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La croissance américaine revue à la hausse au deuxième trimestre

 

Par Karl de Meyer | 30/08 | 06:00
 

Le PIB a progressé de 2,5 % en rythme annualisé au deuxième trimestre.

La croissance américaine a été plus élevée au deuxième trimestre que ne l'a calculé le département du Commerce dans sa première évaluation. Le PIB a progressé de 2,5 % en rythme annualisé, et non de 1,7 % comme on le pensait jusque-là. L'économie a donc avancé plus de deux fois plus vite qu'au cours du premier trimestre (1,1 %). Cette réévaluation s'explique essentiellement par un fort rebond des exportations (8,6 %), après un repli de 1,3 % au premier trimestre. L'autre facteur important, au deuxième trimestre, a été la reconstitution des stocks. La consommation des ménages a continué à augmenter (+1,8 %) mais moins vite qu'au premier trimestre (2,3 %). Les Américains achètent notamment des biens durables (voitures, appareils électroménagers).

Reste à voir quelle lecture la banque centrale va faire de cette nouvelle estimation de la croissance. La Fed doit décider d'ici à trois semaines si elle commence à replier son « assouplissement quantitatif », qui consiste à acheter chaque mois pour 85 milliards d'obligations d'Etat et d'actifs immobiliers titrisés. C'est moins la croissance des derniers trimestres qui l'intéresse que les prévisions de croissance du second semestre. Or, selon les analystes de Mizuho, le surcroît de croissance du deuxième trimestre pourrait bien s'inscrire au détriment de la croissance du troisième trimestre.

Selon eux, les performances à l'exportation sont volatiles et les phénomènes de « restockage » du printemps pourrait conduire à un ralentissement de la production au troisième trimestre. Sur le front de l'emploi, la tendance est bonne, et l'inflation est toujours contenue. Enfin, le marché immobilier envoie des signaux contradictoires. Il se relève, certes, mais le nombre de ventes de maisons neuves a plongé de 13,4 % en juillet, la plus forte chute en trois ans. Les taux d'intérêt sur les prêts immobiliers se tendent. Un tableau mitigé, donc, qui entretient le flou sur la décision de la Fed.

Karl De Meyer, Les Echos
Bureau de New York

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