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Catégories : CEUX QUE J'AIME, Daho Etienne

Etienne Daho, "Les chansons de l'innocence retrouvée"

le Lundi 18 Novembre 2013 à 08:25
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Le chanteur, après de sérieux soucis de santé cet été, avait du décaler la sortie de ce 12e album. Une opération de l'appendicite qui vire à la péritonite, et au cauchemar : deux mois d'hôpital et une convalescence dont il sort à peine. Aujourd'hui, Daho a repris du poil de la bête et le titre de son disque sonne comme un heureux présage.

Douzième album pour Etienne Daho

On a frôlé l'album posthume, c'est ce que dit Daho lui-même, et ironie du sort, tout cela est arrivé alors que le chanteur à 57 ans, venait d'achever un album solide, accompli, comme s'il balayait les étapes de sa carrière, de la chanson sophistiquée qui est la sienne maintenant, à un regard assez tendre sur ses jeunes années pop.

Un esprit libre et hédoniste

Un peu comme cette pochette espiègle, en noir et blanc où un Daho pose à l'entrée d'un jardin luxuriant, à coté d'une inconnue aux seins nus et gantées de noir, fantôme ou vestale du Palace ou des Bains Douches.

Pourtant, pas un brin de nostalgie dans ces titres. C'est la grande élégance de cet album, qui se penche parfois sur les couleurs acidulées des années 80 avec l'expérience du Daho d'aujourd'hui, qui multiplie les clins d'oeil, sans que rien ne soit daté musicalement. Il a compris l'alchimie de cette époque, qui est la même que l'essence du style Daho : les années 80, celle d'Epaule Tatoo, ou de Week-end a Rome, étaient faussement désinvoltes, imprégnées d'une "gravité légère" selon les mots du chanteur.

Une légère gravité

Celle-ci se retrouve à peu près partout, puisque le désir d'Etienne Daho, au départ, était de danser, de mettre la dedans de la "disco noire". Ce qui devait d'ailleurs être le premier titre de l'album. Les autres titres se présentent, eux, avec une dramaturgie très étudiée, des morceaux à tiroirs, inquiétants, hypnotiques et qui font couler les violons de belle manière.

Certaines mélodies se sont imprégnées des visites de Daho dans l'univers de Jean Genet (dont le chanteur avait repris Le condamné à mort, avec Jeanne Moreau) ou dans l'univers de Francis Bacon. Daho a justement écrit tout le disque à Londres, près de l'atelier du peintre, qui fut aussi le théâtre de la relation tumultueuse qui liait Bacon à son amant et muse Georges Dyer.

Les passions, la violence, l'hédonisme, tout cela dessine de toute façon en creux un Daho bien planqué derrière les notes de chaque album.

Site officiel d'Etienne Daho

http://www.franceinfo.fr/musique/le-choix-culture/etienne-daho-les-chansons-de-l-innocence-retrouvee-1217707-2013-11-18

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