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Rechercher : il y a un an à paris

  • Trois salons Traits à l’aise à Paris

    10 avril 2013 à 22:06 (Mis à jour: 11 avril 2013 à 10:09)

    Par DOMINIQUE POIRET

     

     

    «Redressement, tondo», 2009, de Marc Couturier. - Photo courtesy Marc Couturier
     

    Le dessin est à l’honneur en cette fin de semaine à Paris avec trois salons. Le vétéran - créé en 1991 - et consacré au dessin ancien est installé au palais Brongniart (1), pour le plus grand bonheur des amateurs de belles feuilles, à l’encre, au crayon ou au fusain

    Le Carrousel du Louvre reçoit le deuxième, qui fête son 7eanniversaire avec la participation de sept galeries suisses. «Drawing Now», axé sur la création graphique contemporaine, réunit 85 galeries dont 30 % étrangères et 14 ayant moins de quatre ans d’existence et présentant le travail d’un artiste émergent. Après Catherine Millet, c’est au tour de Jean de Loisy d’y dévoiler son «musée imaginaire», avec notamment les œuvres de Marc Couturier. Parmi les focus : Françoise Pétrovitch, Damien Cabanes, ou Davor Vrankic. Enfin DDESSIN [13] (3), qui succède à «Chic dessin», accueille une vingtaine de galeries françaises et étrangères. 

    (1) Palais de la Bourse, 75001. Jusqu’au 15 avril, Salondudessin.com

    (2) Carrousel du Louvre, 75001. Jusqu’au 14 avril, Drawingnowparis.com

    (3) Atelier Richelieu. Paris IIe. Du 12 au 14 avril, Ddevents.fr.

    http://next.liberation.fr/arts/2013/04/10/trois-salons-traits-a-l-aise-a-paris_895310

  • Y avait dix filles dans un pré

     Y'avait dix fill's dans un pré
    Tout's les dix à marier
    Y'avait Dine y'avait Chine
    Y'avait Claudine et Martine
    Ah! ah! Cath'rinette et Cath'rina;
    Y'avait la belle Suzon,
    La duchess'de Monbazon
    Y'avait CéIimène
    Y'avait la du Maine

    * Tout's les dix à marier,
    L'fils du roi vint à passer,
    R'garda Dine, r'garda Chine,
    R'garda Claudine et Martine,
    Ah, ah ! Cath'rinette et Cath'rina;
    R'garda la belle Suzon,
    La duchess' de Montbazon,
    R'garda Célimène,
    Sourit à la du Maine

    ou
    L'fils du roi vint à passer,
    Tout's les dix a saluées
    Salua Dine, salua Chine,
    Salua Claudine et Martine,
    Ah! ah! Cath'rinette et Cath'rina;
    Salua la belle Suzon,
    La duchess'de Montbazon;
    Salua Madeleine;
    Baiser à la du Maine.

    * Et puis il leur a donné
    Bague à Dine, bague à Chine...
    Diamant à la du Maine,

    ou
    À tout's il fit un cadeau
    Bague à Dine, bague à Chine...
    Diamant à la du Maine.

    * Puis il les mena souper
    Pomme à Dine, pomme à Chine...
    Orange à la du Maine.

    ou
    Puis il leur offrit à goûter
    Pomme à Dine, pomme à Chine...
    Gâteau à la du Maine.

    Puis elles fur'nt se coucher,
    Paille à Dine, paille à Chine...
    Bon lit à la du Maine.

    ou
    Puis leur offrit à coucher
    Paille à Dine, paille à Chine...
    Beau lit à la du Maine.

    * Puis tout's il les renvoya,
    Adieu Dine, adieu Chine...
    Et garda la du Maine.

    ou
    Puis il les a renvoyées,
    Renvoie Dine, renvoie Chine...
    Mais garde la du Maine.

    http://www.momes.net/comptines/personnages/il-y-avait-dix-filles-dans-un-pre.html

  • «Casablanca, il y a un million d’années…».

    medium_culturearcheologie1.jpg Le ministère de la Culture organise en ce moment une très belle exposition au titre énigmatique, «Casablanca, il y a un million d’années…». Il s’agit de la première exposition marocaine d’une telle envergure consacrée à l’archéologie. Destinée au grand public, l’exposition se veut aussi didactique que simple et propose aux visiteurs un voyage à travers le temps et l’espace, un voyage à la recherche de nos origines. Saviez-vous que les premières traces de vie humaine à Casablanca remontent à de cela un million d’années? Ou que pour faire du feu, ces hommes préhistoriques ne se servaient pas de silex (trop rare dans cette région) mais de galets taillés ? Ou encore que la région casablancaise regorge de richesses menacées par l’explosion démographique et l’urbanisation galopante ? Car à moins d’être paléontologue, archéologue ou un inconditionnel des albums de Rahan (plus connu sous le pseudonyme “Cheveux de feu” parce qu’il le vaut bien) on ne s’intéresse que très rarement à cette période obscure et lointaine depuis nos manuels scolaires. C’est un tort, et l’exposition qui se tient actuellement à la Cathédrale du Sacré-Cœur à Casablanca nous le prouve. Objectif grand public Sollicité pour prendre en main la scénographie de l’exposition, Philippe Delis explique que le premier souci a été de faire de «Casablanca, il y a un million d’années…» une exposition grand public. «Le projet avait au départ des dimensions spectaculaires», se souvient Philippe Delis, mais le manque de moyens, notamment, a provoqué une ambition revue à la baisse, sans pour autant avoir raison de la qualité de l’ensemble présenté. «Nous avons opté pour un séquençage très clair, permettant cette idée de voyage dans le temps et dans l’espace», ajoute Philippe Delis. Avancer au fil de grandioses panneaux lumineux donne l’impression d’avancer sur une frise chronologique. Point de départ : il y a 2,5 millions d’années, avant l’arrivée de l’homme à Casablanca. Le visiteur avance dans le temps, découvrant au fil des espaces, délimités par ces panneaux lumineux, les différentes périodes mais aussi les sites qui ont permis ces découvertes. Les contraintes liées au sujet même de l’exposition, souvent considéré comme barbant ou aride, exigeaient de mettre en œuvre un maximum d’astuces pour capter l’attention des visiteurs. De manière très claire, des vitrines, dotées pour certaines de commentaires explicatifs, présentent outils et fossiles de la riche faune d’antan. Les os ou restes des dentitions ont été agrémentés de silhouettes prédécoupées pour mieux représenter les animaux : rhinocéros, camélidés, souris, singes girafes, antilopes, guépard... La liste est longue. Par contre, on ne peut pas en dire autant de nos ancêtres préhistoriques. On en découvre à peine trois, vers la fin de l’exposition. Le crâne d’un homo sapiens safiot, ainsi que celui d’un homo sapiens rbati, précédés toutefois par un fragment de mandibule d’un homo erectus découvert à Casablanca. Ouf, l’honneur bidaoui est sauf ! Les crânes attirent l’attention d’une petite fille qui, intriguée, demande à son père : «est-ce qu’on a dû lui couper la tête ?». «Les découvertes dans la région Casablanca sont très importantes, rappelle Mohamed Abdeljalil El Hajraoui, Commissaire général de l’exposition et Directeur du Patrimoine Culturel. Elles sont reconnues internationalement mais méconnues du grand public marocain». Par sa richesse, l’exposition y remédie en s’adressant aussi bien aux connaisseurs qu’aux profanes, étudiants et écoliers en tête. «L’exposition a beaucoup de succès», analyse le gardien de la Cathédrale. «En deux jours, un peu plus de 1100 visiteurs sont venus», ajoute-t-il, cochant scrupuleusement d’une petite croix dans un lourd cahier noir chaque nouveau visiteur. Un bouche-à-oreille favorable pourrait expliquer ce début de succès, «Casablanca, il y a un million d’années…» ayant l’avantage de créer une ambiance particulière (la couleur terre est omniprésente tout au long de l’exposition, un petit carré de fouilles a été reconstitué et enrichi d’outils de prospection, les étapes des recherches archéologiques sont explicités) et de positionner le visiteur dans un rôle d’investigateur, à même de mieux lui faire comprendre le travail patient et fastidieux des archéologues. Recherche partenaires Si les premières trouvailles archéologiques au Maroc datent de la fin du 19ème siècle, ce n’est qu’au cours des trente dernières années que la recherche préhistorique a connu son plus important développement. Dans la région de Casablanca, plusieurs sites ont été ou sont encore exploités, comme la grotte d’Ahl Al Oughla (sud-est de Casablanca), la carrière Thomas (qui a livré la plus ancienne trace de la présence humaine au Maroc), la Grotte des Ours ou encore la Grotte des Rhinocéros, dans la carrière Oulad Hamida 1. Ces sites ne sont pas toujours correctement exploités, à l’image de la Grotte des Félins. Situé dans la carrière Oulad Hamida 2, le site a été découvert fortuitement en 1991 mais rapidement détruit pour permettre l’exploitation de la carrière. Pour sauvegarder et mettre en valeur ce patrimoine, le Ministère envisage (et conclut l’exposition sur ce projet) la création d’un Parc Archéologique de Casablanca. Pour l’accueillir, c’est le site préhistorique de Sidi Abderrahmane, près de la mosquée Hassan II, qui a été choisi. «Cette zone, à proximité de la mer et de la corniche, est très visitée. Nous souhaitons intégrer ce Parc dans cet ensemble à vocation touristique», confie Mohamed Abdeljalil El Hajraoui. Le projet est en cours de financement et en recherche de partenaires, pour un budget estimé à 60 millions de dirhams. Le Parc Archéologique de Casablanca devrait comprendre une partie reconstituant des scènes préhistoriques, la construction d’un musée et, pour sauvegarder une partie de notre mémoire, des locaux destinés aux chercheurs. Pour que l’Homo Casablancus continue de livrer ses secrets. Aïda Semlali http://www.lejournal-hebdo.com/sommaire/culture/a-la-d-couverte-de-lhomo-casablancus.html

  • Retour d'un voyage il y a peu

    de 6 jours de Saint-Etienne(Loire, 42, Rhône-Alpes où nous habitons pour la 2e fois , à 60 kms environ au sud de Lyon, à 10h après que l'infirmier m'ait permis de partir) et Lavelanet (Ariège, 09, Midi-Pyrénées, où nous avons avons vécu il y a 10 ans environ pendant 3 ans et où j'ai retrouvé ma 3e grand-mère à une centaine de kms de l'Espagne) en passant par la Lozère(3e séjour, halte de 2 jours), l'Aveyron, le Tarn, l'Ariège, la Haute-Garonne, le Cantal et la Haute-Loire

    Photos quand il y aura du temps entre les vacances de mon cher retraité actif(dont je veux profiter), la visite de l'infirmier vendredi pour m'enlever les fils, les douleurs aux deux mains, les grasse mat, les siestes, les lectures en retard, les rangements, les projets de livre, les films au ciné art et essai, les courses, les balades dans le coin, les réflexions sur l'avenir, le soleil, les apéro, 19 mois sans fumer , la piscine que je pourrais bientôt reprendre, les abdos, etc.

  • La Biennale au Plateau(Vu il y a un mois)

    Hôtel de Région Rhône-Alpes 1 esplanade François Mitterrand, 69002 Lyon
    04 26 73 40 00
    http://www.rhonealpes.fr/626-le-plateau.htm

    Le lieu

    L’espace d’exposition le Plateau
    La Région Rhône-Alpes est installée depuis mai 2011 au cœur de Lyon, dans le nouveau quartier de La Confluence, dans un bâtiment d’exception construit par l’architecte-urbaniste Christian De Portzamparc.
    L’Hôtel de Région abrite un espace d’exposition de 600 m2, le Plateau.

    Depuis 2011, le Plateau a déjà accueilli 7 expositions et plus de 173 000 visiteurs :
    - Les Enfants terribles, à l’automne 2011, Biennale d’art contemporain de Lyon : 26 000 visiteurs
    - Jacques Truphemus, Les trois lumières 1951 – 2011, au printemps 2012 : 38 000 visiteurs
    - La France de Raymond Depardon à l’hiver 2012 : 31 000 visiteurs
    - Transformations au printemps 2013, dans le cadre des 30 ans des Fonds régionaux d’art contemporains (FRAC) : 10 000 visiteurs
    - Les fantômes de la liberté de Laurent Mulot, à l’automne 2013, Biennale d’art contemporain de Lyon : 13 000 visiteurs.
    - Georges Rousse Utopies partagées, au printemps 2014 : 20 000 visiteurs
    - Marc Riboud, premiers déclics, à l’automne/hiver 2014 - 2015 : 25 000 visiteurs

    Dates

    Du jeudi 10 septembre 2015 au dimanche 3 janvier 2016
    Vernissage le 08 septembre à 19h
    Fermeture hebdomadaire le lundi
    Fermeture exceptionnelle le 25 déc. 2015 et le 1er janv. 2016

    Entrée libre et gratuite

    Visite guidée gratuite pour le grand public sur réservation : mediationleplateau@rhonealpes.fr / 06 85 01 85 82

    Horaires d’ouverture

    En semaine
    Du mardi au vendredi de 11h à 18h
    Le week-end
    Le samedi et le dimanche de 11h à 19h

    Comment y aller

  • Historique de Paris-Roubaix

    Teel%20car%20vainqueurs_clip_image001_0002.jpgJoseph FISCHER

    ROUBAIX, capitale lainière depuis très longtemps, devint également un centre cycliste à la fin du dix-neuvième siècle.

    Deux hommes d'affaires, Maurice PEREZ et Théophile VIENNE, filateurs de leur état, firent construire à leurs frais un vélodrome au parc Barbieux. De nombreuses réunions s'y déroulaient et ils décidèrent en février 1896 d'organiser en plus, une course en ligne arrivant sur ce vélodrome.

    Paris étant le lieu d'arrivée de grandes compétitions, ils choisirent judicieusement d'inverser le processus en y donnant le départ. Leur vélodrome aurait l'impact supplémentaire d'être lieu d'arrivée.

    C'est Louis MINART, rédacteur en chef du célèbre "PARIS-VELO", secondé par Victor BREYER qui fut chargé de l'organisation. Le programme est copieux : 280 Kms de la Porte de Maillot à la piste roubaisienne en passant par Pontoise, Beauvais, Amiens, Doullens, Arras, Henin-Liétard et Lesquin. La formule est inspirée de Bordeaux-Paris, avec des entraîneurs humains en vélocipèdes, tandems, triplettes et même quadruplettes. Les prix sont importants : 1 000 francs au premier soit plus de cinq fois le salaire mensuel moyen d'un ouvrier.

    19 avril 1896 : 48 internationaux et 6 "lillois" prennent le départ à 5 heures et 5 minutes par un temps superbe. Les principaux favoris s'appellent Maurice GARIN, l'Allemand FISCHER, Paul GUIGNARD et les frères LINTON. A l'arrivée, c'est l'un d'eux qui l'emporte : Joseph FISCHER avec 36 minutes d'avance. Il ne doit pas réaliser qu'il vient d'inaugurer le palmarès d'une des plus prestigieuses épreuves sportives. Pour cette première édition, le succès est complet, des dizaines de milliers de spectateurs sont présents sur le parcours.

     

    1897 et 1898 : Maurice GARIN, roubaisien d'adoption, prend l'avantage. C'est l'un des plus grands champions de l'époque héroïque.

    1907 : PASSERIEU a la surprise d'être arrêté à l'entrée du vélodrome par un gendarme irascible qui désire absolument voir la plaque prouvant qu'il a bien réglé l'impôt sur sa bicyclette. C'est également cette année-là qu'un belge monte pour la première fois sur le podium. Il s'agit de Cyrille VAN HAUWAERT, qui confirme l'année suivante en emportant la "Pascale".

    1909 : Commencement de la suprématie du jeune Octave LAPIZE, 20 ans. Il triomphe de trois éditions consécutives et sera l'un des champions le plus complet de sa génération.

    1912 : Les spectateurs ont le privilège de voir arriver pour la victoire trois champions… dont deux roubaisiens : Charles CRUPELANDT et Maurice LETURGIE. Une chute écarte le pauvre LETURGIE du sprint où CRUPELANDT n'a pas de mal à régler le sort de GARRIGOU.

    1919 : Henri PELISSIER signe sa première victoire. Il récidivera en 1921 devant son frère Francis, après une course fantastique.

    Entre 1920 et 1939 les Belges reviennent en force avec les premières places de Paul DEMAN, Albert DEJONGHE, Jules VAN HEVEL, Félix SELLIER, Julien VERVAECKE, Romain GIJSSELS, Sylvère MAES, Lucien STROME, Émile MASSON, sans oublier le triplé du "bouledogue" Gaston REBRY. Il faut y ajouter le succès du Suisse Henri SUTER en 1923 avec au départ 389 coureurs. C'est du reste toujours le seul Helvétique au palmarès. Le cyclisme français des années 30 est florissant avec des champions comme André LEDUCQ, Antonin MAGNE, Georges SPEICHER, Charles PELISSIER, Jean MARECHAL, Roger LAPEBIE, Marcel BIDOT et bien d'autres. Malgré la domination belge, André LEDUCQ l'emporte en 1928, SPEICHER en 1936 et Jules ROSSI en 1937. Il arrive en solitaire mais les commissaires le déclassent à cause d'une faute douteuse : un accrochage avec Julien VERVAECKE fait tomber ce dernier. MARECHAL est rétrogradé à la deuxième place.

    1934 : Le jeune Champion de France, Roger LAPEBIE, domine l'épreuve et gagne à Roubaix. Il est cependant déclassé lui aussi car il termine la course sur un vélo d'emprunt. Echappé près du but avec Gaston REBRY et Jean WAUTERS, il crève. La voiture de son directeur technique est trop loin pour le dépanner et il emprunte alors le vélo d'un spectateur, revient sur les deux belges et les distance aussitôt. Gaston REBRY remporte la course sur tapis vert, au désappointement des spectateurs qui ne reconnaissent que Roger LAPBIE comme vainqueur.

    1935 et 1936 : L'arrivée de la course se fait à l'hippodrome des Flandres de Marcq-en-Baroeul, un conflit avec la ville de Roubaix ayant éclaté.

    1936 : En dépit de conditions climatiques difficiles, l'épreuve se déroule normalement jusqu'à l'hippodrome du Croisé Laroche où Romain MAES devance Georges SPEICHER et Gaston REBRY au sprint. Les spectateurs belges exultent après une nouvelle victoire d'un compatriote. Leur joie est de courte durée, tous ont vu MAES l'emporter mais les juges à l'arrivée classent SPEICHER premier. Romain MAES n'aura plus la chance de pouvoir gagner par la suite.

    1939 : Emile MASSON, remporte le dernier Paris-Roubaix avant les hostilités devant Marcel KINT et Roger LAPEBIE après une course superbe. Quelques jours plus tard, il est mobilisé.

    1949 : C'est de nouveau l'imbroglio : deux coureurs remportent la victoire ex-aequo. A proximité de l'arrivée, André MAHE, Jésus MOUJICA et Frans LEENEN s'échappent mais sont mal aiguillés par un agent du service d'ordre. Les trois malheureux fuyards entrent au vélodrome par le mauvais côté ! Le robuste André MAHE passe la ligne en tête. Serge COPPI, le cadet de Fausto, gagne le sprint du peloton. Après de longues palabres et quelques jours, la fédération décide de ne léser personne en lassant MAHE et COPPI premiers ex-aequo.

    1950 : La rivalité Fausto COPPI – Rik VAN STEENBERGEN est à son apogée. COPPI décide de marquer un point décisif en s'échappant à la sortie d'Arras. Il écrase la course de toute sa classe. Après un raid solitaire de 50 Kms face à des adversaires comme VAN STEENBERGEN, MAGNI, BOBET, il arrive sur l'anneau roubaisien avec près de trois minutes d'avance sur son dauphin Maurice DIOT qui se contente de dire : "J'ai gagné Paris-Roubaix, COPPI était hors-concours". Il n'a pas tord.

    1956 : Louison BOBET attendu depuis quelques années, inquiet comme souvent, dompte la course. Il gagne devant DE BRUYNE qui se vengera douze mois plus tard.

    1958 : Jacques ANQUETIL prend le départ pour gagner. En grande condition, il roule en tête toute la journée… jusqu'à 13 Kms du but où il crève, la meute des poursuivants rejoint les échappées à HEM. Un sprint royal est lancé et Léon VAN DAELE l'emporte devant POBLET, VAN LOOY, VAN STEENBERGEN, DE BRUYNE… excusez du peu ! Les succès belges continuent de plus belle avec Noël FORE en 1959, Pino CERAMI en 1960 à 38 ans malgré une excellente prestation de Tom SIMPSON. Puis arrive Rik VAN LOOY attendu lui aussi depuis longtemps. Il réalise le doublé en 1961 et 1962 avant de récidiver en 1965 égalant ainsi LAPIZE et REBRY trois fois victorieux. Nouvelles arrivées au sprint en 1963 et 1964 qui permettent à Emile DAEMS et Peter POST qui excellent dans le domaine, de remporter un succès prestigieux.

    1966 : Retour en force des Italiens sous un ciel bas. Félice GIMONDI offre un récital et devance le Néerlandais Jan JANSSEN de plus de quatre minutes. Après deux places sur le podium en 1963 et 1966, Jan JANSSEN prend le départ en 1967 pour gagner… et il gagne après un fabuleux sprint où il règle VAN LOOY, ALTIG… et un certain Eddy MERCKX. L'hégémonie belge ne sera plus ensuite entravée avant dix ans. MERCKX s'affirme avec le maillot arc-en-ciel sur les épaules en 1968. Il devance facilement VAN SPRINGEL au sprint, le dernier qui a pu lui résister. Walter GODEFROOT s'impose ensuite après un long duel avec l'inévitable MERCKX. A noter qu'en cette année 1969, un néophyte du nom de DE VLAEMINCK termine cinquième. On en reparlera…

    1967 : Création de Paris-Roubaix amateurs dont la première édition est remportée par le Belge Georges PINTENS, la deuxième en 1968 par le nordiste Alain VASSEUR.

    1970 : MERCKX, encore MERCKX. Il survole la course sous le déluge malgré tous ses adversaires et devance Roger DE VLAEMINCK de plus de cinq minutes. Roger ROSIERS, robuste routier flamand le suit au palmarès avant le premier succès de Roger DE VLAMINCK en 1972. L'épreuve a trouvé un nouveau maître : quatre victoires en six ans, il devient le recordmen et "Monsieur Paris-Roubaix".

    1973 : Eddy MERCKX est de nouveau intouchable et signe son troisième triomphe, rejoignant ses illustres aînés LAPIZE, REBRY et VAN LOOY.

    1977 : Pour la première fois, le vainqueur de Paris-Roubaix reçoit comme trophée un pavé monté sur socle offert par le Vélo-Club de Roubaix, relayé à partir de 1981 par l'association "Les Amis de Paris-Roubaix", et ce pour la quatrième et dernière victoire de Roger DE VLAEMINCK.

    1978, 1979 et 1980 : On assiste à un triplé extraordinaire de l'Italien Francesco MOSER. Toujours présent aux avants postes depuis 1974, année où il échoue à la deuxième place pour sa première participation. A signaler qu'en 1980, un Français monte sur le podium pour la première fois depuis 1960, il s'agit du Béarnais Gilbert DUCLOS-LASSALLE. Il récidivera en 1983 en prenant de nouveau le premier accessit. Toujours en 1980, l'Irlandais Stephen ROCHE enlève l'épreuve réservée aux amateurs.

    1981 : La France attend un successeur à Louison BOBET depuis 25 ans ! Bernard HINAULT est Champion du Monde, il est attendu de tous sur les pavés de Paris-Roubaix qu'il n'aime pas. Il est ce jour-là invulnérable. Puissant, il lance le sprint en tête sur le vélodrome roubaisien. DE VLAEMINCK n'arrive qu'à la hauteur de son pédalier, MOSER est troisième. Deux Néerlandais le suivent au palmarès avec des succès totalement justifiés : Jan RAAS en 1982 et Hennie KUIPER en 1983 malgré une crevaison à Hem. Sean KELLY, toujours présent touche au but en 1984 et 1986 : il est le meilleur coureur dans les classiques des années 1980, son succès relève de la logique. A noter en 1984 la très belle troisième place du hémois Alain BONDUE qui aurait préféré traverser sa ville en tête mais les circonstances de course l'ont empêchées de réaliser son rêve.

    1985 : Superbe victoire pour un autre Français : Marc MADIOT, qui rappelle ainsi son succès chez les amateurs en 1980. Il s'envole sur les pavés, devançant son équipier nordiste, Bruno WOJTINEK, Marc MADIOT qui double la mise en 1991 devant un autre Français, Jean-Claude COLOTTI.

    1989 : Pour la première fois est organisée le Paris-Roubaix VTT. Cette épreuve en plusieurs étapes perdurera jusqu'en 2003. Le Belge Pol HERIJGERS inscrira quatre fois son nom au palmarès.

    1992 et 1993 : Après une persévérance exemplaire, doublé de Gilbert DUCLOS-LASSALLE, la première fois en solitaire, la seconde d'un boyau sur l'Italien Franco BALLERINI qui s'adjurera l'épreuve en 1995 et en 1998. Un secteur pavé porte maintenant son nom à Cysoing.

    1995 : Le Français Damien NAZON enlève la dernière édition du Paris-Roubaix "Amateurs" qui sera remplacé désormais par l'épreuve des "Espoirs" (coureurs âgés de 19 à 22 ans).

    1996 : Après sa troisième place l'année précédente, Johan MUSEEUW signe sa première victoire pour l'édition du centenaire. Le "Lion des Flandres" coupera également la ligne en tête en 2000 et en 2002 qui marque la centième organisation de la reine des classiques. Que de symboles !

    1997 : Frédéric GUESDON offre à la surprise générale la dernière victoire française à ce jour, surprise relative pour les connaisseurs car il avait terminé deuxième chez les amateurs en 1994.

    1999 : L'Italien Andrea TAFI monte enfin sur la première marche du podium suite à sa troisième place de 1996 et à la deuxième un an plus tôt.

    2003 : Naissance d'une épreuve pour les Juniors "Le Pavé de Roubaix". La première édition est remportée par Anthony COLIN devant le sociétaire du V.C. Roubaix David DEROO.

    2004 : Après l'éclatant succès de Peter VAN PETEGEM en 2003, Johan MUSEEUW s'élance de Compiègne pour égaler le record de Roger DE VLAEMINCK. Malheureusement pour lui, il échoue pour sa dernière participation, ce qui permet à Magnus BACKSTEDT de devenir le premier suédois à inscrire son nom au palmarès de la course de légende qu'est Paris-Roubaix.

    2005 : Déjà troisième en 2000 dans la course "Espoirs" et en 2002 chez les pros, le jeune belge âgé de 24 ans Tom BOONEN signe une superbe première victoire dans la Reine des Classiques, victoire qui en appelle d'autres...

    2006 : Le suisse Fabian CANCELLARA remporte en solitaire la Reine des Classiques 83 ans après son compatriote Henri SUTER. Ses trois poursuivants sont déclassés pour avoir franchi un passage à niveau qui était fermé, Tom BOONEN se retrouve de ce fait deuxième. D'autre part, Le Pavé de Roubaix devient Paris-Roubaix Juniors pour sa quatrième édition.

    2007 : Rescapé de l'échappée matinale composée de 34 coureurs, l'Australien Stuart O' GRADY réussit l'exploit de terminer en solitaire sur le vélodrome après avoir faussé compagnie à ses derniers adversaires à 25 Kms de Roubaix.

    http://www.lesamisdeparisroubaix.com/Historiqueparisroubaix.htm

  • Bohèmes en proses, quand Paris était conté

     Le livre de Jean-Jacques bedu entraîne le lecteur vers ce Paris perdu du XVIII e et du début du XIX e siècle quand quelques extravagants écrivaient la légende de Montmartre ou du quartier latin.

    BOHEMES2271746.jpg 

    Sous la plume de Jean-Jacques Be du, cette bohème-là n'a rien de pénible, qu'elle paraît douce, empreinte de magie cette bohème-là.
    Elle avait pour décors le Paris des années 1830 à celui des années 1930. Paris ? Disons plutôt le triangle des âmes perturbées, formés par Montparnasse, Montmartre et le quartier Latin, trois hauts lieux de la bohème de l'époque.
    "Bohèmes en prose", c'est un panorama de lieux recomposés, de personnages aussi baroques que merveilleux, c'est un amoncellement d'anecdotes invraisemblables et pourtant bien réelles.
    Grâce à une bibliothèque

    aussi riche que volumineuse, constituée notamment lors de l'écriture de son"Francis Carco", l'écrivain perpignanais a pu reconstituer le Paris des bohèmes, mais surtout a-t-il retrouvé des personnages truculents que l'histoire avait presque oubliés. Oh, les Modigliani, Picasso de la belle époque ou autres de Nerval ne sont certes pas oubliés mais il y a les autres, ceux qui, moins connus, ont fait connaître les maîtres. Par leur extravagance, leur verve ou souvent par leur générosité. Car comment vivre pleinement la bohème si votre route ne croise pas celle d'êtres désintéressés ? Ainsi parmi les personnages (re) mis en scène par Jean-Jacques Bedu, notons l'extraordinaire Ernest Cabaner. Un nom dont la seule consonance devrait interpeller chaque habitant des Pyrénées-Orientales. Eh oui, Ernest Cabaner était un authentique Catalan. Exilé volontaire dans la lointaine capitale, ce musicien était très certainement le personnage le plus loufoque qui ait arpenté les rues de Paname du XIX e siècle. Qui se souvient encore qu'il fut l'amant de Rimbaud ? Doté d'une certaine aisance financière, il était l'un des seuls bohèmes à posséder un toit, mais d'un allant généreux, à la fois coeur d'or et naïf, il lui arrivait pourtant bien souvent de dormir sous les ponts. Dans sa gentillesse, il donnait les clés de chez lui a qui en avait besoin, résultat, il arrivait très régulièrement que toute la maison soit occupée par des bohèmes de tous vents. Il ne lui restait plus alors qu'à rejoindre la cloche.
    Ainsi défilent au fil des pages, des dizaines d'anecdotes et une trentaine de personnages ou de lieux, des peintres ou des poètes qui ont marqué leur passage de leur empreinte. Le Café Vachette, le Bateau-Lavoir ou la Rotonde reviennent à la vie.
    Même l'histoire de ce livre vaut le détour, prévu initialement pour être publié aux éditions du Rocher, le manuscrit traîna quelques mois dans les bureaux, assistant à la valse des nouveaux directeurs de collections. Lassé, Jean-Jacques Bedu le proposa alors à Grasset. Et le "oui" fut presque immédiat. On lui demanda seulement de réduire quelque peu le volume par trop exigeant du manuscrit original. Ce qui fut fait "et le livre en a gagné en richesse", conclut l'écrivain en toute modestie malgré sa toute nouvelle adoption chez le pape des éditeurs...

    Guy Bosschaerts
  • La galaxie des Rouart revient illuminer Paris

    Par Eric Bietry-Rivierre Publié le 04/03/2012 à 18:07 Réactions (11)

    Dans l'appartement de leur père musicien, Yvonne joue du piano assistée de sa cadette Christine. Peintes par Renoir, les sœurs Lerolle épouseront deux fils Rouart. Ce tableau, Yvonne et Christine Lerolle au piano (1898) est resté accroché dans le salon du peintre jusqu'à sa mort.
    Dans l'appartement de leur père musicien, Yvonne joue du piano assistée de sa cadette Christine. Peintes par Renoir, les sœurs Lerolle épouseront deux fils Rouart. Ce tableau, Yvonne et Christine Lerolle au piano (1898) est resté accroché dans le salon du peintre jusqu'à sa mort. Crédits photo : ©Photo Josse/Leemage

    Plusieurs essais et deux expositions parisiennes majeures viennent rappeler ici combien, dans le Paris d'avant 1914, l'avant-garde fut d'abord une affaire de famille.

    Maurice Denis estimait à une centaine les esthètes qui, en France à l'orée du XXe siècle, prônaient le vierge, le vivace et le bel aujourd'hui de Mallarmé. Opposée aux machines mythologiques ou historiques de l'académie, cette avant-garde d'écrivains, d'artistes, de collectionneurs et de mécènes - ils furent souvent tout cela à la fois - entendait conjuguer le bonheur au présent. Dans une société corsetée de normes et de codes, elle luttait pour que le moi, l'individuel au plus intime, s'affirme en toute liberté.

    Au cœur de ce mouvement, quasiment relié à chaque membre, on trouve les Rouart. À partir de 1901, la généalogie de ces grands bourgeois éclairés fusionne avec celle des Manet, des Morisot et des Lerolle, ce qui donne un arbre aussi complexe que brillant. Où figurent aussi bien Mallarmé que Valéry. Où l'on note dans le premier cercle aussi bien Renoir, Monet, Debussy que Gide. Dans un livre très clair Le Roman des Rouart, à paraître le 7 mars, David Haziot est le premier à décrire l'intégralité de ces ramifications et à évaluer leur importance respective dans l'histoire de la pensée et des arts.

     

    Julie la ravissante, dite Bibi, est inlassablement peinte par sa mère, Berthe Morisot (Julie au violon , 1893). Son oncle est Édouard Manet, son tuteur légal, Mallarmé. Elle épousera Ernest, un des fils d'Henri Rouart. Son journal d'adolescente est une mine d'or.
    Julie la ravissante, dite Bibi, est inlassablement peinte par sa mère, Berthe Morisot (Julie au violon , 1893). Son oncle est Édouard Manet, son tuteur légal, Mallarmé. Elle épousera Ernest, un des fils d'Henri Rouart. Son journal d'adolescente est une mine d'or. Crédits photo : Editions Paris Musées 2004

     

    Saga de quatre générations

    C'est une performance car même l'académicien Jean-Marie Rouart, le dernier en date à porter haut le flambeau ancestral, n'a détaillé si précisément cette saga d'excellence courant sur quatre générations. Du seul point de vue de la peinture, cette étude permet de comprendre comment, de portraits de famille seulement appréciés par un petit groupe privé, des dizaines d'œuvres sont devenues des icônes de musées internationaux.

    Le récit, digne de celui des Médicis pour Florence, débute avec Henri Rouart (1833-1912). Cet homme, aussi grand de taille que réservé de caractère, a fait fructifier la fortune de son père acquise dans la confection de passementeries pour les uniformes en construisant des moteurs nécessaires à l'éclairage et à la réfrigération. Puis, non loin du Creusot (Saône-et-Loire), son usine s'est mise à produire tous les types de tubes de fer possibles. Dans le secteur, il n'était pas loin d'avoir le monopole.

    À cinquante ans, Henri se retire pour, enfin, se consacrer pleinement à sa passion. Il est peintre, paysagiste, et plus encore collectionneur. Son goût s'est affiné aux côtés de Corot, de Millet, et aussi de son épouse descendante des meilleurs ébénistes que la France ait connus depuis l'époque de Louis XVI. Surtout, il a un ami cher, Edgar Degas, son cadet d'un an, condisciple au lycée Louis-le-Grand avec Caillebotte et aussi le futur librettiste de Bizet pour Carmen, Ludovic Halévy.

    Dans ses propriétés de La Queue-en-Brie (Val-de-Marne), de Melun (Seine-et-Marne) et surtout dans son hôtel du 34, rue de Lisbonne à Paris, il accroche ses travaux. Certains ont été exposés dès 1864 au Salon officiel. En 1873, il y a été refusé, comme Renoir. Il lui a aussitôt acheté L'Allée cavalière au bois de Boulogne (aujourd'hui à Hambourg). Ce grand format suspendu au-dessus de dizaines de cadres de moindre taille sera l'un des fleurons de sa collection, l'une des plus importantes de son siècle avant d'être dispersée à sa mort ; événement qui consacrera le triomphe définitif de la peinture impressionniste en portant les prix à des hauteurs stratosphériques.

    Forte de cinq cents peintures et presque autant de dessins, elle a comporté un Vélasquez, un Poussin, quatre Greco, des Fragonard, des Chardin, un Goya, mais aussi, à plus forte proportion, des créations modernes. Celles de ses maîtres (56 Corot, 61 dessins de Millet) et aussi celles de Courbet, Daumier, Delacroix (70 dessins), Manet, des impressionnistes, bien sûr, et même deux Gauguin…

     

    En 1875, Degas représente son ami d'enfance Henri Rouart devant son usine de Montluçon (Allier). Elle est le symbole de sa fortune, quoique l'homme préfère regarder ailleurs. Le tableau restera dans la famille bien après la vente de la collection en 1912. C'est Clément, fils de Julie Manet et petit-fils d'Henri, qui le cédera à la Fondation Carnegie aux États-Unis où il est visible.
    En 1875, Degas représente son ami d'enfance Henri Rouart devant son usine de Montluçon (Allier). Elle est le symbole de sa fortune, quoique l'homme préfère regarder ailleurs. Le tableau restera dans la famille bien après la vente de la collection en 1912. C'est Clément, fils de Julie Manet et petit-fils d'Henri, qui le cédera à la Fondation Carnegie aux États-Unis où il est visible. Crédits photo : Carnegie Museum of Art

     

    Une ribambelle de mariages

    Henri avait un frère de six ans plus jeune que lui et moins brillant, mais qui se maria avec une fille de bronzier, cousine du peintre Henry Lerolle. Cet Alexis Rouart acheta aussi des Pissarro et des Degas dont Les Petites Modistes (aujourd'hui à Kansas City). Car Degas est également son ami. Au fil des années, ce dernier, éternel célibataire, s'imposera comme l'autre père, le parrain de la tribu. Il sera à l'origine d'une ribambelle de mariages.

    Par son entremise, Julie, fille de Berthe Morisot et nièce de Manet, convolera avec son unique élève à savoir l'avant-dernier fils d'Henri, Ernest, lequel exposera avec le Douanier Rousseau, Rouault, Bonnard, Vuillard et Maurice Denis.

    Les deux frères de celui-ci - Eugène l'ami le plus intime de Gide, cofondateur de la NRF, et Louis, cofondateur de la revue L'Occident, puis éditeur d'écrivains catholiques tels que Paul Claudel, Francis Jammes ou Jacques Maritain - s'unissant pour leur part avec les filles Lerolle.

    Dans leur portrait double au piano, chef-d'œuvre exécuté vers 1897 par Renoir, aujourd'hui visible au Musée de l'Orangerie, on remarque ce qui apparaît désormais comme un clin d'œil à l'arrière-plan: deux toiles, l'une avec des ballerines, l'autre avec des chevaux de course. Plus tard, Paul Valéry épousa une des cousines de Julie Manet, et sa fille devint la femme d'un petit-fils d'Henri Rouart.

    Degas avait un jour écrit à Henri: «Tu seras béni, homme juste, dans tes enfants et les enfants de tes enfants.» Malgré les excès, la maladie, les tromperies et quelques autres erreurs comme l'antisémitisme passager d'Ernest et de Louis lors de l'affaire Dreyfus, la prophétie s'est réalisée.

    Jusqu'à Augustin, le père peintre inspiré par Van Gogh et Gauguin de Jean-Marie Rouart, tous ont cultivé la beauté. Tantôt, ils se représentaient les uns les autres, tantôt ils éditaient le meilleur des lettres ou de la musique française.

    L'Institut Wildenstein

    Tous furent conscients du caractère exceptionnel de leur bagage culturel. Denis Rouart réalisa avec Daniel Wildenstein le catalogue raisonné de l'œuvre de Manet. Il parraina et préfaça aussi avec Georges Wildenstein un premier catalogue de l'œuvre de Berthe Morisot. Yves Rouart et Alain Clairet, deux descendants d'Henri de la génération suivante, ont conçu le premier catalogue complet des huiles. Celui des dessins, aquarelles, pastels et œuvres sur papier est en cours.

    Simultanément, Yves se bat pour retrouver des œuvres de sa tante. Il est persuadé qu'elles ont été détournées lors de la succession de celle-ci en 1993. Il espère que la mise en examen pour recel d'abus de confiance, le 6 juillet dernier, de Guy Wildenstein, fils du marchand d'art avec lequel Anne-Marie Rouart entretenait des relations de confiance, va permettre d'en savoir plus. Il y a un peu plus d'un an, en effet, la police qui perquisitionnait l'Institut Wildenstein à Paris découvrait dans les coffres Chaumière en Normandie de Berthe Morisot.

     

    Ernest Rouard, l'élève de Degas, le futur mari de Julie Manet, peint son frère Eugène (L'homme au chien ), le futur mari d'Yvonne Lerolle. Gide trouvait cet élégant écrivain qui finit sénateur de la Haute-Garonne « délicieusement fou ». Son drame fut, contrairement à son ami, de n'avoir jamais assumé son homosexualité. Gide lui dédia Paludes et ne cessa dans ses écrits de s'inspirer de ce Janus.
    Ernest Rouard, l'élève de Degas, le futur mari de Julie Manet, peint son frère Eugène (L'homme au chien ), le futur mari d'Yvonne Lerolle. Gide trouvait cet élégant écrivain qui finit sénateur de la Haute-Garonne « délicieusement fou ». Son drame fut, contrairement à son ami, de n'avoir jamais assumé son homosexualité. Gide lui dédia Paludes et ne cessa dans ses écrits de s'inspirer de ce Janus. Crédits photo : Jean-Louis LosiParis/Editions Paris Musées 2004

     

  • Paris est la ville la plus chère du monde

    Par Anne-Hélène Pommier
    12/03/2010 | Mise à jour : 18:58
    Réactions (255)


    Crédits photo : Le Figaro

    INFOGRAPHIE - Vivre à Paris coûte 50% plus cher qu'à New York.

    La dernière étude publiée par The Economist Intelligence Unit (EIU), filiale du magazine britannique The Economist, sacre Paris ville la plus chère du monde. Deuxième lors du précédent classement en 2008, la capitale française devance les 132 autres villes du monde étudiées. L'étude ne s'intéresse pas aux pouvoirs d'achat des habitants des différentes villes pour établir son classement mais se focalise simplement sur le niveau des prix des biens et services.

    Selon les économistes, il n'y a rien d'étonnant à voir Paris prendre la première place, tout d'abord parce que toutes les grandes villes des pays développés sont chères. Quant à la différence entre le coût de la vie dans la capitale française et les grandes villes américaines la vie à New York ou Chicago coûterait moitié moins cher qu'à Paris, elle s'explique notamment par la force de l'euro face au dollar. L'EIU convertit en effet toutes ses données en dollar pour mieux comparer les prix pratiqués logement, vêtements, nourriture…- dans chaque ville, et la monnaie européenne est passée de 1,28 dollar à 1,51 dollar en cours d'année 2009.

    Au classement des villes les plus chères, Paris est talonnée par Tokyo (Japon) qui fait un bond de quatre places par rapport à 2008, et Oslo (Norvège) qui en perd deux. Londres (Royaume-Uni), huitième en 2008, dégringole à la seizième place en 2009, tandis que la chute du rouble fait descendre Moscou du 31ème au 45ème rang.

     

     


     

  • Nous y étions:Saint-Étienne / Chamrousse

    Crêt de Roch © Multipoles

    Étape 13

     

    L'étape en vidéos

    vidéo18/07/2014 

    Analyse de l'étape

     
     
    12
     
     
    • Analyse de l'étape
    • Le pic noir
     

    Côté sport

     
    Légende
    • Tête de course
       
    • Caravane
       
    • Ville de départ
       
    • Ville d'arrivée
       
    • Ravitaillement
       
    • Points chrono
       
    • Sprint
       
    • Dernier kilomètre
       
    • Col hors catégorie
       
    • Points d'intérêts
       
    • Secteur pavé
       

    Côté tourisme

     

    Saint-Étienne

    Outre le Tour de France, la capitale du Forez est un lieu de passage encore plus régulier de Paris-Nice qui y a fait étape à 58 reprises. Généralement placée en première partie de la Course au soleil, Saint-Étienne a souvent vu des arrivées au sprint sur le cours Fauriel, notamment remportées par plusieurs vainqueurs du maillot vert du Tour, dont Rik Van Looy, Rudy Altig, Eddy Merckx, Franco Bitossi, Freddy Maertens, Sean Kelly ou Eddy Planckaert. Plus récemment, en 2008, Kjell Carlström y devenait le premier vainqueur d'étape finlandais, tandis que Sylvain Chavanel y endossait pour la première fois le maillot de leader.
    fr-fr.facebook.com/pages/Ville-de-Saint-%C3%89tienne
    www.twitter.com/saint_etienne_ 

    Sites internet

    Crêt de Roch © Multipoles
    Ville-étape pour la 25e fois
    Préfecture de la Loire (42)
    Population : 180 000 habitants (Stéphanois), 400 000 habitants pour les 45 communes de la Communauté d'agglomération de Saint-Étienne Métropole
    Économie : siège mondial de Casino, première entreprise privée de la Région Rhône-Alpes
    Culture : Comédie de Saint-Étienne (Centre dramatique national fondé par Jean Dasté en 1947), Musée de la Mine, Musée d'Art et d'Industrie (armes, cycles et collection de rubans). Festivals : Piano Passion, Nouveau Siècle, Biennale internationale Massenet, Roches Celtiques (danse et musique)
    Sport : athlétisme (club Coquelicot 42), tir à la sarbacane (discipline régionale comptant environ 350 pratiquants), base nautique de Saint-Victor-sur-Loire (école de voile, port de plaisance, croisière), randonnée, VTT, ski et via ferrata dans le Parc Naturel Régional du Pilat.
    Événements : SaintéLyon (course pédestre en grande partie nocturne entre les deux villes), Indoor international de BMX
    Spécialités : pommes et myrtilles du Pilat, rubanerie et textile médical
    Développement durable : tramway le plus ancien de France, créé en 1881
    Labels : Ville d'Art et d'Histoire pour son patrimoine industriel des XIXe et XXe siècles, Ville créative UNESCO du design, Ville Amie des Enfants

     
  • J'y étais

    Les timbrés de l’OrthographeRevivez les finales régionales des Timbrés de l’Orthographe !

    Chers timbrés,

    samedi 6 avril, plus de 10 000 candidats ont participé simultanément dans 23 villes de France aux finales régionales du grand concours des Timbrés de l’Orthographe. Notre marraine de charme Tatiana de Rosnay et Frédérick Gersal notre présentateur préféré avaient fort à faire pour départager les meilleurs... Vous ne serez en effet plus que 500 à vous affronter à Paris le 15 juin 2013 lors de la grande finale nationale !
     
    Cliquez ici pour revivre les finales régionales et pour accéder au corrigés du test et de la dictée !
  • Le poète et « le flot mouvant des multitudes » Paris pour Nerval et pour Baudelaire

    Yves Bonnefoy

     

    On a beaucoup étudié les diverses façons dont Paris a été perçu par des écrivains et des poètes, mais ce n’est nullement de ces divers regards sur la grande ville qu’il est question dans ces conférences.
    Remarquant que le XVIIIe et le XIXe siècle ont répandu par les rues et les boulevards de Paris une foule, une "multitude", d’un caractère nouveau, privée des signes apparents autant que distinctifs qui avaient permis aux époques précédentes d’en reconnaître, individu par individu, l’inscription dans l’ordre divin – dans l’être –, Yves Bonnefoy a cherché à comprendre l’effet que ce qui semble ainsi une épiphanie du néant a eu sur quelques poètes : estimant que cet effet a retenti au cœur même de leur expérience le plus spécifiquement poétique, pensant aussi qu’il leur a révélé la nature essentielle de la poésie, qui est de fonder l’être sur rien que le vœu qu’il y ait de l’être. Un projet certes difficile à dégager des émotions et des rêveries ordinaires. Mais que Paris a donc aidé à percevoir, au seuil d’une "heure nouvelle" du poétique dont la conscience de soi va être la grande tâche, autant que la cause de devenir. L’enquête, faute de temps, s’est limitée à Gérard de Nerval et à Baudelaire, celui-ci étant l’initiateur principal de cette modernité, pressentie aussi par Edgar Poe. Mais, commençant avec Hugo et Vigny, cette réflexion aurait pu s’étendre à Rimbaud, Mallarmé, Apollinaire, les surréalistes.
     
    Collection : Conférences Del Duca
    Ces conférences ont été prononcées les 26, 27 et 29 novembre 2001 dans l’auditorium de la Bibliothèque nationale de France, site François-Mitterrand, dans le cadre du cycle des grandes conférences de la Bibliothèque nationale de France, grâce au soutien de la fondation Simone et Cino del Duca.

    http://editions.bnf.fr/le-po%C3%A8te-et-%C2%AB-le-flot-mouvant-des-multitudes-%C2%BB-paris-pour-nerval-et-pour-baudelaire

  • A Paris, signée Vincent Lavergne, la tour Watt en haut résille

    Tour Watt Vincent Lavergne
    @Sergio-Grazia

    L’agence Vincent Lavergne Architecture Urbanisme (VLAU), a livré en décembre 2021 à Paris (XIIIe) la réhabilitation, extension et surélévation de la Tour Watt. Désormais habillée de trois formats de résilles Métal Déployé, cette peau de métal recouvre les quatre façades et unifie le corps supérieur de la tour.

    La tour Watt, initialement constituée de 175 logements datant des années 70, était destinée au personnel roulant de la SNCF. « C’est une icône du XIIIe arrondissement tel qu’il était il y a trente ans ; populaire, industriel et infrastructurel. Sa transformation exprime la capacité d’un quartier entier à muter, à renaître au gré des stimulations. Les conditions changeantes du quartier doivent se retrouver dans l’architecture de la tour », explique Vincent Lavergne.

    Filiale de SNCF Immobilier, ICF Habitat a initié en 2015 la requalification de la tour Watt. Aujourd’hui, après restructuration complète par le cabinet d’architecture Vincent Lavergne, l’ouvrage compte désormais 6 053 m² de surface de plancher

    « Adossée au socle recouvrant les voies ferrées, la Tour Watt se retrouve aujourd’hui dans une situation de pivot et de connecteur urbain entre deux époques, entre deux niveaux de ville, l’ancienne et la nouvelle », souligne Vincent Lavergne. De fait, la transformation architecturale du bâtiment constitue un signal fort de la mutation urbaine du quartier.

     Vincent Lavergne
    @Sergio-Grazia

    La façade

    Autrefois tournant le dos aux voies, environnement bruyant et hostile au repos, la tour se retourne et fait à présent face au jardin. Elle regarde dans toutes les directions et dispose à ce titre de quatre façades principales. Ainsi sont créés des logements tournés vers la Seine avec des vues inattendues sur Paris.

    Au-dessus du socle minéral, les étages supérieurs sont revêtus de panneaux de métal déployé (aluminium), et donnent l’impression de s’extraire du sol pour s’élever vers le ciel en renvoyant ses reflets. Cette peau métallique, recouvre les quatre façades et unifie le corps supérieur de la tour.

    Cette nouvelle peau, composée de trois formats de résilles, donne au bâtiment une certaine élégance en harmonie avec le quartier. Cela permet également d’y intégrer une nouvelle épaisseur d’isolant qui assure un meilleur confort pour les résidents et des performances environnementales à la hauteur des prescriptions du Plan Climat de la Ville de Paris.

    Tour Watt
    @Sergio-Grazia

    Prestations Métal Déployé

    Le choix du métal déployé n’est pas fondé uniquement sur ses qualités esthétiques tant il offre des systèmes de pose économiques et faciles à mettre en œuvre ainsi que des qualités environnementales. « Pour la tour Watt, à l’issue d’études et de simulations, la société Métal Déployé a conçu et fabriqué près de 1 156 panneaux pour une surface totale de 3 115m² », explique Alain Ouenne, chargé de prescription.

    En l’occurrence, il s’agit de panneaux constitués de trois références de Métal Déployé en aluminium, posés sur une structure mixte béton-bois. Les plus grands (1 500 x 3 000mm) sont légers, ils ne pèsent que 20kg !

    « Ici, le calepinage et la solution de mise en œuvre ont permis d’atteindre les objectifs du maître d’œuvre », conclut Alain Ouenne. De fait, une telle réalisation est issue d’une collaboration étroite entre le bureau d’études de Métal Déployé et l’agence d’architecture Vincent Lavergne, la faisabilité économique et l’étude d’impact thermique du matériau étant réalisées avant la mise en fabrication des panneaux prêts à poser.

    Ces panneaux sont durables, ne rouillent pas, demandent peu d’entretien et ont permis à la réhabilitation, extension et surélévation de la tour Watt de s’inscrire dans le plan « Climat Ville de Paris » et le plan « Climat air-énergie territorial ».

    Vincent Lavergne
    @Sergio-Grazia
    Tour Watt
    @Sergio-Grazia

    A propos de METAL DEPLOYE 

    Implanté à Montbard en Bourgogne depuis 1902, METAL DEPLOYE® est le leader français de la production et de la transformation de métal déployé pour l’architecture. L’équipe METAL DEPLOYE® s’appuie sur son expérience et son expertise technique pour la réussite de tous les projets architecturaux.

    En savoir plus :
    Alain OUENNE

    Chargé de prescription
    Mobile : +33 (0) 6.45.58.61.76
    E-mail : a.ouenne@metaldeploye.com

    METAL DEPLOYE – Expanded metal Groupe DROUAULT INDUSTRIES
    Tél: +33 (0) 3.80.89.92.24
    Fax: +33 (0) 3.80.92.13.74
    Web : www.metaldeploye.com 

  • Un colloque consacré à Imre Kertész à Paris

    Du 4 au 5 octobre, le Collège de France et l’ENS-Ulm organisent un colloque international consacré à l’œuvre d’Imre Kertész.

    Les 4 et 5 octobre 2013, le Collège de France et l’École Normale Supérieure de la rue d’Ulm organisent un colloque international consacré au célèbre écrivain hongrois. Intitulé «Imre Kertész : éthique du récit et forme d’existence», ce colloque réunira à la fois des spécialistes français et hongrois de l’œuvre d’Imre Kertesz, au cours d’une vingtaine de conférences et de tables rondes.
    Survivant des camps de concentration et du totalitarisme communiste, Imre Kertész est l’auteur d’une œuvre singulière qui interroge notre propre barbarie moderne et pour laquelle il a reçu le prix Nobel en 2002.  Le colloque s’intéressera plus particulièrement au lien entre connaissances littéraire et philosophique, et sur les questions éthiques qu’ouvre une œuvre composée à partir du «point zéro» que constitue la Shoah.
    Les conférences auront lieu dans les bâtiments du Collège de France et de l’ENS-Ulm, l’entrée est libre dans la limite des places disponibles.
    Découvrez l’ensemble du programme ici : http://www.fabula.org/actualites/imre-kertesz-ethique-du-recit-et-forme-d-existence_58125.php

     

     http://www.magazine-litteraire.com/agenda/colloque/colloque-consacre-imre-kertesz-paris-12-09-2013-82283

     

  • J'y travaille

    Le château du Minois (ou Colcombet)PDFImprimerEnvoyer
    Écrit par Jérôme Sagnard   

    Jérôme Sagnard, historien, auteur de plusieurs ouvrages d'histoire locale nous invite à découvrir l'histoire de ce château de Saint-Genest-Lerpt, qui abrite aujourd'hui le lycée hôtelier "Le Renouveau" (ndFI).

    Un domaine en devenir avec Antoine Neyron

     

    Antoine Neyron, négociant en soierie à Saint-Etienne, achète ce grand domaine au milieu du XVIII° siècle pour se rapprocher de ses cousins Neyron, de la Roche-la-Molière. En effet, à proximité du château, se trouve une pierre qui forme la clef de voûte d'une grange portant le chiffre de l'année 1773 mais aussi les initiales A.N. et les armes des Neyron.

    Quelques années après, en 1804, il termine la construction du château du Minois comme le précise le chiffre sur la rampe de l'escalier menant au premier étage. Cette noble demeure est bâtie dans le style « Directoire » avec fonction classique et grandes salles de réception en enfilade. De nombreuses dépendances d’agrément sont également bâties comme la tour, la serre sans oublier des équipements indispensables comme un lavoir, une maison de jardinier (maison du concierge actuel), l’écurie des vaches (salle des professeurs), une écurie des chevaux (une cuisine pédagogique), une menuiserie etc. En parallèle de cette construction, il fait aussi construire une maison de ville dans la rue Neuve à Saint-Etienne.

     Quelques années après, son fils, en 1827, André-Antoine Neyron marie sa fille unique, Aglaé à André Thomas Colcombet. En dot, il lui donne le domaine de Saint-Genest-Lerpt et le château du Minois. Par la suite, ses nouveaux propriétaires entretiennent le château mais aussi tous ses bâtiments annexes. Ils font également planter de nombreux arbres dans le parc soit plus de 500 arbres de 130 espèces différentes tout en construisant une partie des murs de clôture.

     La période des grands travaux avec Adrien Colcombet

     

    En 1864, André Thomas meurt et son fils Adrien hérite du domaine du Minois à 33 ans. Cependant pendant près de 20 ans, il travaille à Lyon et Saint-Genest reste seulement une résidence d'été où la famille y séjourne en juillet et en août. Entre 1884 et 1900, Adrien modifie l'extérieur du Minois en embellissant le ces façades. Sur la façade sud dominant le village, il cherche notamment à donner une allure plus solennelle voire « plus seigneuriale ». Ainsi, le perron est élargi à toute la façade avec la création d'une double volée d'escaliers descendant en pente douce jusqu'à des paliers intermédiaires avant d'arriver au milieu de la terrasse et non plus à ses deux extrémités.

    En 1884, le fronton est aussi radicalement transformé. D'abord, un simple triangle avec écusson en son centre, Adrien conserve cet écusson mais il le fait inclure dans une construction beaucoup plus importante comprenant des volutes, une balustrade à la base et le triangle d'ogive au sommet. Toujours en 1884, il fait refaire le grand salon d'angle. En 1888, il fait construire une grande salle de bain extérieure avec une pièce réservée au chauffage de l’eau et l’autre pièce à la baignade. En 1889, il entreprend la réfection de la chambre du rez-de-chaussée qui était constituée auparavant de deux petites pièces dont l'une servait de cabinet et l'autre de débarras pour la cuisine depuis « qu'on avait sorti la baignoire car c'était un cabinet de bains ». En 1891, la toiture est couverte de zinc car son propriétaire craint les infiltrations et le gel. En 1894, il fait la dépose et la réfection du toit en entier ainsi que le suivi des cheminées. En 1896, Adrien Colcombet fait réaliser une cheminée de bois sculptée pour la salle à manger avec blason et armes parlantes pour 1500 francs. Sous la cheminée, lors de la restauration des papiers peints, les ouvriers ont retrouvé une fresque de portraits familiaux peints sans doute par Marguerite ou Régis enfants d’Adrien Colcombet. Une subtile ouverture est aménagée pour les découvrir. En 1900, il fait construire une pièce supplémentaire en rez-de-chaussée accolée à la cuisine pour servir de salle à manger pour le personnel avec un étage supplémentaire pour abriter une chambre pour un devis de 6 000 francs. En 1904, une grande fête familiale rassemble la famille Colcombet pour les 100 ans du Minois.

     Un changement de vocation

     L’histoire familiale prend fin en 1984 avec la donation au profit de la commune de Saint-Genest-Lerpt. Après de nombreuses réflexions dans l’équipe municipale, le château du Minois change de vocation pour abriter le lycée privé hôtelier « Le Renouveau » en 1995 par bail emphytéotique. En 2012, le lycée compte désormais 250 élèves pour une équipe de 40 professeurs et une dizaine d’administratifs regroupés au sein de ce lycée des métiers.

    La chasse de Compiègne

    Le salon du château du Minois présente une particularité patrimoniale exceptionnelle. Il possède un papier peint panoramique de 25 lés de la Manufacture Jacquemart et Bénard, sur un carton de Carle Vernet représentant une chasse à Compiègne. Seuls trois exemplaires de ce papier peint panoramique sont encore conservés en France aujourd’hui, et encore sans comprendre toujours la totalité des lés.

    La chance du château du Minois est de détenir un exemplaire complet quasiment unique, et suffisamment préservé qui a pu supporter une restauration de qualité.

    Le sujet autour de la vie aristocratique se déroule en plusieurs scènes qui évoquent différents aspects de la vie de cour et de la chasse organisée autour de la commune de Compiègne en 1810. Ce papier peint a été restauré dans les ateliers d’Isabelle Lambert, spécialiste des œuvres sur papier en 2011.

    Bibliographie :

    Colcombet-Allimant (Françoise) Adrien Colcombet Chez l’auteur, juin 2010, 252 p.

    Sagnard (Jérôme) Loire, terre de châteaux entre Forez et Roannais Editions Alan Sutton, 2008, 192 p.

    Thermeau (Gérard-Michel) André-Antoine Neyron Publication de l’Université Saint-Etienne, 2003

    Du même auteur, sur FI:

    > le château des préfets de la Loire

     

    http://www.forez-info.com/encyclopedie/memoire-et-patrimoine/18168-le-chateau-du-minois-ou-colcombet.html

  • Il y a vingt ans, la liberté

    Il y a vingt ans, la liberté

    Il y a vingt ans, la liberté

    EN IMAGES - Le 9 novembre 1989, le Mur de Berlin tombait, entraînant le communisme dans sa chute. Sélection de moments forts.
    » DOSSIER SPECIAL - La chute, 20 ans après

    Texte et suite ici:

    http://www.lefigaro.fr/international/2009/10/30/01003-20091030DIMWWW00480-il-y-a-vingt-ans-la-liberte.php

    Lire aussi:

    Mort d'un totalitarisme

    Jean-Paul II, le prophète venu de l'Est

    Ronald Reagan, le meilleur ami du Kremlin

    Lech Walesa : «La date clé,
    c'est 1980 à Gdansk !»

    «Le régime s'effondrait d'heure en heure»

    Mikhaïl Gorbatchev, héros malgré lui

    Helmut Kohl, l'autre chancelier de l'unité

    Comment Moscou a liquidé la RDA

    Baker : «La guerre froide aurait pu
    se terminer en big bang»

    L'éternel retour de l'Allemagne

  • Prix Arte y Pico

    1486604425.jpgLe prix « Arte y Pico » nous vient d’Uruguay, créé par Eseya, jeune femme artisan d’art qui fabrique des poupées de lainage et tissus parfois naïves, parfois d’une immense tendresse, mais toujours empreintes de poésie et de cette vie magique, quasi poignante aux portes du sacré, qui anime l’ensemble de l’art populaire sud-américain .

    Ce prix m'a été décerné par Laurence dont je vous invite à visiter le blog et acheter ses livres qui y sont présentés:http://l-ecriture-de-laurence.over-blog.com/article-20024227-6.html#anchorComment

     A mon tour de faire un choix cornélien:

    Les 4 blogs d'Elisabeth:

    -Ses passions:http://boulevarddesresistants.hautetfort.com/

    - Ses poésies:http://depoesiesenpoesies.hautetfort.com/

    région:http://nordetsud.hautetfort.com/

    -Son blog CV:http://assistante.votrecv.com/

    et le blog CV de mon mari:Le roi du textile:http://didiercoytte.votrecv.com/

    quand vous êtes à votre tour primé (e), voici les règles à respecter :
    * vous devez choisir 5 blogs que vous estimez mériter ce prix pour leur créativité, conception, matériel intéressant et contribution à la communauté de bloggeurs.
    * chaque prix doit contenir le lien vers le blog de son auteur pour être visité par tous.
    * chaque lauréat doit montrer son prix et remettre le nom et le lien vers le blog qui lui a donné.
    * le lauréat doit montrer le lien de l'Art y Pico blog.
    * et afficher les règles.

  • J'y étais!!!!

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    Duel victorieux pour Burghardt

    C’est en quittant le peloton pour une contre-attaque aléatoire que Burghardt a commencé l’étape. Il la termine les bras en l’air, après avoir battu dans un sprint à deux Carlos Barredo, qu’il a rejoint pour former le duo de pointe du jour.

    Chute pour Cunego
    La première tentative d’échappée est menée au km 2 par Burghardt (COL), Pozzato (LIQ), Lang (GST), Bichot (AGR), Schröder (MRM), Augé et Monfort (COF). Leur insistance n’est pas récompensée, puisque leur avantage maximal n’atteint que 55’’ au km 18. Les équipes Quick Step et Bouygues Télécom se chargent de reprendre les attaquants, qui sont contraints de se rendre, en deux temps, après le passage sur la ligne du sprint de Grenoble. L’allure particulièrement rapide du peloton (55,7 km dans la première heure) met par ailleurs en difficulté Damiano Cunego, qui a chuté au km 28 et qui ne parviendra jamais à combler son retard. Il passe le reste de l’étape à plus de dix minutes derrière le peloton, avec quatre de ses coéquipiers.

    Barredo trouve la faille
    Ce n’est qu’au kilomètre 68 que Carlos Barredo (QST) trouve la faille et distance le peloton. Plusieurs contre attaquants se sentent inspirés par ce mouvement, mais seul Markus Burghardt réussit à rejoindre Barredo, dans la descente suivant le col de Parménie (km 78). Quant à Romain Feillu (AGR), Mikel Astarloza (EUS) et Christophe Le Mével (C.A), ils font cause commune et passent l’essentiel de la journée dans la position inconfortable de « coureurs intercalés ».

    Burghardt, en pistard
    Le trio ne se retrouve jamais en position d’inquiéter Barredo et Burghardt, qui atteignent les 20 derniers kilomètres de course avec 4’25’’ d’avance, tandis que le peloton, mené par les CSC, ne s’affole pas des 10’ de retard qu’il accuse. Assurés de voir la capitale du Forez sans rencontrer d’éléments perturbateurs, les deux hommes de tête se préparent une longue explication finale qui débute dans la montée vers la Croix de Montvieux. Dans le dernier kilomètre, Barredo place la première d’une série d’accélérations, qui resteront toutes sans effet. Burghardt réagissant efficacement à toutes les attaques, Barredo dresse le constat de son impuissance : les deux hommes passent donc les trois derniers kilomètres à s’observer. Sous la flamme rouge, Barredo se place stratégiquement derrière son rival. A 200 m de la ligne, ils sont toujours quasiment à l’arrêt. C’est le moment que choisit Burghardt pour se lancer en puissance. Barredo ne parvient pas à contrer.

    Des points pour Freire
    Derrière, le sprint pour la troisième place est remporté par Romain Feillu (à 3’33’’ du vainqueur). Celui pour la 6ème place est pour Samuël Dumoulin, dans un groupe de 5 coureurs. Les points attribués pour la 11ème place à l’arrivée vont dans la cagnotte du maillot vert Oscar Freire, vainqueur du sprint du peloton devant Zabel et Hushovd.

    Voir les images:

    http://www.letour.fr/2008/TDF/LIVE/fr/1800/index.html

    http://www.letour.fr/2008/TDF/LIVE/fr/1800/index.html

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    http://www.letour.fr/2008/TDF/LIVE/fr/1800/index.html

    Voir la vidéo

    http://www.letour.fr/2008/TDF/LIVE/fr/1800/videos.html?target=126837

  • Un T. Rex à Paris au Muséum national d’histoire naturelle - Galerie de minéralogie

    Un T. Rex à Paris

    Le Muséum expose cet été, au cœur de la nef de sa galerie de minéralogie, un dinosaure exceptionnel, Trix, femelle Tyrannosaurus rex – âgée de 30 ans à sa mort mesurant 12,5 mètre de long et pesant pas moins de cinq tonnes –, dont le squelette magnifiquement conservé, nous vient tout droit du Montana, où il fut découvert et exhumé en 2013 !
    L’occasion de reconstituer la vie quotidienne de cet animal hors du commun, disparu il y a 67 millions d’années : son mode de vie, son alimentation, son anatomie et ses déplacements… Les chercheurs du Muséum, dans cette édition, retracent dans une fresque les contours de la vie d’un tyrannosaure sur le continent nord-américain à cette époque, la faune, la flore, les prédateurs. Fascinant !
    Qu’il soit présenté au Muséum cet été n’est pas étranger au fait, qu’au même moment, un nouveau Jurassic Park fleurisse sur les écrans de cinéma.

    Exposition au Muséum national d’histoire naturelle – Galerie de minéralogie, 
    du 06 juin au 02 septembre 2018

    44 pages - À paraître le 6 juin 2018 - Broché - 22 × 28.5 cm - EAN : 9791020404565

    https://www.beauxarts.com/produit/un-t-rex-a-paris/