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Le dissident chinois Ai Weiwei se verrait bien enseigner l'art à Berlin

 

 

6/8/15 - 14 H 12 - Mis à jour le 6/8/15 - 16 H 20

 

L'artiste dissident chinois Ai Weiwei, arrivé en Allemagne fin juillet après quatre ans sans pouv...

L'artiste dissident chinois Ai Weiwei, arrivé en Allemagne fin juillet après quatre ans sans pouv...

AI WEIWEI/AFP

L'artiste dissident chinois Ai Weiwei, arrivé en Allemagne fin juillet après quatre ans sans pouvoir voyager, pause avec son passeport, le 22 juillet 2015

 

AI WEIWEI/AFP

L'artiste dissident chinois Ai Weiwei, arrivé en Allemagne fin juillet après quatre ans sans pouvoir voyager, pause avec son passeport, le 22 juillet 2015

 

L'artiste dissident chinois Ai Weiwei, arrivé en Allemagne fin juillet après quatre ans sans pouvoir voyager, a confié à l'AFP ambitionner d'enseigner un temps l'art à Berlin, et a exprimé son "soulagement" de ne plus être sous surveillance permanente.

S'il ne tire pas un trait sur la Chine et n'entend pas demander l'asile en Allemagne, devenir professeur dans la capitale allemande lui permettrait de passer plus de temps avec son fils de six ans, Ai Lao, qui vit à Berlin depuis un an avec sa mère, Wang Fen, a-t-il confié à l'AFP, à la faveur d'une promenade impromptue dans les rues du quartier branché de Prenzlauerberg.

Artiste iconoclaste et touche-à-tout, à la fois peintre, sculpteur et plasticien, Ai Weiwei pourrait enseigner à l'Université des Arts de Berlin, qui lui avait proposé en 2011 un poste de professeur invité.

L'offre est toujours valable et "je vais discuter avec eux (...), essayer de voir si on peut construire quelque chose, une nouvelle façon d'enseigner, ou alors d'enseigner de nouveaux sujets, parce que je crois que l'art est en train de changer", explique l'artiste, également très actif sur les réseaux sociaux.

L'art "n'est plus une question de formes, c'est plutôt lié à la philosophie ou à des conceptions de philosophie politique. Je crois donc que c'est une direction très intéressante, et c'est une direction que j'aimerais partager avec des étudiants", a ajouté ce critique féroce du régime communiste de Pékin, interdit de voyager pendant quatre ans.

Quoiqu'il en soit, "je vais essayer d'établir quelque chose ici (...) J'aime Berlin. J'ai juste fait une balade d'une heure. Je me sens si bien. Comme (si c'était) ma ville".

Détenu pendant 81 jours en 2011, il avait été placé en résidence surveillé et son passeport avait été confisqué. Ai Weiwei dit également avoir été passé à tabac par des policiers chinois en 2009. Les coups auraient provoqué chez lui une hémorragie cérébrale pour laquelle il a été opéré la même année en Allemagne.

-- "Un sentiment de soulagement"--

Mais, signe d'une décrispation entre l'artiste et les autorités de son pays, Ai Weiwei a récupéré son passeport fin juillet. Il s'est envolé quelques jours plus tard pour l'Allemagne qui lui avait rapidement donné un visa de quatre ans à entrées multiples. Arrivé le 30 juillet à Munich (sud), où il a passé quelques jours, il a rejoint Berlin mercredi.

Lorsqu'il évoque son pays, ses propos se font mesurés.

"Je ne vais pas" demander l'asile en Allemagne, a-t-il ainsi expliqué. "Ce n'est pas que je n'ai pas de raison de le faire, mais je pense plutôt que s'ils (les autorités de Pékin, ndlr) me laissent sortir (de Chine), cela signifie aussi qu'il y a une certaine confiance", a-t-il estimé.

"Bien sûr, c'est dangereux. Je ne vais pas montrer que je suis une personne qui a peur. Parfois, j'ai vraiment peur, mais pourtant je pense que nous avons tous besoin de confiance... Quand on vous fait confiance, vous avez une certaine responsabilité et vous en tirez certaines conclusions. Les deux choses sont toujours liées", a-t-il ajouté.

Malgré tout, le fait de n'être plus être constamment surveillé, comme il pouvait l'être en Chine, lui donne "un sentiment de soulagement, parce que c'était un tel fardeau", explique l'artiste.

"Tout dans ma vie passée était marqué par cette impression que quelqu'un observe, que quelqu'un prend des décisions importantes sur votre vie. Alors, bien sûr, maintenant que je suis sorti, tout cela a complètement disparu et je me sens vraiment soulagé", confie-t-il.

http://www.la-croix.com/Culture/Actualite/Le-dissident-chinois-Ai-Weiwei-se-verrait-bien-enseigner-l-art-a-Berlin-2015-08-06-1341925

 

 

AFP

 

6/8/15 - 14 H 12 - Mis à jour le 6/8/15 - 16 H 20

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