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Catégories : La littérature

J'ai terminé hier soir 26 novembre 2008: Olivier Rolin, "Un chasseur de lions"

9782020846493.jpg'Il y a vingt-cinq ans, dans un livre acheté en Patagonie, je découvrais l'existence d'un pittoresque aventurier français de la fin du XIXe siècle. Trafiquant d'armes, magnétiseur, chercheur de trésors, explorateur, hâbleur, il avait amené en Terre de Feu une expédition qualifiée de 'funambulesque'. Bien des années plus tard,j'apprenais qu'il était aussi un ami de Manet, et que le peintre d''Olympia' avait fait de lui un curieux portrait en chasseur de lions. Voici, romanesque et romancée, leur histoire croisée. On y passe des Grands Boulevards aux rives du détroit de Magellan, on y traverse des révolutions au Pérou, la Commune de Paris et la Semaine sanglante, on y croise Mallarmé, Berthe Morisot, une comtesse pétroleuse, un mutin sanguinaire, une femme sauvage, de supposés cannibales... Au fond du paysage, il y a aussi l'auteur, à la recherche du temps qui a passé : seule chasse où l'on est assuré d'être, au bout, tué par le fauve, seule exploration qui finit toujours sous la dent des anthropophages.' Olivier Rolin

La critique [evene]
La note evene : 5/5La note evene : 5/5   par Thomas Flamerion

Le hasard a voulu qu’Olivier Rolin croise le méconnu Pertuiset, ubuesque aventurier du XIXe siècle. Et le hasard fait bien les choses puisque l’écrivain a tiré de cette rencontre un texte magistral, oeuvre littéraire de belle envergure et véritable fresque picturale. Car s’il maîtrise les mots avec un sens aigu du rythme, Olivier Rolin joue littéralement du pinceau, allant jusqu’à céder le jugement critique à Huysmans. Dans une série de tableaux impressionnistes, il pose les mots, touches de couleurs, sur les déconvenues en Terre de Feu de son grand-guignolesque aventurier ou sur le Paris communard de Manet.
Roman à triple entrée, dense et érudit, ‘Un chasseur de lions’ voyage, des Grands Boulevards aux ports sud-américains jusqu’aux confins de la Patagonie, au gré des mots de Cendrars ou de Borges. Dans de longs apartés, l’auteur se souvient : de ses voyages, de ses rencontres, de femmes croisées, convoitées, aimées. Il bat le pavé d’un Paris transfiguré, passé de l’effervescence intellectuelle et artistique à l’ère de la surconsommation. Alors, nostalgique Olivier Rolin ? La tentation est grande de fouiller les vestiges du temps dans les séquelles du présent. Sans doute rêve-t-il au temps des salons et des dîners où se croisaient les Zola, Mallarmé, France, Villiers de l’Isle-Adam... Au détour de longues tirades, les répliques assassines et les traits d’humour - souvent aux dépens du chasseur de lions - fusent sans souffle reprendre. C’est qu’Olivier Rolin déroule un style enlevé, vif et parfois cruel. Et quelle culture, quelle science, quel talent pour assembler ainsi, en quelques pages endiablées, les souvenirs éparses d’une histoire tumultueuse et complexe.
Pour le beau monde que l’on y croise, pour son regard amer sur les velléités colonialistes, pour son érudition, ‘Un chasseur de lions’ est une oeuvre parfaitement aboutie, menée de main de maître, de la première à la dernière scène.

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Portraits [et interviews]

INTERVIEW D'OLIVIER ROLIN

Souvenirs impressionnistes

C'est d'ores et déjà l'un des livres phares de la rentrée littéraire 2008. Paru au Seuil, le nouveau roman d'Olivier Rolin remonte le temps jusqu'au soir du XIXe siècle, sur les traces d'un grotesque "chasseur de lions", ami des grands hommes et figure picaresque.

 Lire "INTERVIEW D'OLIVIER ROLIN"

 

L' avis [des lecteurs]

Avis de Joel C.  La note none : 3/5
Dans les livres de la rentrée littéraire, j'avais lu sur Evene, le résumé du livre d'Olivier Rolin, et j'étais très emballé car j'apprécie les romans qui ont pour fil conducteur la vie d'un peintre, ou comme point de départ un tableau. Le chasseur de lion nous fait pénétrer, dans le monde foisonnant des impressionnistes, accompagner le pinceau d'Edouard Manet, témoin engagé de son époque, qui déclare en peinture son amour pour Berthe Morizot. Rencontrer au détour d'une page, Mallarmé, Zola, traverser l'histoire du XIXe siècle, et sourire aux mésaventures de Pertuiset, le chasseur de lion, dans un style enlevé, riche de mots bien choisis et de couleur. Je n'ai pas encore lu 'Syngué Sabour', d'Atiq Rahimi, mais j'ai lu 'Là ou les tigres sont chez eux' de Jean Marie Blas de Roblès et malgré le grand plaisir que j'ai eu avec 'Le Chasseur de lion', entre le lion et le tigre, j'ai préféré le tigre.


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La revue de [presse]

Le Magazine Littéraire - Jean-Baptiste Harang (Septembre 2008)
Après, lorsque la porte sera refermée, qu'on retrouvera l'air du dehors qui doit nous dégriser de l'ivresse d'avoir lu, on jettera un nouveau coup d'oeil à la devanture pour faire durer le sourire, le plaisir qui accompagna toute la lecture.

Lire - Baptiste Liger (Septembre 2008)
(.. .) un vrai souffle, des personnages saisissants, un sens du dépaysement, une écriture classique sachant intégrer une dose de modernité, une narration éclatée mais toujours fluide. Bref, un roman grand public de haute tenue qui n'abandonne pas pour autant l'ambition littéraire.

Les vidéos [evene]

Olivier Rolin
(c) Evene

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Les livres audio
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Les extraits de "Un chasseur de lions"

La première phrase
Allongé sur la terre bleue, le lion barre toute la largeur du tableau, sa tête contre le bord gauche, gueule béant sur les crocs, un trou derrière l'oeil ouvert, brillant (un oeil de verre, se moqueront de mauvais esprits), noir d'où goutte un peu de sang, l'extrémité des pattes arrière débordant du cadre, à droite.


La phrase à retenir
Il est réconfortant de savoir que les Indiens, quand même, de temps en temps, réussissaient à se payer des Blancs.


Morceau choisi
(Vous avez vingt ans, vous êtes romantiques, révoltés, ignorants, vous vous efforcez d'aimer les idoles de la Révolution mondiale (il y a encore, à l'époque, quelque chose dans le monde qui porte ce nom, 'Révolution mondiale'), Marx ou Mao, certains poussent le zèle jusqu'à se convaincre qu'ils aiment Staline. Mais une inquiétude en vous, au fond de la part libre et rêveuse qui demeure en vous, résiste au culte des leaders, à la lâche [... ]

- chapitre : Un chien lèche le sang - page : 101 - éditeur : Seuil - date d'édition : 2008 -


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  Plus sur "Un chasseur de lions" sur Evene.fr

 

http://www.evene.fr/livres/livre/olivier-rolin-un-chasseur-de-lions-35854.php

Commentaires

  • Je ne connais pas du tout l'histoire que raconte ce livre. Et donc je ne connais pas cet Olivier Rolin.

  • Moi non plus et c'est intéressant de découvrir...
    Mais j'aime cette période et c'est agréable aussi de retrouver des personnages que je connais: peintres, écrivains, des lieux...
    Une peinture de peinture

  • On a beaucoup parlé de ce livre et son auteur est connu...

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