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Débarrassez-vous de vos complexes! Vous avez depuis toujours du mal à lire Jacques Lacan? Vous allez enfin le comprendre. D'abord en visitant l'exposition présentée au Centre Pompidou-Metz, Lacan, l'exposition. Quand l'art rencontre la psychanalyse (31 décembre 2023-27 mai 2024), ensuite en lisant le dossier que nous avons réalisé à cette occasion. Des psychanalystes, qui écrivent avec clarté et connaissent bien l'art contemporain, nous expliquent quelques notions fondamentales à la lumière des œuvres.
L'artiste Edi Dubien participe à cette exposition. Damien Sausset nous fait découvrir l'œuvre et le parcours pour une part douloureux de son auteur, qui en témoigne toutefois de la façon la plus délicate, subtile et poétique.
L'autre événement de la saison est l'exposition de Richard Mosse à Photo Élysée, à Lausanne (jusqu'au 25 février 2024). Grâce à la technologie la plus avancée, cet extraordinaire photographe renverse le dispositif de son médium – la fameuse distance ménagée par l'objectif – pour littéralement sonder la surface du globe et révéler les catastrophes humaines et naturelles cachées. Grand entretien avec Aurélie Cavanna.
C'est aussi en explorateur, mais explorateur de la mémoire, nous dit Camille Debrabant, auteur de l'article, que nous est présenté Mike Kelley, dix ans après sa mort, sous la coupole de la Bourse de Commerce – Fondation Pinault (jusqu'au 19 février 2024), tandis que Giuseppe Penone était reçu sous la coupole de l'Académie des Beaux-Arts, au moment même où la galerie Gagosian de Paris exposait ses nouvelles œuvres. Annabelle Gugnon assistait à la cérémonie. Elle a été frappée par le contraste entre l'ironie douce de l'épée en bois de buis de l'artiste – qui participa au mouvement de l'arte povera – et les épées tranchantes des autres académiciens.
Il faut résister au réel qui blesse et qui détruit. Voilà pourquoi Paul Ardenne a trouvé nécessaire d'écrire l'Art en joie. Esthétique de l'humanité joyeuse (La Muette/BDL). "L'image de joie est un enjeu", déclare l'historien dans cette somme qui envisage l'art de l'antiquité à nos jours et n'oublie ni la BD ni les images de propagande. Il répond à des questions de Catherine Millet.
Paul Virilio (1932-2018) ouvre le "Cahier livres" à l'occasion d'une édition monumentale de ses essais aux éditions du Seuil. Saviez-vous que ce penseur visionnaire qui s'est fait connaître par ses recherches sur les bunkers, avait d'abord été maître verrier? Logiquement, les pages s'enchaînent avec la présentation d'une nouvelle revue d'architecture, Polygone, ouverte à l'expérimentation et aux débats.
Beaucoup de livres consacrés à des artistes ensuite: des entretiens avec Dado et de magnifiques photographies de lui dues à Domingo Dyuric, son fils; les écrits de Philip Guston (tous ces livres, L'Atelier contemporain), un essai d'Arnaud Labelle-Rojoux (Al Dante), mais de la poésie aussi, avec Jean Sénac (1942-1973), personnage hors norme dont les éditions du Seuil publient le journal.
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