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Catégories : Friedrich Caspar David

Caspar David Friedrich, l’espoir

Wanderer-above-the-Mists-Friedrich.jpg

Helmut BörschSupan, Caspar David Friedrich
Adam Biro éd.
208 p., 207 ill.,
dont 68 en couleur

Sous la lune, au bord de la Baltique, un crucifix se dresse sur un rocher nu où est posée une ancre… Un voyageur est debout sur un roc et domine la mer de nuages ; on le voit de dos… Un chêne aux branches torturées apparaît dans un paysage de neige… L’épave d’un bateau brisé et couchée sur une côte du Groenland. Sur un autre tableau, aujourd’hui disparu, on pouvait lire le nom du navire : “L’Espoir”.

Naufrage de l’espoir, monde glacé, rochers déchiquetés, vastes espaces déserts caractérisent souvent le monde de Caspar David Friedrich (1774-184O). Lui-même a décrit l’un de ses tableaux : “Un homme marche sur la grève, absorbé dans ses pensées. Il est vêtu de noir et des mouettes tournoient autour de lui en piaillant, angoissées…” Et le sculpteur David d’Angers a pu dire de lui : “Voilà un homme qui a découvert la tragédie du paysage.”

Cette tragédie du paysage n’est pas toujours totalement privée d’espérance. Helmut Börsch-Supan tente de le montrer. Il est certain que Caspar David Friedrich s’efforçait de transmettre un message chrétien, de voir dans la mort un passage vers la vie éternelle. Mais tout se passe comme si, dans la plupart des œuvres, le sentiment du tragique l’emportait sur la sagesse chrétienne.

En tout cas, ces œuvres constituent un moment important de l’histoire du paysage. Caspar David Friedrich sait qu’il se peint au moment où il figure les rochers, la plaine ou la grève. Il dit : “Le peintre ne doit pas seulement peindre ce qu’il voit en face de lui, mais aussi ce qu’il voit en lui. S’il ne voit plus rien en lui, qu’il cesse alors de peindre ce qu’il voit devant lui.”

Par Gilbert Lascault

http://laquinzaine.wordpress.com/2008/05/20/caspar-david-friedrich-lespoir/

Commentaires

  • oui !! l'espoir un mot qui donne envie d'avancer meme dans le brouillard à couper au couteau !! et comme le chantait le grand Léo en 1974 :

    "Dans le ventre des Espagnoles
    Il y a des armes, toutes prêtes, toutes prêtes
    Et qui attendent, et qui attendent, qui attendent

    Des oiseaux finlandais vêtus de habanera
    Des Vikings aux couteaux tranchant la manzanilla
    Des flamenches de Suède, brunes comme la cendre
    Des guitares désencordées et qui se pendent
    Des amants exilés dans les cloches qui sonnent
    La Mort qui se promène au bras de Barcelone
    Des taureaux traversés qui traversent l'Histoire
    Des soleils fatigués qui les regardent boire
    Un Orient de misère à la jota engloutie
    Les parfums de l'Islam crevant d'Andalousie
    Des pavés de flamenco aux gestes anarchiques
    Les rythmes du jazz-band pour les paralytiques
    Les tam-tams de l'Afrique à portée de guitare
    De l'eau fraîche et de l'ombre à jurer pour y croire
    Une rue de Madrid avec des fleurs fanées
    Un fusil de trente-six qui revient s'y traîner

    Dans le ventre des Espagnoles
    Il y a des armes toutes prêtes toutes prêtes
    Et qui attendent, et qui attendent, qui attendent

    Un accord de guitare au moment où l'on passe
    Un passeur langoureux avant le coup de grâce
    La bouteille à la mer dans un drugstore indien
    Un habit de lumière dans l'ombre du chagrin
    La fureur pensionnée qui se croit dans la rue
    Des chansons caraïbes qu'on a perdues de vue
    Des cigales fuyant le bruit des castagnettes
    Toutes les Amériques au fond d'une cassette
    Exécutées à l'aube avec la stéréo
    Le silence permis au-delà de Franco
    Des ailes de moulin plantées sur les maisons
    Don Quichotte qui passe à la télévision
    Une chaîne en couleur pour avaler tout ça
    Le sang avec la veine d'avoir la corrida
    Et cent mille danseurs sur la place publique
    Pour que Christophe Colomb découvre la Musique

    Dans le ventre d'une Espagnole
    Il y a l'espoir qui se gonfle et qui gonfle
    Et qui attend... Et qui attend...
    Manuel de Falla "

  • Merci des quelques vers déposés sur mon quai. j'y suis très sensible. Je découvre ton blog. J'aime beaucoup ce tableau qui me fait rêver. Merci et à bientôt

  • Je me souviens d'avoir écrit un poème à propos de ce tableau pour papier libre...
    Bon week-end dans le Sud-Ouest

  • Tu me poses une bonne question, il faudrait que je retrouve son titre.... Je vais chercher, mais je crois que ce serait plus rapide sur papier libre... Je regarde ça avant ce soir, maintenant je n'ai pas le temps mais je te tiens au courant

  • Voilà tu va ici :
    http://detente-en-poesie.over-blog.com/article-11451626-6.html#anchorComment

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