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Catégories : L'économie

Ce que les salariés acceptent pour éviter un plan social

Par Christine Lagoutte Mis à jour le 12/11/2012 à 10:49 | publié le 09/11/2012 à 23:28 Réactions (102)
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SONDAGE - Les salariés sont prêts à des concessions sur les salaires et le temps de travail pour échapper à des suppressions de postes, selon l'Observatoire social de l'entreprise, réalisé pour le CESI par Ipsos-Logica Business Consulting, en partenariat avec Le Figaro.

Les salariés sont-ils prêts à faire des concessions pour éviter un plan social dans leur entreprise? À cette question posée par le cinquième Observatoire social de l'entreprise mis en place par Ipsos pour le Cesi, en partenariat avecLe Figaro, les salariés répondent oui à une forte majorité. Ils sont prêts à se mobiliser et affirment être disposés à des «concessions fortes»: 64% accepteraient par exemple de renoncer aux 35 heures, 59% un gel du salaire et 54% se disent ouverts à des périodes de chômage partiel. Ils sont en revanche moins disposés à baisser - même légèrement - leur salaire, avec 32% seulement d'avis favorables.

Cette mobilisation des collaborateurs s'explique par l'amplification des effets de la crise sur l'emploi. Pour eux, cela rime dans leur quotidien avec le non-remplacement des départs (44%), l'arrêt de CDD ou de missions d'intérim (43%) et, bien sûr, le gel des embauches (43%). «Près d'un salarié sur cinq indique avoir observé dans son entreprise une recrudescence de licenciements économiques individuels ou de plans sociaux», souligne Étienne Mercier, directeur adjoint du département opinion Ipsos Public Affairs.

Cette mobilisation du personnel est révélatrice d'une montée forte de la peur du chômage parmi la population salariée. À cet égard, l'Observatoire ­social de l'entreprise est sans appel: 61% des salariés interrogés estiment qu'ils connaîtront probablement une période de chômage au cours de leur carrière (un quart dit que cela lui arrivera «certainement»). «Plus d'un salarié sur cinq juge même qu'il existe une importante probabilité qu'il connaisse une période de chômage dans les deux prochaines années», précise Étienne Mercier. Les femmes (29%), les seniors (30%) et les personnes travaillant dans des petites structures (34%) se montrent les plus inquiets.

Dans ce contexte bien noir, l'Observatoire social de l'entreprise a cherché à savoir si les salariés travaillent davantage et mieux leur «employabilité», pour être capables de rebondir en cas de crise et de perte de leur emploi. Aux yeux des salariés, «avoir les capacités et les compétences permettant de changer de poste ou de secteur d'activité» est le critère numéro un pour retrouver un emploi (70%), devant les relations ou le réseau (53%). «La formation initiale ne semble plus aujourd'hui suffire pour trouver ou retrouver un emploi, en particulier quand l'âge des salariés avance: si 30% des moins de 40 ans considèrent qu'avoir des diplômes est un atout important pour trouver un emploi, seuls 23% des 40 ans et plus pensent de même», observe le responsable d'Ipsos.

Capacité à rebondir en se formant

Pour autant, les salariés n'agissent pas assez pour «cultiver» ces fameuses compétences et donc cette «employabilité» indispensable pour rebondir. Selon l'Observatoire, «seule une minorité d'entre eux consulte régulièrement les offres d'emploi pouvant les concerner (22%) et soigne ses relations à l'intérieur de l'entreprise (26% le font régulièrement) ou en dehors de l'entreprise (seuls 17%), y compris via les réseaux sociaux professionnels (seuls 7% le font régulièrement)».

La raison est peut-être à rechercher dans une «autoévaluation» assez élevée de leur employabilité, qui ne correspond pas toujours à la réalité: 78% considèrent par exemple qu'ils disposent de qualités professionnelles et d'une expérience recherchées dans leur domaine d'activité; 51% pensent en outre que les formations professionnelles dont ils ont pu bénéficier leur permettent de rester au fait des ­innovations dans leur domaine d'activité. Ils se montrent en revanche plus prudents (et réalistes?) sur leurs capacités à sortir de leur champ actuel d'activité, puisque seuls 40% estiment que, s'ils le souhaitaient, il leur serait plutôt facile de trouver un emploi dans une entreprise évoluant dans un secteur différent du leur.

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Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure(inspirée par ce que j’aime, donc par ce blog) et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog

 

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