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Garcia Marquez, l'âme du "réalisme magique" latino-américain




 

L'auteur latino-américain le plus lu au monde a tourné la page : Gabriel Garcia Marquez, décédé jeudi à l'âge de 87 ans, a incarné l'âme du "réalisme magique", un courant littéraire témoin d'un continent agité.

Photographe : Baltazar Mesa :: L'écrivain colombien et Prix Nobel de Littérature en 1982, Gabriel Garcia Marquez, lors de l'ouverture du festival de cinéma latino-américain à La Havane le 5 décembre 2006 photo : Baltazar Mesa, AFPaugmenter la taille du texte diminuer la taille du texte

Né le 6 mars 1927 dans le village d'Aracataca sur la côte caribéenne de Colombie, ce fils d'un simple télégraphiste, élevé par ses grands-parents et tantes, a baigné durant toute son enfance dans une culture tropicale mêlant indigènes, esclaves d'Afrique et colons espagnols.

Ces légendes aux parfums exotiques ont inspiré une oeuvre immense de contes, nouvelles et romans. Son chef d'oeuvre, "Cent ans de solitude", traduit en 35 langues a été vendu à plus de 30 millions d'exemplaires.

Fresque autant historique que littéraire, ce livre, qui lança en 1967 le début de sa notoriété internationale, retrace la saga tourmentée d'une famille de Macondo, village imaginaire des Caraïbes, aux XIXe et XXe siècle.

Sa vocation pour les lettres remonte au début des années 1960 lorsqu'il s'installe au Mexique avec Mercedes Barcha, mère de ses deux fils, après une rencontre avec son grand ami, l'écrivain mexicain Carlos Fuentes.

 

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"Un après-midi, nous nous sommes assis devant chez moi et nous nous sommes dit: +Qu'est-ce qu'on va faire ? Et nous avons décidé d'écrire des romans : le sort en était jeté+", a confié l'auteur colombien.

"J'écris pour que mes amis m'aiment", se plaisait à répéter ce petit homme moustachu surnommé affectueusement "Gabo" par ses proches.

En 1982, date de la consécration, il obtient le prix Nobel de littérature. La célèbre académie salue une oeuvre "où s'allient le fantastique et le réel dans la complexité riche d'un univers poétique reflétant la vie et les conflits d'un continent".

 

- "Une réalité qui n'est pas de papier" -

Dans son discours, l'écrivain, venu chercher sa récompense à Stockholm symboliquement revêtu du liqui-liqui, tenue traditionnelle de sa région, a souligne sa volonté de décrire une "réalité qui n'est pas de papier".

La conscience politique marque en effet une autre facette de l'ancien étudiant en droit peu motivé qui a fait ses débuts dans l'écriture en journalisme.

Il n'a ensuite jamais abandonné cette passion pour la presse et la politique, laissant en héritage la "Fondation du nouveau journalisme", école fondée dans le port colombien de Carthagène.

Son premier contrat au journal de Bogota, El Espectador, qui publia son premier conte en 1947, était rémunéré 800 pesos, moins d'un demi-dollar par mois.

Envoyé en Europe après un article ayant déplu au régime militaire, Garcia Marquez a vécu à Genève, Rome et Paris, où il termina dans un appartement du quartier latin son roman "Pas de lettre pour le colonel".

Décrivant le journalisme comme "le plus beau métier au monde", il s'est illustré comme un admirateur de la révolution cubaine et défenseur des victimes des dictatures militaires d'Amérique du Sud.

Correspondant de l'agence de presse cubaine Prensa Latina à Bogota, il a été l'ami personnel de Fidel Castro auquel il a souvent rendu visite à La Havane. Une relation que ses détracteurs lui ont reproché. Un autre prix Nobel de littérature latino-américain, le Péruvien Mario Vargas Llosa, l'a notamment qualifié "d'écrivain courtisan", utilisé par l'île communiste comme "un alibi dans le milieu intellectuel".

Gabriel Garcia Marquez, qui aimait partager la table de chefs d'Etat comme l'Américain Bill Clinton ou le Français François Mitterrand, a aussi été critiqué pour cette fascination pour les puissants.

En Colombie, certains lui ont reproché son absence dans ce pays rongé par un demi-siècle de lutte entre autorités et guérillas d'extrême-gauche.

"Je suis fondamentalement un écrivain, un journaliste, pas un politique", avait-il rétorqué un jour, assurant préférer agir dans l'ombre. Selon lui, cela aurait permis la libération discrète de plusieurs prisonniers politiques cubains.

Après les succès des années 80 et 90, notamment "Chronique d'une mort annoncée (1982), "l'Amour aux temps du choléra" (1985) - Garcia Marquez avait entamé un combat contre la maladie, un cancer lymphatique, et l'écriture du premier volume de son autobiographie, "Vivre pour le raconter", paru en 1998.

Lors de ses dernières années, ses apparitions publiques devenaient plus rares tout comme ses écrits. Son dernier roman, "Mémoire de mes putains tristes", a été publié en 2004.

http://actu.orange.fr/culture/garcia-marquez-l-ame-du-realisme-magique-latino-americain-afp_2942900.html

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