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Catégories : CE QUI M'ENERVE/ce que je n'aime vraiment pas

Déplorable:Sex and the mommy

 

Le “mommy porn” se développe aux États-Unis avec le roman érotique “Fifty Shades of Grey”, d' E. L. James

Sex and the mommy Photo AP

La trilogie Fifty Shades of Grey sort en France le 17 octobre.

Ébullition dans l’édition outre-Atlantique : l’ovni qui bat tous les records de vente au point de dépasser Harry Potter est une trilogie érotique sur fond de sadomasochisme soft ! Les fans de Fifty Shades of Grey ? Principalement des mères de famille... Enquête sur l’émergence d’un drôle de genre littéraire : le mommy porn.

Depuis quelque temps, les femmes qui poussent la porte de Good Vibrations, sex-shop situé au cœur du quartier financier de San Francisco, ne se ruent plus sur Jack the Rabbit, le sex-toy popularisé par la série Sex and The City. Elles jettent plutôt leur dévolu sur des menottes ornées de froufrous en organdi et tissu satiné (18 dollars la paire). Depuis la sortie de Fifty Shades of Grey, « les kits de bondage pour débutants s’arrachent comme des petits pains », assure Carol Queen, sexologue chez Good Vibrations. Vendue à vingt millions d’exemplaires aux Etats-Unis – et à trente et un millions si l’on inclut les ventes réalisées à l’étranger (le livre sort en France le 17 octobre sous le titre Cinquante Nuances de Grey) –, cette trilogie raconte l’histoire d’Anastasia Steele, étudiante naïve et vierge qui, au lieu de dénicher le prince charmant, tombe amoureuse de Christian Grey,

jeune homme sublime et richissime, au passé trouble, qui la convertit aux joies et peines du sadomasochisme dans sa red room of pain, la chambre des supplices, en rêvant de sexe « normal. » L’incroyable succès de cette saga soft porn a consacré l’avènement aux États-Unis d’un nouveau genre littéraire, le mommy porn (« porno pour maman »), les mères de famille constituant le gros de ses lectrices. Cinq raisons permettent d’expliquer le phénomène autour de ce roman, dont la prose ne diffère guère de celle d’un roman Harlequin (menottes et cravache en plus).

Le sadomasochisme n’est plus un tabou

L’auteur de Fifty Shades, E. L. James (de son vrai nom Erika Leonard), est une Anglaise de 49 ans, mère de deux adolescents, ex-cadre dans une chaîne de télévision, qui ignorait tout du sadomasochisme avant d’écrire sa trilogie et qui confie avoir fait son éducation sexuelle grâce à Wikipedia, comme son héroïne, Anastasia. Au pays de Lady Gaga, mais aussi du puritanisme, le sigle BDSM (bondage, domination, soumission, masochisme), réservé il y a peu encore à un public d’initiés, a fait son entrée dans le vocabulaire des mères de famille, grandes consommatrices de romans à l’eau de rose (la numéro un américaine, Nora Roberts, a vendu plus de quatre cents millions de ses romances). Les ventes en ligne d’accessoires BDSM enregistrées par Good Vibrations ont augmenté de 300 % en quelques mois. « Jamais le BDSM n’a été aussi populaire », assure Susan Wright, porte-parole de la National Sexual Freedom Association (association qui milite pour la liberté sexuelle).

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