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Le conquistador face aux Incas

Choc culturel

 

 

Le conquistador face aux Incas

Plus d’une centaine d’objets, peintures, céramiques, pièces d’orfèvrerie, habits, insignes, armes, cartes et ouvrages anciens viennent éclairer la figure du conquistador Francisco Pizarro et celle de son rival Atahualpa, souverain vaincu de l’Empire inca.

Choc culturel

Véritable choc entre deux mondes, la rencontre, le 16 novembre 1532, entre le conquistador Francisco Pizarro et Atahualpa, à la tête de l’Empire inca qui s’étend alors du Nord du Chili jusqu’à l’Équateur, est émaillée de plusieurs « malentendus » culturels. D’après plusieurs témoins oculaires et chroniqueurs, l’un d'eux s’attache au refus de Pizarro, craignant l’empoisonnement, de boire le contenu du gobelet sacré offert par Atahualpa en signe d’alliance. Le fossé qui sépare les deux hommes s’illustre ici avec, à droite, le détail d’un gobelet sacré, représentant un guerrier inca portant bouclier et lance et, à gauche, un portrait tardif de Pizarro en tenue d’apparat avec son armure.

 

(à gauche) : d’après Jean Mosnier, Portrait de Francisco Pizarro, 1835, huile sur toile, 72 x 54 cm (Versailles, musée national des Châteaux de Versailles et de Trianon. Photo de Presse Scala) et (à droite) gobelet cérémoniel, Pérou, XVIIIe siècle, bois,

  • À cheval

    À cheval

    On imagine mal aujourd’hui l’incroyable épopée de ces conquistadors espagnols progressant à l’aveuglette en pleine jungle, à la conquête d’empires connus par ouï-dire et plus ou moins fantasmés. Alors qu’ils se retrouvent minoritaires en nombre, le cheval va jouer un rôle central dans leur supériorité. Montés uniquement lors des batailles afin de les ménager, les chevaux assurent plus d’une fois, par leur rapidité, la victoire face aux Indiens, qui combattent à pied.

     

    caparaçon, XVi e siècle, cuir et métal, H. 40 cm (Paris, musée de l’armée. Photo de Presse RMN).

  • Portrait de fantaisie

    Portrait de fantaisie

    Cristallisant encore aujourd’hui les antagonismes, la nation péruvienne se définit toujours, cinq siècles plus tard, à travers ces deux personnages : le conquistador espagnol Pizarro et l’empereur inca Atahualpa. Totalement recomposé, ce portrait tardif d’Atahualpa le montre avec ses emblèmes de pouvoir comme la hache, et les volumineux ornements d’oreilles en or réservés à l’élite. La coiffe s’éloigne en revanche du traditionnel bandeau et pompon de laine, insigne de l’empereur, tandis que le vêtement évoque curieusement la toge romaine.

     

    Anonyme, Portrait d’Atahualpa, inca, XIXe siècle, huile sur toile, 102 x 81 cm (Lima, museo Nacional de Arqueología, Antropología e historia del Perú).

  • Vases anthropomorphes

    Vases anthropomorphes

    Si les jarres, gobelets et récipients sont fréquents dans la culture inca où les rituels de boisson restent très importants, ce vase est une pièce véritablement exceptionnelle par sa forme anthropomorphe, dont deux exemples seulement sont aujourd’hui répertoriés. On reconnaît ici la figure du paysan, pilier de la prospérité de l’Empire, vêtu d’une tunique de laine et portant sa hache pour travailler la terre.

     

    Vase anthropomorphe, Pérou, 1450-1532, céramique, 19 x 13,3 x 13,7 cm, détail (Paris, musée du Quai Branly).

  • Encombrante armure

    Encombrante armure

    Pièce d’apparat sans doute, cette armure de l’époque de la Conquête témoigne d'une grande sophistication, chaque pièce étant articulée de manière à autoriser une liberté de mouvement totale. Si elle offre une excellente protection, l’armure occidentale s’avère peu adaptée, notamment en raison de son poids, à la chaleur des climats tropicaux et particulièrement onéreuse. Tous les hommes de Pizarro n’en possèdent pas, chaque soldat se proposant avec son matériel et louant ses services sur une base contractuelle.

     

    Armure maximilienne, vers 1510, fer et cuir, 178 x 58 x 45 cm (Paris, musée de l’armée. Photo de Presse rmn).

  • Les Treize de la Renommée

    Les Treize de la Renommée

    Datée de 1902, cette peinture perpétue la mémoire d’un épisode phare de la conquête de l’Empire inca qui, entre la première expédition lancée en 1524 et la capture d’Atahualpa en 1532, durera près de huit ans. Avec sa détermination légendaire, malgré l’adversité et des conditions extrêmes, Pizarro ne renoncera jamais. Ici, ce sont les déboires de sa seconde expédition, menée en 1526, qui sont illustrés. L’heure est grave, le navire a échoué sur l’île d’El Gallo et les hommes sont découragés. Seuls treize d’entre eux, « Les treize de la Renommée », décideront de lui rester fidèles, le reste des troupes regagnant leur port d’attache à Panama.

     

    Juan b. Lepiani, Los Trece de la Isla del Gallo, 1902, huile sur toile,251 x 379,5 cm (Lima, museo Nacional de Arqueología, Antropología e historia del Perú).

  • Rares tuniques incas

    Rares tuniques incas

    Restaurée à l’occasion de l’exposition, cette tunique inca est un spécimen très rare puisqu’il n’en existe plus qu’une dizaine dans le monde. Son décor en échiquier renforce son caractère exceptionnel, ce motif étant réservé à la garde rapprochée d’Atahualpa, comme les chroniqueurs le relatent de manière précise. L’extrême finesse du travail confirme en outre que ce vêtement était réservé aux personnages de plus haut rang.

     

    Pièce de vêtement, Pérou, 1450-1532, coton et laine, 90,5 x 78 x 1,5 cm (Paris, musée du Quai Branly. ©Claude germain).

  • Figurine d'or

    Figurine d'or

    En attitude de prière, les mains sur la poitrine, cette figure d’homme est l’une des rares rescapées des fontes massives effectuées après la Conquête pour récupérer le métal précieux. Elle représente un noble, comme l’indiquent le port du bandeau et les lobes étirés permettant de fixer les ornements d’oreilles en or. Ce type de figurines habillées de vêtements, était traditionnellement placé dans les sépultures. L’aspect hiératique est ici contredit par un détail réaliste : la joue gonflée par les feuilles de coca que les Andins ont coutume de mâcher pour lutter contre les effets de l’altitude.

     

    Figurine masculine, Pérou, 1450-1532, feuille d’or, 5,8 x 1,6 x 1,4 cm (Paris, musée du Quai Branly. ©Thierry Ollivier, Michel Urtado).

  • Portrait de la défaite

    Portrait de la défaite

    Contemporain du portrait d’Atahualpa, celui figurant son frère et rival Huascar, le visage baissé en signe de défaite, rappelle la guerre fratricide qui divise l’Empire inca au moment de la Conquête. C’est ce climat troublé que les Espagnols exploiteront pour asseoir leur pouvoir, même si les dissensions ne se font pas attendre dans leur propre camp, Pizarro mourant assassiné par les siens en 1541.

     

    Anonyme, Portrait de Huascar, Inca XIII, XIXe siècle, huile sur coton, 44 x 33,5 x 1,5 cm (Paris, musée du Quai Branly. ©Thierry Ollivier, Michel Urtado).

  • Chauve-souris chamanique

    Chauve-souris chamanique

    La figure de la chauve-souris, animal doté de vertus chamaniques, rappelle quant à elle le faste des empereurs incas, Atahualpa possédant, d’après les chroniqueurs, une tunique en poils de chauve-souris.

     

    Récipient à décor zoomorphe, 1000-1450,terre cuite rouge engobée, 18,8 x 16,2 x 16,2 cm, détail (Paris, musée du Quai Branly. ©Thierry Ollivier, Michel Urtado).

 

http://www.connaissancedesarts.com/civilisation/le-conquistador-face-aux-incas-1125670/

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