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Catégories : Des anniversaires, La télévision

L'héritage des années Pompidou

 

 

De 1969 à 1974, le président, dont on célèbre les cent ans de la naissance, donna une impulsion à la France. Retour sur un passé toujours vivace.

http://www.lefigaro.fr/culture/2011/04/03/03004-20110403ARTFIG00268-l-heritage-des-annees-pompidou.php

Les derniers mois de Georges Pompidou

Dans le téléfilm de France 3  Mort d'un président, Jean-François Balmer incarne le président malade. Une réussite.

 

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Les derniers mois de Georges Pompidou
Photo : © Jacques Morell/FTV/GMT Prod
 
Le 12/04/2011 à 11:21 par Isabelle Nataf lefigaro.fr / mise en ligne Bertrand Guyard

France 3 diffuse ce soir à 20h35 le téléfilm, Mort d'un Président, dans lequel Jean-François Balmer incarne Georges Pompidou. L'analyse d'Isabelle Nataf


Ce devait être un téléfilm autour de Marie-France Garaud et Pierre Juillet, les redoutés conseillers de Georges Pompidou à l'Élysée, alors que ce dernier était président. Deux personnages d'influence qui, sachant Pompidou malade, décident bien avant l'heure de préparer sa succession. Mais à leur façon, c'est-à-dire en lui fabricant un successeur, Jacques Chirac, « une étoile montante de la politique », projet contrecarré par la mort soudaine du président.

                                                
                                                  Cinq heures de maquillage



En travaillant sur ce sujet, le réalisateur Pierre Aknine s'est trouvé « intrigué » puis « fasciné » par Georges Pompidou, « homme de conviction au parcours atypique, admirateur sans faille du général de Gaulle, mort en tragédien ». Il a consulté les archives, écouté les discours de l'ancien président, rencontré son fils et décidé que les personnages principaux de son film ne seraient plus Garaud et Juillet, mais Pompidou. Et plutôt que de raconter son itinéraire, Pierre Aknine a choisi de se concentrer sur sa dernière année ; celle de toutes les rumeurs, où, engoncé dans des vêtements trop étroits et avec son visage bouffi, il ne laissait aucun doute sur sa maladie. Mais à l'époque, il était interdit d'évoquer la gravité de son état ; on parlait de « grippes à répétition », de son bon coup de fourchette. Mis à part Le Canard enchaîné, l'omerta était de mise dans les médias, comme ce fut le cas, plus tard, pour le cancer de Mitterrand et l'existence de sa fille Mazarine.

La prouesse de Mort d'un président, diffusé ce soir, produit par GMT, vient de son habileté à proposer plusieurs lectures : celle, intime, de la souffrance d'un président qui refuse de baisser les bras et d'abandonner son poste, épaulé par sa femme Claude (Évelyne Buyle) et son fils médecin Alain (Manuel Blanc) ; celle romanesque, de ce couple soudé, proche des milieux artistiques, incarnant une forme de liberté ; celle du monde politique de l'époque, les tactiques pour préparer la succession du président, les clans qui se dessinent, les barons imbus d'eux-mêmes, les fidèles et ceux prêts à jouer leur carte personnelle ; celle de la société française et des rapports entre médias et politique. À la fois thriller politique et drame humain.

Un panorama qui ne serait complet si on ne parlait de celui qui incarne Georges Pompidou et qui (trans)porte le téléfilm de bout en bout, Jean-François Balmer. « Un choix évident » pour Pierre Aknine. Il est formidable, totalement dans la peau de son personnage (cinq heures de maquillage avant le début du tournage), tout en émotion et en justesse. La scène du dernier Conseil des ministres où Pompidou annonce sa maladie est bouleversante. Le réalisateur a choisi une écriture très visuelle, en filmant les scènes où apparaît Georges Pompidou à travers le regard de ce dernier. La caméra suit la respiration de Pompidou et les plans se font troubles quand la vue du président l'est. Une réussite.
Le film sera suivi d'un débat dans « Ce soir (ou jamais !) », présenté par Frédéric Taddeï, avec, notamment, Marie-France Garaud, Yves Boisset et Jean-François Balmer.



Marie-France Garaud, ancienne conseillère de Georges Pompidou, a visionné le téléfilm. Dans une interview exclusive accordée à TVMagazine, elle le juge « indécent ».« Il donne des derniers mois précédant la mort du président Georges Pompidou, dit-elle, une image de roman-feuilleton sentimental » dans lequel « la limite du respect imposé par la pudeur est franchie à plusieurs reprises dans des scènes d'autant plus pénibles que l'acteur y excelle ». Elle s'indigne du rôle qu'on lui prête à la mort du président : « Je n'imaginais pas que l'on ose me représenter ayant l'indiscrétion de fouiller avec une rare vulgarité un coffre visiblement présenté comme celui du président défunt. » Lire l'interview dans son intégralité en cliquant ici


http://tvmag.lefigaro.fr/programme-tv/article/telefilm/60864/les-derniers-mois-de-georges-pompidou.html?sat=0&sac=0&saf=1&sj=00&sm=00&sa=0&sq=pompidou&page=1&meId=3

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