysage. C'était une première. Aujourd'hui, après quelques heures, le GR 4 vous dépose au Mont-Serein, où une station de ski s'est postée. Quatre cents mètres vous séparent du sommet, une île de cailloux perdue en plein ciel, un pierrier martien. un coup d'oeil au panorama dévoile - si le temps s'y prête - le mont Blanc et l'Aigoual, les molles crêtes du Luberon et les collines des Baronnies, aux formes baroques. Des dizaines de kilomètres de crête - notamment sur le GR 9 - prolongeront sans effort ce vol d'aigle par des paysages d'éboulis dignes des grands parcs américains, Yosemite ou Bryce Canyon. L'abondance de fraisiers, de framboisiers, d'orchidées sauvages et de 1 200 végétaux (sans compter mouflons et chamois) a valu au Ventoux d'être classé par l'unesco réserve de biosphère. Depuis longtemps, on parle d'un parc naturel régional. Le souvenir d'anciennes rivalités et la pression des chasseurs ont reporté sa création. Les esprits changent, et le Ventoux, c'est sûr, aura le dernier mot.

    http://www.lexpress.fr/info/region/dossier/vfrance/dossier.asp?ida=460302&p=2

  • Catégories : Des lieux

    Irlande, péninsule de Dingle

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    Freezy, windy, shiny… autant d’adjectifs, autant de météos différentes : le ciel irlandais change à chaque instant. De quoi emporter dans son sac tout un équipement. Mais jamais un séjour ne se fera sans une éclaircie merveilleuse où toutes les lumières de l’Irlande se reflètent sur les rochers, les bruyères, les cottages, les menhirs et les landes où paissent tranquillement les blackfaces, ces brebis à tête noire… Et les pubs sont là, le soir, pour redonner vigueur et poésie, avec une Guinness ou un whiskey sur un air endiablé.

    La péninsule de Dingle, à l’ouest de Cork, parle encore le gaélique. Sur cette étroite bande de terre, autrefois très pauvre, les pierres gravées Ogham et les cercles de pierre, ou clochàns, sont plantés dans les champs, non loin de la route sacrée de saint Brandon. Les îles Blasket, dorénavant inhabitées, la côte sauvage du Sud, les bocages et les plages du Nord, les montagnes (dont le mont Brandon culminant à 952 m) et les lacs autour du Connor Pass, le col le plus élevé d'Irlande, font de la péninsule de Dingle un lieu bien proche du rêve celtique, tout juste aux portes de la commerciale Killarney et de l’industrieuse Tralee. À suivre en auto le long de la côte par des routes étroites, en bus, ou à pied sur quelque 160 km.
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    Introduction


    Gris phoque et rouge fuchsia


    Un univers de pierre


    Sur les pas de Brandon


    Les îles Blasket


    Dingle, pubs et musique


    Stout, crabe et saumon


    Tralee et Killarney, C° Kerry


    La Dingle Way à pied


    À voir sur la Dingle Way


    Infos pratiques
    http://www.routard.com/mag_carnet.asp?id_rep=173

  • Catégories : Des lieux, La peinture

    Collioure et Céret

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    Collioure, petit port catalan niché à l'abri d'une crique, à quelques encablures de la frontière espagnole.

    Hymne à Matisse et à Picasso

    Olivier Le Naire

    Des massifs cévenols aux langueurs méditerranéennes, le Languedoc-Roussillon, à l'histoire riche et tourmentée, s'est toujours imposé comme un pays de traditions. Et comme une muse pour bien des artistes, qui y trouvèrent refuge et... inspiration. De Collioure à Céret, en passant par Perpignan, Pézenas, Sète et Narbonne, partez sur les traces de Matisse, Picasso, Dali, Molière, Brassens ou Trenet. Avec une pause gourmande sur les routes du cassoulet...

     

    Si la Catalogne n'est peut-être pas, n'en déplaise à Dali, le centre du monde, cette région fut bien, au début du siècle dernier, le théâtre de plusieurs révolutions majeures dans l'histoire de l'art. Et le rendez-vous d'artistes issus de l'Europe entière, venus y inventer ou y réinterpréter le fauvisme, le cubisme, le surréalisme... Au cœur du triangle magique Collioure, Céret, Cadaquès ont ainsi séjourné des figures aussi marquantes que Monfreid, Matisse, Derain, Vlaminck, Camoin, Signac, Maillol, Braque, Friesz, Terrus, Picasso, Picabia, Jacob, Dunoyer de Segonzac, ou encore Chagall, Masson, Tzara, Dufy, Soutine, Dali...

     

    L'aventure débute au printemps de 1905. Le 16 mai, au moment où les genêts fleurissent et les chênes-lièges bourgeonnent, Matisse, déjà entiché des couleurs de la Méditerranée, s'installe à Collioure, autant dire au pays de la lumière intense. «Collioure, écrit Paul Soulier, c'est la magie d'un ciel toujours bleu, c'est l'enchantement d'un climat sans hiver [...], cet éblouissement perpétuel qui donne à l'habitant du Nord la sensation d'un monde nouveau.» Matisse convainc Derain de le rejoindre. Installés dès juillet face à la baie, les deux compères peignent le port, les plages, les ciels et les vallons alentour, mais aussi les maisons et les toits de la ville. Et inventent, en à peine deux mois, ce qu'un critique baptisera plus tard le «fauvisme». Un hymne à la couleur, un arc-en-ciel de la pensée.

    À voir

    Collioure

    Musée d'Art moderne
    route de Port-Vendres, 04-68-82-10-19. Belle exposition Matisse: Traits essentiels, gravures et monotypes, 1906-1952, jusqu'au 7 octobre.
    Les Chemins du fauvisme, Espace fauve, quai de l'Amirauté, 04-68-98-07-16. Entrée: 6 €.


    Céret

    Musée d'art moderne
    8, boulevard du Maréchal-Joffre, 04-68-87-97-34. Entrée: 5,50 €. A ne pas manquer: l'exposition Othon Friesz, un fauve baroque, jusqu'au 30 septembre.
    Pour plus d'informations: www.sunfrance.com

    En débarquant dans ce petit port où les gens du cru pêchent l'anchois le jour, dansent la sardane la nuit et pratiquent la langue catalane plus volontiers que le français, Matisse, en pleine interrogation sur son art, découvre subitement l'importance de Gauguin, mort deux ans plus tôt aux Marquises. Gauguin, qu'il considérait jusqu'ici comme une «curiosité», est la référence de tous les artistes déjà installés dans les environs.

    Loin de la morgue parisienne, l'encore jeune Henri, libéré, réalise tout le potentiel spirituel de la couleur. Le temps de l'impressionnisme est passé (ou presque) et, sous le pinceau de Matisse, le sable blond des plages vire bientôt au rouge, la mer aussi devient rouge, et le ciel, vert. Ses toiles se couvrent de grands aplats colorés. Le fauvisme est né. C'est le temps de la sensation reine, de l'inspiration pure. La nature, à partir de cet été-là, est au service de l'artiste et non plus l'inverse. Après Collioure, Matisse peut ainsi affirmer: «Je peins non cette table, mais l'émotion qu'elle suscite en moi.» Ce qui semble une évidence aujourd'hui est une découverte pour l'époque.

    Au début des années 1910, la fièvre artistique gagne Céret. Plusieurs artistes n'ayant rien à voir avec le fauvisme y ont déjà pris leurs quartiers. Picasso et Braque s'installent dans cette bourgade où la vie est douce et peu onéreuse. Picasso loue le premier étage d'une vaste demeure bourgeoise, la maison Delcros, et se rend au Grand Café en bleu de chauffe; il y bavarde des nuits entières avec Monfreid et Maillol, mais aussi avec les peintres Terrus et Manolo, le poète Pierre Camo... Même si Céret est bientôt considérée comme «la Mecque du cubisme», il serait exagéré de prétendre que ce mouvement y est né. Mais c'est bien à Céret, en revanche, que le cubisme prendra plusieurs de ses tournants cruciaux.

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    Jojo Pous, le patron des Templiers, à Collioure.

    Durant l'été de 1911, Picasso et Braque sont proches l'un de l'autre, «comme une cordée en montagne». Après avoir révolutionné, dès 1909, la conception traditionnelle du tableau, les deux hommes déconstruisent, analysent et dispersent sur la toile tous les éléments qui, ensemble, assuraient l'illusion de la profondeur, la cohérence des trois dimensions. Plusieurs de leurs toiles réduisent à quelques signes les personnages, paysages ou objets, qui fusionnent dans ce qui les entoure. Les maîtres cubistes innovent en matière de texture. Picasso commence à exploiter les papiers collés, accentue la géométrisation des formes. Juan Gris, lui, s'adonne aux «mathématiques picturales». Stoppée net par les hostilités de 1914, cette fièvre artistique reprendra après guerre avec, notamment, Soutine, Chagall et, plus tard, Dali... sans que les habitants de la région se doutent que l'histoire de l'art du xxe siècle est en train de s'écrire sous leurs yeux.

    Il faudra attendre 1950 pour que Pierre Brune et Franck Burty-Haviland créent le musée d'Art moderne de Céret, invitant au passage les artistes qui ont fréquenté la ville à faire don de quelques œuvres. Picasso en offrira 53. Et Matisse laissera 14 dessins. Beaucoup d'autres les imiteront. Conservatrice en chef des musées de Céret et de Collioure, Joséphine Matamoros se félicite que ce lieu repose «à la fois sur des œuvres majeures et sur cet engagement sentimental assez exceptionnel par rapport à un site». Agrandi et rénové en 1993, le musée, riche de milliers d'œuvres, est devenu le rendez-vous obligé de 140 000 visiteurs chaque année.

    Bonnes adresses

    Collioure

    Hôtel-restaurant des Templiers
    12, quai de l'Amirauté, 04-68-98-31-10. Chambres: de 60 à 100 €. Pour qui douterait du passé artistique de Collioure, rendez-vous dans le bar et la salle à manger de cette maison, tenue par la famille de Jojo Pous depuis plusieurs générations. Aux murs, peints par des artistes de passage, nombre de tableaux représentant Jojo, les siens, mais aussi les paysages et la vie de Collioure.


    Céret

    Hôtel Le Mas Trilles

    04-68-87-38-37. Chambres: de 115 à 321 €. Piscine et jardin pour cette ancienne ferme restaurée avec goût par les Bukk...

    Restaurant Del Bisbe
    04-68-87-00-85. Menu: 28 €. Décor arabisant. Gambas à la plancha et gaspacho, morue aux agrumes et aux olives et crème catalane...

    http://www.lexpress.fr/voyage/bonsplans/dossier/vlanguedoc/dossier.asp?ida=459068&p=2

  • Catégories : Des lieux, L'actualité, La cuisine

    Fête de l'escargot à Digoin: le record de 100.000 escargots dégustés battu

    aa70c35d26cf001d1dc2ca2888c254e7.jpgMÂCON (AFP) - Le record de l'an dernier a été battu ce week-end à Digoin (Saône-et-Loire), où 8.400 douzaines, soit 100.800 escargots de Bourgogne, ont été engloutis au cours de la 18e fête de l'escargot qui se terminait lundi soir, a-t-on appris auprès des organisateurs.

    Selon Jacky Pommier, président du comité d'organisation, "tous les records ont été battus, malgré la pluie", qui s'est abattue lundi après-midi.

    "Nous avons eu plus de monde que l'année dernière avec de nombreux vacanciers originaires de toute la France, et des étrangers également", a-t-il ajouté.

    Selon lui, 500 kg de beurre, 55 kg de persil et 33 kg d'ail ont été nécessaires pour la préparation, selon la recette "traditionnelle", de cette variété d'escargots.

    Les animaux servis pendant ces trois jours de fête, portant le label Escargots de Bourgogne, avaient été fournis par la société SA Grandjean, basée à Replonges (Ain), qui les fait venir de Pologne, où ils sont élevés.

    "De nombreux amateurs dégustent entre cinq et sept douzaines d'escargots au cours du même repas", a souligné M. Pommier.

    Cette manifestation, l'une des plus importantes du genre en France, attire chaque année des milliers de visiteurs. L'an dernier, plus de 8.000 douzaines d'escargots - 96.000 gastéropodes - avaient été dégustés par plus de 10.000 visiteurs.

    http://fr.news.yahoo.com/afp/20070806/tod-gastronomie-escargots-insolite-7f81b96_2.html