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Alessandro Benetton : l’étoffe en héritage

Le fils de Luciano reprend la direction de Benetton et renoue avec les campagnes de pub choc

Par Isabelle Girard

Manque description Photo Frédéric Stucin

Alessandro Benetton est à la tête du groupe depuis avril 2012.

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Outsider tendance golden boy (Harvard, Goldman Sachs), Alessandro, fils de Luciano Benetton et à la tête du groupe familial depuis un an, renoue avec la tradition maison : les pubs chocs.

L’homme a la douceur d’un pastel. Regard bleu lagune, jean délavé, cheveux vaporeux comme une barbe à papa, voix sourde presque effacée : Alessandro Benetton, 49 ans, qui a succédé il y a un an à son père, Luciano, à la tête de Benetton, a quelque chose d’un archange descendu d’une fresque de la villa Minelli de Ponzano Veneto (Trévise), une fastueuse demeure prépalladienne du XVIe siècle restaurée par les Benetton, qui en ont fait le quartier général du groupe. Il a embrassé ses nouvelles fonctions avec le flegme du bobo new-yorkais qu’il fut lorsqu’il travaillait chez Goldman Sachs, qu’il allait au bureau à bicyclette, qu’il mangeait des hamburgers dans Central Park et carburait à l’eau plate. « La seule erreur que je puisse commettre aujourd’hui, c’est d’aller trop vite », répète-t-il comme un mantra.

Les héritiers ont deux choix possibles. Soit ils clonent leur père dès le berceau, soit ils s’en affranchissent pour mieux revenir comme outsider. C’est le chemin qu’a choisi Alessandro Benetton. « J’ai pris la tangente et cela m’a appris la patience. Je suis parti aux États-Unis, j’ai étudié à Harvard, travaillé dans la finance, puis je suis revenu à la maison, et aujourd’hui me voilà président du groupe Benetton. » Comme sauveur  ? « Disons plutôt comme le nouvel architecte d’une marque qui ne m’a pas attendu pour exister. » Elle a, en effet, été créée par son père, devenu très tôt chef de clan à la mort du sien, Leone Benetton, qui louait des voitures et vendait des bicyclettes. La mère, Rosa, est malade. C’est la petite sœur, Giuliana, qui se met à tricoter des pulls qu’elle vend en faisant du porte-à-porte. Elle a 12 ans et se débrouille très bien, ce qui donne au grand frère, Luciano, l’idée de quitter l’école et de développer ce petit business. C’était en 1965. Toute la famille était impliquée dans l’affaire. Un demi-siècle plus tard, elle y est toujours : les trois générations représentent aujourd’hui quarante personnes dans le groupe.

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