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Catégories : A lire, CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, Les polars

Polars. Notre sélection

                                       27 octobre 2014 à 11h10 / Anne Lessard / commentaires Lumière morte Les fans de Michael Connelly retrouveront avec plaisir un Harry Bosch vieilli et mature, qui, ici, joue solo. Lassé des turpitudes d'un Los Angeles Police Department, Harry abandonne badge, arme et Ford Crown victoria pour une licence photocopiée de détective privé. Mais la même exigence de vérité et de justice l'habite. Ses vieux démons aussi. Au plus profond des ténèbres, Harry cherche toujours les lumières mortes, ces lueurs qui le poursuivaient dans les tunnels creusés par les Vietcongs. Angella, morte le jour de ses 24 ans, est l'une d'elles. Son dossier ne l'a pas quitté. L'enquête le mène dans les méandres d'une Amérique dont la soif de liberté se heurte aux obsessions antiterroristes de l'époque. Tout et tout le monde se liguent pour contrer l'enquête mais bien malin celui qui croit pouvoir stopper un privé aussi talentueux. 340 pages plus tard, les morts sont toujours bien morts mais Harry, lui, bien vivant. Une valeur sûre.

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La Traque C'est l'histoire d'une double obsession qui accouche d'une troisième : celle du lecteur, incapable de lâcher ce pavé de plus de 600 pages tiré d'une histoire vraie. Dans les années 80, le tueur de la Green River a tué et mutilé plus de 50 femmes entre Portland et Seattle. La Traque relate la quête obsessionnelle qui pousse Phil, détective de la brigade des moeurs sur les pas de Garrett, tueur manipulateur et insaisissable, victime lui aussi de pulsions obsessionnelles. Un type inquiétant qui, à force de dérives nocturnes ponctuées d'abominables barbecues, vous plonge dans un cauchemar digne d'Hannibal Lecter. L'enquête va durer près de 10 ans. Dès le début, le scénario livre les clés sans pourtant rien ôter au suspense : le lecteur accompagne le flic et le tueur alternativement. Jusqu'à cette fin improbable où la traque s'achève sans que le bien triomphe. Un thriller captivant publié dès 1997 aux États-Unis et traduit pour la première fois en français. A.L. Roderick thorp, éditions Sonatine. 22 €. L'inconnu du Grand Canal À Venise, lagune oblige, les corps finissent à l'eau. Un élément qui défigure et rend toute identification difficile. Mais c'est sans compter sur le commissaire Brunetti qui dirige avec élégance l'enquête. On retrouve le héros vénitien de l'Américaine Donna Leon dans une dixième aventure. Un personnage tout en finesse, épicurien, qui goûte avec un plaisir sans fin aux petits bonheurs que lui offre la ville : les cafés notamment et les longues marches au hasard des calli. Mais là, le corps décomposé l'appelle sur la terre ferme, du côté de Mestre, la face noire de Venise. Brunetti s'y trouve plongé dans un scandale lié à l'industrie de la viande, découvre avec horreurs les coulisses d'un abattoir, s'indigne de pratiques frauduleuses. Et résout entre deux caffè latte le crime. Aux côtés du commissaire, on suit également les démêlés de son épouse, prof à la fac, et ses deux ados. Une savoureuse tranche de vie italienne. A.L. Donna Leon, Calmann-Lévy, 21,50 €. La mer les emportera Loyalty island cache bien son jeu : puanteur des harengs, de la peinture au nickel et du varech... Rien de commun avec les îles Loyauté. C'est pourtant là qu'ils vivent, aux confins de l'Alaska, trimant à bord de bateaux usines pour ramener le crabe royal. Et quand les hommes sont à la mer, femmes et enfants hibernent ou presque. Ainsi passent les saisons jusqu'au tsunami : la mort de l'armateur. Toute la communauté s'en trouve bouleversée. Alors se pose La question : pour qui la loyauté ? Une interrogation qui va plonger ce petit monde recroquevillé sur lui-même au-delà du Bien. Dans une noirceur qui couvait chez nombre d'entre eux. De ce roman de brume et de froid polaire, quelques femmes du sud émergent, chaleureuses et aimantes. Comme elles, leurs enfants doués d'amour mais aussi de raison devront faire un choix. Qui les hantera toute leur vie. Un très beau premier roman. A.L. Nick Dybek, Presses de la Cité. 20 €.

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