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Sport - Page 43

  • Françoise Sagan: dernières révélations

    f3b65e6ab24976758904b117880bffe5.jpgpar Tristan Savin
    Lire, février 2008

     Trois ans après sa disparition, le «charmant petit monstre» fait de nouveau l'actualité, à travers un film de Diane Kurys dont la sortie en salle est prévue au printemps, l'adaptation par Florian Zeller de Château en Suède pour la télévision et plusieurs ouvrages. Le purgatoire n'aura pas été long. Sauf de son vivant: vingt ans de souffrances et d'oubli en librairie, après vingt ans de succès mondial. Lire a mené l'enquête pour faire la lumière sur un écrivain dont la vie flamboyante ne doit pas occulter l'oeuvre.

    "Je ner pas beacou de chose à te dire parce que jan é pas beaucou invanté dans ma tête ma chère maman.» Ce mot d'enfant de cinq ans pourrait résumer à lui seul Françoise Sagan: franche mais portée sur le mensonge, espiègle, peu diserte quand il est question de parler de soi. On peut aussi y voir la définition - précoce - d'un écrivain. Françoise est née Quoirez, dans le Lot, en juin 1935. Son père, ingénieur, dirige une compagnie d'électricité. Sa mère, frivole, toujours gaie, laisse à sa gouvernante les tâches domestiques et l'éducation des enfants. L'éditeur Jean Grouet fit la connaisance de Sagan à ses débuts, avant de devenir son secrétaire: «Elle aimait beaucoup ses parents. Elle habitait encore chez eux trois ans après le succès de Bonjour tristesse. Son père était insupportable, un peu hussard, Françoise le trouvait très drôle. Sa mère était exquise... mais un peu réac.» Ils avaient des principes bourgeois, rapporte aujourd'hui Denis Westhoff, le fils unique de Sagan (voir l'entretien page 32): «On ne prononçait pas de gros mots, on ne devait pas dire du mal de quelqu'un. A table, il était interdit de parler de politique, de religion ou d'argent.»

    Françoise n'est pas seulement la petite dernière des trois enfants Quoirez. Sa naissance, miraculeuse aux yeux de ses parents, survient après la perte d'un bébé. Du coup, père et mère lui passent tous ses caprices. Sa soeur Suzanne confie à la biographe Marie-Dominique Lelièvre: «Elle était une enfant pourrie-gâtée. Toute sa vie, elle a joui d'une totale impunité.» A neuf ans, elle peut conduire la voiture de son père. La secrétaire de monsieur Quoirez doit lui apprendre à taper à la machine. L'écriture, la vitesse. La légende commence à germer. Sa mère racontera plus tard à son petit-fils, Denis: «A deux ans, elle s'emparait d'un livre pour essayer de le lire. Mais elle ne le tenait pas dans le bons sens. Très tôt, elle a inventé des contes de fées et s'est mise à écrire un roman de chevalerie, en vers. Elle pouvait citer Le Cid par coeur.» La petite princesse adore amuser ses proches avec ses jeux de mots. Paradoxe, pour une intellectuelle: c'est aussi un garçon manqué, un meneur de bande. Adulte, gâtée par le succès, elle restera un Petit Poucet androgyne, qui sème des trous de cigarettes partout sur son passage.

    Ses meilleurs amis, qui constitueront sa garde rapprochée toute sa vie, ont pour nom Florence Malraux et Bernard Frank. Même âge, mêmes origines bourgeoises, même amour des livres. A cette différence près: ils sont juifs. La lucidité, face aux horreurs du monde, aux mensonges des adultes, les rapproche tous les trois. «J'avais tout compris à douze ans», déclarera Bernard Frank. Françoise aussi. Mais elle semble taraudée par la culpabilité: «Elle disait que son père avait été résistant, ce qui n'était pas vrai. Elle m'en a toujours voulu de l'avoir démentie à ce sujet au cours d'un dîner», rapporte Jean Grouet. Avant de lâcher, dans un sourire complice: «Elle était menteuse.» Sur ce point, la honte est légitime: la fillette imaginative resta hantée toute sa vie par la découverte des camps de la mort, à travers un film d'actualité projeté dans un cinéma quand elle avait dix ans. Comment ne pas faire le rapprochement avec le début de l'occupation allemande lorsqu'elle avait cinq ans? Comment composer avec une famille qu'elle perçoit comme banalement antisémite?

    Expulsée du couvent des Oiseaux pour «dégoût de l'effort», la jeune fille extralucide au visage de musaraigne fuira à sa manière un milieu trop rigide. D'abord en séchant les cours de la Sorbonne, à la rentrée 1953. Et en écrivant, sous Maxiton, son premier roman, en partie inspiré par Gatsby le magnifique. Puis en changeant de patronyme. «Tu ne mets pas mon nom sur ton livre», lui aurait dit son père. Elle en choisit un dans A la recherche du temps perdu. Et brouille déjà les pistes: s'identifie-t-elle au dandy Boson de Talleyrand-Périgord, prince de Sagan? Ou à la princesse de Sagan?

    La femme pressée
    En 1954, François Nourissier était lecteur chez Denoël. Il reçoit le manuscrit de Bonjour tristesse mais ne l'ouvre pas. Quelques jours plus tard, il finit par le lire sur les conseils d'une amie. Trop tard. Sagan vient de signer chez Julliard. Elle a demandé 25 000 francs, au hasard, mais René Julliard lui en a offert le double. L'éditeur a flairé en elle un nouveau Raymond Radiguet, qui avait fait la fortune de la maison. Rien n'est laissé au hasard: le bandeau du livre, sorti le 15 mars 1954, porte la mention «Le diable au coeur». Le succès est immédiat, grâce au prix des Critiques. Parmi les jurés: Georges Bataille, Marcel Arland, Maurice Nadeau, Jean Paulhan et Roger Caillois. La lauréate est trop jeune, 19 ans, pour toucher le chèque de 100 000 francs. Qu'à cela ne tienne, on les lui verse en espèces.

    Une semaine plus tard, le Prix Nobel de littérature, François Mauriac, évoque dans sa chronique du Figaro la «férocité lucide» de la «terrible petite fille», dont le talent littéraire «n'est pas discutable». L'autre consécration vient du clan des Hussards, quand Jacques Chardonne écrit à Roger Nimier: «Cette jeune fille est de bonne famille. La famille des grands écrivains.» La presse grand public s'empare du phénomène. Le Vatican met à l'index ce «poison qui doit être tenu à l'écart des lèvres de la jeunesse». Le scandale fait vendre: en un an, 500 000 exemplaires vont partir. Michel Déon, reporter à Paris Match, visite le prodige en vacances - et tombe amoureux. Premier «écrivain people», Sagan lance la mode Saint-Tropez avec Juliette Gréco, avant Brigitte Bardot. Elle passe ses nuits chez Régine, s'affiche avec Trintignant, se lie avec Jacques Chazot, Jules Dassin. Otto Preminger adapte son roman au cinéma.

    Etait-ce la bonne vivante que l'on a dit? Jean Grouet se souvient des fameux repas de la bande à Sagan: «Elle se foutait complètement de manger et demandait toujours l'avis de Bernard Frank pour le vin. Elle était habile pour conduire, pas pour cuisiner.» Ses bolides symbolisent son mode de vie et contribuent à fixer la légende: Jaguar X/440, Mercedes, Gordini, Ferrari 250 GT achetée grâce au succès de La chamade. Mais - à l'instar de Roger Nimier - c'est avec une Aston Martin qu'elle a son accident, en 1957. Coma, fractures du crâne, du bassin, du thorax... Une rescapée. «Rien ne paraît désespérément souhaitable que l'imprudence», écrivait-elle un an plus tôt dans Un certain sourire. Le rapprochement avec La fureur de vivre est facile. Mais l'écrivain a pris James Dean de vitesse: son succès le devance d'un an. «Sans Sagan, la vie serait mortelle d'ennui», écrit Bernard Frank.

    Dans l'existence de Françoise Sagan, la drogue a très tôt côtoyé l'ivresse de la vitesse. Elle en est aussi la conséquence. A la clinique, pour calmer ses douleurs, on lui a administré de la morphine, des mois durant. Après une première cure de désintoxication, elle se met à boire. «Je suis une bête qui épie une autre bête, au fond de moi», note-t-elle dans Toxique. Elle confiera à son ami Massimo Gargia avoir continué à se droguer à cause du succès: «La curiosité de la presse l'a écrasée. La drogue lui donnait du courage. Elle était timide, à ses débuts», précise Gargia. Celle qui incarnait la femme libre de l'après-guerre est devenue dépendante.

    L'adrénaline lui sert de moteur. Le jour de ses vingt et un ans, elle découvre le jeu. L'impassibilité vitale du joueur lui convient: il faut dissimuler ses sentiments. Elle en abuse au point de se faire interdire de casino en France. «J'ai une vision très romanesque de ma ruine éventuelle», confie-t-elle à Télérama. Son chiffre fétiche: le huit. Après avoir tout misé sur lui, en 1958, elle gagne 80 000 francs en une nuit. A huit heures du matin, elle achète ainsi le manoir du Breuil, à Equemauville, près de Honfleur. Elle vit d'excès, y compris dans le travail, devient dramaturge (Roger Vadim adaptera Château en Suède), critique cinéma à L'Express, joue les figurantes aux côtés d'Ingrid Bergman et d'Yves Montand dans l'adaptation d'Aimez-vous Brahms..., écrit le scénario de Landru pour Claude Chabrol. Sagan cherche les émotions fortes, elle les aura toutes. En 1961, elle signe le manifeste des 121, approuvant l'insoumission des appelés en Algérie (voir l'encadré page 24). Peu après, l'immeuble de ses parents, boulevard Malesherbes, est plastiqué. Denis Westhoff se souvient du témoignage de son grand-père: «Il avait aperçu un étrange paquet dans le hall. Il le laisse, monte chez lui. Juste après avoir fermé la porte de l'appartement, il entend une explosion. Tous les carreaux de l'immeuble ont volé en éclats. Ce jour-là, ma mère s'était absentée...» Rescapée, à nouveau.

    L'insupportable solitude
    Ses frasques amoureuses, également menées tambour battant, défraient la chronique, de son idylle avec l'homme d'affaires Pierre Bergé à son projet de mariage avec le play-boy italien Massimo Gargia. «Je l'ai rencontrée en 1965, se souvient ce dernier. Coup de foudre. Elle était très jolie, très gentille. Elle voulait s'amuser avec moi. On ne parlait surtout pas de littérature! Elle voulait oublier ses problèmes...» Elle a aussi du goût pour les femmes. En 1955, Florence Malraux organise une rencontre avec Juliette Gréco. L'égérie de Saint-Germain-des-Prés chante déjà Prévert, Queneau et Sartre. Sagan lui écrit quatre chansons, dont Sans vous aimer, première déclaration chantée d'anamour, dix ans avant Serge Gainsbourg. C'est aussi le titre d'un livre de Michaël Delmar (voir l'extrait p. 37) consacré à la rencontre de la chanteuse avec l'auteur de La femme fardée. «Nous étions deux jeunes femmes insouciantes et nous aimions l'amour. Nous le faisions souvent et pas toujours avec le même partenaire», y déclare Juliette Gréco. «Françoise a toujours eu dans le privé ce mélange de gravité innée et d'humour acide. On a immédiatement trouvé un langage commun et partagé une complicité d'enfants.»

    L'écrivain lui offre un tigre en peluche. «Je l'ai gardé longtemps, jusqu'à ce que les mites le dévorent.» Delmar a fréquenté l'entourage de Sagan pendant vingt ans: «Je ne l'ai pas connue autrement que lesbienne. Elle a longtemps vécu avec la styliste Peggy Roche, qui ressemblait à Juliette. C'est frappant. Sagan ne le reconnaissait pas facilement, elle n'aborde pas non plus la question des rapports féminins dans ses romans, contrairement à Colette. Pour elle, c'était honteux.» Prêche-t-il pour sa paroisse? Massimo Gargia dément: «Elle a eu beaucoup d'hommes. Elle a même eu une histoire avec Delon. Ce n'était pas une lesbienne, contrairement à Garbo, qui ne supportait pas l'organe masculin. Françoise était très portée sur le sexe, très active, avec beaucoup d'imagination. Elle m'emmenait dans les hôtels de passe. Toutes les expériences l'amusaient. Elle voulait même faire du parachute...» On s'est longtemps interrogé sur la nature de la relation entre Françoise Sagan et l'écrivain Bernard Frank, qui a presque toujours logé chez elle. Le mieux placé pour répondre est sans doute son ami Jean Grouet, qui l'a soigné jusqu'à sa disparition en 2006: «Bernard était pudique, il ne m'en parlait pas mais je suis certain qu'il ne s'est jamais rien passé entre eux. Ils n'étaient pas le genre l'un de l'autre. Ils s'engueulaient souvent mais s'adoraient. Pour ma part, Sagan a été la femme de ma vie, de manière spirituelle. Le jour où je lui ai juré que je ne coucherai jamais avec elle, elle m'a montré la porte...» Quand ils ont fait connaissance, Grouet assistait Vadim sur le tournage d'un film avec Bardot. Françoise travaillait avec le réalisateur à un projet de ballet, Rendez-vous manqué. «Elle m'a dit: "Vous connaissez la danse? Moi non plus. On va faire semblant." Elle voulait Picasso pour le décor. Mais gratuitement. J'ai réussi à le joindre et il a refusé. Elle a finalement pris Bernard Buffet.»

    Capricieuse, Sagan s'avère également une séductrice manipulatrice, parfois perverse. Annick Geille (voir ci-contre), séduite par son «allure de garçonnet avec sa chemise de cow-boy et son ceinturon de cuir», en fera les frais. Françoise est infidèle, elle ne peut jamais se passer de compagnie. Michaël Delmar, que Sagan avait interrogé sur l'influence des astres, rappelle qu'elle est née le même jour que Sartre, à trente ans d'écart: «Ils sont Gémeaux, donc très joueurs. Elle est dans la duplicité, elle se masque, reste fuyante.» La franchise de ses textes parle pour elle. L'amour? C'est comme l'argent: «Il se dépense. Et plus tard, il se pense.» Après avoir analysé l'un de ses livres, Romain Gary écrira: «Françoise est complètement dépourvue de culpabilité.1»

    Coup de théâtre: un beau jour, Sagan épouse l'éditeur Guy Schoeller, plus âgé mais réputé grand séducteur. Explication de Massimo Gargia: «Il la protégeait, comme un père.» Schoeller dira plus tard au biographe Jean-Claude Lamy: «On n'a jamais pu la prendre en flagrant délit de bêtise.» Leur entente est brève, un homme d'affaires ne peut pas suivre sa femme au casino... L'espiègle Lili (le mot est de Sartre) se marie en 1962 à un beau sculpteur américain. Jean Grouet l'a fréquenté à l'époque: «Bob Westhoff était homosexuel. Il a vécu avec François Gibault, le biographe de Céline. Françoise s'est retrouvée enceinte de lui, il lui fallait se marier vite. C'était un bon père. Mais il est mort à cause de l'alcool.»

    Ancien soldat, acteur puis mannequin, ce personnage de roman fut, aussi, l'un des traducteurs de Sagan en langue anglaise. De leur union naquit un fils, Denis. «Elle voulait vraiment cet enfant, elle n'aurait pas pu vivre sans en faire un,» estime Massimo Gargia. Modeste, sensible et courtois, l'enfant a aujourd'hui 45 ans et ressemble à sa mère, surtout quand il sourit. Il conserve le souvenir d'une femme toujours présente: «Elle savait en permanence où j'étais. Elle s'inquiétait pour moi.» Irresponsable pour elle-même, elle ne l'était pas avec lui et l'éleva selon ses principes: «Quand elle a réalisé que je traînais un peu trop dans les bars, elle a tenu à ce que je fasse mon service militaire.» Sans omettre une bonne instruction: «Elle m'a fait lire ses romans préférés, en commençant par La chartreuse de Parme. A la maison, il y avait des livres partout.»

    L'écriture, malgré tout
    La légende de la «mademoiselle Chanel de la littérature», comme l'a surnommée Frank, a souvent occulté l'oeuvre, pourtant placée dès les débuts sous les auspices de Proust et de Stendhal. Bertrand Poirot-Delpech l'avait rappelé: Sagan est d'abord, et surtout, un écrivain. Et ses livres n'ont pas vieilli, soulignait dans Lire en 2004 notre regretté confrère Jean-Jacques Brochier. Réputée oisive, Sagan publia un livre tous les dix-huit mois - sans compter les scénarios, les poèmes, les chansons. On ne la voyait pas écrire car elle remplissait ses cahiers Clairefontaine la nuit. A partir de 1970, elle dicte ses textes et n'hésite pas à convoquer sa secrétaire à quatre heures du matin. Laure Adler se souvient de ses débuts aux côtés de l'éditeur Christian Bourgois, en 1991: «J'ai travaillé avec Sagan sur son roman La laisse. Elle était très demandeuse, aimait être lue, discutée, corrigée. Pour elle, les critiques étaient nécessaires, vitales. La forme littéraire n'était pas le fruit du deuxième ou du troisième jet mais de ce work in progress, ce chantier en construction. Elle réécrivait beaucoup, redemandait des relectures et corrigeait encore au moment où le texte partait à l'impression. On avait une impression de grande incertitude, d'humilité. En fait, c'était une petite fille. Perdue.» Le genre de femme qu'on a envie de protéger, tellement elle semble s'excuser de sa gloire. Le phénomène Sagan? «Il s'agit avant tout d'un phénomène sociologique», répondait l'intéressée. Pourtant, elle intimidait Simone de Beauvoir. A cause de l'acuité de son regard, peut-être... «Rien ne lui échappait. J'avais l'impression qu'elle percevait tout», se souvient Annick Geille. Sagan aurait même fait la conquête d'Ava Gardner, révèle Marie-Dominique Lelièvre: «Par la force de l'esprit, elle avait séduit une des plus belles femmes du monde.»

    L'intelligence revient sans cesse à son propos. La définition qu'elle en donnait dans Répliques, le recueil d'entretiens édité par Grouet, est celle du coeur: «Avec de l'imagination, on se met à la place des autres, et alors on les comprend, donc on les respecte. L'intelligence, c'est, d'abord, comprendre au sens latin du terme.» Elle applique elle-même ce principe, atteste Laure Adler: «Elle avait un rapport simple, modeste et direct avec les gens. Elle se mettait à égalité avec vous. Même si vous n'étiez rien.» Annick Geille nuance: «Elle avait un tel souci de ne blesser personne qu'elle déployait des trésors d'hypocrisie pour faire croire au moindre raseur que son commerce était divin.» Pourtant, quand Sagan s'ennuie trop, c'est-à-dire souvent, il lui arrive d'abandonner ses invités pour bouquiner. Cette curieuse solitude imprègne toute son oeuvre. Les écrits lui servent de refuge. «Quand nous habitions ensemble à Rome, rapporte Gargia, elle passait des heures à lire devant le Colisée.» Parmi ses «milliers de livres préférés»: Les palmiers sauvages de Faulkner, Adolphe de Benjamin Constant et Les mots de Sartre. Elle se rêve en héroïne proustienne - d'où son attirance pour les noms à consonance aristocratique, comme les Rothschild. Mais depuis le duc de Guermantes, l'époque a changé: avec Bernard Frank, elle forme une sorte de couple à la Scott et Zelda Fitzgerald. Zelda n'est-il pas le nom de l'héroïne de sa pièce Il fait beau jour et nuit? Sagan a toujours aimé le théâtre. Et la chanson. Elle admire Billie Holiday, Orson Welles, Tennessee Williams. Elle se lie avec eux lors de ses séjours américains et en brosse de mémorables portraits dans Avec mon meilleur souvenir. Elle s'entend avec les écorchés car, au fond, elle leur ressemble. «Aux yeux des filles de ma génération, poursuit Laure Adler, c'était l'icône de la liberté sexuelle, de la rapidité d'écrire (avec grâce), elle conduisait à tombeau ouvert, aimait le sable chaud et les beaux mecs. Mais dans la réalité, elle n'avait pas ce côté solaire qu'on a tant décrit. Elle n'était pas sûre d'elle - et ce n'était pas de la fausse modestie, elle ne composait pas. Elle était dans la déchirure de l'être.» Et n'était rigoureuse que dans l'écriture.

    Aimer perdre
    Vingt ans après Bonjour tristesse, toujours en avance sur son époque, Sagan mène une existence de punkette boulimique. Amphétamines, anxiolytiques, cocaïne, piqûres de morphine, crises de delirium tremens, asile. Elle devient intime avec la veuve d'un gangster, fréquente des toxicomanes. La brigade mondaine perquisitionne chez elle. L'égérie de Sartre se réveille avec la nausée. Entre-temps, elle s'est fâchée avec Flammarion. «Il a retiré tous ses livres de la vente, allant jusqu'à casser les plaques d'impression», raconte Denis Westhoff. Massimo Gargia la retrouve en 1985: «Elle était déjà fatiguée à quarante ans, n'avait plus la force de sortir. Elle ne supportait plus les boîtes de nuit, les mondanités. Elle n'aimait pas ce milieu de la jet-set, au fond. Comme Bardot, elle préférait vivre dans la simplicité, le désordre.»

    Les années Mitterrand seront son chant du cygne. A l'époque, Laure Adler est conseiller culturel de l'Elysée: «Ils étaient très liés, Mitterrand et elle. Nous avons fait ensemble des voyages en hélicoptère. Elle arrivait en retard et faisait attendre tout le monde, y compris le Président. Cela l'amusait. Ils avaient une relation très tendre - pas amoureuse. Il me parlait d'elle avec admiration, il avait lu tous ses livres.» Cette amitié vaudra à Sagan de nombreux déboires. Et contribuera à brouiller un peu plus son image auprès du public. En 1985, tombée dans le coma lors d'un voyage officiel du Président en Colombie, elle est rapatriée d'urgence. Les médias évoquent une overdose, Jack Lang parle de mal d'altitude.

    En 1991, André Guelfi, l'un des protagonistes de l'affaire Elf (sous le nom de Dédé la Sardine), demande à l'écrivain d'intervenir auprès de François Mitterrand pour favoriser l'activité de la compagnie pétrolière en Ouzbékistan. Endettée jusqu'au cou, Sagan accepte, contre la promesse d'une commission de 5,5 millions de francs. Selon Marc Francelet2, qui servit d'intermédiaire, seule une partie de la somme aurait été versée, sous forme de travaux dans son manoir normand, qu'elle omet de déclarer aux services fiscaux. «Elle avait un petit côté coquin et aimait les filouteries. D'ailleurs, Mitterrand l'a un jour comparée à Mata Hari. Mais, dans cette histoire, on s'est servi d'elle pour blanchir de l'argent. Les travaux ont été facturés quatre millions de francs, il y en avait à peine pour le tiers...» plaide son ayant droit Denis Westhoff. En février 2002, Françoise Sagan est condamnée à un an d'emprisonnement avec sursis pour fraude fiscale et doit rembourser, aggravés des pénalités, les revenus dissimulés. «Elle a dû vendre ses bijoux et les plus beaux cadeaux qu'elle avait reçus dans sa vie. Les droits sur ses derniers livres partaient directement aux impôts», témoigne Massimo Gargia. Amie des grands de ce monde, elle se croyait au-dessus des lois, la voici officiellement insolvable.

    Jean Grouet, à la fois agent et éditeur, tente d'endiguer les problèmes financiers: «Françoise écrivait quand elle était acculée par les dettes. Elle m'a fait vendre trois fois la même nouvelle. Elle avait toujours besoin d'argent. Quand elle m'en empruntait, elle disait: "Je ne vous le rendrai jamais mais je ne vous en voudrai pas." CBS a accepté de payer 20 000 dollars une interview d'elle avec Brigitte Bardot. Le problème, c'est qu'elles n'avaient rien à se dire...» Massimo Gargia garde le souvenir d'amusants trafics: «Françoise revendait les cadeaux en or, en argent ou en cristal de sa grande amie Marie-Hélène de Rothschild, qui avait financé sa pièce Château en Suède. Le jour où Marie-Hélène s'en est rendu compte, elle s'est mise à lui offrir de fausses fourrures. Et lorsque Françoise a préfacé le livre d'une amie très riche, elle a demandé à être payée au noir...»

    Pourtant, l'oeuvre de Sagan généra longtemps des sommes colossales, aux quatre coins du monde. Bonjour tristesse fut un best-seller en Italie, dans sa version... française. Et se vendit à deux millions d'exemplaires aux Etats-Unis, où la Fox déboursa 100 000 dollars pour les droits du roman Le garde du coeur. Traduite en Corée du Sud et en Chine, Sagan fut aussi l'un des seuls écrivains français autorisés en Russie pendant la guerre froide. Le journaliste Guillaume Durand est l'un de ses ardents défenseurs: «Ce n'était pas une tricheuse. Elle ne s'est pas installée en Suisse, comme d'autres. Elle distribuait son argent à ses copains. Elle ne possédait rien à part ses voitures et une maison bizarre. Tellement de gens ont profité d'elle, chacun se prétendait son meilleur ami.» Tous les proches de l'écrivain conservent le souvenir de sa grande générosité. «Sa table était toujours ouverte, avec les meilleurs vins et du caviar», précise Gargia. Elle offrait bijoux, vêtements... jusqu'à ses propres manuscrits. Son fils n'en a récupéré qu'un seul, un inédit illisible. Bonne joueuse, elle se contentait de proclamer, à propos des biens matériels: «J'aime perdre.»

    A la fin de sa vie, la star déchue loge avenue Foch, chez son amie Ingrid Mechoulam, épouse d'un millionnaire. Ruinée, privée de chéquier, elle peut à peine s'acheter ses cigarettes. «Cette amie l'a soignée, emmenée à l'hôpital et sauvée financièrement - mais elle l'a coupée du monde, juge Denis Westhoff. Massimo Gargia défend l'amie qu'il présenta à Sagan: «On est possessif, quand on est amoureux. Ingrid l'a quand même soutenue pendant douze ans, jusqu'à la fin... "Il n'y a que des preuves d'amour", disait Cocteau!» Guillaume Durand fréquente l'écrivain déchu à cette époque, pour un projet de livre: «Sa principale blessure venait de cette histoire avec le fisc. Elle se sentait coincée. Elle s'est enfermée dans un désenchantement élégant. Démunie, au bout de sa vie, dans un écrin de luxe. Et personne n'a rien fait, soi-disant à cause de ses problèmes de cocaïne. Elle avait une ébriété à l'égard de l'argent. Ce n'est pas toléré par la société. Charasse (NDLR: alors ministre du Budget) s'est vanté de ne pas l'avoir aidée!» Selon Laure Adler, la Présidence aurait eu les moyens d'annuler une dette, mais l'ancienne conseillère n'en dit pas plus. Gargia est plus explicite: «Quand Mitterrand est tombé, c'est devenu très dur pour Françoise.» Durand poursuit: «Seuls des amis un peu voyous lui ont tendu la main. Francelet lui a fait vendre une chanson à Johnny.» Ce sera son dernier texte... «Elle déclinait physiquement et devenait très difficile d'accès. La porte ne s'ouvrait plus, même pour François Mitterrand.» Pour Durand non plus: son livre d'entretiens ne sortira jamais. «Elle restait en pyjama, lisait les grandes romancières anglaises et écrivait au lit, sa célèbre Kool à la main. Elle demeurait pourtant pudique et coquette, se remaquillait un peu avant de me recevoir.» Laure Adler se rend avenue Foch au même moment: «Elle était affaiblie et bouleversante. Elle marchait à petits pas, mettait un temps fou à ouvrir la porte. Je venais pour écrire une biographie mais je n'osais pas prendre de notes... Je me souviens de conversations sur des sujets profonds, comme la religion. A la fin de la journée, elle continuait à parler dans l'obscurité, elle n'allumait même pas la lumière.»

    Françoise Sagan s'éteint le 24 septembre 2004, à Equemauville, d'une embolie pulmonaire. Elle repose désormais auprès de Peggy Roche. Juliette Gréco, présente aux obsèques avec les derniers fidèles, en a donné l'explication au Monde: «Elle a demandé à être enterrée à Cajarc (Lot), dans le pays où elle est née, qu'elle aimait, avec une femme qu'elle a aimée et qui l'a aimée jusqu'au bout.» Pourtant, le nom de ce grand amour n'est pas inscrit sur la tombe. Pudique jusqu'au bout. A propos de Sarah Bernhardt, dont elle se fit la biographe, Sagan écrivait: «Ce que j'aime en elle, c'est cet humour qu'elle a gardé jusqu'au bout. Elle a eu une vie gaie et heureuse et elle n'a pas été punie parce qu'elle avait plein d'amants.» Souhaitait-elle, secrètement, qu'on en dise autant d'elle?

    1) Cité par J.-C. Lamy dans Sagan. 2) Cité par M.-D. Lelièvre dans Sagan à toute allure.

    Sans vous aimer par Michaël Delmar, 192 p., Scali, 16 euros 5, rue des Italiens par Bernard Frank, 714 p., Grasset, 24,50 euros Les femmes qui écrivent vivent dangereusement par Laure Adler et Stefan Bollmann, 150 p., Flammarion, 29 euros Sagan par Jean-Claude Lamy, 340 p., Mercure de France, 22 euros

    Les oeuvres complètes de Françoise Sagan sont publiées par Robert Laffont, dans la collection Bouquins créée par son premier mari, Guy Schoeller.

    http://www.lire.fr/enquete.asp?idc=52055&idR=200&idG=

  • Jeanne Moreau dans le tourbillon de la vie

    Propos recueillis par Dominique Borde et Marie-Noëlle Tranchant
    31/01/2008 | Mise à jour : 18:39 |

    Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

    À l'occasion de ses soixante ans de carrière la comédienne fait l'objet d'une grande rétrospective à la Cinémathèque française.» VIDÉO INA - L'interview de Jeanne Moreau par Marguerite Duras (Marguerite Duras, un rôle magistralement interprété par Jeanne Moreau en 1981 dans «Cet Amour-là», de Josée Dayan)

    Quelle actrice! Quelle femme! Avec Jeanne Moreau tout se confond en soixante années d'une carrière de plus de cent films, de dizaines de pièces, de téléfilms, d'écrits et d'interventions. D'Ascenseur pour l'échafaud au Procès, de La Reine Margot au Journal d'une femme de chambre, des Liaisons dangereuses aux Valseuses, elle n'a pas arrêté de tourner, de parler. Non pas d'elle mais des autres, de ses rencontres, Malle, Truffaut, Losey, Welles, de son métier, de ses découvertes, du futur. Car elle est toujours tournée vers l'avenir. Aujourd'hui, alors que le festival Premiers Plans d'Angers vient de la fêter, la Cinémathèque française lui rend hommage du 6 février au 3 mars en programmant plus d'une cinquantaine de films (le 9 à 17 heures une rencontre sera organisée salle Henri-Langlois avec Serge Toubiana). Elle qui n'aime pas se retourner sur le passé a toutefois accepté de réagir à certains mots, certains noms qui ont jalonné sa vie et ses rôles.

    Enfance «J'écris beaucoup de discours sur les autres souvent à l'occasion de remises de décorations, et ce qui m'intéresse, c'est de chercher l'enfant qui est en eux. Ma nature s'est dessinée dès que j'ai commencé à écrire… à quatre ans. Mon oncle m'envoyait des lettres et j'ai vite compris que la lecture, c'est la liberté. J'avais un petit copain que je terrorisais, son père était médecin et avait une grande bibliothèque. C'est là que j'ai découvert La Faute de l'abbé Mouret de Zola à 7 ans. Et je puisais aussi dans la «Bibliothèque verte » et la collection des «Contes et légendes.»

    Temps «Je le vis comme un trésor. Cela permet d'avancer, de faire des progrès, de découvrir des tas de choses. La vie a une fin inéluctable, on a juste le temps qu'il faut pour aller à la découverte. Dans la rétrospective de la Cinémathèque, j'ai tenu à faire figurer des films de mes débuts, pour qu'on voie l'évolution.»

    Vocation «Le choc s'est produit en voyant l'Antigone d'Anouilh pendant l'Occupation. Elle incarnait l'insoumission de celle qui acceptait de mourir pour rétablir le droit divin contre Créon, la force de l'État. La vocation a une dimension presque sacrée. C'est un engagement et c'est vrai pour beaucoup de comédiens. Une vocation ce n'est pas une envie. C'est quand on sait qu'on doit faire cela et pas autre chose. C'est intraduisible avec des mots, comme la musique. C'est ce que me disait encore hier Barenboïm. Sur scène, c'est comme un orchestre, on s'écoute les uns les autres et on écoute la résonance en soi. On est traversé, on n'y est pour rien. Je me compare à un tuyau d'arrosage !»

    Star «Je ne me vis absolument pas comme une star. Je n'y ai jamais pensé et je n'ai aucun souci de mon image. J'ai débuté au cinéma avec les grandes stars de l'époque, comme Fernandel dans Meurtre, ou Gabin dans Gas Oil, et cela s'est passé très naturellement. Ils se sont montrés simples et gentils. Je me souviens de Gabin : on l'entendait venir de loin. Mon enthousiasme l'amusait. Il disait: “Il y en a une qui chante ! Elle est contente de faire du cinéma ! Ça te plaît, hein ?” Oui, ça me plaisait…»

    Louis Malle «Il y avait en lui une insatisfaction profonde, une quête désespérée, comme une cassure. Il venait d'une famille bourgeoise et essayait d'en sortir. Comme Truffaut, il avait cet amour des femmes. Tous les grands cinéastes quand ils choisissent une héroïne et aussi un héros sont dans une relation amoureuse, parce qu'ils emprisonnent une personne, la mette à leur service. Un tournage, c'est une intimité incroyable, une accélération du temps et des émotions.»

    Scandale «Les Amants, Eva, Jules et Jim ont fait scandale à l'époque et quand dans la rue, on me traitait de putain après Eva, je comprends ce qu'on voulait dire. Mais ce n'est pas mon métier de me cacher…»

    François Truffaut «Il me l'a dit après, avec Jules et Jim il voulait laisser son empreinte. J'avais une image assez dramatique, j'étais la pensive, la fatale. Là il m'a voulu joyeuse. Mais nous nous sommes brouillés quand j'ai réalisé mon premier film, Lumière. Je lui ai envoyé mon scénario et il me l'a renvoyé, complètement annoté.

    Ce n'était plus mon film mais le sien et je le lui ai renvoyé. Bien plus tard, nous nous sommes revus et il m'a dit: “Les plus grandes rivalités ne sont pas entre actrices comme je le croyais mais entre réalisateurs”.»

    Luis Bunuel «Nous avions deux projets qui n'ont pas abouti : Au-dessous du volcan et Le Moine. C'était un homme adorable… Bien après sa mort quelqu'un m'a envoyé des photos de sa maison à Mexico, entièrement vide. C'était déchirant. Là-bas il avait un bar bien rempli avec un plan du métro de Paris affiché au mur.»

    Écriture «J'aime écrire mais je n'ai pas toujours le temps nécessaire au milieu de toutes mes activités. Là je vais partir pour Berlin présenter le film d'Amos Gitaï One Day you'll Understand, et avant j'enregistre en français, en anglais, en italien, les textes qui accompagnent le musée itinérant commandé par Karl Lagerfeld. Un parcours initiatique vocal pour suivre sept cents pièces conçues par une architecte iranienne.»

    La politique «On ne peut pas la regarder de loin parce qu'elle a des conséquences directes sur notre vie quotidienne. Aujourd'hui, il y a une accumulation de décisions quelquefois contradictoires qui accroissent un sentiment d'instabilité. Les gens sont très anxieux pour leur avenir, pour la pérennité du travail. Celui-ci n'est pas seulement un moyen de gagner sa vie, c'est aussi l'accomplissement d'un individu, une façon d'exister. En province où je me rends souvent, l'inquiétude est palpable.

    Bien sûr que les choses doivent changer. Mais la familiarité ne veut pas dire la compréhension, et la compassion fugitive ne veut pas dire que l'on s'intéresse vraiment aux autres!»

    Politique spectacle «Il ne faut pas mélanger les deux. Dire que les politiciens font du cinéma, c'est dire du mal du cinéma.»

    Hommages «C'est agréable mais encombrant ! L'abondance embarrasse et arrête.»

    Jeunesse «J'ai tourné jeune avec de jeunes réalisateurs : Orson Welles qui était un roi en exil, Losey qui fuyait le maccarthysme, Tony Richardson qui incarnait la nouvelle vague anglaise. J'ai souvent fait des premiers films et j'en vois aussi beaucoup. D'où mon intérêt pour le festival Premiers Plans d'Angers consacré aux réalisateurs débutants. J'ai lancé il y a quatre ans les Ateliers d'Angers où on sélectionne des réalisateurs pour leur permettre de faire leur premier long-métrage. Cette année, il y en aura sept que nous prenons en charge pendant dix jours en les mettant en rapports avec toutes les techniques (son, décors, images, régie). J'aime éveiller leurs possibilités. Certains trouveront leur voie soit dans l'écriture, soit dans la photographie. Angers, c'est la pouponnière de Cannes.»

    Les films préférés «Je n'en ai pas. Je suis faite de tout ce que j'ai fait. Je ne porte pas de jugement. C'est au public de décider. Pour moi, toutes les expériences ont été enrichissantes. On apprend autant en tournant avec des metteurs en scène insuffisants, car même quand on est déçu on doit donner le maximum. Je suis un petit soldat!»

    8a4d937e5067fec55e0288f0ef15c55f.jpg

  • Catégories : Sport

    Lyon se fait peur à Saint-Etienne

    83cfc05e860f830bc56dd64cc9e1c00d.jpgVincent Duchesne (Sport 24)
    27/01/2008 | Mise à jour : 23:22

    Hatem Ben Arfa de Lyon dispute la balle à Efstathios Tavlaridis de l'ASSE. (AP)

    Grâce à un magnifique coup de patte de Benzema dans les arrêts de jeu, Lyon a arraché un point sur la pelouse de Geoffroy-Guichard (1-1). L'ASSE peut avoir quelques regrets.

    Quoi de mieux que le bouillant derby face à Saint-Etienne pour relancer pleinement une machine quelque peu rouillée ? Rassuré sur son jeu et sa capacité de réaction mercredi contre Lorient (2-0) après deux défaites de rang, l'OL rendait visite à son meilleur ennemi ce dimanche… en position de force, Bordeaux ayant chuté à Lorient (1-0) ! Face à des Verts glissant vers la zone rouge mais intraitables dans le Chaudron, le sextuple champion de France pouvait reprendre ses aises au classement.

    La boulette de Coupet

    Restait à dompter les Stéphanois mais surtout une pelouse en partie gelée. Cela offrait un début de match haché avec deux équipes ayant les pires difficultés à produire du jeu en raison d'appuis incertains. Govou jouait alors les équilibristes avec un coup du sombrero sur Nivaldo dans la surface, stoppé par Tavlaridis en catastrophe (3e). Profitant de grosses erreurs d'inattention des locaux, l'OL se montrait le plus tranchant mais Squillaci, surpris, manquait sa tête au deuxième poteau (20e) avant que Ben Arfa ne voie sa reprise croisée repoussée par le pied de Viviani (21e). La réponse ne tardait pas avec un joli coup de boule de Gomis dans le petit filet de Coupet. Un but malheureusement refusé pour une position de hors-jeu (22e). Malgré une belle intensité, le match tardait à se lancer avec deux équipes perdant trop vite le ballon. Les Verts tentaient bien de mettre du rythme et beaucoup de détermination dans les transmissions, rien n'y faisait. D'autant que la réussite n'était pas avec eux, Squillaci déviant le ballon sur son propre poteau sur un coup franc de Dernis (37e) avant que Coupet ne détourne le cuir sur son montant à la suite d'un nouveau coup de patte de l'ancien Lillois (40e). Un arrêt splendide gâché quelques minutes plus tard par une incroyable boulette et une relance en dilettante sur la tête de Gomis qui avait le réflexe qu'il fallait pour ouvrir le score juste avant la pause (1-0, 45e+2).

    Benzema joue les sauveurs

    Bousculé et en manque cruel d'agressivité, un peu à l'image de son dernier déplacement à Lens, l'OL se devait de rendre une toute autre copie. Hormis une énorme opportunité pour Ben Arfa qui tergiversait trop face à Viviani (52e), cela n'en prenait pas vraiment la direction En face, l'ASSE était sur un nuage. Ilan, du bout du pied, obligeait Coupet à intervenir (56e) tandis que Gomis réalisait un retourné acrobatique osé mais raté (59e). Le moment choisi par Perrin de modifier son équipe avec l'entrée de Fred à la place de Crosas. Une réorganisation tactique qui déstabilisait complètement les Verts, quelque peu empruntés physiquement. L'OL combinait mieux, gagnait enfin des duels. Mais ne scorait toujours pas. Benzema se déchirait sur un caviar de Ben Arfa (63e), Fred n'attrapait pas le cadre sur un enchaînement contrôle du droit-frappe du gauche dans la surface (66e) alors que la reprise de Grosso terminait sa course dans le petit filet extérieur (74e). Lyon poussait, prenait tous les risques avec notamment Squillaci en position d'avant-centre. Sans parvenir à ses fins… jusqu'à la 92e minute et ce chef d'œuvre de Benzema sur coup franc à 25 mètres qui laissait sur place le portier stéphanois (1-1, 90e+2). L'ASSE devra encore patienter avant de décrocher un derby.

    Résultats de la 23e journée :

    Samedi

    Lille - Paris SG 0-0

    Metz - Rennes 1-1

    Le Mans - Monaco 1-0

    Toulouse - Nice 1-1

    Sochaux - Valenciennes 1-0

    Lens - Strasbourg 2-2

    Marseille - Caen 6-1

    Auxerre - Nancy 0-0

    Dimanche

    Lorient - Bordeaux 1-0

    Saint-Etienne - Lyon 1-1

    http://www.lefigaro.fr/sport/2008/01/27/02001-20080127ARTFIG00203-lyon-se-fait-peur-a-saint-etienne.php

  • Catégories : Sport

    Ligue 1 : le bilan à mi-saison

    9ffad73fb431bcda298ec33603b24044.jpg02/01/2008 | Mise à jour : 19:17 |

    Le Lyonnais Karim Benzema est la révélation du début de saison. Crédits photo : ASSOCIATED PRESS

    Les «petits» à la poursuite de Lyon, les «gros» en bas de tableau, la Ligue 1 marche sur la tête. Et marque toujours aussi peu. Bilan chiffré de la première partie de saison.

    Cela n'existe nulle part ailleurs. Tandis que Nancy (2e, remonté en 2005), Caen (4e, promu), Le Mans (5e, 2005), Valenciennes (6e, 2006) ou Nice (7e, 17e l'an passé) sont tous en course pour les places européennes, Auxerre (15e), le PSG (16e), Lille (17e), Lens (18e) et Sochaux (19e), des clubs aux palmarès autrement plus fournis, luttent pour ne pas accompagner Metz, quasiment déjà condamné, en Ligue 2.

    Seul Bordeaux (3e) tient son rang, avec Lyon, même si, avec déjà 4 défaites, et seulement 4 points d'avance sur Nancy, le sextuple champion de France semble un ton en-dessous. Rappelons que l'an passé, ou il avait signé le meilleur départ de l'histoire, il comptait 11 points de plus et comptait 15 points d'avance sur Lens ! Par ailleurs, il avait pris 27 points sur 30 à l'extérieur, contre 16 sur 27 cette année. Résultat, si l'OL possède toujours la meilleure attaque (38), il n'a que la 3e défense (16), derrière Nancy (11) et Nice (14), et juste devant Valenciennes (17). Autant dire qu'il lui faudra faire mieux que l'an passé, ou sa phase retour avait été quelconque (4e de la 2e phase avec 13 points de moins qu'à l'aller), pour conserver son titre.

    Derrière, Nancy est un bon dauphin, puisqu'avec 1,84 point par match, il fait mieux que Monaco 2003 (1,76), et Lille 2005 (1,76), autant que Lens 2007 (1,84), et moins que Lens 2002 (1,88) et le PSG 2004 (2). Et ce même si Nancy reste sur 4 matches sans succès…

    Buts : toujours à la traîne

     

    Contrairement à l'an passé (163 buts lors des 6 premières journées, 2,72 buts par match), la Ligue 1 a repris ses mauvaises habitudes en début d'exercice : 13 buts lors de la 1re journée, 19 lors de la suivante, il y avait de quoi craindre le pire. Les choses se rétablissaient ensuite, grâce à 4 journées à au moins 25 buts, dont une à 30 (5e), et autant sous les 20 buts, mais jamais en dessous de 18… avant une 19e journée catastrophique (11 buts). Au final, la moyenne de buts atteint 2,16, soit moins que la moyenne des années 2000 (2,26) et surtout très loin de nos voisins européens, comme d'habitude. La faute aux 28 0-0 (1,48 par journées) et surtout aux 35 1-0, score le plus répandu devant le 2-0 (29).

    En Europe en effet, c'est un autre monde. L'Espagne (2,56), l'Italie (2,57), la Belgique (2,65), l'Angleterre (2,69), l'Allemagne (2,82) et surtout les Pays-Bas (3,11 !) sont largement devant. Comme d'habitude, parmi les pays «majeurs», seul le Portugal (2,14) nous évite de justesse la lanterne rouge. Pourtant, on note un net progrès chez les buteurs, nettement plus fringants que l'an passé, ou le record de Bernard Zénier en 1987 (meilleur buteur avec 18 buts) avait été pulvérisé (Pauleta, 15 buts). Cette saison, ce total est presque atteint par Benzema, 12 buts, qui a explosé en Ligue 1 comme en sélection, à 20 ans tout juste ! Et ce, sans le moindre penalty, et en seulement 1386 minutes jouées… le Lyonnais a cependant baissé cet automne, avec un seul but depuis la 11e journée. Derrière, Bellion, De Melo, Niang et Elmander (10 buts) confirment le renouveau de nos buteurs, le Sénégalais ayant marqué tous ses buts du pied droit ! Suivent Saïfi et Koné (8), tandis que Savidan compte 6 buts, Dindane, Piquionne et Gomis 5, Koller, Pauleta et Ilan 4. Chapeau au Valenciennois Audel, qui a réussit la performance d'inscrire 6 buts en 447 minutes, soit 4,97 matches !

    A noter que l'an passé, à la même époque, les meilleurs buteurs étaient quatre, Bangoura, Dindane, Bodmer et Pagis, tous à 8 buts, avec une différence de buts générale nettement supérieure (2,31) ! Chiffre qui relativise sérieusement la théorie qui affirme que c'est la faute des attaquants si on marque moins de buts en France qu'ailleurs…

    En bref

     

    Si Metz maintenait sa moyenne actuelle jusqu'au terme de la saison, il atteindrait 14 points, ce qui constituerait un record. A titre indicatif, Nantes en avait obtenu 34 l'an passé. A la trêve, dans des championnats à 20 clubs, seuls Nice 1997 (10), Lens 1989 (10) et Brest 1980 (8) s'étaient approchés des chiffres messins. Et malheureusement pour les protégés de Carlo Molinari, aucun d'entre eux ne s'était maintenu. Si le FCM veut atteindre les 40 points, qui ne lui garantirait d'ailleurs rien, il devra tourner à 1,74 point par match, soit la moyenne de Bordeaux cette saison…

    Metz possède un chiffre terrible : les Lorrains n'ont mené au score que pendant 24 minutes. Dans le même temps, ils ont été menés durant 752 minutes et près de 40 minutes par matches ! La palme revient bien sûr à Lyon, avec 711 minutes devant pour et 238 mené. A noter que Nancy a été mené moins de 9 minutes par match…

    Devant, si Sochaux, avec 5 points de retard, peut encore y croire, Lens, 1er relégable, ne concède que 7 points à Lorient, 8e. Quant aux Parisiens, 16es, ils étaient déjà catastrophiques l'an passé sur leur pelouse, puisqu'ils étaient la plus mauvaise équipe à domicile (16 points de perdus au Parc). Cette année, ce n'est pas le cas puisque Metz (2) a pris moins de points dans son stade que le PSG (4)… Les hommes de Le Guen, qui ont perdu 26 points porte d'Auteuil, ont par ailleurs pris 18 points à l'extérieur, meilleur chiffre de Ligue 1 devant Lyon (16) ! A domicile, c'est Nancy qui mène (24) devant Valenciennes et l'OL (23).

    L'Afrique, terre de buteurs

     

    En 2005-06, à la trêve, 58,31 % des buts étaient l'œuvre d'étrangers, 6 Français figurant parmi les 26 meilleurs (23 %). L'an passé, le ratio retombait à 50,93 %, avec 9 Tricolores parmi les 16 premiers (56 %). Cette année le chiffre est semblable (51 %), avec 9 Français dans les 21 leaders (42.86 %). Comme d'habitude depuis 1994, l'Afrique se taille la part du lion, mais son chiffre baisse (80 buts, soit 39,21 %, contre 55,05 % la saison dernière) et le Brésil reste le pays le plus représenté (50 buts, comme l'an passé), loin devant la Côte d'Ivoire (19), le Sénégal (16) et la Suède (15). Cette dernière symbolise le retour des Européens dans la course, puisqu'ils talonnent l'Amérique du Sud (60 buts contre 62) alors que l'an passé, l'écart était de 20 buts (39 contre 59).

    Chez les passeurs dans le jeu, c'est Gervinho, Leroy et Mouloungui qui mènent le bal avec 5 caviars, devant 4 internationaux, Benzema, Ben Arfa, Nasri et Rothen (4). En Ligue 1, on inscrit 55,5 % des buts sur passe, avec une pointe à Auxerre (87,5 %) et un creux à Sochaux (30,8 %). Enfin, chapeau à Wendel, meilleur gaucher (5 buts) mais aussi meilleur frappeur de coups-francs (3), devant Romaric, Juninho et Savidan (2) ; bravo aussi à Niang, meilleur droitier (10) et à Koller, «casque d'or» de Ligue 1, avec 4 buts de la tête sur… 4. Un carton plein cérébral imité par Luyindula (3/3).

    Le mercato, qui démarre le 1er janvier, pourrait une fois de plus modifier en profondeur plusieurs de ces chiffres. Rendez-vous le 12 janvier pour la reprise de la Ligue 1 !

    http://www.lefigaro.fr/sport/2008/01/02/02001-20080102ARTFIG00368-ligue-le-bilan-a-mi-saison.php

  • Paris en couleurs

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    Magnum Photos ©
    Photographie Robert Capa © 2001 by Cornell Capa

    Pour célébrer les cent ans de la commercialisation de l’autochrome, premier procédé industriel de photo couleur inventé par les frères Lumières, trois cent photographies inédites de la capitale sont exposées à l’Hôtel de ville de la capitale. Un voyage dans le temps en version couleur !


    Vivant et coloré : tel est le Paris ainsi dévoilé par l’exposition Paris Couleurs ! De 1907 à nos jours, ces témoignages en couleur de la capitale immortalisent sa transformation au cours du siècle tout en révélant à chaque période, les progrès de la photographie moderne.

    Les plaques autochromes sont mises à l’honneur dans la première partie de l’exposition (1907-1930), avec notamment une cinquantaine d’images extraites des Archives de la planète, voulues par le banquier et mécène Albert Kahn. L’occasion de voir également des films courts de 1929. Les débuts de la photo couleur sur support film sont eux exposés dans la seconde partie (1930-1960) : l’on découvre ainsi des tirages originaux de Gisèle Freud, des témoignages de l’Exposition internationale des arts et techniques de 1937 et des images étonnantes de la vie quotidienne des Parisiens pendant l’occupation et la libération.

    "La couleur libérée : un nouveau regard sur Paris"

    Bruno Barbey, Pierre et Gilles, Jean-Paul Goude, Sarah Moon, Martin Parr ou encore Philippe Ramette… Autant de photographes de renom qui ont porté leurs regards en couleur sur Paris, présentés dans la troisième partie de l’exposition (de la fin des années 60 à nos jours). Enfin, le magazine de mode Vogue et ses célèbres photographes tels Henry Clarke, William Klein ou encore Helmut Newton s’affichent dans une section consacrée au défilé de mode.




    "Au-delà de l’intérêt esthétique des images, les couleurs font soudain ressortir des détails incongrus, émouvants, étrangement réels. A première vue, tout nous est familier : les rues, les façades, les perspectives, les plaques de rues, les colonnes Morris, le 'gaz à tous les étages', les carrefours, les tables de bistrots même. Et pourtant tout a changé, la vie surtout : la rue, les commerces, les automobiles, les enseignes lumineuses, les publicités, le mobilier urbain, les vêtements, l’exubérance des manifestations publiques, des fêtes et des foules, les enfants dans la rue." Virginie Chardin, Commissaire de l’exposition


    Paris en couleurs, des frères Lumières à Martin Parr
    Salle Saint-Jean de l'hôtel de Ville
    du 4 décembre 2007 au 31 mars 2008
    Entrée libre et gratuite tous les jours sauf dimanches et fêtes
    de 10h à 19h.
    Catalogue disponible aux éditions du Seuil, 39€.

    Pour voir d'autres images, cf. ma source:http://www.maisonapart.com/edito/immobilier-paris-en-couleurs-985.php

  • Catégories : Sport

    Les Bleus accrochés

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    L’équipe de France a été tenue en échec par le Maroc (2-2) dans un Stade de France acquis à la cause des Lions de l’Atlas. Le plus dur attend les Bleus mercredi à Kiev.

    Source: Le Figaro.fr

  • Sport

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    SPORT

    Souffler, souffrir, supporter
    Patiemment les douleurs diverses
    Occulter les crampes pour
    Repousser les limites et
    Transpirer ses peurs

    9/11/2007

    Pour rappel, voici la règle :
    § Choisir une image parmi toutes celles qui se trouvent ci-dessous (sachant qu'une même image peut-être choisie par plusieurs personnes),
    § Ecrire ce qu'elle vous inspire - souvenir, moment de votre vie, texte libre, poème...
    § Publier votre version sur votre blog,
    § & nous envoyer un petit message à equipedechoc@hotmail.fr afin de faire un lien de chez nous vers chez vous.
    Il n'y a pas de date limite d'inscription, ni de date limite de publication...
    Si vous souhaitez participer, inscrivez-vous ici via un com, en précisant l'image choisie.

    J' AI CHOISI LA PHOTO N°1 CI-DESSUS:

    http://lequipedechoc.over-blog.com/article-13571888-6.html#anchorComment

  • Catégories : Sport

    Mormeck face à Haye, un choc au sommet

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    Blaise de Chabalier
    10/11/2007 | Mise à jour : 23:22

    Les deux boxeurs à la pesée, hier soir. En affrontant Haye (avec le chapeau), qui a mis K.-O. 18 des 19 adversaires qu’il a battus, Mormeck n’a pas choisi la facilité.
    Le Français Jean-Marc Mormeck remet en jeu ses ceintures WBA et WBC des lourds légers, samedi soir face au Britannique David Haye.
    Suspense avant le championnat du monde des lourds légers qui opposera, ce soir à Levallois-Perret, Jean-Marc Mormeck à David Haye. Qui du Français de 35 ans, champion WBA et WBC, ou de l’Anglais David Haye, étoile montante de 27 ans, l’emportera ce soir dans un Palais des sports Marcel-Cerdan plein à craquer ? Si le Guadeloupéen a engrangé un maximum de confiance en reprenant ses ceintures en mars dernier au Jamaïquain O’Neil Bell, le Britannique au visage sympathique n’en est pas moins un redoutable puncheur. Sur ses 19 victoires en 20 combats, il a mis 18 fois ses adversaires K.-O. … Dans ce match qui devrait démarrer vite et fort entre deux hommes qui vont de l’avant, difficile de donner un favori.

    «Ce sera un combat dur pour lui comme pour moi. Je suis motivé, j’ai repris mes ceintures et je tiens à les conserver», déclarait Jean-Marc Mormeck mercredi lors de la conférence de presse d’avant-match, qui se tenait dans un climat particulièrement détendu, presque amical. Le Français affichait une belle détermination : «Il est prêt et moi aussi. Je me sens fort, plus fort que contre Bell, et quoi qu’il arrive j’assumerai comme je l’ai toujours fait», poursuivait le champion d’expérience (36 combats, 33 victoires) qui soulignait ensuite qu’il avait progressé depuis sa revanche victorieuse mais difficile face à O’Neil Bell.

    «Face à Bell, j’avais terminé à l’agonie, mais depuis j’ai beaucoup travaillé. J’ai notamment engagé de nouveau mon préparateur physique qui était absent lors de mon dernier match. Aujourd’hui, je pense que je peux tenir largement les 12 rounds.» Pour tenir la distance, le Guadeloupéen pourra compter sur sa préparation particulièrement poussée de sept semaines, dont deux en altitude à l’Alpe-d’Huez, et sur les conseils techniques de son coach américain Richie Giachetti, bien remis d’une attaque cardio-vasculaire survenue le 18 octobre dernier.


    «Je vais sortir comme une bombe dès le premier round»

    De son côté, David Haye, tout sourire, avec ses cheveux soigneusement tressés, se montrait particulièrement respectueux vis-à-vis de son adversaire. «J’ai commencé à boxer à l’âge de 10 ans, et quand Mormeck a remporté son premier titre mondial (en 2002), j’étais encore amateur… c’est un grand champion, il est le numéro un et moi le numéro deux. Le match va être dur, nous avons la même façon de combattre. Mormeck est rapide, en forme. Mais je vais sortir comme une bombe dès le premier round… Je suis en forme et je n’aurai pas d’excuse si je ne gagne pas », confiait le Britannique qui est un poids lourd naturel. «J’ai perdu 15 kg pour atteindre les 90 kg requis », précisait-il.

    «Je vais devoir m’adapter, la clé pour moi sera de m’imposer, que ce soit physiquement ou techniquement», glissait Jean-Marc Mormeck. L’Antillais devra notamment se méfier du direct du droit de son challenger officiel. «Quand je frappe du droit, une sensation de chaleur m’envahit, c’est le don que Dieu m’a offert…», expliquait David Haye. Pas de quoi, toutefois, impressionner le champion du monde : «J’ai les ceintures et je ne vois pas pourquoi il serait plus fort que moi. Avec David, on ne se connaît pas encore, mais on va se découvrir…»

    Interrogés sur le calme affiché avant le match, à la différence de l’agressivité qui avait entouré la revanche face à Bell, Jean-Marc Mormeck soulignait que «B ell n’était pas un gentleman», et qu’avec Haye les choses sont différentes : «Nous sommes là pour un combat sur le ring, mais pas pou r nous faire la guerre en dehors. »

    Une position partagée par le Britannique, qui ajoutait, non sans humour : «Si vous voulez, je peux renverser la t able, mais ce n’est pas mon style…» Reste à laisser parler les poings. Et si les sites de paris sportifs sur Internet du Royaume-Uni donnent l’Anglais vainqueur, Jean-Marc Mormeck fera parler son expérience. Le combat devrait être palpitant.

    http://www.lefigaro.fr/sport/2007/11/10/02001-20071110ARTFIG00215-mormeck-face-a-haye-un-choc-au-sommet.php

  • Catégories : Sport

    Six clubs français à la conquête de l'Europe

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    David Reyrat
    10/11/2007 | Mise à jour : 22:02 |

    Le Stade Français et Toulouse, adversaires samedi dernier en Top 14, porteront avec Biarritz les principaux espoirs français sur la scène continentale. Crédits photo : AFP
    De Toulouse, candidat au titre européen, à Bourgoin, participant résigné, la délégation tricolore nourrit des ambitions diverses.
    Trente mois de disette. Depuis le troisième sacre du Stade Toulousain, en 2005, aucun club français n’a remporté la Coupe d’Europe. Et pour la première fois depuis la création de la compétition, en 1996, aucun club français n’est parvenu la saison dernière à se hisser dans le dernier carré, laissant les Anglais s’expliquer en finale pour une victoire des Wasps aux dépens de Leicester. Six clubs français sont au départ de cette treizième édition particulièrement relevée. Pour s’imposer, le 24 mai à Cardiff, il faudra venir à bout des redoutables clubs anglais, repousser les provinces irlandaises qui n’ont que cet objectif en tête, mater des franchises galloises aux ambitions retrouvées. Tour d’horizon des espoirs français.

    Toulouse, l’Europe en héritage. Vainqueur de la première édition et seul club à avoir inscrit trois fois son nom au palmarès (1996, 2003, 2005), le Stade Toulousain est un Européen convaincu. D’où la colère de Guy Novès. «C’est un manque de respect de lancer cette compétition après seulement deux semaines de préparation, s’insurge le manager. Comme nous comptons beaucoup de mondialistes dans notre effectif, nous n’avons pas eu le temps de mettre notre jeu en place. Vu la composition de notre poule, ce serait présomptueux d’annoncer qu’on sera champion. Mais, comme chaque année, on va jouer notre chance à fond .» Ses adversaires : Leicester (Ang), Leinster (Irl), Edimbourg (Eco).

    Paris, l’ultime quête. Cinq fois champion de France depuis son retour dans l’élite, il y a dix ans, le Stade Français connaît moins de réussite sur la scène européenne. Deux finales perdues (2001 et 2005) pour «une grande frustration». «On a de plus en plus envie de ce titre, le seul qui nous manque, avoue Max Guazzini, le président parisien. Je me dis que ça arrivera bien un jour. Cette année ? Je ne sais pas. On a beaucoup de blessés et on n’est pas prêts physiquement. Vivons l’aventure à fond et on verra jusqu’où elle nous mènera …» Ses adversaires : London Harlequins (Ang), Bristol (Ang), Cardiff (Gal).

    Biarritz, par amour du jeu. Finaliste malheureux en 2006, le BO rêve d’une consécration européenne. Un espoir sans garantie. «Il y a de plus en plus de candidats à la victoire finale», souligne Patrice Lagisquet. Ce qui n’empêche pas l’entraîneur d’apprécier cette épreuve. «Si tu n’es pas ambitieux dans le jeu, tu n’existes pas en Coupe d’Europe. On a une poule relativement facile, mais l’obligation de gagner en inscrivant quatre essais oblige à avoir des ambitions offensives. C’est enthousiasmant !» Ses adversaires : London Saracens (Ang), Glasgow (Eco), Viadana (Ita).

    Perpignan, pour voir Barcelone. Très attaché à son identité catalane, l’Usap brûle d’imiter Biarritz qui s’exporte avec bonheur au Pays basque espagnol, à Saint-Sébastien. «Notre ambition première est de terminer parmi les quatre meilleurs pour réaliser notre rêve de jouer notre quart de finale dans un grand stade à Barcelone , confirme Jacques Brunel, le manager de Perpignan. Ça fait deux ans qu’on rate de peu cet objectif. Notre poule semble abordable. Mais le premier tour est un sprint qui n’autorise aucune erreur…» Ses adversaires : London Irish (Ang), Newport (Gal), Trévise (Ita).

    Clermont, en pensant au Brennus . Après deux ans d’absence, le club auvergnat retrouve la Coupe d’Europe avec la simple envie de «se jauger face à ce qui se fait de mieux en Europe », avoue l’ailier Julien Malzieu. Une ambition modeste doublement justifiée. Le niveau de l’opposition (les deux derniers lauréats plus Llanelli, demi-finaliste la saison dernière) et la priorité donnée à ce titre de champion de France qui se refuse obstinément (huitième finale perdue en juin dernier). Ses adversaires : London Wasps (Ang), Munster (Irl), Llanelli (Gal).

    Bourgoin, en formation accélérée . Le bilan européen des Isérois est catastrophique : trois victoires pour 21 défaites (dont troiscontre des clubs italiens…) depuis quatre ans ! La dernière campagne n’a pas dérogé à la règle : aucune victoire en six matchs… «Ce n’est pas le grand amour entre nous et l’Europe , reconnaît l’entraîneur, Pierre Raschi. Au très haut niveau, on a du mal à exister, quand on perd, année après année, tous nos grands joueurs formés au club (Chabal, Nallet, Papé, Fritz, Bonnaire). Nous souhaitons seulement rester invaincus chez nous et grandir. Face à tous ces joueurs internationaux, nos jeunes vont progresser plus vite…» Ses adversaires : Gloucester (Ang), Ulster (Irl), Swansea Ospreys (Gal).

    http://www.lefigaro.fr/sport/2007/11/10/02001-20071110ARTFIG00213-six-clubs-francais-a-la-conquete-de-leurope-.php

  • Catégories : La littérature, Sport

    Des rugbymen et des livres

    SÉBASTIEN LAPAQUE.
     Publié le 06 septembre 2007
    Actualisé le 06 septembre 2007 : 08h51

    Les rugbymen ne boudent pas la compagnie des écrivains. Quinze joueurs d'hier ou d'aujourd'hui nous présentent leur livre de chevet.

    LA BOXE et la bicyclette ont eu leurs poètes formés à l'école d'Homère et d'Eschyle pour célébrer leurs grands hommes, mais pas en nombre aussi important que le ballon ovale. Qu'on songe à Antoine Blondin, Jacques Perret, Denis Lalanne, Kléber Haedens, Jean Lacouture ou Denis Tillinac.
    En retour, les joueurs de rugby sont les sportifs avec lesquels il est le plus facile - et le plus naturel - de parler de littérature. Parfois parce qu'ils participent encore de la vieille culture de l'amateurisme, et sont médecins, comme l'Argentin Rodrigo Roncero, ou avocats, comme le Portugais Miguel Portela, invité surprise de la Coupe du monde venu donner une touche de romantisme à l'épreuve. Mais aussi, mais surtout, parce qu'ils jouent un jeu de ballon ovale et de passes en arrière, qui n'est rien moins que naturel et demeure essentiellement culturel. Aucune enquête ne fut donc plus plaisante à préparer que celle que nous présentons ci-contre : demander à des grands joueurs d'hier et d'aujourd'hui quel est leur livre de chevet.
    Emmené par le capitaine Raphaël Ibañez, titulaire d'un baccalauréat littéraire, le XV du Figaro littéraire regroupe non seulement des joueurs qu'on verra sur le terrain à l'occasion de la Coupe du monde, comme le deuxième ligne canadien Mike James, le troisième ligne italien Mauro Bergamasco ou le troisième ligne français Thierry Dusautoir, qui nous a confié sa passion pour Ahmadou Kourouma. Mais également des grands joueurs d'hier devenus cadres, comme Pierre Berbizier, sélectionneur de la Squadra Azzurra italienne, ou Jo Maso, manager de l'équipe de France. Il fait une place à des princes du beau jeu rangés des crampons qui nous ont parlé des écrivains de leur vie : pour André Boniface, c'est naturellement Antoine Blondin, pour Jean-Pierre Rives, Jack London, pour Denis Charvet, Antoine de Saint-Exupéry, pour Christian Darrouy, grand chasseur devant l'éternel, le Raboliot de Maurice Genevoix.
    Des lectures inattendues
    Nous avons eu quelques surprises en apprenant que Jean-Pierre Garuet savait des kilomètres de Ronsard par coeur, que Patrice Lagisquet était mordu de science-fiction, que Serge Simon aurait aimé jouer en première ligne avec Jim Harrison ou que David Auradou en bichait pour La Guerre des boutons, en se souvenant de ses propres rixes d'enfant. Et nous nous sommes réservé un petit privilège en sélectionnant motu proprio un arrière dont il nous semble que l'intelligence manquera à l'équipe de France : Thomas Castaignède, grand admirateur de Stendhal.
    Durant la Coupe du monde, cette bibliothèque idéale pourrait bien s'enrichir de nouveaux fleurons. Depuis l'origine, la dramaturgie grandiose des parties de rugby a suscité les comptes rendus lyriques et des divagations pleines de nostalgie. C'est Jacques Perret racontant dans L'Équipe un match entre le Stade Français et l'Aviron Bayonnais auquel il a assisté au stade Jean-Bouin en 1913, Denis Lalanne chantant les victoires des Bleus contre les Springboks en Afrique du Sud en 1958, Kléber Haedens immortalisant dans Adios la passe sautée de Jean Gachassin à « Dédé » Boniface, interceptée à la dernière minute de Galles-France lors du Tournoi 1966, au grand dam des « Gros Pardessus » de la Fédération, qui épurèrent dans la foulée les adeptes d'un jeu de ligne plein de périls, de hardiesses et de ressources. Avant que la ronde des images ne dévore le papier, le rugby était un sport qu'on aimait avant tout se raconter.
    D'où l'importance de la mythique troisième mi-temps. « Il manquera toujours au résultat brut d'un match, observait Antoine Blondin dans une de ses chroniques de L'Équipe, « cette frange légendaire qui fait la»partie* belle à l'imagination ». C'est ainsi qu'on trouve toujours de vieux spécialistes pour célébrer le beau jeu d'Adolphe Jauréguy ou de Jean Dauger, dont on n'a pourtant plus d'images. Ou que Denis Lalanne, « Joinville nouveau d'une série de croisades à mains nues », a imposé « la chanson de geste rugbystique » comme genre littéraire à part entière, comme le souligne Denis Tillinac dans Rugby Blues.
    Ancien trois-quarts aile de l'équipe de France devenu entraîneur du BO, Patrice Lagisquet insiste sur un autre élément pour expliquer les affinités entre le rugby et la littérature : la dramaturgie grandiose liée à l'engagement total du corps des joueurs. « Je pense par exemple à l'ouvreur néo-zélandais Dan Carter. Comme les grands joueurs d'autrefois, c'est un garçon qui livre son corps de façon à ce que le ballon reste toujours vivant pour ses partenaires. Un de mes premiers entraîneurs à Bayonne m'expliquait que cette offrande était marque des grands. Par là, le rugby suscite des attitudes et des gestes qu'on n'observe dans aucun autre sport. Et inspire les écrivains et les poètes. »
    Quand le jeu est beau, la légende est belle. C'était vrai hier, cela reste vrai malgré la télévision par satellite, la « footballisation » de l'économie du rugby et les sélectionneurs qui affichent leur bobine sur des boîtes de pâtée pour chien. Capitaine des Bleus lors des Grands Chelems 1977 et 1981, héros de la première victoire française contre les All Blacks le 14 juillet 1979 à Auckland, Jean-Pierre Rives croit à cette permanence de la légende littéraire du rugby, « parce que c'est un sport d'exagération joué par des gens excessifs et raconté par des gens excessifs ». N'oublions pas que l'équipe de France qui entrera demain soir sur la pelouse de Saint-Denis est conduite par Ibañez, un garçon dont une des fiertés est d'avoir été noté 14/20 en latin au baccalauréat. Qu'il soulève la Coupe le soir du 20 octobre, et nous chanterons encore une fois les armes et les hommes du Grand Combat du XV de France avec des accents empruntés à Virgile.
  • Catégories : Sport

    Coupe du monde de rugby : le grand défi aux All Blacks

    3b7f6a9c00da8fb3a3b54f9bc95f04aa.jpgPar Par Pierre GALY AFP - Jeudi 6 septembre, 08h04

    PARIS (AFP) - La Coupe du monde dont le coup d'envoi sera donné demain vendredi avec France - Argentine en match d'ouverture au stade de France, s'annonce comme un grand défi aux All Blacks, grands favoris dans la course à la Coupe William Webb Ellis que convoitent également l'Afrique du Sud, l'Australie et la France, pays organisateur. Evènement

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    Ils portent l'honneur d'un pays; deux langues de terre, posées dans le Pacifique, peuplées de 30 millions de moutons pour à peine 4 millions d'habitants. Les All Blacks de Graham Henry veulent mettre un terme à la malédiction qui fait des Néo-Zélandais les rois de la planète entre deux Coupes du monde. Mais pas au-delà.

    Sacrés en 1987, ils ont échoué à trois reprises en demi-finales (1991, 1999, 2003). Et une fois en finale face aux Springboks, en 1995. Chaque retour au pays est vécu comme une tragédie. Ainsi, en 1999, les bagages des joueurs furent badigeonnés d'inscriptions "loser" (perdant) entre les soutes de l'avion et les tapis roulants de l'aéroport d'Auckland. Les All Blacks version 2007 ont intégré ces scènes de quasi-deuil national. Et ils ont mis tout en oeuvre pour combler les appétits, nourris par vingt ans d'attente.

    Nommé sur les cendres de la peu glorieuse élimination en demi-finales en 2003 face à l'Australie, Graham Henry a d'abord pris soin de s'entourer de deux des meilleurs techniciens du pays: ses adjoints Wayne Smith et Steve Hansen. Puis, il a choisi un groupe élargi de joueurs, en prenant soin d'activer en permanence la concurrence.Et le bilan est plutôt flatteur: les All Blacks ont remporté 38 des 43 matches disputés depuis 2004, soit 88% de succès. Quand les autres nations majeures tutoient les 75%.

    Seules l'Afrique du Sud (trois fois) et l'Australie (deux fois) sont parvenus à empêcher les Néo-Zélandais de réaliser un sans faute au cours des quatre dernières saisons. Paradoxalement, un danger guette les All Blacks: la facilité de la première phase, au cours de laquelle ils affronteront des adversaires modestes; dans l'ordre d'apparition l'Italie, le Portugal, l'Ecosse et la Roumanie.

    Bref ! La première place de la poule C est déjà assurée. Les quatre premiers matches serviront simplement à préparer un quart de finale un peu plus épineux face au deuxième de la poule D (l'Irlande, l'Argentine ou la France).

    Pendant ce temps-là, les autres favoris devront se sortir d'une poule un peu plus relevée pour l'Australie, deux fois titrée (1991, 1999), qui devra se débarrasser du pays de Galles. Voire même délicate pour l'Afrique du Sud, sacrée en 1995, contrainte d'affronter l'Angleterre, dès le deuxième match, le 14 septembre. Ou carrément compliquée pour la France, opposée à l'Argentine et à l'Irlande dès le premier tour.

    Car si le Mondial des All Blacks débutera vraiment en quarts de finale, programmés les 6 et 7 octobre, les autres prétendants au titre vont pimenter la première partie du Mondial, qui s'étalera sur quatre semaines.

    Les affiches ont été savamment parsemées au gré du mois de septembre. Trois d'entre elles, France - Argentine, en match d'ouverture vendredi, France - Irlande, le 21 septembre, et Argentine - Irlande, le 30 septembre, concerneront la "poule de la mort" (D), qui laissera une grande nation sur le seuil des quarts de finale.

    Laquelle ? Difficile de répondre. Les seules indications proviennent des matches de préparation du mois d'août, que les Français ont survolés (deux succès sur l'Angleterre et un sur le pays de Galles), pendant qu'Argentins et Irlandais semblaient piétiner, loin de leur meilleur niveau.

    Les Français, en quête d'un premier titre après deux finales perdues (1987, 1999), devront cependant maîtriser et canaliser un engouement populaire très fort (plus de 2 millions de billets vendus) pour espérer poursuivre leur rêve de gloire.

    Les autres centres d'intérêt des quatre premières semaines sont localisés autour du duel Afrique du Sud - Angleterre, le 14 septembre, dont le battu affrontera vraisemblablement l'Australie dès les quarts de finale.Le perdant devrait être le XV de la Rose qui ne semble pas en mesure de conserver la couronne coiffée en 2003.

    Enfin, Italie - Ecosse, programmé le 29 septembre à Saint-Etienne, apparaît comme le dernier match au cours incertain. Les Italiens joueront ce jour-là pour accéder pour la première fois de leur histoire au cercle fermé des huit meilleures nations de la planète.

    Dix équipes, en comptant le pays de Galles, font donc figure de candidates crédibles à une place en quarts de finale. Les autres, parmi lesquelles le Portugal, seul nouveau venu, joueront leur Mondial à eux. En espérant grappiller un succès par ci, ou une défaite honorable par là.

    Car l'écart entre les nations n'a jamais paru aussi abyssal. Et les records établis par la Nouvelle-Zélande face au Japon (145-17) en 1995 ou l'Australie contre la Namibie (142-0) en 2003 pourraient bien tomber. Certaines affiches comme Nouvelle-Zélande - Portugal, programmé le 15 septembre à Lyon, semblent totalement déséquilibrées. Sauf si les All Blacks s'en servent comme d'un simple match d'entraînement, sur la route de la gloire.

    http://fr.news.yahoo.com/afp/20070906/tts-rugby-mond-2007-pr-prev-c1b2fc3_1.html

     

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    Diniz est arrivé…

    Photo : Reuters

    Athlétisme, Chpts Monde, 8e Journée, Compte Rendu de la nuit
    Florian Egly, Sport24.com

    L’équipe de France ne repartira pas bredouille d’Osaka. Champion d’Europe en titre, Yohan Diniz a sauvé l’honneur en décrochant une superbe médaille d’argent sur 50 km marche !

     

    Heureusement, Diniz
    Ce n’est pas juste une médaille d’argent que Yohan Diniz a ramenée à Osaka. C’est aussi et surtout un lumineux rayon de soleil qui vient de percer le brouillard tricolore. De déceptions en désillusions, l’équipe de France avait bien besoin de ce coup de fouet, alors que la crainte de repartir du Japon sans médaille devenait de plus en plus présente à deux jours de la fin des Mondiaux. En dépit de toute cette pression qu’il aimantait sur ses épaules, malgré lui, Yohan Diniz a répondu présent le jour J, là où tellement ont échoué. Venant du capitaine de l’équipe de France, on ne pouvait pas attendre autre chose. Son statut de favori dégagé par son titre de champion d’Europe acquis l’année dernière, les espérances de toute une délégation, le Champenois a ôté tout cela de sa tête pour se concentrer sur sa marche et cueillir une superbe médaille d’argent. Et si l’orage et une douche suédoise avaient accompagné son sacre européen à Göteborg en 2006, le Rémois a dû affronter cette fois-ci la chaleur nipponne (30°C) et son taux d’humidité extrêmement élevé malgré un départ donné sur les coups de 7h du matin. 3heures, 44 minutes et 22 secondes plus tard, la récompense était là. «Je croyais en moi. Je savais que j’avais les moyens d’aller chercher ce résultat. Cette deuxième place est le fruit d’une année de travail. Et le résultat d’une course prudente. Ce n’est pas une victoire, mais c’est beau quand même», réagissait-il, la ligne à peine franchie.

    Pas loin de l’or
    Ainsi, Diniz a longtemps été en mesure de taquiner l’or mondial. Partagé entre le fait de ne pas puiser dans ses réserves tout de suite et la volonté de ne pas non plus laisser partir un wagon dangereux, le champion d’Europe effectuait d’abord une première partie de course à son rythme, naviguant à une dizaine de secondes d’un groupe de quatre marcheurs où l’on retrouvait notamment l’Australien Nathan Deakes, détenteur du record du monde. Puis, au 30e kilomètre, l’athlète français accélérait brutalement pour revenir puis déposer ce quatuor, où seul Deakes tentait de s’accrocher. Mais dans ce brusque changement de rythme, les juges y décelaient quelques irrégularités, infligeant deux avertissements en quelques minutes. Sous la menace d’un troisième carton rouge, synonyme de disqualification, le Rémois était contraint d’assurer ses arrières, laissant filer l’Australien. Il fallait encore contenir le retour de l’Italien Alex Schwazer, revenant très fort de l’arrière, ce qu'il réussissait sans peine. A l’arrivée, Diniz devait donc «se contenter» de l’argent. «J’aurais pu aller chercher l’Australien, mais je n’aurais peut-être pas terminé la course. Avec ces conditions de course, la médaille d’argent est un exploit. Quand j’ai attaqué pour prendre la tête, je l’ai sans doute fait un peu fort. Cette accélération a alerté les juges. Et j’ai reçu deux cartons rouges. Après, j’ai préféré assurer», expliquait le marcheur.

    Désillusion pour le 4x100
    Finalement, entre l’Australien, vainqueur envahi par l’émotion dans la dernière ligne droite, et l’Italien, frustré d’avoir démarré trop tard, Yohan Diniz était le seul à ne pas laisser couler quelques larmes sur son visage. Mais c’est bien un large sourire qui illuminait le sauveur de l’équipe de France lorsqu'il effectuait son tour d'honneur avec le drapeau français. Car pendant que le Champenois résistait à la douleur sur ses 50 kilomètres, le relais 4x100 m féminin a été piteusement éliminé dès les séries, laissant échapper une nouvelle chance de médaille. Avec leur équipe-type, Carima Louami, Muriel Hurtis, Fabienne Béret-Martinel et Christine Arron ont été incapables de faire mieux que 7es de leur demi-finale, la faute en partie à un passage de témoin catastrophique entre les deux dernières relayeuses. Christine Arron était même obligée de s’arrêter pour ne pas recevoir le bâton hors zone. Sans vitesse, la 6e de la finale du 100 m ne pouvait pas rattraper le retard. Un échec de plus pour un sprint français calamiteux. Mais rien ne servait de courir, il fallait marcher à point.

    Podium du 50 km marche
    1. Deakes (Aus) en 2h43’53
    2. Diniz (Fra) en 3h44’22
    3. Schwazer (Ita) en 3h44’38

    13. Riva (Fra) en 4h00’44
    14. Boulanger (Fra) en 4h01’30

    Résultats des Français
    50km marche H Finale
    Yohann Diniz : 2ème, Vice champion du Monde en 3h44'22
    Eddy Riva : 13ème 4h00'44
    David Boulanger : 14ème 4h01'30

    110m haies H Decathlon
    Romain Barras : 5ème 14'36 (-0.2) 929 pt, 13ème 4997 pt

    4x100m F
    Carima Louami - Muriel Hurtis - Fabienne Beret-Martinel - Christine Arron
    Série 1 : 7ème France 43"88 éliminée

    Disque H Decathlon
    Romain Barras : 3ème 44m51 (757pt),
    44m51 - X - 43m88

     

    D'autres informations Athlétisme...

    http://sports.lefigaro.fr/article_athletisme_diniz_est_arrive__18605.html55ddcce6533cb329e3dcadd5885d1c14.jpg
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    Ces Bleus-là vont aussi

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    Photo : Panoramic

    Rugby, Coupe du Monde, Amical, Galles-France, Compte Rendu
    Florian Egly, Sport24.com

    Malgré une équipe largement remaniée, les Bleus ont remporté une victoire convaincante au Pays de Galles (7-34) et peuvent aborder la Coupe du Monde dans la plus grande des sérénités.

     

    La dernière répétition. L’ultime test. L’occasion aussi et surtout de voir à l’œuvre des hommes soumis à un régime plus restreint que d’autres, de mesurer la profondeur du réservoir, avant le vrai rendez-vous, le match d’ouverture de la Coupe du Monde contre l’Argentine le 7 septembre au Stade de France. Ce déplacement au Pays de Galles devait consolider les bases construites lors des deux tests victorieux face à l’Angleterre et conforter ainsi les Bleus dans leur quête de titre mondial. Pour les Diables Rouges, capables du meilleur comme du pire, l’objectif était différent : il s’agissait de se rassurer après un succès sur l’Argentine la semaine passée (27-20), le deuxième seulement de l’année en neuf matches.

    Une démonstration de puissance
    Si la défense avait donné entière satisfaction à Twickenham puis Marseille, il y avait encore des choses à améliorer dans le secteur offensif tricolore. Les hommes de Bernard Laporte décidaient donc de jouer à la main dès la réception du coup d’envoi. L’avancée des Français, menée sur toute la largeur, avec un Heymans, titularisé à l’arrière et s’intercalant dans la ligne, les portait jusque dans les dix derniers mètres gallois, offrant une première occasion d’essai, anéantie par un en-avant de Beauxis. Puis, sur une nouvelle charge de Betsen, les Rouges se mettaient à la faute, permettant à l’ouvreur parisien de déflorer la marque (0-3, 3e). L’entame était convaincante et, malgré une timide réaction du XV du Poireau, le demeurait dans une première période où la supériorité physique des Bleus était criante. Sur chaque percussion, les coéquipiers de Jérôme Thion avançaient, déchiraient le rideau gallois, mettaient leurs adversaires sur le reculoir. Dans ces conditions, le premier essai ne tardait pas à venir.

    A la conclusion d’une longue séquence amorcée depuis le propre camp tricolore, le deuxième ligne biarrot, tout en puissance, bousculait deux défenseurs dans l’en-but pour aplatir sur le dos. Légèrement excentré, Lionel Beauxis transformait, concrétisant une nette domination (0-10, 14e). Quelques déchets, malheureusement, en touche ou dans les transmissions empêchaient les Français, dont la maîtrise du ballon leur permettait de varier les combinaisons, de gonfler le score. La défense, en revanche, était une nouvelle fois admirable sur une attaque galloise dans les 22 mètres, finalement contrée par un gros plaquage de Thion sur Gareth Thomas. Malgré tout, les Britanniques avaient repris du poil de la bête mais cela ne durait que quelques instants. Par deux fois, l’arbitre anglais sollicitait la vidéo pour refuser deux essais à Vincent Clerc (28e) et Rémy Martin (32e). Celui de Pierre Mignoni, après un coup de pied contré à l’abord de l’en-but, était lui bien valable (0-17, 34e). Ces 40 premières minutes auraient été parfaites si un petit relâchement juste avant la mi-temps, qui aboutissait à un essai de Hook, le premier encaissé par les Bleus en trois tests, avait été évité (7-17, 40e).

    Un score peu flatteur
    Comme prévu, les hommes de Bernard Laporte revenaient des vestiaires avec du sang frais sur la pelouse symbolisé par les rentrées conjuguées d’Elissalde, Pelous et Bruno, aux postes de Mignoni, Thion et Szarzewski. Cela n’affectait en aucune mesure une équipe qui monopolisait le ballon durant la reprise mais ne pouvait conclure, par la faute d’une bonne défense galloise tout d’abord puis d’un en-avant d’Harinordoquy dans les 22 mètres. Sur une faute de la mêlée locale, Lionel Beauxis se résolvait finalement à alimenter la marque et poursuivre son 100 % au pied d’une pénalité de 45 mètres (7-20, 47e). Puis, il fallait une anticipation bien sentie de Kevin Morgan, en position de dernier défenseur entre Serge Betsen et Jean-Baptiste Elissalde, pour que le demi de mêlée ne file pas à l’essai (50e). La possession du ballon était encore une fois blanche, la couleur des Français au Millennium Stadium, mais il manquait toujours ces petits détails permettant de refléter un peu plus fidèlement au tableau d’affichage l’écart sur le terrain.

    Et c’est finalement à l’issue d’une remontée de balle initiée depuis leur propre en-but que les Tricolores se positionnaient idéalement sur la ligne des 22. Suite à une touche de Bruno, Beauxis trouvait Rougerie à l’intérieur pour signer le troisième essai de l’après-midi (7-27, 56e). Comme en première période, le Pays de Galles avait une réaction d’orgueil mais Shane Williams échappait la balle à proximité de la ligne (65e). Et comme en première période, cet orgueil était ensuite douché par la férocité des plaquages, totalement hermétiques malgré le jeu au large proposé par les Gallois, bien plus ouvert que le pilonnage anglais. Seul bémol, le premier échec au pied de Lionel Beauxis sur une pénalité difficile de 50 mètres (72e). Le Millennium Stadium ne pouvait que constater la supériorité du squad tricolore, qui ajoutait un quatrième essai dans les derniers instants par Bruno (7-34, 80e) et devait même retenir son souffle lorsque son capitaine Gareth Thomas était évacué sur une civière, après un choc avec Thierry Dusautoir. Les Gallois peuvent s’inquiéter. Les Français non.

     

    D'autres informations Rugby...

     

    http://sports.lefigaro.fr/article_rugby_ces_bleus_la_vont_aussi_18464.html

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    Le seul regret de Michel Hidalgo

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    JEAN-YVES GUÉRIN.
     Publié le 04 août 2007
    Actualisé le 04 août 2007 : 08h12

    L'ancien sélectionneur de l'équipe de France de football a refusé, en 1984, le ministère qui lui était proposé. Une "erreur magistrale".

    LE RETOUR tard dans la soirée à sa maison de Saint-Savin dans la région bordelaise. Les deux motards de la police qui l'attendent lui passent Laurent Fabius sur un téléphone de campagne. La scène s'est déroulée il y a vingt-trois ans, en juillet 1984, mais Michel Hidalgo se souvient de chaque détail. « Fabius venait d'être nommé premier ministre. Il m'a proposé de devenir son ministre des Sports. Mais je devais lui donner une réponse le lendemain à 10 heures », raconte cet homme à l'esprit toujours très alerte malgré ses 74 ans.
    À l'époque, Michel Hidalgo était au sommet de sa carrière. Sélectionneur de l'équipe de France de football, il venait de remporter l'Euro avec la génération Platini. Un premier titre dans l'histoire du football bleu-blanc-rouge. Mais la politique, il n'y connaissait pas grand-chose. Et la proposition l'a laissé sans voix. « Si j'avais eu plus de temps, j'aurais appelé Jean Glavany ou Philippe Séguin que je fréquentais via le foot pour leur demander conseil, raconte l'ex-sélectionneur. Mais il était trop tard. Je ne savais pas ce qu'on attendait de moi, si je pourrais choisir mes collaborateurs. Si j'avais eu une journée et pas une nuit pour réfléchir, la réponse n'aurait peut-être pas été la même. Là, par honnêteté et manque d'audace, j'ai dit non» Et finalement, c'est à l'ancien patineur, Alain Calmat, qu'a échu le portefeuille des sports. « Il m'a confié qu'il n'avait eu qu'une heure pour se décider », continue l'ex-entraîneur qui a eu sous ses ordres les Tigana, Giresse et autres Luis Fernandez.
    Sur le moment, Hidalgo a pensé faire le bon choix. Après sa campagne victorieuse à l'Euro, il avait envie de décompresser. D'ailleurs, quelques jours plus tard, il est allé assister au sacre olympique à Los Angeles de l'équipe de France B entraînée par son ami Henri Michel. Au fil du temps, en revanche, cet ajusteur de formation a compris qu'il avait fait une erreur magistrale. « Je suis passé à côté d'une nouvelle aventure, d'un autre morceau de vie. J'ai décliné une incroyable proposition. En tant que sélectionneur, j'aimais représenter la France. En fait, ce poste de ministre aurait pu me convenir. » D'ailleurs, cette opportunité ratée, il y pense souvent. Autant, si ce n'est plus, qu'à la demi-finale de Coupe du monde 1982 perdue contre l'Allemagne aux tirs aux buts, alors que les Bleus menaient 3-1 dans la prolongation.
    Pourtant, rien ne l'empêchait de prendre ce tournant politique. En tout cas pas l'appartenance à un gouvernement socialiste qui ne lui faisait pas peur, à lui, l'homme sans préférence partisane. « J'ai des amis des deux bords, raconte-t-il. J'ai grandi dans un milieu ouvrier. Mon père était communiste ; en même temps, on habitait en face du presbytère, j'allais au patronage et on recevait l'abbé à la maison. » D'ailleurs, ses parrains en politique ont depuis balayé ses doutes sur la fonction de ministre. « Un jour, j'ai fait un déplacement avec Séguin qui m'a dit : »Tu es un vrai c... Si ça ne t'avait pas plu, tu aurais pu démissionner au bout d'un mois.* » D'autres lui ont expliqué qu'il aurait pu choisir avec qui il allait travailler. Et quand il croise Laurent Fabius dans la tribune VIP du Stade de France, le leader socialiste le présente toujours avec un brin d'humour comme son meilleur ministre.
    Bref, Michel Hidalgo a vécu la même histoire que Bernard Laporte vingt-trois ans plus tôt. Sauf que le sélectionneur de l'équipe de France de rugby a accepté de devenir secrétaire d'État aux Sports fin octobre, après la Coupe du monde. « Mais Laporte connaît Sarkozy alors que, moi, je n'avais jamais discuté avec Fabius. Si je l'avais connu, je lui aurais posé des questions et il aurait pu me convaincre de prendre le poste. » Sans compter que Bernard Laporte succédera à un autre ex-sportif de haut niveau, l'escrimeur Jean-François Lamour, alors que Michel Hidalgo était le premier champion à qui on proposait un ministère.
    Un Hidalgo surpris quand même par la nomination de Laporte avant la Coupe du monde de rugby. « Je ne comprends pas qu'on lui ait donné ce double défi : gagner la Coupe du monde et devenir secrétaire d'État aux Sports, alors qu'il y avait déjà un ministre en place, Roselyne Bachelot. » Pas de jalousie, simplement une pointe d'amertume de ne pas avoir su saisir la balle au bond. « Car évidemment, plus personne ne m'a proposé d'être ministre une autre fois », conclut Michel Hidalgo.
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    La Coupe du monde commence à Twickenham

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    vendredi 10 août 2007, mis à jour à 12:54

    Rugby

    La Coupe du monde commence à Twickenham LEXPRESS.fr avec Reuters

    A moins d'un mois du Mondial, le XV de France rentre dans la dernière phase de sa préparation avec les matches amicaux, dont le premier samedi à Tiwckenham face à l'Angleterre.

     

    Le XV de France lance sa Coupe du monde en affrontant samedi à Twickenham son vieil ennemi anglais qui sait le recevoir et lui dira si ses rêves de grandeur ont raison d'être.

    Le vrai début de l'aventure pour les Bleus sera bien sûr le match d'ouverture, le 7 septembre face à l'Argentine, mais le test grandeur nature qui les attend face à l'ennemi de toujours marque le début des choses sérieuses.

    Après avoir soulevé de la fonte et soigné leurs bobos, les hommes de Bernard Laporte vont connaître enfin la fameuse vérité du terrain.

    "Je sens les joueurs en forme et affûté après six semaines de préparation", confie le sélectionneur, lui-même impatient de savoir ce que valent ses troupes.

    "Avec trois entraînement par jour, les joueurs sentent qu'ils ont plus de vivacité aujourd'hui. Ils ont un peu plus de gaz."

    De l'énergie, il en faudra face aux champions du monde en titre, qui ont certes perdu un peu de leur superbe ces dernières années mais relèvent la tête comme l'a démontré leur écrasant succès sur les Gallois, le week-end dernier sur cette même pelouse de Twickenham (62-5).

    En outre, faut-il le rappeler, des Anglais que l'on disait moribonds avaient privé la France du Grand Chelem dans le tournoi des Six Nations en la dominant 26-18 en mars dernier, toujours à Twickenham.

    La lutte pour les places de titulaire lors de la Coupe du monde ajoutera encore du piment à une rencontre qui devrait permettre à Fabien Pelous d'honorer sa 111e sélection, égalant ainsi le record de Philippe Sella.

    "C'est vrai qu'il n'y pas la pression du résultat mais il y a une compétition en interne, entre les joueurs", confirme Bernard Laporte. "Ce match de préparation permettra d'acquérir du rythme, de retrouver les ingrédients de la compétition comme le stress d'avant match".

    SPORT DE COMBAT

    Face à l'Angleterre plus que face à tout autre adversaire, le rugby, Bernard Laporte le sait bien, est d'abord un sport de combat. Il faudra donc se retrousser les manches et se cracher dans les mains avant de relever le défi du pack anglais, surpuissant face aux Gallois.

    "Il y a des choses incontournables dans le rugby à commencer par l'engagement", martèle Laporte. "L'important, c'est de gagner les duels, d'être présent au combat. Les Gallois ne l'ont pas fait, on a vu le résultat".

    Avec les retours, non seulement de Fabien Pelous mais également de Frédéric Michalak à l'ouverture, la France, dont la seule véritable inquiétude avant la Coupe du monde concerne le pilier Sylvain Marconnet, aura de l'allure.

    Les Anglais, eux, ont tout changé, ne conservant que quatre titulaires par rapport au XV de départ face aux Gallois.

    Le sélectionneur Brian Ashton, qui cherche toujours la bonne formule, a ainsi rappelé au poste de numéro huit l'ancien capitaine Lawrence Dallaglio, guerrier de devoir s'il en est.

    Quant à l'ouvreur Jonny Wilkinson, le symbole du triomphe anglais à la dernière Coupe du monde qui semble sur le point de retrouver son meilleur niveau après des blessures à répétition, il débutera sur le banc.

    Avant ce choc sulfureux, Bernard Laporte a tenté de calmer la polémique lancée par ses propres propos sur le dopage dans le rugby, tenus le mois dernier et qui visaient directement les Anglais.

    De toute façon, les Anglais n'avaient pas besoin d'une pique décochée par le futur membre du gouvernement pour se motiver avant d'affronter un adversaire qu'ils ont toujours aimé meurtrir.

    http://www.lexpress.fr/info/quotidien/actu.asp?id=13299
  • Papa

    Que de silences et de cris entre nous

    Que de secrets trop bien gardés

    Que de colères mal contrôlées

    Que d’amour entre nous    

     

    Un amour mêlé d’admiration

    Pour l’homme que tu es

    Et d’incompréhension

    Pour le père qui se tait    

     

    Quelle souffrance

    Et quelle  rancœur

    Face à ton indifférence

    Qui me brise le cœur    

     

    J’ai essayé de forcer notre ressemblance

    Pour te plaire, papa

    Pour finalement outrer mes différences

    Pour te réveiller, papa    

     

    Que de talents tu portes en toi

    Que de douleurs aussi

    Que tu as partagé parfois

    Avec moi, ta fille qui te chérit    

     

    Pourquoi ne pas parler

    De ce qui nous rapproche

    Aimer même

    Ce qui nous sépare      

    Le 19 juillet 2006

     

    BONNE FETE PAPA