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Lire Paul Valéry, chaque matin dès l'aube

Par Yann MoixMis à jour le 13/06/2013 à 12:23 Publié le 12/06/2013 à 11:32 L'émerveillement est la clef de tout: zone de rencontre entre la parole et le réel engendré par cette parole. Le jeune Schefer, hébété, découvre adolescent l'œuvre tératologique de Paul Valéry. Une œuvre qui, aujourd'hui encore, à la fois par l'altitude de sa pensée et par la précision de sa langue, n'a aucun équivalent. Une œuvre, surtout, destinée à elle-même, tournée tout entière vers sa nécessité interne, vers sa gratuité absolue. Une œuvre qui, sans conteste, ne fut pas conçue pour être publiée - une œuvre qui, peut-être, ne fut point écrite pour être lue. Valéry s'inventa un double éthéré, pur esprit, à l'ectoplasmique biographie: Monsieur Teste. C'est cet aberrant et mystérieux avatar qui trouble, étonne, fascine encore Schefer. Ce petit livre n'est pas un simple hommage à ce géant de la littérature engoncé de nos jours dans un marbre oublieux, comme enseveli sous sa propre gloire. Qui lit Valéry? Personne. On a tort: comme chez tous les très grands écrivains, on reconnaît la griffe valéryenne à l'humour vertigineux qui visite sa prose, mais aussi sa poésie. http://www.lefigaro.fr/livres/2013/06/12/03005-20130612ARTFIG00354-lire-paul-valery-chaque-matin-des-l-aube.php?cmtpage=0

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