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Impression soleil levant" de Claude Monet

La collection "Le Musée du Monde" décrypte les chefs-d'oeuvre des grands peintres. Pour ce premier volume, hommage à Claude Monet et au soleil rougeoyant du Havre, devenu, sous le pinceau de l'artiste, une "impression" inoubliable. . Il suffit parfois d'un détail pour marquer la mémoire à jamais. L'astre rougeoyant de Monet, se reflétant dans le port du Havre, est de ces petits quelque chose qui font mouche. Capté sur le vif par le peintre, il irradie la toile, la frappe de son empreinte pour y camper l'atmosphère diffuse d'un matin brumeux. Cette reproduction d'une « impression » va ouvrir la voie à un courant majeur de l'art et lui donner son nom.

LE MONDE | 03.10.2013 à 12h40 • Mis à jour le 03.10.2013 à 15h17 | Christophe Averty

Une surprise, un regard, un détail qui retient l'attention, et voici la curiosité en alerte. Si on ne peut la contraindre, elle s'éduque, se nourrit et se transmet, ouvrant une à une les portes d'univers méconnus. Le Monde est curieux. Avec la collection "Le Musée du Monde" qui commence aujourd'hui, il vous ouvre son musée imaginaire. Celui-ci rassemble les chefs-d'oeuvre des plus grands artistes pour le plaisir de les voir de plus près, de les comprendre et de mieux les aimer. En vous faisant plonger dans les couleurs vibrantes et lumineuses des intérieurs d'un certain Vermeer, nous vous invitons aussi à partager la quiétude et le labeur d'un atelier, où l'artiste, en broyant ses couleurs, découvre et invente. Car tout chef-d'oeuvre porte en lui une vie de travail, de passions, de recherches, dans un temps qui n'est pas le nôtre. La collection "Le Musée du Monde", tel un miroir des plus belles expositions et des plus belles galeries, jette ce pont entre les maîtres du passé et notre regard actuel.

UN ARTISTE ET SON CHEF-D'OEUVRE SE LIVRENT

En explorant les petits détails qui dévoilent un homme, son oeuvre et son époque, nous découvrons les colères et les obsessions de Michel-Ange, l'habile lucidité de Goya, la hardiesse pointilleuse de Klimt, la poussière diffuse des toiles de Vélasquez, les chancelants éclats de De la Tour. Chaque semaine, avec les éditions Scala, un artiste et son chef-d'oeuvre se livrent à nos yeux. Une occasion rare d'affûter son regard, de laisser libre cours à sa curiosité et à sa soif de connaissance, comme nous le proposent tout au long de l'année les expositions des musées. L'enquête que Le Monde a menée confirme combien la peinture, et l'intérêt qu'on lui porte, reste vivace, attractive et enrichissante.

D'ailleurs, les grandes expositions commencent dans la rue. Sur les trottoirs, les files s'allongent, pulvérisant souvent les pronostics des musées. Le Louvre, en 2012, totalisait à Paris près de 10 millions d'entrées, à Lens il a accueilli 740 000 visiteurs depuis décembre 2012, tandis que le Grand Palais en dénombrait plus de 600 000 pour l'exposition "Edward Hopper". Si une culture du chiffre est à l'oeuvre, l'intention de ceux qui composent et imaginent savamment nos visites reste le partage d'une émotion - pas seulement plastique - et le plaisir de la découverte. La connaissance est à ce prix ; elle est donc accessible à tous. C'est pour mieux la transmettre, la mettre en questions et souvent pourfendre les idées reçues que les conservateurs de musée, les commissaires d'exposition, les historiens de l'art, les critiques, les éditeurs d'art ou, à l'école, les éducateurs s'animent d'une même passion de l'échange, du dialogue, et se réjouissent de l'apprentissage auquel chacun de nous consent librement à plier son regard. Ouvrons les yeux !

 

Christophe Averty

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