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Catégories : CEUX QUE J'AIME, Daho Etienne

Etienne Daho : “Le mot ‘destin’ me taraude”

Musiques | Son nouvel album parle de l'innocence retrouvée. Etienne Daho, revenu de l'enfer en cet automne 2013 est l'invité de “Télérama”. Extraits de l'entretien.

Le04/11/2013 à 15h33

Il est toujours là. Eternel adolescent et bien dans son âge. A 57 ans, Etienne Daho demeure ce garçon grave et léger, élégant chef de file d’une pop française régénérée depuis peu. Sur son nouvel album, conçu à Londres, au titre programmatique – Les Chansons de l’innocence retrouvée –, il a trouvé une fois de plus un second souffle, un regard neuf, à la fois dansant et orchestré, pour une perpétuelle exploration de son empire des sens.

Retrouvez l'entretien intégral avec Etienne Daho dans Télérama, en kiosques mercredi 6 novembre.
(je l'ai!!!!!)

Quel est le propos de cet album, à la fois sombre et léger ?
Je souhaitais faire un disque très disco. Mais une disco noire. A l’arrivée, on en est assez loin. Le grand public me connaît pour toutes ces chansons sur lesquelles il a dansé, en apparence assez légères, même si elles ne l’étaient pas, au fond. Je pense au Grand Sommeil, par exemple, qui parlait du suicide…


Etienne Daho, Le Grand Sommeil, 1983

Il s’agit également d’une interrogation sur le destin ?
C’était l’idée de départ. Le mot « destin » me taraude. Cette chose qui traverse nos vies à tous, qu’en fait-on ? Quelle est la part de volonté ? J’ai commencé avec du plomb aux pieds, pas spécialement gâté par la vie, livré à moi-même en Algérie, sans père et donc sans repères. Et puis j’en ai fait quelque chose de beau, de bon pour moi. J’existe par mon travail, qui est ma vraie passion, ma vocation. Mais comment y suis-je parvenu ? Mystère. Parce que l’inverse existe aussi. Des gens démarrent dans la vie avec tous les atouts en main et n’en font rien. Lorsque je déroule le fil de mon existence, mes débuts, ma rencontre avec les Stinky Toys, à Rennes, et la suite, je me dis que rien n’est un hasard, que tout a été orchestré par moi-même, mais de manière inconsciente. Ou alors quelqu’un a écrit un scénario, qui, dans mon cas, est très bien… J’aimerais le rencontrer, celui-là !


Les Stinky Toys interprètent Plastic Faces, lors d'un passage télévisé en 1977.

Vous dites que vous aviez du « plomb aux pieds », mais, tout petit, ça ne vous a pas empêché de danser sur les tables
du bistrot de votre grand-mère au cap Falcon, près d’Oran…

Il y avait ce juke-box qui me fascinait. Après l’Algérie, mes tantes tenaient une brasserie place Blanche, à Paris. Là aussi, il y avait un appareil avec tous les tubes des années 1967-1970, sur lesquels je dansais. Et la musique m’a porté. La musique, quelques livres, quelques films, quelques bons amis, quelques beaux regards même m’ont mis sur un chemin qui ne paraissait pas tracé. J’aurais aussi pu mal tourner. Pour avancer, j’ai besoin d’une douceur qui est ma manière de fonctionner, à mon rythme, mon tempo. Sans une volonté de fabriquer quelque chose, je n’y serais pas parvenu. J’ai la sensation d’avoir été mon propre protecteur. Depuis toujours.


Etienne Daho, Les Chansons de l'innocence, extrait de son nouvel album.
 

Etienne Daho, Chansons de l'innocence retrouvée, 1 CD (Polydor), à paraître le 18 novembre.

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