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Catégories : Des anniversaires

30 e anniversaire de la mort de Maria Callas

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Maria Callas en 1963.
AP.

Callas, toujours vivante

Jean-Louis Validire.
 Publié le 14 septembre 2007
Actualisé le 14 septembre 2007 : 17h42

La commémoration du trentième anniversaire de la disparition de la grande soprano donne lieu, à travers le monde, à une série de manifestations et de publications qui montrent que le mythe est toujours vivant.

DIFFICILE de séparer le bon grain de l’ivraie dans la pro fusion d’hommages. Les larmes de crocodile plus ou moins intéressées rejoignent la peine des admirateurs sincères, mélomanes ou non, de celle qui fut l’une des grandes chanteuses du siècle dernier, mais aussi peut-être la dernière diva, dont la vie romanesque touchait le cœur des midinettes. Demain, 16 septembre, jour anniversaire de sa mort, la Mairie de Paris diffusera, à partir de 18h30, sur écran géant, quelques-uns de ses plus beaux concerts ainsi qu’un documentaire sur la vie de la diva qui vécut plus de quinze ans dans la capitale où elle décéda, dans son appartement de l’avenue Georges-Mandel.
Présenté par Ève Ruggieri, qui vient de publier, parmi beaucoup d’autres, une biographie de l’artiste (La Callas, Éditions Michel Lafon), cet hommage retracera les grands moments de sa carrière. Il s’ouvrira sur des airs de Carmen dans l’enregistrement du concert de 1962, à Londres, dirigé par Georges Prêtre, et s’achèvera par la projection du deuxième acte de Tosca de Puccini, dans la représentation donnée à Covent Garden, à Londres, en 1964. C’est en chantant cet opéra, le 5 juillet de l’année suivante, que Callas interpréta son dernier rôle sur scène. Elle avait dû, quelques mois plus tôt, en mai, quitter Norma au deuxième acte de la reprise à l’Opéra de Paris dans la production de Franco Zeffirelli, toujours sous la direction de Georges Prêtre.
En 1973, le ténor Giuseppe Di Stefano, qui avait été un de ses partenaires favoris, lui proposa de faire une tournée internationale de récitals qui fut un échec sur le plan artistique. La Callas s’enferma alors dans son appartement parisien, 36, avenue Georges-Mandel, en écoutant inlassablement ses enregistrements. La mort d’Aristote Onassis, en 1975, achèvera de la murer dans sa solitude.
La carrière artistique de la Callas, née Maria Kekilia Sofia Kalogheropoulos à New York, d’un couple grec émigré, le 2 décembre 1923, s’est doublée d’une vie sentimentale romanesque qui a beaucoup fait pour son succès auprès de l’opinion publique, plus sensible à ses peines de cœur qu’aux immenses possibilités de ses cordes vocales.
20 opéras complets enregistrés en studio
Découverte par le chef Tullio Serafin, aux arènes de Vérone en 1947, elle épouse peu après, en 1949, le patron d’une entreprise de briques et féru d’opéra, Giovanni Battista Meneghini. Dix ans plus tard, elle rencontre l’homme qui bouleversera toute sa vie, l’armateur milliardaire Aristote Onassis, avant qu’il ne la quitte pour Jackie Kennedy, la veuve du président des États-Unis assassiné, qui deviendra à son tour sa femme en 1968. Les amateurs de romans à l’eau de rose y trouveront leur compte d’autant plus qu’ils pourront faire aussi leurs choux gras de ses démêlés avec le directeur de la Scala et sa rivalité avec Renata Tebaldi.
Les mélomanes n’oublieront pas cette voix au timbre si particulier que le disque et le DVD rendent toujours présente. Une somme, rééditée chez EMI sous forme d’un coffret de 70 CD (99 euros), réunit l’ensemble des enregistrements studio de la cantatrice avec 20 opéras complets dont ses plus grands succès (Norma, Tosca, Lucia di Lammermoor). Réactif, comme à son habitude, Naxos propose un autre coffret de 24 CD d’enregistrements effectués avant 1950 et donc passés dans le domaine public (39,90 euros). Warner Classics présente, de son côté, un coffret de 6 CD (42 euros). 

Commentaires

  • Je ne suis pas une spécialiste de l'opéra mais cette femme me fascine...

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