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Catégories : Lyon(Rhône,69:études,travail)

"Rendez-moi ma Fête des Lumières!"

 

Par (Express Yourself), publié le10/12/2012 à 18:56, mis à jour à 19:12

"Etaler le 8 décembre sur quatre jours, c'est un truc d'hérétique", s'agace notre contributrice Marie-Caroline Missir, journaliste chef des infos à L'Express. Cette lyonnaise d'origine déplore l'évolution, année après année, d'une fête autrefois confidentielle.

"Rendez-moi ma Fête des Lumières!"

LYON- "Il y a une vingtaine d'années, les lyonnais mettaient discrètement sur leur fenêtre un petit lumignon. Nous seuls savions ce que ça voulait dire", se souvient notre contributrice. Depuis, la Fête des Lumières a pris de l'ampleur.

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Quatre millions de visiteurs, quatre jours de festivités, un événement internationalement prisé: la Fête des Lumières, ce n'est plus ce que c'était. Et ça n'a plus grand-chose de lyonnais. 

Parce que le lyonnais, si chauvin soit-il, aime la discrétion et fuit l'ostentation. En bonne lyonnaise, exilée dans la capitale, je veux plaider pour un retour aux origines. Certes, la Fête des Lumières a permis de parler de Lyon autrement que pour le saucisson ou les bouchons, mais où est passée l'âme du 8 décembre? 

Pour commencer, le 8 décembre ce n'est pas le 9, le 10 ni le 7. C'est le 8. Point final. Etaler le 8 décembre sur quatre jours, c'est un truc d'hérétique. 

Ensuite, le 8 décembre, pour tous ceux qui sont nés dans les années 70, consiste surtout à essayer de glisser un lumignon dans un pot de yaourt en verre pour les installer sur sa fenêtre. Tout lyonnais qui se respecte saura de quoi je parle. L'opération suppose surtout une consommation effrénée de laitages d'une marque bien connue, des semaines durant. Et tout lyonnais qui se respecte en garde une sainte horreur des yaourts nature. 

Le 8 décembre, à l'origine, c'est une histoire de peste noire et de Vierge Marie 

Il y a une vingtaine d'année, le 8 décembre était une fête pour initiés. L'idée que l'on puisse en parler dans les medias nationaux à grand renfort de communication et d'opération touristique était inenvisageable. Cela nous conférait, à nous lyonnais, une aura de mystère, un lien invisible et sacré, bien au delà du Parc de la Tête d'Or. Tous les lyonnais, partout dans le monde, mettaient discrètement sur leur fenêtre un petit lumignon. Et nous seuls savions ce que ça voulait dire. 

Le 8 décembre dans les années 80 c'était l'occasion de manger des merguez et des marrons chauds, avec, les bonnes années, un concert de Jean-Michel Jarre. Personne ne savait ce que c'était, hormis de la Croix-Rousse à Bellecour, et c'était très bien comme ça.  

Enfin, le 8 décembre, à l'origine, c'est une histoire de peste noire et de Vierge Marie. Cela n'a pas grand-chose à voir avec les plasticiens branchés et les cars de touristes australiens. Tous les lyonnais le savent: oui, la ville a été sauvée de la grande peste par la maman du petit Jésus (qui à Lyon est aussi un saucisson). Et c'est pour cette raison qu'un grand "Merci Marie" en lettre capitale est allumé aux pieds de la Basilique de Fourvière....J'ai longtemps cru que c'était moi qu'on remerciait. 

http://www.lexpress.fr/culture/rendez-moi-ma-fete-des-lumieres_1197477.html?xtmc=les_lumières_de_la_ville&xtcr=3

Je précise que cet article n'est pas de moi (lien vers la page citée et si possible son auteur)mais que je suis auteure(inspirée par ce que j’aime, donc par ce blog) et que vous pouvez commander mes livres en cliquant sur les 11 bannières de ce blog

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