Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Catégories : Baudelaire Charles

Drouot Richelieu Le mardi 1 décembre 2009

les fleurs du mal.jpg

Le 1er  décembre à Drouot Richelieu, la société de ventes volontaires Gros & Delettrez dispersera le fonds Aupick – Ancelle. Cette collection autour du poète Charles Baudelaire laisse stupéfait le spécialiste comme le profane.  

LOT n°80
Exemplaire de Narcisse ANCELLE BAUDELAIRE Charles.
Les Fleurs du Mal. Paris, Poulet-Malassis et de Broise, 1857, in-12 relié demi-basane vert foncé avec filets dorés sur les plats, dos à cinq nerfs, tête dorée. Edition originale. Exemplaire offert par Baudelaire à son conseil judiciaire Narcisse Ancelle, portant la dédicace : A N. Ancelle, Témoignage d'amitié. Ch. Baudelaire. Les relations entre les deux hommes furent, toute leur vie durant, très difficiles. Après avoir été considéré comme ami de la famille, Baudelaire dut «subir» Ancelle comme son conseiller judiciaire. Leurs rapports devenaient, de ce fait, plus ambigus, Baudelaire lui reprochait toujours ses réticences et son retard à lui envoyer de l'argent, argent qui joua un rôle essentiel dans le mal-être du poète. C'est au fil du temps que leurs relations évoluèrent, Baudelaire comprenant alors les problèmes relationnels qu'il causait à Ancelle et à sa mère. C'est ce qui donne toute sa valeur au «Témoignage d'amitié» de la dédicace. Le présent exemplaire possède en outre six corrections marginales, au crayon, de la main de Baudelaire. La première située dans la Dédicace à Théophile Gautier : «au parfait magicien es langue française» corrigé deux fois «au parfait magicien es langues françaises». La seconde, p.29, dans le poème «La Muse vénale», au vers 11, le «s» de «guères» a été barré. En page 43, dans le poème «Dom Juan eux enfers», vers 11, «errants sur le rivage» a été corrigé trois fois en «errant sur les rivages». En page 110, dans la seconde partie du poème «Le Chat», au second vers, «sort au parfum» a été corrigé en «sort un parfum». En page 217, dans le poème «Le Reniement de Saint-Pierre», au vers 4 de la première strophe, «il s'endort aux doux bruit», le x de «aux» a été barré. A la strophe suivante, au vers 8, «les Cieux ne s'en sont...» le «c» de «cieux» a été remplacé par un D majuscule souligné trois fois, pour former «les Dieux ne s'en sont...» Il est à noter que l'exemplaire de Delacroix récemment vendu, ne possédait que trois corrections, celle de la dédicace et de l'importante faute de Cieux pour Dieux n'était pas corrigé par le poète. Ancelle a également annoté, au crayon, son exemplaire de plusieurs mentions telles que «Beau» ou «Beau vers», exprimant son goût pour certaines poésies comme «Bénédiction», «L'Ennemi», ou «Parfum exotique». Il a encore marqué d'un «Condamné», les poèmes qui furent frappés d'interdiction, se trompant toutefois pour « Le Vampire». La table des matières est également très annotée, par des croix pour certains poèmes, des «C» pour les pièces condamnées et par des soulignures pour d'autres. Exposition: Petit-Palais. 1968.
Estimation : 120 000 - 150 000 €

La richesse de ces documents, bien que connus déjà (notamment grâce à une exposition datant de 1957 à la Bibliothèque Nationale et une exposition au Petit Palais en 1968) provient autant de leur caractère exceptionnel à chacun que de l’unité sous laquelle ils se présentent. En effet toutes ces pièces n’ont, et ce depuis la mort du poète, jamais été dispersées.

Elles se sont transmises de génération en génération de Baudelaire lui-même à sa mère, madame Caroline Dufays, Veuve Aupick, à Maître Narcisse Ancelle, ami et homme de biens du poète, puis à ses descendants.

Il est donc possible aujourd’hui de découvrir ou redécouvrir une partie de l’oeuvre et de la vie de Charles Baudelaire, ce dandy romantique combien de fois accusé d’immoralité, à travers des documents administratifs, mais aussi et surtout de sa correspondance familiale, amicale ou professionnelle, ainsi que des livres de sa bibliothèque.

 -  Une édition originale des Fleurs du Mal envoyée par Baudelaire à Narcisse Ancelle, estimé 120 000 / 150 000 €

-   La fameuse lettre dite du Suicide, sans doute une des plus importantes lettres de la vie de Baudelaire, estimée 50 000 / 75 000 €

-   Le dictionnaire qu’il utilisa pour traduire Edgar Allan Poe, qui  sera estimé 30 000 / 40 000 €…

Seront donc dispersés environ 200 lots regroupés sous trois grandes catégories :

Tout d’abord tout ce qui est correspondance : 30 lettres autographes signées de Charles Baudelaire, les lettres qu’il a reçues de Victor Hugo, Delacroix, Flaubert, Manet, Barbey d’Aurevilly, Poulet-Malassis…

Ensuite des documents administratifs et comptables variés qui ont ponctué les vies de Baudelaire et de ses proches tels l’extrait de baptême de Baudelaire et son acte de décès, l’inventaire de ses biens qui asuivi sa mort, le contrat de mariage de ses parents, l’extrait de mariage du Général Aupick et Caroline Dufays.

Enfin la dernière catégorie de lots regroupe tout ce qui est photographies et livres provenant des bibliothèques de Charles Baudelaire, Caroline Aupick et Narcisse Ancelle.

 

Expositions publiques :
Lundi 30 novembre 2009 de 11h à 18h
Mardi 1er décembre 2009 de 11h à 12h

Vente à Drouot Richelieu :
Mardi 1er décembre  2009,  salle 9

SVV Gros & Delettrez - 01 47 70 83 04
Contact étude : Henri GrosTél. : + 33 (0)6 07 69 96 75
Email : henri.gros@gros-delettrez.com

Expert :
Cabinet d’expertises VALLERIAUX
01 43 72 60 37 - contact@valleriaux.com

http://www.drouot.com/default.html?bpage=articles.Communiques&id=1975

 

Les commentaires sont fermés.