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Adultère de feu

Virginie BLOCH-LAINÉ 4 septembre 2013 à 19:06

Bonnes manières et jambes en l’air dans une parodie à deux visages de David di Nota

Il arrive que les hommes et les femmes s’offrent des gâteries comme on offre un verre à un invité, parce que cela se fait. C’est le cas des personnages de Ta femme me trompe. Jouissant «péniblement» quand ce n’est pas carrément le fiasco, le journaliste héros de ce roman bref et drôle se voit proposer «une petite pipe» qu’il décline poliment («J’ai préféré attendre un peu»). Il «savonne l’entrejambe» d’une partenaire comme il ferait la vaisselle en devisant de tout et de rien, ou demande à une autre, aussi poliment : «Puis-je te lécher ?» Il s’emballe pour des femmes libres et modernes. Pour Isabelle, par exemple, «qui avait une passion pour la vie». «Chose assez rare pour être signalée, elle regardait des films érotiques toute seule.» Pendant l’amour, elle guide son amant : «Je te préviens, si tu continues comme ça, je vais jouir.»«Quel est le problème ?» lui répond le héros. Oui, quel est le problème ?

Serre-tête. David di Nota, l’auteur, s’amuse, et nous le suivons avec beaucoup de plaisir. Sans massacrer ses personnages, pour lesquels il a de la sympathie, il joue avec les idées reçues et les codes sociaux qui parasitent les rencontres, la sexualité et le discours sur la sexualité que le roman parodie.

http://www.liberation.fr/livres/2013/09/04/adultere-de-feu_929427

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