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Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, La politique

L'ombre de Sarkozy plane aussi sur le centre

 

Hervé Morin: «Se présenter pour témoigner, malgré la menace du Front national, avec le risque de dispersion des voix que cela suppose, il faudra l'assumer.»

Hervé Morin: «Se présenter pour témoigner, malgré la menace du Front national, avec le risque de dispersion des voix que cela suppose, il faudra l'assumer.» Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro

Les candidats à la présidence de l'UDI s'accusent mutuellement d'être en contact avec l'ex-président.

Les candidats à la présidence de l'UDI le répètent comme un mantra: «Le centre n'est pas à vendre.» Mais chacun soupçonne l'autre d'être déjà en pourparlers avec Nicolas Sarkozy. Des quatre impétrants, seul Jean-Christophe Fromantin échappe à l'accusation, parce que le député-maire de Neuilly a construit sa carrière en opposition à l'ex-chef de l'État mais, aussi et surtout, parce qu'il persiste à dire que le centre devra être présent au premier tour en 2017.

Ses trois rivaux - Jean-Christophe Lagarde, Yves Jégo et Hervé Morin - sont beaucoup moins catégoriques. De primaires avec l'UMP à un candidat centriste au premier tour, Lagarde n'exclut aucune hypothèse dans un entretien réalisé mercredi par L'Opinion.Il va même jusqu'à envisager de porter lui-même les couleurs de l'UDI en 2017. Également interrogé, Jégo n'évoque pas sa propre candidature, mais affirme que «l'UDI a vocation à présenter des candidats à toutes les élections, y compris les présidentielles»… tout en posant ses conditions à l'organisation d'une primaire ouverte à l'UMP et au centre. Morin, lui, prévient simplement que «la décision devra être collective».

Risque de dispersion des voix

L'ex-ministre de la Défense a précisé sa pensée en se livrant à un point d'étape de sa campagne, mercredi. Selon lui, la primaire n'aura pas lieu car «la démocratie d'opinion aura fait le tri entre les candidats». Et si, comme il le croit, le champion de la droite et du centre est désigné par les sondages, comment ne pas s'incliner? «Se présenter pour témoigner, malgré la menace du Front national, avec le risque de dispersion des voix que cela suppose, il faudra l'assumer», estime-t-il. À l'entendre, même François Bayrou ne prendra pas le risque d'être à nouveau candidat s'il ne dépasse pas les 10 %.

De là à en conclure qu'Hervé Morin a pris langue avec Nicolas Sarkozy, il y a un pas que certains de ses concurrents UDI n'hésitent pas à franchir en alimentant les rumeurs de «contacts». Le député de l'Eure les a démenties et a cherché à savoir si elles provenaient de l'entourage de l'ancien président, via un centriste introduit dans un des cercles sarkozystes. La réponse a été négative. Et le dernier bruit en date, selon lequel Sarkozy projetterait de fusionner l'UMP et l'UDI, n'a selon Morin pas davantage de consistance.

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