Recueil de poèmes en hommage aux deux auteurs
Dossier de l'Art n° 251 L'ARCHITECTURE BAROQUE

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.


Auteurs : Vincenzo Pacelli et Francesco Petrucci

L’édition italienne, une fois encore, vient nous donner une preuve de sa vitalité : un peintre baroque actif entre Rome et Naples dans la seconde moitié du XVIIème siècle, Giovanni Battista Beinaschi (Fossano (Cuneo), 1636 – Naples, 1688) relativement peu connu du grand public – il n’est pas mentionné dans le Larousse des peintres – vient de bénéficier d’un superbe ouvrage, publié par Andreina et Valneo Budai Editori (juillet 2011). Les auteurs, un historien de l’art napolitain, Vincenzo Pacelli, et un romain, Francesco Petrucci, ont conjugué leurs efforts pour rédiger une monographie accompagnée d’un catalogue raisonné des œuvres. Sept historiens dont Pietro Boccardo, Gianluca Forgione et Giuseppe Porzio ont été sollicités pour la rédaction de divers chapitres (fortune critique, notices du catalogue,…).
Le plan est celui que l’on attend de ce type de livre : deux chapitres (de 100 pages chacun) sur l’activité de l’artiste à Rome et à Naples, la fortune critique et enfin le catalogue raisonné (102 pages) ; les apparati : œuvres perdues, rejetées et pièces d’archives complètent utilement le travail.
 Christ en croix contemplé par Saint-Luc, vers 1660. (Photo Musée national du Pardo Madrid)
Christ en croix contemplé par Saint-Luc, vers 1660. (Photo Musée national du Pardo Madrid)
|  | CULTURE La face obscure de la Rome baroque Dans la cité papale, parallèlement à l'art triomphant de la Contre-Réforme, de nombreux artistes se sont attachés à une réalité moins reluisante, celle de la bohème et du petit peuple. | 

This article has been published in open access since 16 October 2006.
1« On pourrait avancer l’idée que Naples, dans son esprit même, est trop riche en couleur, trop enchantée par le spectacle de sa propre confusion, pour avoir donné de grands maîtres dans l’art du dessin. À tort ou à raison, dans le passé, les historiens se sont servis d’arguments semblables et leur attitude a causé bien des ravages : le public ignore tout simplement l’existence des dessins napolitains, et les spécialistes ont pour une fois fait cause commune avec leur public. » C’est ainsi que W. Vitzthum définissait en 1963 l’état de mépris et de méconnaissance dans lequel semblait avoir été plongé l’art napolitain. Si depuis une trentaine d’années, les historiens italiens se sont chargés d’apporter un démenti à ces propos pessimistes1, en France, Naples et ses artistes constituent toujours un pan oublié des recherches scientifiques menées dans le domaine des arts graphiques. De récentes expositions ont permis de faire le point sur la peinture napolitaine des xviie et xviiie siècles, mais, fait significatif, aucune rétrospective n’a été consacrée, en France, au dessin napolitain depuis plus de vingt ans.