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Terminus Belz

Terminus Belz

 

Sur l'île de Belz, on n'aime pas les ­marioles, ni les étrangers. Le travail se fait rare, et les pêcheurs se serrent les coudes. Alors, quand Marko débarque au bistrot du port en claironnant qu'il cherche un boulot, l'accueil est glacial. Marko se fait passer pour grec, mais il est ukrainien, poursuivi par une mafia d'Europe de l'Est, et il a cru trouver refuge dans ce coin perdu de Bretagne, près de Lorient. Embauché miraculeusement par Caradec, une grande gueule qui n'aime pas hurler avec les loups, Marko découvre la vie sur un bateau de pêche : lever en pleine nuit, mer grise et agitée, retour à 4 heures pour décharger les caisses de sardines, l'estomac au bord des lèvres et les mains gelées.

Premier roman d'Emmanuel Grand, Terminus Belz se promène avec aisance de l'Est à l'Ouest, des émigrants venus d'Ukraine ou de Roumanie en rêvant d'un monde meilleur aux Bretons épuisés par le travail qui ne rapporte rien. L'auteur crée une atmosphère électrique et décrit avec empathie un monde en voie d'extinction, où le bistrot est l'ultime refuge. Sans jamais oublier les codes du polar, avec meurtre, fuite et menaces, Emmanuel Grand y ajoute quelques pincées de fantastique – par le biais de l'Ankou des légendes ­celtiques, qu'on aperçoit les nuits de brume et de tempête. Tantôt thriller qui dégrise, tantôt roman social inspiré, Terminus Belz déploie sa belle architecture et son écriture musicale jusqu'à la dernière page.

 

Le 25/01/2014 - Mise à  jour le 21/01/2014 à  15h30
Christine Ferniot - Telerama n° 3341

http://www.telerama.fr/livres/terminus-belz,107570.php

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