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Catégories : CE QUE J'AIME/QUI M'INTERESSE, La télévision

"Plus belle la vie": cougar, pétards et polémiques

 

Eve Taraborrelli, publié le 19/10/2015 à 15:37 , mis à jour à 17:39
 

Céline, avocate quadragénaire, se laisse séduire par le jeune Baptiste âgé de seulement 17 ans. (Capture d'écran YouTube)

Céline, avocate quadragénaire, se laisse séduire par le jeune Baptiste âgé de seulement 17 ans. (Capture d'écran YouTube)

France 3

Onze ans d'antenne plus tard, Plus Belle La Vie (PBLV) n'en finit pas de surprendre ses fans. Dernière polémique en date: la relation amoureuse entre Céline, avocate quarantenaire, et Baptiste, lycéen de 17 ans.

"Vous et moi, on est pareil, en fait. On se ressemble trop", lance le lycéen à l'avocate. "On dirait", répond-elle avant de se laisser embrasser. Diffusée le 7 octobre, la scène de Plus Belle La Vie (PBLV) fait beaucoup parler d'elle. Et pour cause, Céline (Rebecca Hampton), quadragénaire dans le feuilleton, a plus de vingt ans de plus que son partenaire. 

Prises de risques

PBLV n'en est pourtant pas à son premier coup d'éclat. Depuis son lancement en 2004, le feuilleton s'attaque à de nombreux sujets sensibles, souvent en lien avec l'actualité. Ainsi, le mariage homosexuel, l'avortement ou l'embrigadement djihadiste sont autant de thèmes mis au coeur des intrigues de PBLV. Ces sujets sociétaux font d'ailleurs la force du feuilleton, permettant aux téléspectateurs de s'identifier à des personnages réalistes, touchés par des questions dans l'air du temps. 

 
 

>> Lire aussi : Plus Belle La Vie met en scène le mariage gay: bonne ou mauvaise idée? 

Mais les scénaristes du feuilleton se plaisent à aller plus loin, quitte à choquer le public. Aussi a-t-on pu voir Blanche (Cécilia Hornus) entretenir une relation amoureuse avec son gendre, ou encore Thomas (Laurent Kérusoré) apprendre à sa belle-mère à rouler un joint.  

 

"Le shit, c'est de la résine de cannabis, la croquette, c'est un bout de shit", dit-elle de façon un peu scolaire, avant d'ajouter: "Je fume la fleur qui a un taux de THC de 15 à 20% et j'utilise un grinder pour la décompacter que je mélange avec du tabac, pour faire un stick, je prends un filtre marocain. Pour un bédo, un joint, un cône avec des slims." Une scène surréaliste qui a largement gêné les fans du feuilleton. La Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) est même allée jusqu'à saisir le CSA.  

Une menace qui n'a pour autant pas fait trembler les scénaristes de PBLV - le CSA n'a d'ailleurs pas donné suite à la plainte. Dans l'épisode du 5 mai, le feuilleton a mis en scène un plan à trois avec des personnages sous l'emprise de poppers, une substance illicite connue pour éveiller la sensualité. L'expérience euphorisante, diffusée juste avant le générique de fin, avait elle aussi provoqué de vives réactions chez les téléspectateurs. 

"Suivre l'histoire et adhérer au projet"

Une émission diffusée sur une chaîne de service public peut-elle se permettre d'aller aussi loin? Invité de l'émission Médias le mag, l'interview du vendredi 16 octobre, le producteur de PBLV, Hubert Besson, voit au contraire dans ces sujets polémiques la "force du feuilleton": "Cette histoire [entre Céline et Baptiste], elle est classique, mais quand ça arrive à des personnages de Plus belle la vie, ça fait un buzz. Alors que, dimanche sur TF1, il y avait 20 ans d'écart. Personne n'en a parlé !", a-t-il lancé.  

A tel point qu'il ne pense pas que les téléspectateurs soient réellement déçus du scénario: "Ce n'est pas que ça ne plait pas aux fans! C'est qu'il y a des fans qui estiment que ce n'est pas bien pour le personnage, par exemple. (...) Cela n'empêche pas qu'ils vont suivre l'histoire et adhérer au projet." 

La série des records

Depuis son lancement, PBLV a en effet enregistré de nombreux records. Première série française à atteindre le millier d'épisodes, elle dépasse plusieurs fois le pic des 6 millions de téléspectateurs et des 20% de part d'audiences. En mai 2012, elle réalise même un exploit en se hissant à la tête des audiences de la tranche horaire, devant le journal de 20h de TF1.  

Si depuis 2013, le nombre de téléspectateurs au rendez-vous chaque soir diminue légèrement, Hubert Besson ne paraît pas inquiet: "Le marché de la télévision a changé, la TNT aujourd'hui fait quasiment 20% de parts de marché. Cela n'existait pas il y a dix ans."  

D'autant que le public se tourne de plus en plus vers le replay. A ce jour, "100 millions d'épisodes ont été vus en dé-linéarisé légalement, à quoi s'ajoutent 50 millions d'épisodes vus de manière illégale", d'après le producteur du feuilleton, qui précise que chaque épisode de PBLV "est regardé en moyenne entre 150 000 et 200 000 fois illégalement." 

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