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Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Des poèmes

Beyrouth de Michelle Hourani

Publié le 1 février 2014 par REGARDS

Beyrouth, ville de mon enfance
Je te revois après tant d’années
Dès mon premier pas dans tes allées
M’escorte le plus lointain passé.
Ville de lumière, tu l’étais
Ou toutes les prières se rencontraient !
Hélas, je ne reconnais plus
Ni ton visage, ni tes rues.
 
Je t’ai parée de chimères
Mais mon cœur s’habille de poussière
Me voilà devant ta misère
Toi ma ville dont j’étais si fière.
 
Sur les vestiges de ta mémoire
Le souvenir pleure de désespoir
Ton peuple recule spontanément
Vers un pays, image d’Antan.
 
Dans tes quartiers, de la colère
Des passants aux yeux de misère
Aux pas lourds, aux rêves crevés
Lapident la raison d’être ici nés.
 
 
Ils portent l’habit du souci
La déception traine avec leurs cris
Ils ont passé toute leur vie
A vouloir croire en ce pays.
 
Tes tyrans parlent de lendemains
Au gout de miel et de bon pain
Est-ce un bandeau que l’on nous met
Pour atténuer le choc de la réalité ?
 
J’ai l’impression qu’on tourne en rond
Sans rien savoir quoi faire au fond
De notre colère, de nos prières
De toutes ces promesses mensongères.
 
As-tu le visage d’une mère
Qui nous protège contre l’humiliation ?
Tu n’es que marâtre autoritaire
Qui se délecte de notre oppression !
 
Peut-on être orphelin ainsi
De sa patrie qu’on a chérie
Peut-on être victime des années
De son joug et sa cruauté ?
 
 
 
Il y a des patries hélas
Qui ont la dureté vorace
D’un ogre qui engloutit ses fils
Dans ses vices et son injustice !
 

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