Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Catégories : CEUX QUE J'AIME, Truffaut François

Comment s'appelle-t-on chez Truffaut ?

 

Le 23/10/2014 à 16h21
Aurélien Ferenczi


Nuage de mots réalisé avec Wordle

Antoine Doinel aurait dû s’appeler Antoine Loinod. Cela faisait peut-être un peu moineau, mais cela aurait été beaucoup plus difficile à prononcer… Finalement Truffaut se souvint de Ginette Doynel, proche collaboratrice de Jean Renoir, et modifia, tardivement, le patronyme. A l’autre bout de sa filmographie, l’héroïne de Vivement dimanche !, jouée par Fanny Ardant, s’appelle Barbara Becker. De Jean Renoir à Jacques Becker, Truffaut n’était pas avare de ses admirations.

Que nous disent les patronymes des personnages de ses films ? Comme toute l’œuvre du cinéaste, il constituent un amusant jeu de pistes, Truffaut s’y cache (beaucoup) et s’y révèle (un peu). Ainsi le héros de La Peau Douce, film à forte connotation autobiographique, s’appelle-t-il Lachenay, comme son meilleur ami, avec qui Truffaut fit, pendant la guerre, ces quatre cents coups qu’il transposera un peu plus tard. Et celui de Vivement dimanche !, joué par Jean-Louis Trintignant, Julien Vercel – Julien Sorel ou le romancier Roger Vercel ? Admiration, toujours, quand Aznavour s’appelle Saroyan, dans Tirez sur le pianiste, comme l’auteur américain.

Quand il est le propre héros de ses films, Truffaut s’appelle Jean Itard (L’Enfant sauvage), Julien Davenne (La Chambre verte), ou Ferrand (La Nuit américaine). Le réalisateur de Je vous présente Pamela a-t-il un prénom ? Dans La Nuit Américaine, beaucoup de comédiens (Stévenin, Ménez, etc.) gardent le leur. Peut-être Ferrand se prénomme-t-il François…

 

Beaucoup de noms bien français : chez les hommes, Bertrand Morane, alias l’homme qui aimait les femmes, Bernard Granger ou encore Bernard Coudray – dans tous les cas Depardieu se prénomme Bernard ! Chez les femmes, Christine Darbon ou Fabienne Tabard – quatre syllabes que martèle Antoine Doinel, avec assonance en « b ». Les héroïnes dangereuses ont des noms plus exotiques : Marion Vergano dans La Sirène du Mississipi (Deneuve se prénommera aussi Marion dans Le Dernier Métro), Camille Bliss dans Une belle fille comme moi, Julie Kohler, qui en est pleine (de colère), dans La Mariée était en noir. Et certains de ces noms sont désormais bien ancrés dans notre imaginaire…

Un mois totalement Truffaut
Du 1er au 31 octobre, Télérama.fr se pose chaque jour une question sur l'homme de la Nouvelle Vague, le père de L'Enfant sauvage, le lecteur assidu, le critique intransigeant, le cinéaste qui aimait les femmes… Retrouvez tous nos articles ici.

Les commentaires sont fermés.