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Budget 2014 : la Culture perd ses moyens

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Le Centre Pompidou-Metz se prépare à allonger la durée de ses expos.

Le Centre Pompidou-Metz se prépare à allonger la durée de ses expos. Crédits photo : ©Gerald Bloncourt/Rue des Archives

L'année prochaine, le ministère va privilégier le spectacle vivant et l'enseignement artistique. Et sabrer dans les budgets des musées

Plus d'argent pour l'enseignement supérieur et le spectacle vivant, moins pour les musées et la presse. Bien que la baisse du budget de la Culture soit dans la moyenne des économies budgétaires de l'État (2 %), elle reflète les choix revendiqués par Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture. Alors que la réforme du mode de subventions accordées aux théâtres et à la danse est totalement enterrée, les crédits du spectacle vivant seront tout de même en légère hausse (1,3 %) en 2014. «C'était une promesse faite par François Hollande pendant sa campagne», a rappelé le ministère hier. C'est ausi un petit geste fait à la veille de l'ouverture de la renégociation du régime d'assurance-chômage des intermittents du spectacle, qui risque de chambouler un milieu réputé à gauche.

Côté patrimoine, les crédits consacrés aux monuments historiques sont stabilisés à 309 millions. En trois ans, ils auront cependant baissé de manière drastique. À la fin de son mandat, Nicolas Sarkozy avait débloqué une enveloppe de près de 400 millions d'euros pour le patrimoine et les grands projets.

« Nous avons pris dans la caisse des plus riches »

L'achèvement de grands chantiers, comme celui du MuCEM à Marseille, celui du Musée Picasso, à Paris, et celui des Archives nationales, à Pierrefitte-sur-Seine, a permis de diminuer les dépenses. Mais il reste encore à financer la construction de la Philharmonie de Paris - soit au bas mot 25 millions en 2014 - et il faudra faire face aux travaux et aux restaurations indispensables qui se présenteront à l'avenir.

L'effort pèsera donc largement sur les grands établissements culturels, du moins ceux considérés comme «les plus solides». «Nous avons pris dans la caisse des plus riches», explique-t-on dans l'entourage de la ministre. Les riches? Ils s'appellent le Louvre, Orsay, l'Opéra de Paris, Versailles, Fontainebleau, la Comédie-Française ou le Quai Branly. Tous, ou presque, voient leur budget baisser de 2,5 % pour la troisième année consécutive. Certains, dont le Louvre ou Versailles, doivent verser une contribution exceptionnelle (pris sur leur fonds de roulement) de plusieurs millions d'euros. Et prendre à leur charge la gratuité pour les 18-26 ans, mesure décidée par le gouvernement précédent et qui, au départ, devait être compensée.

En tout, la baisse représente quelque 20 millions d'euros pour les musées et les grands établissements, et les économies nettes faites par la Culture se montent à 148 millions d'euros. Certes, on est loin de l'austérité en cours en Espagne, en Grande-Bretagne ou au Pays-Bas. Mais on sait que la Culture est largement entrée dans l'ère de la restriction.

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