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Catégories : La littérature

L'esprit NRF souffle depuis 100 ans

Mohammed Aïssaoui
05/02/2009 | Mise à jour : 11:31 |
EXCLUSIF - La célèbre revue fête cet anniversaire avec un numéro exceptionnel où sont réunis des auteurs d'hier et d'aujourd'hui. Extraits en avant-première.
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Trois lettres qui sont synonymes de littérature. La NRF, c ent ans après sa naissance, reste la plus presti­gieuse des revues. Elle a hébergé dans ses colonnes les plus grandes signatures. « Ainsi, la revue a-t-elle pu accueillir en son sein de Claudel à Aragon ou de Proust à Artaud, celui qui porte l'habit et celui qui décoche les flèches », écrit Antoine Gallimard, PDG de la maison qui porte son nom et celui de son grand-père qui en fut le fondateur.

Ce numéro 588 de la NRF couronne un siècle de vie, de combat, de fureur littéraire. Il s'ouvre sur une présentation de la revue signée par Alban Cerisier, éditeur rue Sébastien-Bottin depuis une dizaine d'années (il publie Une histoire de la NRF, voir ci-dessous). On y trouve ensuite une conférence de ­Jacques Rivière qui explique le rôle de la revue dans la vie littéraire d'avant-guerre. Il y a aussi des pages superbes d'André Gide sur le fameux « esprit NRF », cette alchimie qui réunit des écrivains si différents : « Aucun credo ne régnait parmi nous, mais un égal amour de l'art, et, je puis dire, un égal désintéressement. » Après des extraits d'une savoureuse correspondance entre Jean Paulhan et Gaston Gallimard (le premier écrit au second, de Port-Cros, dans le Var : « Si vous promettiez de venir, on s'arrangerait pour écarter de l'île tous les écrivains »), on peut lire un entretien entre Jacques Réda, l'ancien rédacteur en chef, et l'actuel, Michel Braudeau.

La littérature contemporaine n'est pas oubliée. Ludovic Escande, jeune éditeur chez Gallimard, explique la démarche : «Nous avons souhaité instaurer un dialogue imaginaire entre des écrivains d'aujourd'hui et ceux qui, hier, participèrent au rayonnement de la NRF.  » Sylvain Tesson répond ainsi à Joseph Delteil, Vincent Delecroix à Michel Leiris, Cécile Guilbert à Paul Morand, Marie NDiaye à Ionesco, Jonathan ­Littell à Maurice Blanchot… C'est brillant et mordant, comme ce texte musclé où Stéphane Audeguy prend à parti André Malraux, à propos de Lettres d'un Chinois (mai 1926). Le jeune romancier n'hésite pas à déboulonner la statue du grand homme : «Malraux est le type même de l'Intellectuel à Majuscule (…). Il n'a que vingt-quatre ans et il se prend déjà pour André Malraux.» La NRF, cent ans, et toutes ses dents.

La Nouvelle Revue française dirigée par Michel Braudeau Gallimard, 400 p., 19,50 €. À paraître le 12 février.

http://www.lefigaro.fr/livres/2009/02/05/03005-20090205ARTFIG00417-l-esprit-nrf-souffle-depuis-100ans-.php

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La catégorie "Littérature"

Lu dans la presse le 5 février 2009

Commentaires

  • Tu travailles énormément , tant et tant que j'ai du mal à suivre. J'ai mon RV habituel du mercredi, je reviens sur ton blog au retour ..bises

  • C'est bon, on a un an pour souhaiter un bon anniversaire à la NRF

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