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Catégories : L'art

Seize trésors de l'art religieux restitués par la PJ

Par Christophe Cornevin
30/06/2010 | Mise à jour : 18:49

Selon l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels, il s'agit d'une des plus importantes affaires de pillages d'églises jamais réalisées.
Selon l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels, il s'agit d'une des plus importantes affaires de pillages d'églises jamais réalisées.

Il s'agirait d'une des plus importantes affaires de pillages d'églises jamais mises au jour.

Une Vierge à l'enfant sculptée au XIIe siècle, une tête de Saint-Pierre en bois polychrome du XVe, un Christ en croix remontant au Moyen-Âge mais aussi une très précieuse Vierge enlevée de son église de Meillers (Allier) ou encore un admirable panneau latéral en pierre taillée dérobée à Fécamp (Seine-Maritime)...

Pas moins de seize œuvres d'art cultuelles, d'une valeur inestimable et classées au titre des monuments historiques, ont été restituées mercredi après-midi à Nanterre (Haut-de-Seine), au siège de la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) à une douzaine d'élus venus de toute la France.

Ces trésors nationaux font partie du butin dérobé par un cambrioleur solitaire entre mai 2007 et juin 2008 dans des églises d'Auvergne, de Haute-Normandie, de Champagne-Ardennes et du Limousin.

Le voleur présumé, Rachid M., âgé d'une trentaine d'années et connu pour des faits similaires, agissait en solitaire. Écumant les églises des villes et des campagnes, il repérait les plus belles pièces artistiques avant de les voler. Selon un dernier bilan, il aurait pillé une quarantaine d'objets d'art au préjudice d'une trentaine de communes. Une autre partie de son butin a été retrouvé en Belgique, grâce à la réactivité de la police judiciaire fédérale de Bruxelles.

N'hésitant à agir en plein jour, il a décapité ou descellé grossièrement les statues de leur socle, avant de les négocier clandestinement à des marchands parisiens ou les écouler en Belgique.

Selon l'Office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC), qui a centralisé les investigations dans le cadre d'une commission rogatoire réalisée par un magistrat du Havre, il s'agit d'une des plus importantes affaires de pillages d'églises jamais réalisées.

Depuis 2007, policiers et gendarmes constatent environ 200 vols par an dans les églises françaises. Dans le lot, les vols de «trésors», mieux protégés et inventoriés sur des bases de données, sont assez rares.

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