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Les artisans font le siège des candidats aux municipales

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Affiches sur la vitrine d'un artisan boulanger-pâtissier, à Paris, adhérant au mouvement des «sacrifiés».

Affiches sur la vitrine d'un artisan boulanger-pâtissier, à Paris, adhérant au mouvement des «sacrifiés». Crédits photo : Sébastien SORIANO/Le Figaro

Le mouvement des «sacrifiés», lancé en novembre contre la politique de l'exécutif, ne faiblit pas. Ses adhérents harcèlent désormais les élus locaux pour faire valoir leurs droits

Alors qu'a débuté vendredi la Semaine de l'artisanat, avec près de trois cents événements attendus jusqu'au 21 dans toutes les régions, la «première entreprise de France» entend cette année encore sensibiliser le grand public, et notamment les jeunes, à ses métiers. D'autant que l'apprentissage, dont l'artisanat est un pilier puisqu'il forme trois quarts des apprentis, a enregistré un recul de 8 % l'an dernier, une tendance inédite depuis 2005. Ce recul inquiétant - l'apprentissage constitue un vrai passeport pour l'emploi avec près de 8 jeunes sur 10 embauchés à l'issue de leur formation - s'explique notamment par la suppression d'avantages fiscaux incitatifs pour les employeurs, en l'occurrence une coupe de plus de 500 millions d'euros cette année sur le budget apprentissage de l'État.

Réponse partielle

S'ils sont fiers de leur métier, artisans et commerçants sur le terrain restent tendus. Et la grogne exprimée en fin d'année n'est pas retombée. Le mouvement de protestation les «sacrifiés», lancé par l'Union professionnelle artisanale (UPA) en novembre, continue à engranger les pétitions et a dépassé les 900.000 signatures de soutien. Le secteur, où six entreprises de proximité disparaissent chaque heure, mettant en danger l'animation et la vie des quartiers, se dit «asphyxié» et «menacé de mort lente» en raison du coût du travail trop élevé et d'une fiscalité trop lourde. L'UPA espère avoir été entendue mais attend la mise en place de vraies mesures lors des assises de la fiscalité des entreprises et dans le cadre du pacte de responsabilité. En particulier, que le CICE - auquel la majorité des artisans n'est pas éligible - soit remplacé par une baisse de charges en bonne et due forme. Vu les déclarations des leaders de l'exécutif la semaine dernière, c'est peu probable… «Il y aura, dans le cadre du pacte de responsabilité, un allégement spécifique pour les indépendants, portant sur les cotisations sociales, mais plafonné à plusieurs smics», croit toutefois savoir Pierre Burban, le secrétaire général de l'UPA.

À l'approche des élections municipales, l'UPA se bat sur tous les fronts et a décliné son mouvement au plan local, dans une opération baptisée «Les sacrifiés II». «L'objectif est de sensibiliser les élus locaux à tout ce qui concerne l'urbanisme artisanal et commercial mais aussi à la flambée de la fiscalité locale», rappelle Pierre Burban. Les représentants des fédérations locales font le siège des élus de tout bord, leur demandant à chaque fois des engagements, et notamment de ne pas augmenter la contribution foncière des entreprises (CFE) au-delà de l'inflation. Enfin, le projet de loi Pinel, débattu mi-février à l'Assemblée et programmé en avril au Sénat, devrait lui aussi répondre à une partie des récriminations des artisans. La création d'un régime simplifié de la microentreprise, inspiré par le rapport Grandguillaume, tend à limiter la concurrence et autres inégalités de traitement dont ils s'estimaient victimes face aux autoentrepreneurs. Mais les artisans n'ont pas obtenu à ce stade que les autoentrepreneurs actuels soient assujettis à la TVA, comme ils le réclamaient.

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