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Catégories : La littérature

Eloge de Michel Deguy, la littérature en danger, par Francis Marmande


Commentaires

  • S'il y a un tabou à enterrer, c'est surtout celui d'une certaine conception de la culture, celle dont Francis Marmande se fait le champion. La culture conçue
    comme la propriété exclusive d'un petit cercle d'heureux élus, d'ayants droit, et ne pouvant être appropriée que selon les codes propres à cette secte d'initiés. Monsieur Marmande fabrique de toutes pièces un antagonisme entre moyens de communication modernes et tradition culturelle et dessert la cause de cette dernière en la présentant sous un jour à vrai dire fort peu sympathique.
    Sa façon de se présenter comme la victime d'une conspiration universelle dont la toile serait le centre nerveux est peu convaincante surtout quand il affirme se sentir obligé de "filer doux" avec celle-ci, lui qui ne ménage pas contre elle ses attaques constantes et répétées. En réalité, il profite et même abuse de l'extrême tolérance de nos sociétés postindustrielles.
    Si je partage son souci de profondeur culturelle et apprécie sa défense d'enseignements menacés, je doute que sa façon de s'y prendre serve la cause
    qui lui est chère. Un écrivain comme Valéry Larbaud
    se plaisait en son temps à citer des sources érudites, inconnues du plus grand nombre. Cependant, il le faisait avec subtilité, sans esprit de polémique, et donnait au lecteur l'impression d'être bienvenu dans sa bibliothèque.

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