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Jack-Alain Léger, du bouc émissaire au mythe romantique

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On s'apercevra bientôt, on commence déjà à s'apercevoir que Jack-Alain Léger, romancier, poète, essayiste et musicien, enfermé dans sa solitude, totalement ruiné et atteint dans sa prodigieuse verve créatrice par l'aggravation d'une maladie nerveuse héréditaire, a donné à son suicide un tout autre sens qu'un cri de désespoir. Sans doute, l'écart était-il devenu trop grand entre la misère dans laquelle il se voyait tomber et la période où il était fêté dans les salons parisiens - au temps de Mon premier amour, qui fut porté au cinéma avec Anouk Aimée, et de l'éclatant succès de Monsignore, en 1976, roman prémonitoire dans lequel il avait décrit avec six ans d'avance l'affaire vaticane de la loge P2, impliquant une éminence, Mgr Marcinkus. Ces années fastes passées, les invitations qui se font rares, le téléphone qui ne sonne plus, lui ont inspiré en 1990 un livre poignant, Les Souliers rouges de la duchesse, en référence à la scène du Côté de Guermantes où Swann comprend que la toilette de sa noble amie compte plus pour celle-ci que l'annonce de sa propre mort.

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