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Catégories : Des anniversaires

50 ans de contraception

Mardi 24 avril à 20h35, Arte diffusera deux documentaires sur les usages actuels de la pilule. La chaîne célèbre ainsi les 50 ans de ce moyen de contraception, autorisé en France en 1967 par la loi Neuwirth, qui fut officiellement appliquée à partir de 1972...

Utilisée aujourd'hui par près de 58 % des Françaises, la pilule fête ses 50 ans cette année. Dans L'Histoire n°318, Lucien Neuwirth, dont le nom reste associé à la loi de 1967, revenait sur un combat qui a occupé vingt ans de sa vie. Extrait.

L’Histoire : Votre nom est associé à la loi du 29 décembre 1967 légalisant la contraception. Qu’est-ce qui vous a amené à ce combat ?

Lucien Neuwirth : Un flirt ! C’était en juin 1944, à Londres. J’avais rejoint les Forces françaises libres aux côtés de De Gaulle. Un soir, j’avais un rendez-vous amoureux avec une femme soldat. Nous nous sommes retrouvés à Hyde Park. C’était une magnifique fin de journée, très douce. La jeune femme m’a glissé quelque chose dans les mains : une pilule. Plus exactement, un contraceptif effervescent. J’étais abasourdi.
L’Angleterre était alors incroyablement en avance dans ce domaine. Il y avait des affiches dans les rues qui proclamaient : « Les maladies vénériennes sont une ombre sur votre bonheur. » Tandis qu’en France on en était resté à la loi de 1920, qui assimilait la contraception à un crime ! L’acte sexuel était encore considéré comme servant à procréer, point. Une affirmation confortée par la perte d’un million d’hommes après la guerre. L’heure était au repeuplement : il était hors de question de songer à la contraception.

L’H. : Mais vous, vous y songiez...

L. N. : Je n’ai pas l’habitude d’abandonner ! Lorsque je suis devenu conseiller municipal de Saint-Étienne, en 1947, j’avais 24 ans et de l’énergie à revendre. Un jour, une femme arrive à ma permanence. Elle était enceinte jusqu’aux dents. Elle se frappait le ventre en criant : « Je le mets où ? Dans le tiroir de la commode ? » A ce moment, j’ai repensé à la rencontre à Hyde Park. Et j’ai mesuré encore l’absurdité de nos lois. Il fallait autoriser la contraception. C’était une certitude...

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Pour lire l'entretien de Lucien Neuwirth en intégralité :

L'homme par qui la pilule vint aux femmes, par Clara Dupont-Monod, L'Histoire n°318, p. 16.

Pour en savoir plus sur le sujet :

"Mon corps est à moi". La société sans contraintes, par Jean-Michel Gaillard, L'Histoire n°276, p. 44.

"Maintenant, c'est la femme qui décide", par Elisabeth Badinter, L'Histoire n°277, p. 56.

La bataille des moeurs, par Janine Mossuz-Lavau, Les Collections de L'Histoire n°14, p. 70.

La "révolution sexuelle" a-t-elle eu lieu ?, par Séverine Nikel, Les Collections de L'Histoire n°5, p. 104.

La contraception autrefois, par Philippe Ariès, L'Histoire n°1, p. 36.

http://www.histoire.presse.fr/web/la-une/50-ans-de-contraception-24-04-2012-45385

Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure(inspirée par ce que j’aime, donc par ce blog) et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog

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